🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2024-12
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Conversation, Le poulet français bat de l’aile face à la concurrence internationale, 19/03/2024
Wired, Get Ready to Eat Pond Plants, 11/03/2024
Food Unfolded, Are Jellyfish the Food of the Future, 15/03/2024
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pas de Eat’s Business la semaine prochaine, on se retrouve dans quinze jours.
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Monde, Matières premières : « Fraise, la belle rouge », 16/03/2024
Malgré une baisse de production de 5% par rapport à 2022, la récolte 2023 a légèrement augmenté par rapport à la moyenne quinquennale, atteignant 73 800 tonnes. De plus, les prix des fraises ont connu une hausse appréciable, grâce notamment à la gestion efficace des coopératives agricoles, comme Rougeline.
Autre élément notable de cette année 2023 : l'impact moindre des importations espagnoles, dues à une canicule ayant réduit leur récolte, ce qui a entrainé une baisse de 22% des volumes importés en France. L'article s'intéresse également aux signes de qualité tels que le Label rouge et l'Indication géographique protégée (IGP) pour la fraise du Périgord. Ces labels, destinés à valoriser les produits de haute qualité, rencontrent cependant des difficultés liées notamment à la préférence de la grande distribution pour ses propres normes, engendrant un rapport de force défavorable aux producteurs locaux.
Enfin, face aux défis ergonomiques pour les travailleurs et aux exigences de production, certains producteurs, comme ceux de la fraise du Périgord, envisagent de modifier leur cahier des charges pour réduire la contrainte de la culture en plein champ, favorisant ainsi une transition vers la culture hors sol. Cet article souligne les complexités et les opportunités de la filière fraise en France, entre adaptation climatique, pressions économiques et maintien de la qualité.
Le Monde, Faut-il emmener ses enfants au resto ?, 15/03/2024
Une question que les parents se posent somme toute assez souvent. Car entre l'envie d'initier les jeunes à la gastronomie et le risque de gâcher un repas il n’est pas toujours simple de décider.
Comme l’explique l’auteur de l’article, le débat se situe entre une vision traditionnelle (voir archaïque) de l'enfance, où les enfants doivent se tenir à carreau, et une approche plus moderne qui prône l'inclusion des enfants dans tous les aspects de la vie sociale, y compris les expériences gastronomiques. D’un côté il y a une mouvance “no kids” qui prend de l’ampleur. De l’autre, le guide Le Fooding vient de lancer récemment une version "kids" pour promouvoir l'inclusion des enfants dans l'espace public, tandis que l'offre culinaire pour enfants s'enrichit, avec des chefs proposant des recettes et des stages de cuisine adaptés.
Si on peut apprécier d’emmener ses enfants au restaurant sous certaines conditions, comme choisir des établissements accueillants pour les familles et apporter de quoi les occuper, il existe des limites à la parentalité inclusive, particulièrement dans des contextes gastronomiques haut de gamme où la présence d'enfants peut sembler plus complexe. L’article suggère qu'une alternative pourrait être d'initier les enfants à la gastronomie sans nécessairement les amener dans des restaurants étoilés, en rappelant une expérience du New York Times qui a emmené des enfants dîner dans un restaurant de luxe, avec des réactions mitigées face aux mets sophistiqués.
Les Échos, Comment Leclerc, Carrefour et leurs rivaux musclent la promotion de leurs marques , 18/03/2024
L’article met en avant les stratégies des grandes surfaces comme Leclerc et Carrefour pour promouvoir leurs marques de distributeur (MDD). Les distributeurs investissent de plus en plus dans le marketing et la publicité pour mettre en avant leurs produits face aux marques nationales, utilisant des catalogues, des newsletters, et même des recettes en ligne. Ces efforts visent non seulement à promouvoir les produits à moindre coût mais aussi à fidéliser la clientèle grâce à des dispositifs comme le cagnottage, qui offre des réductions sur le compte fidélité des clients.
L'article souligne que la publicité, traditionnellement dominée par les marques nationales, est désormais également un outil clé pour les MDD, avec des campagnes innovantes et des messages qui mettent l'accent sur la qualité et le prix compétitif de ces produits. Par exemple, Carrefour a récemment lancé une campagne publicitaire liant son partenariat avec les Jeux Olympiques à son offre de “pâtes de champions en moyenne 30 % moins chères que les marques nationales”. De même, Leclerc met en avant ses 6.000 produits Marque Repère à travers des publicités qui visent à renforcer son image de prix compétitif.
La communication autour des MDD vise non seulement à inciter les consommateurs à les préférer aux marques nationales mais également à ancrer l'image prix d’une enseigne et à asseoir son positionnement sur le marché. La confiance des consommateurs dans les MDD est désormais très forte, rivalisant avec celle accordée aux marques nationales.
L'article observe également une évolution dans le packaging des MDD, qui devient plus sobre pour refléter un positionnement de prix accessible en réponse à la hausse des prix en rayon. Cette démarche, ainsi que la simplification des gammes de MDD, témoigne d'une maturité croissante qui renforce l'impact des distributeurs sur le marché.
Les Échos, Pourquoi Carrefour et Auchan jouent leur avenir sur leurs marques distributeurs, 18/03/2024
Les groupes Carrefour et Auchan misent tous deux sur le développement de leurs marques de distributeurs (MDD) et envisagent que les MDD représenteront à terme la moitié de leurs ventes, grâce à leur coût inférieur et leur qualité appréciée par les consommateurs. En 2023, les MDD représentaient 35,4 % des ventes de produits de grande consommation, en hausse par rapport à l'année précédente (1,6 point en valeur et 0,8 % en volume), tandis que les grandes marques industrielles ont vu leur part de marché diminuer.
La compétitivité des MDD repose sur des prix 25 % à 35 % moins élevés que ceux des grandes marques, sans compromis sur la qualité perçue par les consommateurs. Cette stratégie s'aligne sur les pratiques européennes de nos voisins européens. A l’image de l’Allemagne et l’Espagne où les MDD occupent une part significative du marché (respectivement 43,5% et 48,3%) grâce à des enseignes comme Aldi, Lidl ou Mercadona, qui priorisent fortement leurs marques propres.
La différenciation et la fidélisation des clients sont au cœur de cette stratégie, avec certaines enseignes développant leurs propres marques distinctes de leur nom commercial. La qualité des MDD s'améliore grâce à des équipes de conception produits de plus en plus importantes et, dans certains cas, à la propriété d'usines de production.
Pour continuer à croître, les MDD doivent élargir leurs gammes de produits, surtout dans des catégories où leur présence est encore faible. Malgré leur succès, pour atteindre 50 % des ventes, les enseignes doivent investir dans la qualité et l'innovation de leurs marques propres, au lieu de simplement imiter les grandes marques nationales.
Les Échos, Quand le propriétaire italien de Saupiquet veut convertir les Français au thon à l'huile, 16/03/2024
Bolton, le géant italien de la conserve de poisson et propriétaire de la marque Saupiquet, va bientôt introduire sa marque phare Rio Mare sur le marché France dans le but de développer le marché du thon à l'huile. Leader européen du secteur et avec une forte présence en Italie, Bolton cherche à devenir un acteur majeur en France, un marché où les ventes de conserve de poisson ont atteint 1,1 milliard d'euros en 2023, dominées à 56% par le thon.
La stratégie de Bolton est de bousculer les habitudes de consommation des Français, qui sont avant tout consommateurs de thon au naturel. En introduisant le thon à l'huile d'olive, un produit très apprécié en Italie, le groupe veut faire croître un segment qui ne pèse que 8% du marché français. Bolton mise sur une campagne publicitaire d'1 million d'euros pour promouvoir les diverses saveurs du thon Rio Mare.
Rio Mare, considérée comme la troisième marque agroalimentaire la plus vendue en Italie, entre sur le marché français avec sept références, proposées dans des emballages roses distinctifs et des bocaux de verre pour les filets. Les produits se positionnent sur le haut de gamme, avec une traçabilité complète et une certification MSC pour une pêche durable. La production des conserves sera basée en Espagne et celle des bocaux de filets en Équateur.
Le Parisien, Comment la Vache qui rit… sans lait de vache a été mise au point, 15/03/2024
La Vache qui rit s'est lancée dans l'innovation végétale en créant une version végane de son emblématique fromage, sans aucune matière d'origine animale. Cette nouvelle version est produite à Lons-le-Saunier, dans une ligne de production spécialement dédiée et facilement identifiable par sa couleur verte évoquant les pâturages. Avec une capacité de production de 220 portions par minute, les premiers marchés ciblés sont le Royaume-Uni, l'Irlande, le Canada et les États-Unis, des pays où le marché des produits végétaux est particulièrement développé.
Pour développer cette version végane, le groupe a effectué plusieurs phases de test en Amérique du Nord, s'efforçant de répondre au mieux aux attentes des consommateurs. La recette, qui a nécessité trois ans de recherche et de développement, utilise principalement des amandes comme base végétale, enrichies d'ail et de fines herbes, tout en respectant les codes traditionnels de La Vache qui rit en termes de texture et de présentation.
Le lancement de ce produit s'inscrit dans la stratégie à long terme du groupe Bel qui, avec un chiffre d'affaires annuel de 3,6 milliards d'euros, vise à équilibrer ses ventes entre produits laitiers et alternatives végétales et fromages alternatifs d'ici 2030. La date de commercialisation de La Vache qui rit végane en France n'a pas encore été annoncée, mais ce développement marque une étape significative dans l'évolution du groupe vers une offre plus diversifiée et respectueuse de l'environnement.
Le Parisien, Privilégier le fait-maison, lire les étiquettes… les conseils pour éviter de manger trop sucré, 19/03/2024
Une récente étude de l'Anses (plus de détail un peu plus bas dans la section “étude”) souligne l'omniprésence des sucres dans les produits transformés, y compris ceux salés, mettant en avant les risques liés à une consommation excessive de sucre. Face à ce constat, l'étude recommande deux stratégies principales pour mieux gérer son apport en sucre : privilégier la préparation de plats faits maison et apprendre à lire attentivement les étiquettes des produits. L’article propose donc quelque conseils pour manger moins sucré.
Tout d’abord, bien lire les étiquettes car les ingrédients y sont listés par ordre décroissant de quantité. Ainsi, si le sucre figure parmi les premiers ingrédients, cela indique une teneur élevée en sucre du produit. Des alternatives plus saines au sucre blanc, comme le sirop d'agave ou le xylitol, sont suggérées, ainsi que des substitutions simples dans la vie quotidienne, telles que le remplacement des sodas par de l'eau gazeuse citronnée ou la réduction des quantités de sucre utilisées dans les recettes.
La consommation de produits faits maison est encouragée pour éviter les sucres cachés présents dans de nombreux produits industriels, y compris dans des produits inattendus comme la charcuterie ou les soupes. Florence Foucaut, diététicienne et nutritionniste, appuie cette recommandation en expliquant que le sucre est souvent ajouté aux produits salés pour en améliorer le goût ou la texture.
L'article met également en lumière l'expérience de personnes qui, pour des raisons de santé telles que le diabète, ont dû apprendre à traquer le sucre dans leur alimentation. L'utilisation d'applications mobiles pour évaluer la teneur en sucre des aliments est mentionnée comme un outil utile pour ceux qui cherchent à contrôler leur consommation de glucides.
Libération, Omniprésence du sucre dans l'alimentation : «Ces produits ne doivent pas faire partie du quotidien», 20/03/2024
Sucre toujours, avec cette fois-ci Mathilde Touvier, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle, qui alerte sur les dangers de sa consommation excessive. La tendance des industriels à remplacer les sucres chimiques par des alternatives perçues comme plus naturelles, telles que le saccharose ou les jus de fruits, ne change pas le fait que ces aliments restent très sucrés et potentiellement nocifs pour la santé.
La consommation massive de sucre est liée à de nombreux problèmes de santé, comme l'obésité, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension, le diabète de type 2, et potentiellement le cancer et l'addiction. Bien que la recherche continue sur les impacts spécifiques de différents types de sucre, il est clair que l'excès de sucre, en particulier sous forme liquide, est néfaste.
En France, il est recommandé de ne pas dépasser 100 grammes de sucre par jour, avec une consommation quotidienne ne devant pas excéder 5 % de l'apport énergétique en « sucres libres ». Pourtant, une portion importante de la population dépasse ces recommandations, principalement en raison de la consommation de boissons sucrées.
Pour réduire la consommation de sucre, il est conseillé de limiter les aliments ultra-transformés, de privilégier la cuisine maison, et d'opter pour des alternatives moins sucrées comme le pain complet au petit-déjeuner. Le Nutri-Score, qui pénalise les produits riches en sucre, peut également aider les consommateurs à faire de meilleurs choix.
En ce qui concerne la réglementation, la France a mis en place une taxe sur le sucre, mais les efforts pour harmoniser les taux de sucre dans les produits alimentaires se heurtent à la résistance des industries agroalimentaires. D'autres pays, comme le Mexique, ont réussi à réduire la consommation de sodas grâce à des mesures fiscales, montrant qu'il est possible de légiférer efficacement sur la teneur en sucre des produits pour améliorer la santé publique.
L’Informé, Comment Thierry Marx a sabordé la loi sur les plats « fait maison », 19/03/2024
Le retrait d'une proposition de loi visant à augmenter la transparence dans la restauration française, en obligeant les restaurateurs à indiquer si leurs plats sont « faits maison » ou non, a suscité une vive controverse. Le chef Thierry Marx, président de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), est au cœur de cette polémique pour avoir œuvré à affaiblir le texte initial. En collaboration avec d'autres organisations patronales, il a proposé un amendement qui limitait la portée de la loi aux seuls plats « faits maison », exemptant ainsi de mention les plats non faits maison, ce qui a été perçu comme une démarche favorisant les intérêts des groupes industriels au détriment des artisans restaurateurs. Malgré le soutien initial de divers syndicats à l'ambition de transparence portée par la proposition, le retrait du texte a été déploré par plusieurs acteurs du secteur et par la ministre déléguée aux entreprises, Olivia Grégoire, reflétant un clivage au sein de la profession sur la question de la valorisation du travail artisanal et de la clarté pour le consommateur. Le gouvernement reste ouvert à relancer les discussions, mais aucune avancée n'est attendue avant l'automne en raison du calendrier parlementaire.
Conversation, Le poulet français bat de l’aile face à la concurrence internationale, 19/03/2024
L’article propose une photographie du secteur de la volaille en France. Alors que la France dépassait ses besoins de consommation de 250 000 tonnes de poulet en 2010, elle est devenue importatrice nette dès 2019, avec un déficit supérieur à 100 000 tonnes en 2021. Cette inversion de tendance coïncide avec un double phénomène : une hausse des importations, qui représentaient 36% de la consommation française en 2021 (contre 25% en 2010), et une baisse des exportations, qui sont passées de 32% à 26% de la production sur la même période.
Au niveau du marché mondial du poulet, celui-ci se divise en 2 grandes catégories :
les produits frais, échangés principalement sur une base régionale,
les produits surgelés, plus standardisés et donc plus aptes au commerce mondial. Le Mercosur domine ce marché avec 42% des parts de marché à l'exportation en 2021.
La France a vu ses exportations de volailles, en particulier les produits congelés, chuter significativement depuis 2010. Cela s’explique par une spécialisation sur des produits à faible dynamique de demande et à la perte de marchés traditionnels face à une concurrence internationale renforcée. L’Ukraine et la Pologne se sont particulièrement distinguées par leur montée en puissance, capturant une part croissante du marché traditionnellement détenu par la France, notamment au Moyen-Orient.
Les exportations françaises se concentrent désormais sur les morceaux frais, qui représentent 51% de ses exportations en 2022. La concurrence sur ce segment est surtout européenne, avec une montée notable de la Pologne et de l'Ukraine.
Du côté des importations, la France se tourne principalement vers des fournisseurs européens, tant pour les morceaux frais que surgelés. La Pologne et le Royaume-Uni ont vu leur part dans les importations françaises augmenter considérablement.
Les auteurs soulignent que le marché français est peu affecté par la concurrence sud-américaine, principalement à cause de la protection du marché européen par des droits de douane et des normes strictes. Cependant, l'ouverture commerciale, comme celle avec l'Ukraine depuis juin 2022, a significativement augmenté les importations de poulets de l'UE, avec l'Ukraine représentant une part croissante des importations extracommunautaires.
Le Figaro, Le crookie, cette pâtisserie parisienne popularisée par TikTok qui fait fureur de New York à Singapour, 23/03/2024
Une fois n’est pas coutume, le crookie, cette pâtisserie née à Paris en octobre 2022, fusion entre un croissant et un cookie, a rapidement conquis le cœur des gourmands bien au-delà de ses frontières initiales. Créé par Stéphane Louvard dans sa boulangerie du IXe arrondissement de Paris, ce produit a connu un succès phénoménal, notamment grâce à une vidéo virale sur TikTok par Johan Papz en janvier 2024, qui a propulsé ses ventes.
Vendu initialement à une centaine d'exemplaires par jour, l’explosion de la demande pour le crookie a obligé la boulangerie Louvard à augmenter sa production à près de 2000 unités quotidiennement. L'engouement s'est étendu à travers la France, avec des boulangeries à Paris, Strasbourg, Nantes, Metz, Rennes, Bordeaux, et Marseille qui ont ajouté cette création à leur offre. Des enseignes comme Picard et E.Leclerc se sont aussi approprié le concept, le proposant à des prix accessibles.
Le phénomène a traversé les frontières, de Londres à Singapour en passant par New York. Malgré son succès, le crookie a suscité des avis partagés, certains le trouvant trop riche ou écœurant, tandis que d'autres envisagent déjà de nouvelles hybridations gourmandes. Ce succès, aussi inattendu que fulgurant, illustre encore une fois l'impact des réseaux sociaux sur la popularité des innovations culinaires.
Le Parisien, Champagne : l’appellation bientôt accordée à de nouvelles communes qui rejoindront le vignoble, 21/03/2024
Face à une demande mondiale croissante et aux défis posés par le changement climatique, le secteur viticole de la Champagne se prépare à une expansion historique. Actuellement, 319 communes sont autorisées à produire du champagne, un chiffre qui pourrait passer à 359 d'ici à 2026. Cette initiative, considérée comme la plus significative en soixante ans, vise à adapter l'aire de production aux réalités climatiques modernes tout en répondant à la demande croissante. Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, souligne l'importance de cette révision pour sécuriser juridiquement l'aire de production et corriger des erreurs historiques.
La réflexion autour de l'extension de l'aire de production du champagne a été lancée il y a plus de vingt ans et bénéficie du soutien de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao). Quarante nouvelles communes pourraient ainsi être ajoutées, ce qui agrandirait l'aire d'appellation de 5 000 hectares et augmenterait considérablement la production de champagne. Par contre, deux villages, Germaine et Orbais-l'Abbaye, devraient être retirés de cette aire, une décision qui soulève des inquiétudes locales malgré les compensations financières envisagées et la permission d'exploiter les vignobles existants pendant encore cinquante ans.
La révision de l'aire d'appellation entraîne des tensions et des préoccupations, notamment parmi les villages qui pourraient être déclassés ou ceux espérant être inclus mais qui finalement ne le seront pas. La finalisation du projet et la validation des nouvelles aires par l'Inao sont attendues pour le printemps 2025, avec une annonce officielle prévue en fin d'année.
Financial Times, Nestlé shareholders call on food giant to reduce reliance on unhealthy products, 14/03/2024
Des actionnaires de Nestlé, dont Legal & General, appellent le géant de l'alimentation à réduire sa dépendance aux produits malsains et à adopter des objectifs de santé plus stricts. Ces investisseurs institutionnels critiquent les cibles de santé annoncées par Nestlé l'année dernière, qui visent à augmenter les ventes de produits « plus nutritifs » de 50 % d'ici 2030, arguant que cet objectif est insuffisant. Ils soulignent que l'objectif actuel pourrait permettre à Nestlé d'atteindre ses cibles de santé en vendant plus de produits sans valeur nutritive, comme le café, ou des produits de nutrition spécialisée, tels que les aliments pour bébés, sans véritablement diminuer la vente de produits malsains.
Les actionnaires demandent à Nestlé de se conformer aux normes internationales reconnues et d'augmenter la proportion totale de ventes d'aliments sains, ce qui entraînerait une réduction des ventes de produits malsains. Ils critiquent également l'inclusion de la nutrition spécialisée dans les cibles de santé de l'entreprise, la considérant comme une zone grise. Nestlé utilise le système de notation Health Star Rating (HSR) et est évalué par l'Access to Nutrition Initiative (ATNI), mais des investisseurs, coordonnés par ShareAction, exhortent à des actions plus significatives pour améliorer la santé des portfolios alimentaires, liant les mauvaises habitudes alimentaires à des conditions de santé chroniques comme les maladies cardiaques et l'obésité.
Nestlé a révélé que 38 % de ses ventes nettes en 2023, excluant certains produits, étaient classées au-dessus de 3,5 selon le système HSR, indiquant qu'elles sont considérées comme « saines ». Cependant, l'engagement de l'entreprise avec certains actionnaires, notamment LGIM, semble avoir atteint une impasse. Nestlé défend sa stratégie, arguant que limiter la croissance dans certaines parties de son portefeuille serait contre-productif et bénéficierait à la concurrence sans avantages pour la santé publique.
Just Food, Unilever’s ice-cream exit begs more questions over future of food, 20/03/2024
L'annonce récente par Unilever de son intention de se séparer de sa division glaces, qui comprend des marques emblématiques telles que Ben & Jerry’s et Magnum, a provoqué une vague de spéculations concernant l'avenir de ses autres activités alimentaires. Cette décision stratégique suscite des interrogations sur la place de l'alimentation au sein du portefeuille d'activités d’Unilever, qui comprend également des produits de beauté, de soin personnel et d'entretien ménager. Face à cette réorientation, les analystes se demandent si Unilever optera pour une cotation en bourse ou une vente de sa division glaces et quelles seront les implications pour le reste de ses marques alimentaires, notamment Knorr, Hellmann’s et Colman’s.
La séparation envisagée pourrait être réalisée par le biais d'une scission, suggérant que les actionnaires actuels d'Unilever recevraient des actions de la nouvelle entité spécialisée dans les glaces. Cette stratégie reflète potentiellement une difficulté à trouver un acheteur pour la division à un prix acceptable, ce qui laisse la porte ouverte à diverses possibilités avant une éventuelle introduction en bourse.
L'analyse des performances montre que la division glaces était dilutive pour les résultats historiques d'Unilever, ce qui indique que la séparation s'inscrit dans une démarche plus large visant à recentrer le portefeuille d'Unilever vers les segments à plus forte croissance et plus rentables, notamment les soins personnels et l'entretien ménager. En effet, la stratégie d'Unilever semble clairement s'orienter vers une concentration accrue sur ces segments, reflétant une évolution similaire à celle observée au début du millénaire, où l'alimentation représentait encore une part majoritaire de l'entreprise. Parmi les précédentes opérations de réduction du portefeuille alimentaire d'Unilever, citons la vente de sa division margarines à KKR et la cession d'Ekaterra à CVC Capital Partners.
Financial Times, Oodles of noodles: how a global favourite became an economic red flag, 14/03/2024
Lancée à la fin des années 1950 pour nourrir un Japon en ruine au lendemain d'une longue guerre, les nouilles instantanées sont considérées comme une arme puissante contre la faim grâce à leur coût par calorie extrêmement bas. Mais celles-ci ont évolué pour devenir, selon leurs fabricants, un élément de "l'infrastructure sociale".
Les ventes mondiales de nouilles instantanées ont atteint un record en 2022, avec pas moins de 121 milliards de portions achetées (17 % de plus qu’en 2018). Elles ont certes bénéficié de l’effet Covid mais elles ont également continué de croître fortement par la suite.
Cependant, l'article souligne également que la demande croissante pour ces aliments dans les pays développés peut servir de signal d’alarme sur l’état économique et social du monde. En effet, la consommation de nouilles instantanées a augmenté significativement dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, reflétant un phénomène de "déclassement des produits alimentaires" avec des ménages qui se tournent vers des options plus économiques en réponse à l’inflation.
De manière surprenante, les nouilles instantanées ont même remplacé les cigarettes comme monnaie principale dans l'économie informelle des prisons américaines mal approvisionnées, soulignant leur valeur en tant qu'unités de survie. Ce changement dans les habitudes de consommation alimentaire, notamment aux États-Unis où les gens achètent désormais en gros pour économiser et se prémunir contre les hausses de prix futures, illustre une sensibilité accrue aux augmentations du coût de la nourriture.
Malgré leur popularité et leur rôle dans l'atténuation de la faim, l'essor des nouilles instantanées est donc perçu non pas comme une célébration, mais comme un indicateur de la fragilité économique et sociale croissante à travers le monde.
Food Unfolded, Are Jellyfish the Food of the Future, 15/03/2024
Les méduses sont déjà une industrie pesant plusieurs millions de dollars en Asie, où elles sont souvent transformés en produits séchés puis utilisées dans divers plats, comme des salades, des sushis et des nouilles.
Il faut dire qu’elles sont faibles en calories (en moyenne moins de 20 Kcal par portion de 100 g). En termes de composition, elles contiennent principalement de l'eau et des protéines, avec un minimum de sucre et sans graisse brute ni cholestérol détectables. Les méduses sont également riches en minéraux tels que le sodium (Na), le calcium (Ca), le potassium (K) et le magnésium (Mg), même si, lorsqu'elles sont transformées, elles perdent la plupart de ces minéraux.
Malgré leur rôle écologique important, la hausse de la prolifération des méduses, souvent liée à des activités humaines, présente des défis pour les industries locales, comme le tourisme et la pêche. Avec les effets négatifs potentiels que la prolifération des méduses peut avoir sur les écosystèmes marins, certains considèrent que leur incorporation dans le régime alimentaire occidental fait partie des solutions envisageables.
L'article met toutefois en avant les défis liés à l'exploitation commerciale des méduses dans les pays occidentaux, notamment le fait que beaucoup de consommateurs ne connaissent pas la méduse sous forme d’aliment ainsi que les obstacles réglementaires. Par exemple, dans l'UE, les méduses sont considérées comme des "nouveaux aliments" et nécessitent l'adoption de normes de sécurité spécifiques avant leur commercialisation.
La possibilité de voir les méduses dans les assiettes des pays occidentaux pourrait dépendre de l'avancement des technologies de traitement et d'une meilleure sensibilisation du public. Selon l’article, intégrer les méduses dans les cuisines occidentales pourrait ouvrir de nouvelles voies pour une alimentation plus durable et innovante.
Modern Retail, ‘Aioli is everywhere right now’: Why condiments are having a moment, 18/03/2024
Le marché des condiments est un secteur en pleine effervescence aux Etats-Unis, avec des consommateurs qui cherchent à diversifier les saveurs au-delà des classiques ketchup et mayonnaise. Plusieurs startups alimentaires voient une opportunité de revenus significative dans la création de nouveaux condiments aux goûts variés. Chosen Foods, Haven’s Kitchen ou Momofuku Goods, par exemple, étendent leurs gammes de produits avec des sauces innovantes.
Le marché mondial des sauces, assaisonnements et condiments est en croissance et devrait atteindre 181 milliards de dollars d'ici 2025. Les marques établies renouvellent leurs offres avec de nouvelles lignes de produits adaptées aux préférences changeantes des consommateurs. Frank’s RedHot, par exemple, a lancé deux nouvelles gammes de produits offrant des saveurs et des textures variées.
La section des condiments dans les supermarchés voit l'arrivée de nombreuses marques indépendantes, diversifiant l'offre avec des saveurs mondiales comme les sauces chili crisp et BBQ japonaises. La tendance post-pandémie vers des repas plus fréquents à la maison a également stimulé l'intérêt pour des condiments offrant de nouvelles saveurs faciles à utiliser.
Haven's Kitchen, spécialisée dans les sauces de cuisson vendues au rayon frais, se lance dans les aiolis qui se conservent à température ambiante, répondant à la demande pour des options plus pratiques et internationales. Ces nouveaux produits visent à faciliter l'utilisation des condiments tout en introduisant des saveurs globales dans les foyers américains.
Malgré l'innovation, le secteur des condiments fait face à des défis tels que la découverte de nouvelles marques par les consommateurs et les ventes qui dépendent de la fréquence de consommation des ménages. Néanmoins, les marques comme Haven's Kitchen voient dans ces nouveaux produits une opportunité de croissance, cherchant à élargir leur présence sur le marché et à atteindre de nouveaux clients.
Eater, Sourdough Is Having a Moment... Again, 12/03/2024
Le levain, star du confinement, connaît un regain de popularité, porté par des passionnés de boulangerie qui partagent leurs expériences sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. L’article explore cette tendance dans un contexte où, malgré la fin des pénuries de farine et de levure, beaucoup se tournent vers la fabrication de leur propre pain au levain, considérée comme un moyen de réduire les coûts, d'améliorer la santé et d'offrir une échappatoire au stress quotidien.
La fermentation naturelle séduit à nouveau un large public, grâce à ses bienfaits nutritionnels, comme une meilleure digestibilité et un apport en fibres et vitamines, et pour son faible coût comparé au prix du pain artisanal en magasin. En plus d'être une activité économique, faire son propre levain est aussi vu comme un signe de savoir-faire culinaire. Certains y voient une opportunité de retourner à un mode de vie plus traditionnel et autonome face à l'incertitude économique.
Les réseaux sociaux regorgent de contenus inspirants, montrant la préparation et le partage de pains au levain avec une fierté palpable pour les "crumb shots", ces photos qui révèlent la texture parfaite de la mie. Cette activité, bien que tendance, offre également une pause méditative loin des écrans, invitant à la patience et à l'acceptation de l'imprévisibilité du processus de fermentation.
L'engouement pour le levain, au-delà d'une simple mode passagère, témoigne d'un désir de renouer avec des pratiques culinaires artisanales et de redécouvrir le plaisir de créer quelque chose de tangible et nourrissant. Même si cette passion pour le levain pourrait s'estomper avec le temps, elle laisse chez beaucoup la satisfaction de savoir qu'avec un peu de farine et d'eau, on peut toujours créer quelque chose de délicieux et fondamentalement simple.
Wired, Get Ready to Eat Pond Plants, 11/03/2024
L’azolla, une fougère aquatique minuscule, se révèle être une plante aux multiples facettes et promesses. Elle se distingue par sa capacité exceptionnelle à croître rapidement, doublant sa biomasse environ tous les deux jours, ce qui lui permet de couvrir rapidement de petites étendues d'eau. Cette caractéristique unique positionne l’azolla non seulement comme une source potentielle de nourriture pour les humains et les animaux, mais aussi comme un engrais naturel et une matière première pour les biocarburants, tout en capturant du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
Daniel Winstead, un chercheur de Penn State, explore les possibilités qu'offre l’azolla, malgré certaines réserves concernant sa consommation directe due à la haute teneur en polyphénols de certaines espèces, qui pourraient nuire à l'absorption des nutriments. Cependant, la variété Carolina azolla, originaire du sud-est des États-Unis, montre une teneur en polyphénols nettement inférieure à celle d'autres espèces, rendant sa consommation plus comparable à celle des fruits et légumes habituels. Des techniques de préparation comme la fermentation, l'ébullition, et la cuisson sous pression sont des techniques éprouvées pour réduire encore davantage la teneur en polyphénols.
Riche en minéraux essentiels et relativement riche en protéines, l’azolla offre une composition nutritionnelle avantageuse qui pourrait être optimisée par la sélection et la domestication, comme ce qui a été fait avec d'autres cultures alimentaires comme le blé, le riz, l'orge et les soja. L'objectif serait de développer des souches d'azolla avec des caractéristiques spécifiques, telles qu'une haute teneur en protéines ou la capacité de produire des précurseurs pour les biocarburants.
L'azolla présente l'avantage supplémentaire de pouvoir fixer son propre azote, réduisant ainsi la dépendance aux engrais synthétiques. Cette capacité, due à des cyanobactéries symbiotiques, pourrait transformer l’azolla en une ressource agricole durable, fournissant de l'azote aux cultures comme le riz tout en supprimant les mauvaises herbes et en réduisant les émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre.
En plus de ses applications agricoles, la croissance rapide de l'azolla et sa capacité à capturer le carbone offrent un potentiel significatif dans la séquestration du carbone. Si elle est cultivée à grande échelle, l’azolla pourrait contribuer à réduire les niveaux de CO2 atmosphérique, tout en fournissant une source de biomasse pour les biocarburants, réduisant ainsi les émissions nettes de carbone liées à l'utilisation d'énergies fossiles.
Bref, cette fougère aquatique pourrait jouer un rôle clé dans le développement de systèmes alimentaires et énergétiques plus durables à l'avenir, en offrant une solution polyvalente à plusieurs des défis environnementaux actuels.
Wall Street Journal, This Strawberry Will Blow Your Mind: Inside the Startlingly Delicious World of Designer Produce, 15/03/2024
Une plongée dans l'univers fascinant des fruits et légumes design, qui offrent une saveur exceptionnelle malgré un coût légèrement supérieur. Les consommateurs se détournent de plus en plus des variétés de fruits et légumes fades, élevées davantage pour leur durabilité que pour le plaisir gustatif, pour se tourner vers des variétés conçues spécialement pour leur goût.
L'article cite notamment les fraises Omakase d'Oishii (dont nous avions déjà parlé en 2021), une variété cultivée en agriculture verticale intérieure, dont le coût élevé (plus de 6$ par fraise à ses débuts) n'a pas empêché un succès retentissant. Ces fraises, vendues aujourd'hui dans plus de 100 magasins dans le Nord-Est des États-Unis, sont appréciées pour leur forme en cœur et leur tendresse, rappelant les bonbons et les autocollants parfumés à la fraise plutôt que le fruit lui-même.
L'article évoque également la Sumo Citrus, une mandarine de la taille d'un ballon de softball développée au Japon dans les années 1970, connue pour sa facilité à être pelée et sa chair juteuse et consistante. De même, il mentionne les pommes Cosmic Crisp, développées à l'Université d'État de Washington et commercialisées depuis 2019, ainsi que d'autres fruits et légumes spéciaux comme les raisins Cotton Candy, connus pour leur saveur douce et distinctive.
La tendance de ces fruits et légumes de luxe reflète un changement d'attitude des consommateurs et des producteurs qui privilégient désormais le goût et la qualité, malgré des prix plus élevés et une durabilité parfois moindre. Cette révolution des saveurs, qui a commencé avec des fruits et légumes « snackables » comme les tomates cerises et s'étend désormais à des légumes plus traditionnels destinés à la cuisson, témoigne d'une demande croissante pour des produits alimentaires qui offrent non seulement une nutrition, mais aussi un plaisir gustatif supérieur.
Agridata n°19 : Evolution de la production et de la commercialisation du cacao, 19/03/2024
Un peu d’autopromo à une semaine de Pâques. Pour celles et ceux d’entre vous qui veulent s’instruire un peu j’ai écrit un post de blog sur le cacao sur mon site pro. Vous y trouverez pleins d’infos sur la culture et le commerce de cacao sous forme de graphiques et de cartes animés. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs, quelle est l’évolution de leur production depuis les années 60 ou encore quels sont les principaux flux d’import/export.
ANSES, Bilan de l’utilisation des sucres et édulcorants dans les aliments transformés, Edition 2024
Pour prévenir l’obésité et le diabète, la réduction des sucres ajoutés dans les aliments fait partie des leviers majeurs. Sucre, glucose, sirops de glucose-fructose, miel, jus de fruits, caramel, édulcorants… L’Anses dresse un bilan complet de l’évolution de l’utilisation des ingrédients sucrants ou vecteurs de goût sucré dans les boissons et les aliments transformés. Elle a passé en revue les listes des ingrédients sur plus de 54 000 produits présents sur le marché entre 2008 et 2020 et répertoriés par l’Observatoire de l’alimentation - Oqali. Ce bilan montre que la majorité des produits contient au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré, et ce, même dans des produits salés. Toutefois, l’Agence observe une baisse de l’utilisation des ingrédients sucrants au cours des 10 dernières années, notamment les sirops de sucre et les édulcorants. L’Anses souligne qu’il est possible de réduire encore l’emploi des ingrédients sucrants dans les produits.
Radio France, Restauration collective : comment mieux manger ?
Avec quatre milliards de repas par an, la restauration collective constitue un levier essentiel pour favoriser une alimentation plus durable au sein des territoires. Pourtant, il reste beaucoup à faire pour que les cantines proposent une offre digne de l’urgence climatique, éthique et sanitaire en France et dans le monde. Depuis janvier 2022, la loi EGAlim a engagé la restauration scolaire dans cette transition à travers différentes propositions : au moins 50 % de produits durables ou de qualité dans les approvisionnements en denrées alimentaires, dont au moins 20% de bio, la mise en place d’un repas végétarien hebdomadaire et la réduction forte du gaspillage alimentaire. Néanmoins, certains freins à la mise en place de ces mesures persistent. Comment les lever et aller vers une alimentation plus durable écologique ?
Avec :
Marine Fahy, chargée de campagnes de l'association Assiettes Végétales qui œuvre pour une offre végétale dans les menus de la restauration collective
Eric Birlouez, sociologue de l'agriculture et de l'alimentation. Du steak de mammouths aux yaourts les 30 aliments qui ont changé nos vies, éditions Ouest France.
Marine Jobert, coordinatrice nationale du Collectif les Pieds dans le Plat, pour une transition de la cuisine de restauration collective vers du 100% bio, locale, de saison.
Les soutiens à Manon Fleury se sont multipliés suite aux attaques subies par son restaurant sur Google après la diffusion d’un reportage dans Envoyé Spécial
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Pas de Eat’s Business la semaine prochaine, on se retrouve dans quinze jours.
O. Frey