🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2021-18
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Financial Times, The battle for the future of milk, 07/05/2021
BFM TV, Pourquoi le pain de mie aiguise l’appétit des industriels, 10/05/2021
Just Food, Label for upcycled foods unveiled in the US, 26/04/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, « Les Français sont prêts à payer plus cher pour rémunérer les agriculteurs », 11/05/2021
Le cabinet Simon-Kucher a réalisé une enquête sur les hausses de prix que les Français sont prêts à accepter pour des produits agricoles français.
Lors de cette enquête, ils ont par exemple utilisé le cas d'un lot de 2 filets de poulet qui serait vendu à 3,90 euros au lieu de 3,40 euros (soit une hausse de prix de 12 %) et pour lesquels ces 50 centimes supplémentaires seraient reversés directement aux producteurs. Pour 84% des répondants, cette hausse est acceptée à cette condition, sans que cela n'affecte leur consommation de viande.
Evidemment, certains ménages français ont un budget serré et, comme l’explique David Vidal, associé chez Simon-Kucher, “il y a aujourd'hui, et il y aura demain, une partie des consommateurs beaucoup plus sensibles au prix et qui ne peut accepter aucune hausse de prix, quelle que soit la raison sous-jacente”. Il s’agit donc selon lui “d'estimer le poids de ce segment et de construire une offre qui puisse également répondre aux besoins de ces consommateurs”.
D’après les conclusions de cette enquête, pour leurs achats alimentaires (viande, œuf, lait,…) les Français seraient prêts à accepter une hausse de prix si celle-ci répond à 3 raisons principales : un bénéfice santé, une meilleure rémunération des producteurs ou un meilleur impact environnemental.
Par contre, ceci n’est que du déclaratif et, comme souvent, il y a une dichotomie entre ce que dit le citoyen et les produits qu’achète réellement le consommateur.
L’ADN, Le label équitable Fairtrade / Max Havelaar s’ouvre aux producteurs français, 05/05/2021 + Linéaire, Max Havelaar prend la défense des agriculteurs français, 05/05/2021
Pour la 20ème édition de la Quinzaine du Commerce Equitable, Max Havelaar a commandité un nouveau sondage à Opinion Way. On y apprend que
62% des Français déclarent plébisciter l’origine France des produits qu’ils consomment,
53% réclament le respect d'un prix payé aux agriculteurs qui couvre leurs coûts de production,
39% sont favorables au développement de marques et labels garantissant une juste rémunération.
Selon les répondants, les 2 principales raisons qui pénalisent l’agriculture française sont :
les prix bas imposés aux agriculteurs par les intermédiaires et distributeurs (67% des répondants),
la concurrence avec d’autres pays aux normes moins contraignantes (63% des répondants).
C’est dans ce contexte que Max Havelaar a décidé de proposer une labellisation des producteurs français et on pourra donc à l’avenir retrouver le fameux logo sur des yaourts, crèmes desserts, viennoiseries, pâtisseries, ou encore biscuits. La labellisation concernera les filières françaises de blé et lait. Elle reposera sur une méthode inédite de fixation du prix garanti en fonction du territoire et d’un objectif chiffré de revenu. L’idée d’un prix en fonction du territoire est intéressante car, comme l’explique Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France, « un seul prix équitable pour tout un pays peut être réducteur. (…) Avec par exemple 40 centimes perçus par litre de lait, un producteur du Poitou peut être finalement moins bien rémunéré qu’un acteur breton qui perçoit 37 centimes. »
A travers cette certification équitable “Nord-Nord”, Max Havelaar affiche 3 objectifs principaux :
garantie de meilleure rémunération,
accompagnement vers une agriculture durable,
contribution au maintien de territoires ruraux.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la démarche, n’hésitez pas à aller aussi consulter le dossier de presse.
L’Usine Nouvelle, Avec l'acquisition de Soufflet, InVivo devient la deuxième coopérative agricole d'Europe, 04/05/2021 + Les Echos, InVivo double de taille en avalant le géant du négoce céréalier Soufflet, 04/05/2021
Nous en parlions en début d’année et c’est désormais chose faite : le groupe coopératif InVivo va donc racheter Soufflet pour donner naissance à un groupe qui pèsera plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et qui sera le 4è (et non le 2è comme on l’a lu un peu partout) groupe coopératif agricole européen.
Ces deux entreprises sont peu connues du grand public. Et pourtant, Soufflet emploie 7 000 personnes au niveau mondial et est l'un des leaders mondiaux du malt avec une production de 2,3 millions de tonnes réalisée dans 27 malteries à travers le globe. Soufflet a par ailleurs des projets d'investissement en cours en Ethiopie, en Russie, en Bulgarie ou en République Tchèque. Comme l’explique Thierry Blandinières, le DG d’InVivo, « L'orge brassicole, qui est une activité très internationale, portée par le développement de la consommation de bière, est une importante source de valorisation pour les agriculteurs ». D’après Les Echos, InVivo aurait pour ambition de doubler de taille dans le malt dans les cinq ans à venir en investissant et en achetant de nouvelles usines. Soufflet est également présent dans la meunerie-boulangerie à travers l’entreprise Neuhauser (connue pour ses marques Pomme de pain et Baguépi), rachetée il y a cinq ans et a réalisé 377 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019.
InVivo est une union de 192 coopératives agricoles qui est historiquement spécialisée dans le commerce de céréales mais qui est également présente dans la jardinerie, avec Jardiland, Delbard et Gamm Vert, dans la distribution alimentaire avec Frais d’Ici et Bio & Co, ainsi que dans le vin avec Cordier by InVivo.
Ouest France, Bière. La pandémie a fait reculer les ventes de Kronenbourg, 06/05/2021
Enième conséquence de la pandémie : Kronenbourg a vu ses ventes en volume diminuer de 10% en 2020 à 5,1 millions d’hectolitres pour atteindre un CA total de 844 millions d’euros. Et c’est logiquement le segment de la consommation hors domicile qui a le plus souffert avec une baisse de 48%. Le groupe a d’ailleurs précisé qu’en moyenne les débits de boissons et les festivals représentent à eux deux 30 % des ventes du groupe. Par ailleurs, il estime que “à peu près un tiers à 40 % du volume” qui n’a pas été vendu en “café, hôtel, restaurant” a été écoulé en grande distribution, en moyenne sur les 15 derniers mois.
Le Huffington Post, Une bouteille de Petrus revenue de l'espace estimée à un million de dollars par Christie's, 06/05/2021
Avis à nos lecteurs fortunés et amateurs de vin.
Nous vous parlions il y a un mois de Space Cargo Unlimited et de leurs bouteilles de Pétrus qui ont séjourné 14 mois dans la station spatiale internationale. Et bien une de ces bouteilles est désormais en vente chez Christie’s et est estimée à pas moins d’un million de dollars.
Les Echos, Alimentation : Bruxelles donne son feu vert à un premier insecte dans nos assiettes, 04/05/2021
En début de semaine dernière, les Etats membres de l'Union européenne ont autorisé l'utilisation de vers de farine jaunes séchés comme « nouvel aliment », ce qui est une première. Cela signifie qu’il peut désormais être utilisé « sous forme de collation » ou alors sous forme de poudre « dans des biscuits ou des produits à base de pâtes ». Cette autorisation a été obtenue par l’entreprise française Agronutris.
Cette autorisation fait en fait écho à la stratégie « De la ferme à la table » qui a été présentée en 2020 par la Commission européenne et dans laquelle la Commission a mis en avant les insectes comme une source de protéines de substitution « qui peut soutenir la transition de l'UE vers un système alimentaire plus durable ».
L’article précise par ailleurs que onze autres demandes du même type sont en cours d'examen par l'EFSA.
BFM TV, Pourquoi le pain de mie aiguise l’appétit des industriels, 10/05/2021
BFM nous apprend que l’entreprise espagnole Vicky Food va investir pas moins de 45 millions d’euros pour ouvrir sa première usine en France d'ici fin 2022.
L’article précise que, selon les chiffres d’IRI, les ventes de la panification préemballée ont atteint 855 millions d'euros sur la période allant de mars 2020 à mars 2021 (soit +11,7% sur un an). Au sein de cette catégorie, le pain de mie représente plus de la moitié des ventes et est en progression de +7% sur un an. Et si 2020 a été une année atypique à bien des égards, les ventes de pain de mie ont encore progressé de 7% au 1er trimestre de cette année selon Nielsen.
Le marché du pain de mie est dominé par deux acteurs : Harrys (filiale du groupe italien Barilla), qui représente environ un tiers des ventes, et Jacquet (filiale du groupe coopératif Limagrain), qui représente environ 15%. Les MDD pèsent quant à elles environ la moitié des ventes.
Après avoir été décrié pendant quelques années, notamment à cause de son apport calorique et des additifs le composant, le renouveau du pain de mie s’explique en partie par des innovations axées sur la nutrition (sans sucres ajoutés, affichage du Nutri-score, au seigle, au quinoa, à la farine d'épeautre…) et le développement d’offres bio.
Financial Times, The battle for the future of milk, 07/05/2021
Alors que Nestlé vient de lancer Wunda, sa propre alternative végétale au lait, le Financial Times s’est intéressé à ce segment en plein boom qui pèse déjà 17 milliards de dollars selon Euromonitor. Toutefois, même s’il commence à prendre de l’ampleur, ce segment ne représente encore qu'une petite fraction du marché global des produits laitiers, qui est estimé à 650 milliards de dollars par an. Mais les multinationales de l’agroalimentaire y investissent de plus en plus et il existe désormais au moins 124 startups qui se sont lancées sur ce créneau selon les données de Pitchbook. Le suédois Oatly prépare même sa prochaine introduction en bourse, qui pourrait le valoriser jusqu'à 10 milliards de dollars.
L'enjeu pour tous ces acteurs est de taille : selon leurs défenseurs, les émissions de gaz à effet de serre émises lors de la production de “lait végétal” sont inférieures à celles émises lors de la production de lait de vache. De plus, ces alternatives ouvrent la voie à une nouvelle approche de l'alimentation et des boissons, sans animaux et de haute technologie, qui pourrait contribuer à nourrir l'humanité et à freiner le réchauffement climatique.
Selon l’article, la demande pour le “lait végétal” s'est en fait nourrie de la culture des cafés. Ainsi, comme l’explique un expert de chez Bernstein, “choisir son type spécifique de lait végétal chez Starbucks semble être une façon de s'identifier”.
Cette entrée tardive de certaines multinationales comme Nestlé sur ce marché traduit, selon l’article, leur conviction que la tendance des alternatives végétales au lait est un changement durable, et pas seulement une mode chez la classe moyenne. Pour mettre au point Wunda, les chercheurs de Nestlé ont combiné des protéines de pois avec de l'eau, des fibres de chicorée, du sucre et de l'huile de tournesol.
Historiquement, les "laits végétaux" produits à partir de graines de soja sont fabriqués en Chine depuis des siècles, tandis que le lait d'amande a une longue histoire au Moyen-Orient. Mais les laits végétaux ont atteint les marchés européens et américains beaucoup plus tardivement.
La sensibilisation croissante à l'intolérance au lactose a stimulé la demande de lait de soja dans les années 1970 et 1980, soutenue par une nouvelle génération de consommateurs soucieux de leur santé. Les ménages à la recherche d'une boisson végétalienne peuvent désormais choisir parmi l'avoine, les noix de cajou, la noix de coco, le chanvre, les pois, l'orge, le riz, les graines de chia et autres. Le soja a décliné en raison des préoccupations liées aux allergies et à sa contribution à la déforestation.
Au cours de la dernière décennie, les ventes de laits végétaux (hors lait à base de soja) ont été multipliées par neuf sur les marchés occidentaux, qui comprennent l'Europe occidentale, l'Amérique du Nord et l'Australasie, selon Euromonitor.
Les investissements en capital-risque dans le secteur des alternatives végétales aux produits laitiers et aux œufs ont grimpé en flèche pour atteindre 1,6 milliard de dollars l'année dernière, contre 64 millions de dollars en 2015, selon Dealroom. Et, même si le lait végétal deviendra moins rentable à l’avenir, les experts sont convaincus qu'il a un rôle à jouer pour freiner le changement climatique.
New York Times, Are Plant Milks Good for You?, 10/05/2021
Le New York Times s’intéresse d’un peu plus près à la composition des alternatives végétales au lait.
Ces substituts à base de plantes sont généralement fabriqués en faisant tremper la légumineuse, la noix, la céréale ou tout autre ingrédient principal. On presse ensuite l’ensemble et on en extrait le liquide. Beaucoup de gens les préfèrent parce qu'ils veulent (ou doivent) éviter les produits laitiers mais certains les choisissent parce qu'ils pensent qu'ils sont plus sains que le lait de vache.
Comme l’explique Melissa Majumdar, porte-parole de l'Academy of Nutrition and Dietetics, “en général, ces laits non laitiers ont été présentés comme étant plus sains, mais ce n'est pas nécessairement le cas”. Les experts invitent donc les consommateurs à examiner l'étiquette nutritionnelle car certains laits ne sont pas aussi bons pour la santé qu'ils le semblent. Finalement tout dépend du type de lait végétal que vous buvez, du fait qu'il soit ou non enrichi, de la quantité de sucres ajoutés qu'il contient et de la manière dont il s'intègre à votre régime alimentaire général.
Le lait de vache est naturellement riche en protéines, en calcium, en potassium et en vitamines B, et il est souvent enrichi en vitamine A (naturellement présente dans le lait entier) et en vitamine D. Si de nombreux laits d'origine végétale sont enrichis de plusieurs des nutriments présents dans le lait de vache, tous ne le sont pas. De plus, beaucoup ne fournissent pas suffisamment certains nutriments clés comme les protéines, le potassium et la vitamine D.
L’article compare ensuite les six principales alternatives végétales au lait (amande, avoine, soja, noix de coco, pois et riz) en termes de goût, de protéines, de calories, de graisses et d'autres attributs.
New York Times, Epicurious Has a Beef With Beef, 29/04/2021
Le site américain de recettes de cuisine Epicurious a annoncé sur son blog qu’il ne publiera plus de nouvelles recettes à base de bœuf en raison de préoccupations liées au changement climatique.
Les auteurs du post explique que ce changement est “uniquement lié à la durabilité, au fait de ne pas donner de visibilité à l'un des pires contrevenants au réchauffement climatique au monde”. Selon eux, “cette décision n'est pas anti-bœuf mais plutôt pro-planète”.
Ce changement signifie qu'aucune nouvelle recette à base de bœuf ne figurera sur la page d'accueil ou sur le fil Instagram d’Epicurious. Les recettes de bœuf existantes resteront toutefois disponibles.
Evidemment cette décision fait débat, que ce soit chez les éleveurs américains et les amateurs de viande mais également chez les défenseurs des animaux, pour qui il faudrait faire de même avec les recettes à base de poulet.
Just Food, Label for upcycled foods unveiled in the US, 26/04/2021
Aux Etats-Unis, un nouveau label intéressant vient d’être lancé. Ce dernier a pour objectif de “fournir aux consommateurs des indications claires sur la présence d'ingrédients alimentaires recyclés” dans toute une série de produits de consommation, y compris les aliments.
Ce label a été élaboré par l'Upcycled Food Association (UFA) et est, selon cette dernière, la première norme de certification au monde pour les produits “upcyclés”. Les entreprises qui souhaitent adhérer à la certification doivent autoriser un audit de leur chaîne d'approvisionnement pour s'assurer que leurs ingrédients recyclés proviennent d'une source vérifiée. La norme exige également des informations sur la quantité de contenu “upcyclé” dans un ingrédient ou un produit ou encore la quantité d'un ingrédient qui était destinée à être perdue ou gaspillée.
L’article précise que les Etats-Unis sont à l'avant-garde du marché de consommation des aliments alimentaires recyclés, qui est encore une niche mais qui est en pleine expansion, comme en témoigné les 400 produits qui sont déjà sur le marché.
Financial Times, Food delivery groups braced for threat from rival apps, 05/05/2021+CNBC, Apps that promise grocery deliveries in 10 minutes are invading Europe as shopping shifts online, 12/05/2021
Les startups de Q-Commerce (GoPuff, Getir, Gorillas, Weezy, Dija, Cajoo, …) continuent à se développer en Europe à coups de levées de fonds records (elles ont levé environ 1,56 milliard de $ en Europe depuis le début de l'année contre 687 millions de $ sur toute l’années 2020). Et ce n’est pas fini car selon Bloomberg, Getir et Gorillas cherchent toutes deux à à lever au moins 500 millions de dollars, ce qui les valoriserait respectivement à 7 et 6 milliards de dollars. Et elles utilisent leur trésor de guerre pour offrir de fortes remises afin de capter de nouveaux clients et de gagner des parts de marché
A tel point que les principaux acteurs de la livraison de repas à domicile commencent à regarder d’un mauvais oeil ces nouveaux concurrents. Uber Eats, DoorDash et Deliveroo misent en effet également gros sur la livraison de produits d'épicerie, qui représente pour eux un marché potentiellement plus important que celui de la livraison de repas. Selon le Financial Times, les dirigeants de Just Eat Takeaway.com et de Delivery Hero ont mis en garde contre une concurrence féroce qui rendrait difficile la réalisation de bénéfices. De leur côté, Uber et Deliveroo envisageraient de faire des alliances avec ces nouvelles entreprises de livraison. Aux États-Unis, Uber a par exemple conclu un partenariat de grande envergure avec GoPuff, le service de livraison de proximité basé à Philadelphie, qui sera disponible via Uber Eats dans des dizaines de villes. Deliveroo teste actuellement un accord de distribution similaire avec Dija. Parallèlement, le groupe américain de livraison de repas DoorDash ainsi qu’Amazon envisageraient tous deux de réaliser un investissement ou une acquisition dans le secteur en Europe. Une telle opération permettrait ainsi à DoorDash de mettre un pied en Europe.
Pierre-Dimitri Gore-Coty, Senior Vice President Delivery chez Uber, a déclaré qu'il suivait de près ce qui se passe du côté de Q-Commerce, après avoir vu la taille de l'activité livraison de produits d’épicerie d'Uber être multipliée par 7 en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique au cours des 12 derniers mois. Il compare par ailleurs la frénésie de financements autour des applications d'épiceries livrées en 10 minutes à la celle qui s’était emparée il y a quelques années des services de location de vélos et de scooters électriques.
Les investisseurs pensent que les startups de Q-commerce vont prospérer longtemps après la pandémie. Mais certains cadres et experts du secteur du commerce de détail sont sceptiques quant à l'essor des applications de livraison rapide de produits alimentaires.
The Guardian, ‘More than a job’: the meal delivery co-ops making the gig economy fairer, 11/05/2021
Alors que les livraisons de repas à domicile ont explosé un peu partout dans le monde avec la pandémie et que les gros acteurs de ce marché en ont profité, The Guardian s’intéresse à ces alternatives plus éthiques et sociales qui se sont créées en Europe.
Elles se nomment Eraman en Espagne, Olvo en France ou encore Khora en Allemagne et ces entreprises ont un point commun : ce sont des coopératives. Elles sont dirigées par les travailleurs et se targuent d'être gouvernées démocratiquement. Comme le résume Cristina González, qui est coopératrice chez Eraman, “c'est un travail, mais c'est aussi plus que cela. Chez Eraman, vous êtes un maillon de la chaîne, un membre d'une équipe, chez Glovo, vous êtes un pion, la dernière position dans une hiérarchie.”
Et ces coopératives utilisent un logiciel mis au point par la fédération de coopératives CoopCycle, qui a été lancée par des français il y a quelques années et qui compte désormais 67 coopératives dans sept pays et s'est étendue de l'Europe au Canada et à l'Australie.
Les coopératives affirment que leur modèle économique est plus avantageux pour les restaurants et les usagers. Eraman, par exemple, fait payer aux restaurants entre 10 et 20 % de la valeur de la commande, alors que Deliveroo prend 32 %, que la commission moyenne de Glovo est de 35 % et que celle de Just Eat et Uber Eats est de 36,20 %.
Mais l’une des questions clés est la suivante : ces coopératives de livraison dirigées par des travailleurs peuvent-elles constituer une véritable alternative aux géants de la livraison?
Wine Spectator, A Second Life for Winemaking's Leftover Grape Skins, 28/04/2021
Le marc de raisin est un sous-produit de la vinification qui peut peser jusqu'à 30 % du poids total du raisin et dont l’élimination pose problème car cela représente au global des milliers de tonnes de déchets par an.
Mais une étude récente a révélé que ce sous-produit, composé de peaux, de tiges et de graines, pourrait être un complément de santé. En effet, des chercheurs de l'université de Californie ont découvert que le marc de raisin Chardonnay contient des quantités importantes d'oligosaccharides, un type d'hydrate de carbone présent dans divers tissus végétaux et humains. Des études sur les oligosaccharides ont révélé que ce composé contribue à promouvoir la santé immunitaire et intestinale.
Ces résultats constituent une découverte intéressante, car ils pourraient ouvrir la voie à de nouveaux débouchés pour le marc de raisin, notamment sous forme de compléments alimentaires.
Le papier de recherche est disponible ici.
Et vous? Est ce que vous avez déjà mangé des insectes?
Cela bouge enfin du côté des produits bio suremballés
Eat’s Business #17 | Emmanuel Rubin commente les actus bouffe : réquisitoire contre les géants de la livraison de repas, casse-tête de la réouverture des restos et les nouveaux OGM, 11/05/2021
C’est tout pour aujourd’hui.
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Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey