🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2021-35
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Monde, Le prosecco, des bulles pas si légères pour l’environnement, 15/11/2021
Stratégies, Le bonheur est dans le Grand Frais, 12/11/2021
Nasa, Global Climate Change Impact on Crops Expected Within 10 Years, NASA Study Finds, 01/11/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Échos, Quand la guerre des prix en Italie pousse les oléiculteurs à l'exportation, 13/11/2021
Il n’y a pas qu’en France que la guerre des prix entre les enseignes de la grande distribution fait rage. En Italie elle concerne en particulier l’huile d’olive.
Ainsi, comme l’explique Daniela Pontecorvo, directrice marketing de Costa d'Oro, « le marché italien est le plus gros marché en volume, mais c'est aussi le plus concurrentiel. Près des trois quarts des ventes en GMS sont en constante promotion ». Par ailleurs, le marché italien de l’huile d’olive est assez atomisé. En effet, d’après l’article, la marque la plus vendue (Farchioni) ne représente pas plus de 10 % des ventes.
La planche de salut pour les oléiculteurs italiens est donc l’export. En effet, comme l’explique Daniela Pontecorvo, “en France, le prix moyen est de 7,25 euros le litre contre 4,60 euros en Italie”.
Le Monde, Matières premières : « L’épi d’or de maïs récolte les lauriers », 14/11/2021
Cette année les céréales ont le vent en poupe. Après le prix du blé qui bat des records, la filière maïs française se porte à merveille.
En effet, selon les prévisions du Ministère de l'agriculture, la production de maïs devrait atteindre 14,8 millions de tonnes cette année dans l’Hexagone ( soit +9 % par rapport à 2020). Cela s’explique notamment par de très bons rendements. Comme l’explique Thomas Joly d’Arvalis, “on s'achemine vers un record de rendement à 11 tonnes de grains à l'hectare”. Autre bonne nouvelle pour la filière : les prix sont en hausse. Comme l’explique Arthur Portier d’Agritel “sur Euronext, le maïs se négocie à 245 euros la tonne, à comparer aux 190 euros la tonne il y a un an”.
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : une plus faible récolte au Brésil, la demande chinoise toujours très forte ou encore la reprise de la consommation d'éthanol aux Etats-Unis et en Europe.
Le Télégramme, Après le vers de farine, le criquet migrateur autorisé dans les assiettes des Européens, 12/11/2021
Après les vers de farine en juin dernier, la Commission européenne a autorisé la semaine dernière la mise sur le marché en tant qu'aliment d’un deuxième insecte, le criquet migrateur (Locusta migratoria). Ce dernier sera disponible en version surgelée, séchée ou en poudre, et sera vendu comme snack, ou comme ingrédient d'un certain nombre de produits alimentaires.
Le Figaro, Des applis pour réduire l’impact carbone de son assiette, 09/11/2021
Alors que l’on a beaucoup parlé climat ces derniers jours et que l'alimentation humaine représente environ 35 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, Le Figaro s’est intéressé aux applications permettant de réduire l’impact carbone de notre alimentation.
Première appli mentionnée : Etiquettable. Créée en 2017, cette dernière propose des « recettes bas carbone » ainsi que des astuces pour réduire l'impact environnemental de notre alimentation. Elle a par ailleurs bénéficié de 170 000 euros de subventions de l'Ademe.
L’article nous parle également de l’Eco-score. Ce dernier utilise le même système de notation, de A à E, que le Nutriscore. Il a pour objectif d’informer les individus sur leur alimentation afin de la rendre plus durable : produits bio, locaux, de saison ou sans emballages, poissons non menacés par la surpêche… Il est basé sur les données de la base environnementale Agribalyse fournie par l'Ademe.
Enfin, on apprend que Open Food Facts a annoncé le lancement d'une nouvelle version de son application, qui renseignera les consommateurs de manière plus approfondie sur l'impact environnemental des produits.
Stratégies, Le bonheur est dans le Grand Frais, 12/11/2021
Focus sur une enseigne qui vient d’entrer dans le top 10 des enseignes préférées des Français selon une étude EY-Parthenon. Grand Frais compte à ce jour 264 points de vente dans l’Hexagone.
Comme le détaille l’article, “entrer chez Grand Frais, c’est comme entrer dans un marché couvert dont on aurait réinventé le concept en le modernisant et en en adaptant les codes”. Comme l’explique un consultant, “Grand Frais a marketé le marché de rue et en a fait un commerce commercial”.
La stratégie de l’enseigne est bien résumée par un autre consultant pour qui, elle “repose sur une offre large et profonde, la meilleure gustativement parlant, et ils s’appuient sur une mise en scène organisée, structurée, massifiée”. De plus, comme l’explique l’article, les rayons “sont systématiquement remplis, quitte à ce que, au bout du compte, des pertes soient à déplorer”. Ainsi, le revers de la médaille d’une telle stratégie est qu’ils “enregistrent globalement plus de casse, 12 à 15% contre 7% en moyenne pour les fruits et légumes”.
Autre élément stratégique mis en avant par un consultant : “l’ensemble des investissements a été mis dans le produit, il n’y a pas d’investissement média, et cela se voit. La valeur est injectée dans le produit, pas dans le marketing”.
Enfin, Grand Frais se distingue par son modèle d’entreprise. En effet, il s’agit en fait d’un GIE, au sein duquel sont réunies des enseignes spécialistes, que ce soit pour la viande, les fruits et les légumes, la poissonnerie, la crèmerie ou encore l’épicerie. C’est donc “un modèle à part dans le paysage français voire européen”.
Usbek & Rica, Le « Raclette bowl », ultime alerte avant la mort du vivre-ensemble, 08/11/2021
L’enseigne Picard vient de sortir un tout nouveau produit : un raclette bowl. Et ce dernier fait notamment beaucoup parler sur les réseaux sociaux.
Comme l’explique l’article, “la saison de la raclette ouvre en général un nouveau cycle de fêtes où la possibilité de faire fondre de petites tranches de fromage est surtout le prétexte à se retrouver, entre amis ou en famille”. Or, évidemment ce raclette bowl a pour vocation à être consommer seul.
Mais, comme l’explique l’article, ce raclette bowl n’est finalement qu’un bowl de plus sur un marché où il existait déjà des “fondue bowl” ou des “aligot bowl”. Un “bowl” est “conçu pour être ingurgité seul, il ramène toute nourriture qui fait signe vers le collectif, la joie, le partage à une morne expérience de dégustation face à soi-même”.
Bref, vous l’aurez compris, l’auteure de l’article en a “ras le bowl des bowl”.
Les Échos, Alimentation : le casse-tête explosif de la « note environnementale » des produits, 10/11/2021
Afin d’aider les consommateurs à choisir des aliments qui sont meilleurs pour l’environnement, l’Ademe a mené une expérimentation sur le sujet pendant plusieurs mois et prépare des propositions sur un étiquetage environnemental des aliments.
Le système devait reposer sur un système de notation à la manière du Nutriscore, avec un code couleur du vert au rouge et des notes de A à E. Mais l’article précise toutefois qu’à ce stade rien n'est encore décidé.
Ce système de notation environnementale des aliments entrerait en vigueur au mieux fin 2022. Comme l’indique l’article, il s’agit d’une démarche spécifique à la France mais l’Ademe précise tenir la Commission européenne au courant des avancées de ses travaux sur ce sujet.
Evidemment, tout comme le Nutriscore, ce futur score environnemental a ses détracteurs. L’ANIA et et les organisations professionnelles agricoles redoutent qu’il s’inspire de l'Ecoscore, qui est expérimenté depuis un an par un collectif privé.
Le Monde, Le prosecco, des bulles pas si légères pour l’environnement, 15/11/2021
Un article que les aficionados du Spritz devraient lire avec attention.
Alors que, selon l’article, la production de prosecco a plus que quadruplé depuis 2009, un nombre croissant d'habitants de sa région de production expriment leur mécontentement. Et d’ailleurs même les hommes d’église s’y mettent. C’est le cas par exemple de l'évêque Corrado Pizziolo, qui cible directement les producteurs de prosecco lorsqu’il indique dans un message pastoral « Nous sentons monter depuis le territoire le rappel du respect de l'environnement et de la santé des personnes, menacée par l'abus desdits “pesticides” ».
Comme l’explique l’article, si l’explosion de la demande au niveau mondial pour le prosecco est une bénédiction pour l'économie locale, elle a également provoquée un accroissement accéléré de la surface du vignoble. Désormais ce sont plus de 20 000 hectares qui lui sont consacrés entre les régions de Vénétie (75 % du total) et de Frioul-Vénétie-Julienne.
La tendance étant toujours haussière en 2021, il n’y aurait selon Denis Pantini, un économiste spécialiste du marché des vins et spiritueux, “que deux solutions : augmenter les prix ou augmenter la production”. Or vu le positionnement prix du prosseco, “le potentiel de hausse des prix” est assez faible. Par conséquent, il reste la solution consistant à étendre la zone de production pour accroître les volumes. Un autre problème mis en avant par un spécialiste du marché du vin italien : “pour ce type de vin, les pesticides sont une sorte de fatalité. Pour que la viticulture soit rentable, il faut produire beaucoup, ce qui implique des traitements”.
L’Est Républicain, La cancoillotte, emblème de la gastronomie franc-comtoise, en route vers l’IGP, 14/11/2021
La cancoillotte est un des produits emblématiques de la gastronomie franc-comtoise. Elle se mange chaude ou froide, nature ou aromatisée. Alors qu’elle pourrait décrocher l’IGP (indication géographique protégée) en 2022, l’article (très complet) revient sur son histoire, ses origines, ses secrets de fabrication et son poids dans l’économie locale.
On apprend par exemple qu’elle est née au XVIe siècle dans une ferme à Oyrières, en Haute-Saône et qu’elle est en fait issue d’une erreur de fabrication. La production a atteint 5200 tonnes en 2019 et est réalisée par 16 fabricants à partir du lait de 400 éleveurs.
Le dossier pour la labellisation IGP a été déposé en 2015 et, selon l’article, la cancoillotte “n’a jamais été aussi près de recevoir le label IGP”. La zone de production de la cancoillotte deviendrait alors limitée à la Haute Saône, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et quelques communes des Vosges, de l’Ain, de la Côte d’or, de la Haute Marne et de la Saône et Loire.
Les producteurs de cancoillotte aimeraient s’appuyer sur cette IGP pour augmenter leurs ventes. L’article explique ainsi qu’à l’heure actuelle “80 à 85 % de la cancoillotte produite est consommée dans l’Est de la France” mais qu’il y a “un intérêt qui se développe au-delà de la Franche-Comté”.
Merci à un de nos fidèles lecteurs francs-comtois de nous avoir envoyé cet article.
Les Échos, L'inquiétante flambée des cours du blé, 15/11/2021
Voilà un sujet que nous avons déjà indirectement abordé ces dernières semaines avec la hausse du prix de la baguette ou de celle du prix des pâtes.
Alors que le blé a flirté avec les 300 euros la tonne en fin de semaine dernière à Paris, son prix flambe également ailleurs dans le monde. Une raison principale explique cette envolée des prix : une offre insuffisante. Ainsi, comme l’explique l’article, “en Amérique du Nord, la chaleur a ravagé les champs de blé. En Europe, les intempéries au moment des moissons ont dégradé la qualité et les quantités des épis ramassés. En Russie - premier producteur mondial -, la météo a joué de si mauvais tours aux agriculteurs que Moscou envisage à nouveau de fixer des quotas d'exportations pour tout le premier semestre 2022”.
Du côté de la demande par contre rien n’a changé. De plus, comme l’explique l’article, les récoltes de blé ont été mauvaises en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et ces pays, qui sont déjà de gros acheteurs sur le marché mondial, achètent de fait beaucoup plus que d'habitude.
Bref c’est donc ce déséquilibre offre/demande qui fait grimper les prix.
Financial Times, Food systems emissions rose 17% over past three decades, UN says, 08/11/2021
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture et de la production alimentaire ont augmenté de 17 % au cours des 30 dernières années, selon un rapport de la FAO publié lors de la COP26 à Glasgow.
Le système alimentaire, et en particulier la déforestation pour convertir des terres à l'agriculture ainsi que le méthane provenant du secteur de l'élevage, ont été placés sous le feu des projecteurs pour leur contribution au réchauffement climatique. Ces secteurs ont représenté 31 % des émissions de gaz à effet de serre en 2019, soit 16,5 milliards de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone.
Selon le rapport, la contribution relative des secteurs agroalimentaires aux émissions régionales totales dues aux activités humaines était la plus importante en Amérique latine (72 %) et en Afrique (57 %), tandis qu'elle était de près de 24 % en Asie et en Amérique du Nord. Les pays dont les émissions des systèmes agroalimentaires étaient les plus importantes en 2019 étaient la Chine, l'Inde, le Brésil, les États-Unis et l'Indonésie. Le changement d'affectation des terres était la composante la plus importante au Brésil et en Indonésie, tandis que les émissions liées aux activités agricoles et aux chaînes d'approvisionnement étaient les principaux facteurs d'émissions aux États-Unis, en Chine et en Inde.
Nasa, Global Climate Change Impact on Crops Expected Within 10 Years, NASA Study Finds, 01/11/2021
Selon une nouvelle étude de la NASA publiée dans la revue Nature Food, le changement climatique pourrait affecter la production de maïs et de blé dès 2030 dans le cadre d'un scénario à fortes émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, d’après les prévisions de cette étude, les rendements des cultures de maïs devraient diminuer de 24 %. A l’inverse, le blé pourrait connaître une croissance d'environ 17 %.
L’étude s’est basée sur des modèles climatiques et agricoles avancés. A cette occasion, les scientifiques ont découvert que l'évolution des rendements est due à l'augmentation prévue des températures, à la modification du régime de précipitations et à l'élévation des concentrations de dioxyde de carbone en surface due aux émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. Ces changements rendraient plus difficile la culture du maïs sous les tropiques, mais pourraient par contre permettre d’étendre la zone de culture du blé.
Comment expliquer ces prévisions ? Le maïs est cultivé dans le monde entier et une grande partie est produite dans les pays proches de l'équateur. L'Amérique du Nord et l'Amérique centrale, l'Afrique de l'Ouest, l'Asie centrale, le Brésil et la Chine risquent ainsi de voir leurs rendements de maïs diminuer dans les années à venir. Le blé, qui pousse plutôt mieux dans les climats tempérés, pourrait voir sa zone de culture s'étendre avec la hausse des températures, notamment dans le nord des États-Unis et du Canada, dans les plaines du nord de la Chine, en Asie centrale, dans le sud de l'Australie et en Afrique de l'Est, mais ces gains pourraient se stabiliser au milieu du siècle.
L'auteur principal de l’étude Jonas Jägermeyr a également mis en garde sur le fait qu’“une baisse de 20 % (des rendements du maïs) par rapport aux niveaux de production actuels pourrait avoir de graves répercussions dans le monde entier”.
Financial Times, Scotland’s whisky makers admit net zero targets will be hard to hit, 13/11/2021
A l’occasion de la COP-26 qui se tenait chez eux, la Scotch Whisky Association a annoncé que le secteur avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de plus de moitié depuis 2008, mais elle a admis qu'il serait plus difficile d'atteindre l'objectif qu'elle s'est elle-même fixé, à savoir des émissions nettes nulles pour ses propres activités d'ici 2040.
Le whisky est en effet un produit gourmand en ressources et en énergie, qui est de plus vendu en grandes quantités dans le monde entier.
Comme l’explique Graeme Littlejohn, le directeur de la stratégie et de la communication de l’Association, “certaines des technologies dont nous avons besoin pour y parvenir n'existent pas encore”. Toutefois, comme le précise l’article, les innovations ne manquent pas dans ce secteur.
Ainsi, la plupart des distilleries écossaises cherchent avant tout à remplacer le pétrole et les autres combustibles fossiles utilisés pour fermenter l'orge ou d'autres céréales et pour fournir les températures beaucoup plus élevées nécessaires à la distillation de l'alcool qui en résulte. L’association indique ainsi que le secteur a tiré 39 % de son énergie de combustibles non fossiles en 2020, contre seulement 3 % en 2008.
New Yorker, The Great Organic-Food Fraud, 08/11/2021
Un article très long mais passionnant sur l’histoire invraisemblable de Randy Constant et de la fraude au bio qu’il a mis en place via l’entreprise Organic Land Management qu’il a co-fondé en 2001.
Comme l’explique l’article, le consommateur de produits biologiques achète à la fois un produit et une assurance sur un produit. Techniquement parlant, les cultures biologiques sont celles qui, entre autres restrictions, ont été cultivées sans l'application de certains herbicides, pesticides et engrais. Ainsi, un examen minutieux d'une récolte de tomates non biologiques pourrait révéler qu'elles ont été exposées à ces traitements. Toutefois, les tests de détection des résidus ne sont pas courants dans la réglementation biologique américaine. Comme l’explique l’article, la vraie différence, alors, entre une tonne de soja biologique et une tonne de soja conventionnel, c'est l'histoire que vous pouvez raconter à leur sujet.
Entre 2000 et 2005, les ventes d'aliments biologiques ont presque doublé aux Etats-Unis, pour atteindre 13,8 milliards de dollars par an. C’est un nouveau système national de certification biologique, pleinement mis en œuvre en 2002, qui a contribué à stimuler cette croissance. Auparavant, comme l’explique l’article, un agriculteur de l’Iowa pouvait devenir biologique en signant une simple déclaration sous serment attestant qu'il pratiquait l'agriculture biologique. Parmi les nouvelles règles édictées en 2002, les terres soumises à des traitements non biologiques ne pouvaient être converties à la production biologique du jour au lendemain. Le processus devait prendre trois ans. Or, vu la rapidité avec laquelle le marché biologique se développait dans le pays les terres qui ne nécessitaient pas de période de transition devenaient précieuses.
C’est là qu’Organic Land Management intervient. La société a proposé de trouver de telles terres et, en échange d'une part des bénéfices de l'agriculteur, de les faire certifier, puis d'aider à la culture et à la commercialisation des récoltes. En quelques années, Organic Land Management s'occupait de six mille acres, sur une douzaine de fermes dans cinq États. Surtout, aux yeux des régulateurs américains, il s'agissait d'une seule et même exploitation, qui ne nécessitait qu'une seule certification biologique. Et comme l’explique un négociant en céréales, “certains certificateurs indiquent la superficie sur la certification. D'autres ne le font pas. Ce n'est pas une exigence de l'U.S.D.A.”
Et c’est ainsi que Randy Constant a, pendant des années, fait passer des céréales non biologiques pour des céréales biologiques. Ce stratagème est la plus grande fraude connue de l'histoire de l'agriculture biologique américaine. D’ailleurs les procureurs l'accusent d'avoir vendu pour au moins 250 millions de dollars de produits faussement étiquetés avec des certificats biologiques.
Ifop, Les Français et la cantine, 09/11/2021
Dans cette étude on apprend notamment que
46% des Français sont en contact avec la restauration collective, que ce soit pour eux via une cantine d’entreprise, pour leurs enfants via une cantine scolaire ou leurs parents lorsque ces derniers sont dans un établissement pour personnes âgées
69% des personnes concernées déclarent avoir une bonne image de la cantine mais seuls 10% en ont une « très bonne image »
Un repas à la cantine est perçu pour 84% des personnes interrogées comme l’« occasion de partager un moment de convivialité entre collègues/camarades » et pour 84% des personnes interrogées comme « la solution la plus pratique et la plus rapide pour déjeuner ».
74% des personnes interrogées estiment que manger à la cantine permet de diversifier les menus et de manger des aliments que l’on ne mange pas chez soi.
72% des personnes interrogées estiment que l’on y mange des repas équilibrés
seules 47% des personnes interrogées affirment toutefois que la cantine leur a manqué pendant la période de confinement
71% des personnes interrogées sont d’accord pour dire que la cantine permet de mieux manger et donc d’être en meilleure santé
66% des personnes interrogées déclarent qu’elles seraient prêtes à payer plus cher leur repas à la cantine à condition que celui-ci soit préparé avec davantage de produits de qualité
Terra Nova, Vers une sécurité alimentaire durable : enjeux, initiatives et principes directeurs, 10/11/2021
Dans ce rapport, le think tank Terra Nova s’est fixé pour objectif de “clarifier les enjeux liés à l’insécurité alimentaire en France et d’élaborer des principes directeurs pour promouvoir des dispositifs et un contexte politique favorables à une sécurité alimentaire durable”.
A cet effet, le rapport va au delà du simple constat des limites de l’aide alimentaire en analysant leurs causes et en explorant les potentiels de différents dispositifs au regard de leur capacité à promouvoir une sécurité alimentaire durable.
Le premier chapitre pose les éléments de contexte. Le second décrit les limites structurelles du système actuel d’aide alimentaire pour lutter contre l’insécurité alimentaire en France. Le troisième présente l’analyse du potentiel des dispositifs existants, conventionnels ou alternatifs, pour promouvoir une sécurité alimentaire durable. Le quatrième propose des principes directeurs pour des dispositifs et un contexte favorables à une sécurité alimentaire durable, avec un focus sur la proposition d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA) comme piste répondant à ces principes directeurs.
Les Chinois ont bien entendu le message de leur gouvernement et font du stock
Un petit verre de rouge à la place d’une tasse de petit noir?
Basics of Bouffe | Saison 3 – Le café | Antoine Perron – Esperanza Café, 15/11/2021
Pépin #2 | Bien boire | Angel Segura et Barney O’Kane – Little Red Door, 12/11/2021
C’est tout pour aujourd’hui.
Si vous appréciez cette newsletter n’hésitez pas à la partager.
Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey