🌾🍇🐄 Eat's business on the beach 🍕🍷🧀 2024-1
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour information Eat’s Business passe en mode été à partir de cette semaine avec un rythme bimensuel afin que vous puissiez avoir tout de même des infos tout en profitant de vos vacances.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
L’idée de lancer cette revue de presse sous forme de newsletter m’est venue pendant le confinement. Eat’s Business fêtera donc très bientôt ses 4 ans.
En 4 ans ce sont près de 180 revues de presse que vous avez eu l’occasion de consulter gratuitement.
Pour continuer à garder ce contenu gratuit et accessible à tous, notamment les étudiants, Eat’s Business cherche des sponsors pour la rentrée de septembre. Si vous souhaitez soutenir Eat’s Business n’hésitez pas à m’écrire à contact@olivierfrey.com pour que l’on discute ensemble des modalités.
Le Figaro, Venue du Mexique, en 100 ans, la salade Caesar a conquis le monde, 03/07/2024
Née en 1924 à Tijuana au Mexique, la salade Caesar célèbre son centenaire cette année. Ce plat emblématique de la cuisine américaine, dont l'origine est généralement attribuée à l'Italien Caesar Cardini, a conquis les tables du monde entier en un siècle.
Contrairement aux idées reçues, la recette originale ne contenait ni poulet, ni anchois, ni bacon. Selon la légende, elle aurait été improvisée un 4 juillet, jour de l'Indépendance américaine, alors que le restaurant de Caesar Cardini était bondé et manquait d'ingrédients. La première salade Caesar se composait simplement de romaine, de jaune d'œuf cru, de parmesan, d’ail, d’huile d'olive et de sauce Worcestershire. Bien que Caesar Cardini soit considéré comme son créateur, d'autres revendiquent la paternité de cette salade, notamment son frère Alex et certains de ses employés. Quoi qu'il en soit, le plat est rapidement devenu populaire, d'abord en Californie puis à New York, avant de traverser l'Atlantique. En 1953, elle est même sacrée "meilleure recette née aux Amériques en 50 ans" par la Société internationale d'Épicure à Paris.
Au fil du temps, la recette a évolué, intégrant de nouveaux ingrédients comme le poulet, les anchois, le bacon ou encore un trait de citron dans la sauce. Aujourd'hui, cette salade iconique se décline sous diverses formes. Des chefs renommés comme Paul Pairet au Crillon ou François Perret au Ritz la réinventent, tandis que des cuisinières américaines comme Carrie Solomon et Orly Olivier perpétuent la tradition à Paris avec leurs propres twists. La première propose une douzaine de versions adaptées aux saisons, utilisant différents types de choux en hiver ou des légumes variés comme le cresson, les épinards ou le fenouil. La seconde ajoute du chipotle à sa sauce pour une saveur fumée unique.
Que ce soit dans sa version classique ou revisitée, la Caesar reste un incontournable des menus, des fast-foods aux palaces. Son secret ? Une recette simple mais perfectible à l'infini, qui s'adapte aux goûts et aux tendances, sans jamais perdre son identité. La texture nappante de la sauce, le croquant de la salade et l'équilibre des saveurs en font un plat apprécié de tous.
Le Figaro, Bel et Dassault Systèmes s’associent pour révolutionner l’agroalimentaire, 03/07/2024
Le groupe agroalimentaire Bel (La Vache qui rit, Kiri et Materne) s'associe à l'éditeur de logiciels Dassault Systèmes dans le cadre d'un partenariat novateur. Cette collaboration vise à accélérer la transformation numérique de l'industrie alimentaire et à stimuler l'innovation dans le secteur.
Au cœur de cette alliance, on trouve la plateforme d'innovation 3DExperience de Dassault Systèmes. Lancée en 2012, cette technologie permet aux entreprises de visualiser et de modéliser leurs données, tant au niveau de la conception que de la fabrication des produits. Déjà utilisée dans des domaines tels que l'aérospatiale et la santé, cette plateforme s'adapte désormais au secteur agroalimentaire.
Le partenariat, dont l'accord a été conclu fin 2023, se concentre sur plusieurs aspects clés :
Innovation produit : l'utilisation de l'intelligence artificielle pour élaborer de nouvelles recettes plus saines, notamment en explorant les possibilités offertes par les protéines végétales.
Optimisation de la production : mise en place d'outils dans les usines pour améliorer l'efficacité, comme des capteurs pour détecter rapidement les anomalies.
Interconnexion des données : création d'une plateforme unique permettant de partager les informations sur la R&D et la production au sein de l'entreprise.
Le déploiement de ces solutions débutera en 2025, avec pour objectif de transformer radicalement les processus de recherche et d'innovation de Bel. Cette évolution devrait permettre une meilleure compréhension de toute la chaîne de production, garantissant ainsi une efficacité et une productivité accrues. Cécile Béliot, directrice générale de Bel, souligne l'importance de ce partenariat face à l'enjeu majeur de "réinventer l'alimentation de demain". Bernard Charlès, président du conseil d'administration de Dassault Systèmes, met en avant la capacité de leurs solutions à gérer la "matière vivante". Bien que cette transformation représente un investissement conséquent et comporte des risques, notamment en termes de réputation, elle pourrait permettre à Bel de réaliser des économies de plusieurs dizaines de millions d'euros à long terme.
Le Monde, Adieu avocat et chocolat ! Les chefs à l’heure de l’écoresponsabilité, 04/07/2024
De plus en plus de chefs renommés adoptent une approche écoresponsable en bannissant certains aliments de leurs menus. Cette tendance, qui gagne du terrain dans la haute gastronomie, vise à réduire l'impact environnemental de la cuisine tout en stimulant la créativité culinaire. David Toutain, chef doublement étoilé, a par exemple remplacé l'anguille par du hareng dans l'un de ses plats signatures, en raison des risques de disparition de l'espèce. D'autres chefs, comme Thomas Benady de l'Auberge sauvage, ont complètement éliminé la vanille et le chocolat de leurs cuisines. L'avocat, gourmand en eau, est également banni de nombreux établissements. Cette démarche s'étend également à la viande rouge, dont la consommation est réduite ou supprimée dans certains restaurants étoilés, en raison de son impact sur la santé et l'environnement. Les produits exotiques, à forte empreinte carbone, sont également moins prisés.
La transparence sur l'origine des produits devient primordiale. Des chefs comme Clément Leroy du Chiberta privilégient les ingrédients locaux et cherchent à "faire plus avec moins". Certaines spécialités régionales, comme les grenouilles ou les écrevisses, sont remises en question car souvent importées de loin. L'information et l'éducation des clients jouent un rôle crucial dans cette transition. Des chefs comme Adrien Witte du Chéri Bibi à Biarritz expliquent leurs choix aux clients pour promouvoir les fournisseurs locaux et changer les mentalités. Des alternatives locales sont explorées pour remplacer les produits problématiques. La chicorée, par exemple, est proposée comme substitut au café. Certains restaurants, comme Arborescence à Lille, réussissent même à créer des plats aux saveurs asiatiques en utilisant uniquement des ingrédients locaux ou cultivés sur place.
Pour de nombreux chefs, cette approche représente un défi stimulant qui les pousse à innover. Franco Bowanee, du château de Vault-de-Lugny, a ainsi complètement revu sa carte pour se concentrer sur les produits locaux et les espèces mal-aimées comme le silure. Bien que certains choix puissent être difficiles, les chefs estiment que cette nouvelle approche les rend plus fiers de leur travail et les pousse à constamment apprendre et s'améliorer.
Le Monde, Fin du « mirage » chinois pour les vins de Bordeaux, 30/06/2024
Le marché chinois, autrefois eldorado pour les vins étrangers, notamment bordelais, connaît un déclin spectaculaire depuis 2017. Les importations de vins étrangers en Chine ont chuté de plus de 60% entre 2017 et 2023, avec une accélération de la baisse depuis fin 2022. Cette situation contraste fortement avec la période d'euphorie vécue par le secteur viticole bordelais entre 2009 et 2016. L'attrait du marché chinois avait alors masqué la surproduction structurelle dans le Bordelais, conduisant même à l'annulation d'un plan d'arrachage de vignes envisagé dès 2005.
Plusieurs facteurs expliquent ce revirement :
La Chine est devenue un important producteur de vin et possède le deuxième plus grand vignoble au monde, juste derrière l'Espagne.
La consommation de vin en Chine, après avoir fortement augmenté jusqu'en 2017, connaît depuis une baisse annuelle moyenne de 15%.
Le goût du vin ne s'est pas véritablement ancré dans les habitudes de consommation chinoises. Les Chinois préfèrent largement les alcools de riz ou la bière. Le vin ne représente ainsi que 1,5% de la consommation d'alcool dans le pays.
La crise du Covid-19 et le ralentissement économique dans le pays.
Cette chute des exportations affecte davantage les petits vins que les grands crus, bien que ces derniers ne soient pas épargnés. Les domaines prestigieux comme Château Margaux ont constaté une diminution de moitié du nombre d'acheteurs chinois lors des primeurs en 2024. Parallèlement, la production de vin en Chine évolue vers une meilleure qualité, avec une baisse des vins de table au profit des crus premium. Le pays vise désormais à exporter ses propres vins, bien que leur percée sur le marché français reste limitée en raison de prix élevés.
Cette situation marque la fin d'une époque dorée pour les exportations de vins bordelais vers la Chine, obligeant le secteur à repenser ses stratégies commerciales et à faire face à ses problèmes structurels de surproduction.
Les Échos, Breizh Café : Bertrand Larcher, ce breton fou du Japon qui relance la filière du sarrasin, 04/07/2024
Bertrand Larcher, fondateur de l'enseigne Breizh Café, s'est lancé dans une mission ambitieuse : relancer la filière du sarrasin en Bretagne. Trente ans après l'ouverture de son premier restaurant à Tokyo, cet entrepreneur breton de 58 ans a construit un mini-empire d'une trentaine de restaurants, générant plus de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Son parcours atypique l'a mené du Japon, où il a ouvert sa première crêperie en 1996, à la création d'une ferme biologique à Saint-Coulomb, en Bretagne. Cette ferme de 12 hectares, gérée selon les principes de l'agroécologie, produit le sarrasin bio utilisé dans ses restaurants. Bertrand Larcher est préoccupé par l'état des sols agricoles en France et milite pour des pratiques agricoles plus durables. Il a lancé Kouer Breizhat, un projet de "solidarité paysanne" visant à soutenir la filière du sarrasin par des donations de semences bio et la création d'une caisse de péréquation pour assurer un revenu équitable aux cultivateurs.
Le développement de Breizh Café a été soutenu par des personnalités influentes, dont Jean-Yves Le Drian et François Pinault, dont la société Artemis est devenue actionnaire minoritaire en 2016. Cette collaboration a permis à Bertrand Larcher d'accélérer son expansion internationale, avec des ouvertures récentes à Rennes et Biarritz, et des projets à Megève, Londres, Québec et New York. Il a également diversifié ses activités avec la création de Maisons du Sarrasin, d'un hôtel et d'une école de crêpiers à Saint-Malo. En novembre 2023, il a reçu le prix de l'innovation du guide La Liste.
Son prochain défi est de faire inscrire la galette de blé noir au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO, soulignant l'importance culturelle et gastronomique de ce plat traditionnel breton. Le sarrasin, longtemps délaissé en France, connaît un regain d'intérêt grâce à ses qualités nutritionnelles et écologiques. La collecte de sarrasin a été multipliée par cinq en vingt ans, atteignant 27 000 tonnes en 2022. Cette renaissance s'inscrit dans un mouvement plus large de retour vers des pratiques agricoles durables et des aliments sains, dont Bertrand Larcher est devenu l'un des principaux ambassadeurs en Bretagne.
Les Échos, En crise, l'industrie européenne de la viande se recompose, 03/07/2024
L'industrie européenne de la viande traverse une période de crise et de restructuration majeure. Elle est confrontée à plusieurs défis :
La baisse de la consommation de viande
Des problèmes sanitaires, comme la fièvre porcine
Une perte de compétitivité face à la concurrence internationale
Une diminution des cheptels dans toute l'Europe
La hausse des coûts énergétiques
Une pénurie de main-d'œuvre
Cette situation entraîne une consolidation accélérée du marché. Le groupe néerlandais Vion Group illustre cette tendance en mettant en vente ses actifs allemands pour se recentrer sur le Benelux. Parmi les potentiels acquéreurs figurent le français Bigard, l'irlandais ABP et l'italien Cremonini. En Allemagne, la production du secteur a baissé pour la septième année consécutive en 2023, reculant de 4% à 6,8 millions de tonnes. Cette diminution du volume d'animaux destinés à l'abattage pousse à la consolidation et à la fermeture d'usines.
Le phénomène touche toute l'Europe. Entre 2016 et 2023, le nombre de bovins destinés à la production de viande et de lait a diminué de 7%. Cette baisse est encore plus marquée en Europe de l'Est. En Espagne, le deuxième plus gros cheptel allaitant d'Europe est en déclin depuis 2020 à cause de la sécheresse. En France, le ministère de l'Agriculture estimait en 2023 qu'un abattoir sur cinq était menacé.
Face à ces défis, les acteurs du secteur adaptent leurs stratégies. A l’image de Bigard, le leader français, qui acquiert des marchands de bestiaux et s'engage dans la contractualisation avec les éleveurs. Une éventuelle acquisition d'outils industriels en Allemagne par Bigard pourrait lui permettre d'importer de la viande de bœuf en France pour pallier la pénurie de matière première.
Cette restructuration de l'industrie de la viande en Europe reflète les changements profonds dans les habitudes de consommation, les contraintes environnementales et sanitaires, ainsi que les défis économiques auxquels le secteur est confronté. Les acteurs doivent s'adapter rapidement pour assurer leur pérennité dans un marché en pleine mutation
Les Échos, Alimentation : l'envolée des marques de distributeurs fait les affaires des PME françaises, 28/06/2024
L'engouement des consommateurs pour les marques de distributeurs (MDD) ne faiblit pas et profite largement aux PME et ETI françaises. C'est ce que révèle le dernier baromètre PME-grande distribution, réalisé par Nielsen pour la FEEF et la FCD.
Malgré les turbulences économiques récentes, les PME et ETI maintiennent leur position forte dans le secteur de la grande distribution. Cette progression s'explique par une offre élargie et une meilleure visibilité en rayon, les petites entreprises représentant plus de la moitié des références. L'inflation galopante a en effet poussé la grande distribution à miser davantage sur les MDD pour contrer la déconsommation. En 2023, les MDD ont enregistré leur meilleure performance depuis 2017, avec près de 21 milliards de produits vendus. Elles pèsent désormais 34,4% des ventes en valeur dans les grandes et moyennes surfaces. Les PME et ETI sont les grands gagnants de cette tendance, générant près des deux tiers du chiffre d'affaires des MDD. Leur part a progressé au détriment des fabricants étrangers, répondant ainsi à la demande des consommateurs pour des produits d'origine française et de qualité. Les MDD ne sont plus perçues comme des produits d'entrée de gamme, mais jouent de plus en plus la carte des produits régionaux ou locaux.
Pour les petites entreprises, cette augmentation des volumes permet de faire tourner les usines. Cependant, elles subissent une pression sur les marges de la part des distributeurs engagés dans une guerre des prix. Les contrats avec les PME n'entrant pas dans le cadre des négociations commerciales annuelles, les ajustements sont permanents. Malgré ces défis, le potentiel de croissance des MDD en France reste important comparé à d'autres pays européens. En Suisse, par exemple, leur part de marché atteint 52% en valeur, et 45% en Espagne et aux Pays-Bas. Ce partenariat entre PME et grande distribution pourrait même ouvrir des opportunités à l'export pour certaines entreprises françaises.
Financial Times, Climate change is pushing up food prices — and worrying central banks, 03/07/2024
Le changement climatique entraîne une hausse des prix alimentaires et inquiète les banques centrales. En Sicile, où Giuseppe Divita et son frère gèrent l’Oleificio Guccione, les températures croissantes et la diminution des précipitations compliquent la production d’olives. Cette situation, aggravée par des coûts de production plus élevés, a fait grimper les prix à des niveaux records en 20 ans.
Les phénomènes climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations, perturbent la production alimentaire depuis toujours. Cependant, le changement climatique accentue ces perturbations, réduisant les rendements et augmentant les prix. Des produits comme le blé, l’huile de palme, le sucre et le porc ont vu leurs prix augmenter de manière significative cette année, une tendance persistante.
En 2023, un tiers de l’augmentation des prix alimentaires au Royaume-Uni était attribué au changement climatique, selon le think-tank Energy and Climate Intelligence Unit. Frédéric Neumann, économiste en chef pour l’Asie chez HSBC, souligne que ces événements climatiques anormaux, de plus en plus fréquents, ont un impact durable sur l’approvisionnement alimentaire mondial.
Une étude récente de la Banque centrale européenne et de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam prédit que l’inflation alimentaire mondiale pourrait augmenter de 3,2 % par an au cours de la prochaine décennie en raison de la hausse des températures. Cette inflation accrue, qui pourrait atteindre jusqu’à 1,18 % par an d’ici 2035, touchera particulièrement les pays du Sud.
L’agriculture, directement affectée par le changement climatique, pourrait voir les rendements de cultures essentielles diminuer drastiquement. Les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes, compromettant des cultures comme le blé, le riz, le soja et les pommes de terre. Les rendements chutent au-delà de certaines températures, ce qui exacerbe la hausse des prix.
Les événements climatiques extrêmes, tels que les inondations au Pakistan ou les effets d’El Niño, aggravent la situation en perturbant davantage les récoltes. Les changements de saison et les nouvelles pressions des ravageurs et des maladies compliquent encore la production agricole.
Les banques centrales doivent désormais considérer ces pressions inflationnistes persistantes liées au changement climatique. Des économistes comme David Barmes et Frédéric Neumann suggèrent que les politiques monétaires doivent s’adapter pour faire face à ces nouveaux défis, bien que des mesures comme le contrôle des prix et les subventions ciblées pourraient être nécessaires. L’impact du changement climatique sur les prix alimentaires devient une réalité incontournable pour les décideurs économiques mondiaux.
Financial Times, How English wine came of age, 28/06/2024
La hausse des températures transforme le sud de l’Angleterre en territoire propice à la viticulture, attirant des investisseurs étrangers. Ed Mansel Lewis, agent viticole de Knight Frank, constate une augmentation des demandes de producteurs internationaux, dont des maisons de Champagne. Il apprend le français pour mieux gérer ces acquisitions. Le changement climatique rend les comtés du sud de l’Angleterre idéaux pour la viticulture, offrant une alternative aux producteurs du sud confrontés à des conditions climatiques extrêmes.
Cette semaine, le producteur Chapel Down a annoncé envisager une vente pour financer de nouveaux vignobles et une nouvelle cave, ce qui a fait grimper son cours de bourse de 10 %. Ce potentiel rachat de Chapel Down, le plus grand producteur anglais, marque la transition de l’industrie du vin anglaise vers un secteur en maturation. La perception du vin anglais a changé grâce à l’émergence de vins mousseux primés comme Gusbourne, Nyetimber et Hambledon, attirant l’intérêt des maisons de Champagne.
Taittinger a été le premier à acheter une ferme fruitière dans le Kent en 2015. Depuis, d’autres producteurs comme Vranken-Pommery Monopole et Jackson Family Wines ont investi en Angleterre. L’investissement dans le vin anglais est passé de 20 millions de livres en 2017 à 80 millions en 2023. Le climat changeant et les maladies fongiques ont réduit la production mondiale de vin de 9,6 % en 2023, mais l’Angleterre a enregistré sa meilleure année avec 22 millions de bouteilles.
Patrick McGrath, PDG de Hatch Mansfield, note que la viticulture se déplace vers le nord en Europe, avec des vignobles plantés aux Pays-Bas et en Suède. L’Angleterre bénéficie du changement climatique pour la production de vin mousseux. L’histoire viticole de l’Angleterre a été difficile, mais des investissements récents, comme celui de Symington Family Estates à Hambledon, montrent une évolution vers des acheteurs stratégiques.
Le prix des terres viticoles en Angleterre augmente, atteignant environ 123 500 £ par hectare. Symington estime que ces investissements sont risqués mais offrent des rendements élevés à long terme. Les grandes marques locales comme Berry Bros & Rudd pourraient également acheter davantage de vignobles anglais. La protection de désignation d’origine pour les comtés viticoles pourrait augmenter la valeur des terres.
Malgré le succès croissant, l’industrie du vin anglais reste fragmentée, composée principalement de petites et moyennes exploitations. Peu de producteurs sont rentables. Chapel Down a enregistré un bénéfice d’exploitation de 2,4 millions de livres en 2023, contre une perte de 1,3 million pour Gusbourne. Les producteurs anglais cherchent à accroître la notoriété sur le marché domestique, avec des ventes en supermarché en hausse. Les investissements étrangers voient le vin anglais comme une protection contre les tendances climatiques mondiales.
Fast Company, Kraft mac and cheese continues to thrive in today’s natural foods era, 04/07/2024
La popularité du Mac & Cheese de Kraft persiste malgré l’ère des aliments naturels. En janvier 2015, les ventes de nourriture dans les restaurants ont dépassé celles des super et hypermarchés, marquant un tournant dans les habitudes alimentaires américaines. Toutefois, la pandémie de coronavirus a inversé cette tendance, les consommateurs se ruant vers les super et hypermarchés pour cuisiner à la maison. En avril 2020, les ventes de macaroni au fromage Kraft ont augmenté de 27 % par rapport à l’année précédente. General Mills, fabricant du Mac & Cheese Annie’s, a également connu une hausse similaire.
Bien que ce plat bon marché en boîte soit souvent considéré comme un aliment pour enfants, de nombreux adultes l’apprécient secrètement. Historiquement, les gens ont consommé des pâtes et du fromage ensemble pendant des siècles, avec des recettes remontant au XIIIe siècle en Italie et au XVIIIe siècle en Angleterre. Malgré plus de 5 millions de recettes disponibles en ligne, beaucoup préfèrent la version en boîte avec des formes variées de pâtes et une sauce au fromage en poudre.
Le fromage transformé a résolu le problème de la conservation du fromage. En 1913, les chimistes suisses Walter Gerber et Fritz Stettler ont découvert que l’utilisation de citrate de sodium améliorait la durée de conservation de l’emmental. James L. Kraft, un vendeur de fromage de Chicago, a obtenu le premier brevet pour le fromage transformé en 1916. Il a chauffé des restes de cheddar avec du phosphate de sodium pour tuer les bactéries et créer du fromage transformé. Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée américaine a acheté plus de 6 millions de livres de ce fromage pour nourrir les soldats.
Kraft a ensuite développé une base de fromage en poudre, introduisant en 1937 le macaroni au fromage en boîte, vendu pour 19 cents avec un slogan promettant un repas pour quatre en neuf minutes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le produit a gagné en popularité car il était économique et utilisait peu de points de rationnement.
Aujourd’hui, bien que la tendance soit aux aliments simples, purs et naturels, les aliments transformés ont été largement acceptés dans le passé en raison de leur longue conservation et de leur goût agréable. Ils ont également libéré les femmes des tâches culinaires chronophages, leur permettant de poursuivre des carrières et des loisirs. Les aliments transformés étaient souvent plus sains, enrichis en vitamines et minéraux, et moins susceptibles de provoquer des maladies d’origine alimentaire.
Malgré l’accent actuel sur les aliments frais et locaux, les aliments transformés du XXe siècle sont toujours produits sous une forme ou une autre. Le macaroni au fromage, avec environ 7 millions de boîtes vendues chaque semaine, continue d’être apprécié. Le célèbre dîner orange fluo est bien parti pour rester.
Wall Street Journal, Costco and Sam’s Club Aisles Are Full of Gen Z Shoppers, 05/07/2024
Aux Etats-Unis, les jeunes adultes adoptent l’achat en gros pour lutter contre la hausse des prix alimentaires en groupant leurs achats avec leurs colocataires, voisins ou familles. Cette tendance les a conduit à adhérer aux spécialistes des magasins d’entrepôt comme Costco et Sam’s Club. Ces magasins sont populaires non seulement en raison des économies réalisées, mais aussi parce qu’ils permettent de diviser les achats en gros. Une porte-parole de Sam’s Club indique ainsi que le nombre de membres de moins de 27 ans a augmenté de 63 % au cours des deux dernières années et que les clients âgés de 28 à 43 ans représentent désormais un quart des membres. Au global, ce sont presque 128 millions de personnes qui détenaient des cartes Costco en 2023, avec des frais d’adhésion entre 60 et 120 $.
Malgré une hausse des prix alimentaires plus lente qu’en 2022 et 2023, les Américains dépensent en moyenne 11,2 % de leur revenu disponible pour la nourriture, un niveau presque inédit depuis trois décennies. Les chaîne de magasins d’entrepôt n’encouragent pas le partage de l’adhésion et procèdent à des vérifications d’identité sur place tout en limitant à deux invités par visite. Mais les ventes nettes ont tout de même augmenté cette année pour Costco et Sam’s Club.
Andrew Watson, étudiant en médecine à la Northwestern University, fait ses courses toutes les deux semaines avec ses colocataires en utilisant l’abonnement de l’un d’eux à Sam’s Club. Chaque colocataire contribue à hauteur d’environ 60 $ par semaine pour les courses. Autumn Lucy, une ingénieure de 35 ans, partage quant à elle ses achats en gros avec sa mère et sa sœur. Néanmoins, les achats en gros ne sont pas toujours avantageux pour tout le monde. C’est ce qu’explique Devak Nanda, diplômé en informatique de l’Université de l’Illinois, qui a découvert que ses achats en gros avec ses colocataires n’étaient pas rentables et qu’ils devaient se dépêcher de consommer les aliments avant qu’ils ne se périment.
Forbes, The Secret Sauce Behind This $350 Million Japanese Barbecue Sauce? Grandma, 30/06/2024
Justin Gill, fondateur de Bachan’s, a transformé la recette familiale de sa grand-mère en une marque de condiment à la croissance fulgurante. Depuis son siège en Californie, des ingrédients comme le gingembre, le vinaigre de riz et le mirin sont mélangés pour créer la sauce barbecue japonaise Bachan’s, conditionnée dans des bouteilles en plastique emblématiques.
Lancée en 2019, Bachan’s a rapidement gagné en popularité grâce à sa recette familiale. Elle est devenue la sauce barbecue la plus vendue sur Amazon et Whole Foods, avec des revenus annuels estimés à plus de 70 millions de dollars. Gill détient toujours la majorité des parts et a permis à tous ses employés de devenir actionnaires. Le parcours entrepreneurial de Justin Gill a commencé avec sa grand-mère, Judy Yokoyama, une première génération japonaise américaine. Inspiré par ses souvenirs, Gill a décidé de commercialiser la recette en 2013. Après six ans de tests, il a réussi à créer une version sans conservateurs, fidèle à la recette d’origine. Pour promouvoir sa sauce, il a distribué des échantillons dans les magasins et, lors de la pandémie, a transformé sa maison en centre de distribution. Il a investi ses premiers revenus dans des publicités sur les réseaux sociaux et a pris des prêts personnels pour augmenter la production. Sa persévérance a payé, et Bachan’s est devenue la sauce barbecue la plus vendue sur Amazon.
La percée de Bachan’s a été marquée par son entrée dans des chaînes comme Whole Foods et Walmart. En 2021, la startup a levé son premier tour de financement avec Prelude Growth Partners, sécurisant 4 millions de dollars. En 2022, un second tour mené par Sonoma Brands a levé 13 millions de dollars supplémentaires. Justin Gill se concentre maintenant sur l’expansion de Bachan’s dans plus de 25 000 magasins à travers le pays et sur le développement de produits adjacents, comme les sauces à tremper. Il aspire à faire de Bachan’s une marque iconique, comparable à Heinz pour le ketchup ou Tabasco pour la sauce piquante. En rendant Bachan’s omniprésente, Gill souhaite partager la culture et l’héritage de sa famille avec un large public.
Forbes, Blue Moon? Ube? Here Are America’s Most Popular Ice Cream Flavors, 30/06/2024
À l'approche du Mois national de la crème glacée aux États-Unis en juillet, une étude récente révèle les préférences des Américains en matière de saveurs glacées. Malgré l'émergence de nouvelles tendances, les goûts traditionnels dominent toujours le marché.
Selon une enquête menée par l'Association internationale des aliments laitiers (IDFA) auprès de plus de 2 200 adultes américains, la vanille reste la saveur préférée avec 38% des votes, suivie du chocolat (32%) et de la fraise (25%). Beurre de pécan et “cookie dough” se partagent la quatrième place avec 21% chacun.
Cependant, une analyse des données de recherche Google par Affordable Seating révèle des goûts plus éclectiques. La glace napolitaine arrive en tête avec 60 200 recherches mensuelles, suivie de la vanille. Des saveurs originales comme "blue moon", "ube" et "moose tracks" figurent également dans le top 20.
Sur TikTok, une nouvelle tendance combine la glace à la vanille avec de l'huile d'olive extra vierge et du sel de mer, popularisée par la chanteuse Dua Lipa.
Les données de ventes d'Instacart, qui représente un cinquième du marché de l'épicerie en ligne, confirment la domination de la vanille. Elle représente 30% de tous les achats de crème glacée sur la plateforme et est la saveur préférée dans 21 États. Le chocolat arrive en deuxième position, favori dans 15 États de la côte Est.
Laurentia Romaniuk, experte des tendances chez Instacart, explique la popularité de la vanille par sa polyvalence : "Elle rehausse sans effort une variété de desserts, qu'elle soit nichée dans un sundae au chocolat, associée à une tarte ou simplement savourée dans sa forme pure avec une garniture délicieuse." Malgré l'évolution des goûts et l'émergence de nouvelles saveurs, la vanille semble donc solidement ancrée comme la favorite des Américains.
CNBC, These could be the next big food and beverage trends, 29/06/2024
Le Summer Fancy Food Show, salon professionnel organisé par la Specialty Food Association à New York, s'est imposé comme le lieu idéal pour repérer les futures tendances alimentaires et culinaires. Cette année, l'événement a mis en lumière plusieurs innovations prometteuses dans l'industrie agroalimentaire.
Parmi les tendances émergentes, le miel se démarque comme un ingrédient phare. Utilisé non seulement comme édulcorant naturel, mais aussi comme saveur principale, il se retrouve dans divers produits, des sodas aux pâtes à tartiner. Cette évolution répond à la demande croissante des consommateurs pour des alternatives naturelles au sucre raffiné.
Le poisson en conserve connaît également un regain d'intérêt, en partie grâce à sa popularité sur TikTok. Les fabricants proposent désormais des produits plus sophistiqués, avec des saveurs variées et des emballages attrayants. Cette tendance s'étend aux snacks à base de poisson, offrant des options pratiques et riches en protéines pour les consommateurs en quête de collations saines.
Les planches de charcuterie, déjà populaires sur les réseaux sociaux, se renouvellent avec des saucissons aux saveurs audacieuses comme la truffe noire ou le mezcal. Les producteurs explorent également l'utilisation de viandes alternatives comme l'élan, le bison ou l'agneau pour diversifier leur offre.
Le salon a aussi mis en avant des snacks spécialement conçus pour accompagner les boissons alcoolisées. Des chips pour le vin aux biscuits apéritifs pour cocktails, ces produits visent à enrichir l'expérience de dégustation des consommateurs.
Ces nouvelles tendances reflètent l'évolution des goûts des consommateurs, de plus en plus attirés par des saveurs naturelles, des options de snacking saines et des expériences culinaires innovantes. Elles témoignent également de l'influence croissante des réseaux sociaux sur les habitudes alimentaires et de la capacité de l'industrie à s'adapter rapidement aux nouvelles demandes du marché.
Le Summer Fancy Food Show continue ainsi de jouer un rôle crucial dans l'émergence de nouvelles marques et produits. Des entreprises comme Honest Tea, Ben & Jerry's et Tate's Bake Shop, aujourd'hui bien établies, ont fait leurs débuts lors de précédentes éditions du salon.
Washington Post, Is there really such a thing as a healthy soda?, 03/07/2024
Le marché des boissons gazeuses aux États-Unis connaît une révolution avec l'émergence de sodas présentés comme "sains". Alors que la consommation de sodas traditionnels sucrés diminue depuis deux décennies, de nouvelles marques telles que Poppi, Olipop et Zevia gagnent en popularité en promettant des bienfaits pour la santé.
Ces boissons, qui revendiquent être "prébiotiques", "avec des ingrédients propres" ou "naturellement sucrées", visent une clientèle soucieuse de sa santé. Le marché mondial des boissons gazeuses, estimé à 343,4 milliards de dollars cette année, devrait continuer à croître, avec l'Amérique du Nord en tête.
Cependant, les experts remettent en question la véracité de ces allégations santé. Marion Nestle, professeure émérite de nutrition à l'Université de New York, souligne que ces produits peuvent être "légèrement meilleurs", mais pas nécessairement "bons" pour la santé. Marlene Schwartz, directrice du Rudd Center for Food Policy and Health, met en garde contre l'effet "halo santé" de ces produits.
Les entreprises utilisent des termes non réglementés comme "propre", "vert" et "bon pour l'intestin", sans preuves scientifiques rigoureuses. Une action en justice a même été intentée contre Poppi pour allégations trompeuses sur ses effets prébiotiques.
Bien que ces nouvelles boissons contiennent généralement moins de sucre que les sodas traditionnels (2 à 5 grammes contre 39 grammes pour un Coca-Cola classique), les experts restent sceptiques quant à leurs bénéfices réels pour la santé. Les édulcorants artificiels utilisés en remplacement du sucre font également l'objet de controverses.
Les risques liés à la consommation excessive de boissons sucrées, tels que l'obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiaques, sont bien documentés. Les directives diététiques fédérales recommandent que les adultes américains ne consomment pas plus de 10 % de leurs calories quotidiennes sous forme de sucre.
Pour ceux qui recherchent une boisson gazeuse et sucrée, les experts suggèrent une alternative maison : mélanger de l'eau gazeuse avec du jus 100 % pur fruit. Cette option offre une boisson savoureuse et pétillante tout en contrôlant la teneur en sucre.
The Spoon, The Food AI Weekly Bulletin: Will AI Fakery Make Restaurant Reviews a Thing of the Past?, 27/06/2024
Ce n’est pas à proprement parler un site mais plutôt une newsletter que je vous propose de découvrir cette semaine. Elle s’intéresse à l’impact de l’IA sur le secteur alimentaire. Voici les points saillants de cette semaine :
Les avis de restaurants générés par IA : une étude montre que les consommateurs ont de plus en plus de mal à distinguer les avis réels des faux générés par IA. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’authenticité des avis en ligne et la fiabilité du contenu généré par les consommateurs. Les solutions potentielles incluent l’utilisation de l’IA pour détecter les avis faux, bien que cela ne soit pas encore efficace, et la mise en place de labels vérifiant que les avis proviennent de clients ayant réellement acheté un produit ou visité un restaurant.
L’IA et l’art alimentaire : les outils d’IA générative comme Midjourney et DALL-E révolutionnent la création d’images alimentaires, affectant les artistes indépendants qui fournissaient traditionnellement ces services. Bien que ces outils aient démocratisé la création d’images professionnelles, ils posent des défis pour les freelances. Des entreprises comme Innit utilisent désormais l’IA pour générer des images de recettes, réduisant ainsi les coûts de production.
Avatars culinaires générés par IA : Après qu’Al Michaels a autorisé l’IA à reproduire sa voix, il est probable que des avatars de chefs célèbres comme Julia Child ou Anthony Bourdain apparaissent bientôt, suscitant des débats sur l’impact de l’IA sur la créativité humaine.
Robot à avaler : Endiatx a développé le Pillbot, un robot microscopique capable d’explorer le tractus gastro-intestinal, offrant des possibilités révolutionnaires pour le diagnostic et la nutrition personnalisée.
LLM centrés sur l’alimentation et la nutrition : les modèles de langage spécifiques à l’industrie alimentaire représentent une opportunité d’investissement prometteuse. Les VC voient un potentiel dans les modèles entraînés dans des domaines comme la biologie et la chimie, pouvant offrir des opportunités uniques.
Découverte de bioactifs par l’IA : Brightseed, en partenariat avec Ocean Spray, utilise son IA Forager pour découvrir de nouveaux composés bioactifs dans les canneberges, promettant des avancées significatives pour la santé humaine. Ces découvertes, issues d’analyses in silico, feront l’objet de validations cliniques supplémentaires.
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O. Frey