🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2024-07
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, La grande revanche de la tisane et des infusions, 14/02/2024
Le Monde, Les insatiables ambitions du roi du poulet ukrainien, 15/02/2024
Modern Retail, Inside Yes! Apples’ quest to build a brand around fruit, 12/02/2024
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Cette semaine avait lieu le Salon Wine Paris & Vinexpo donc vous trouverez ci-dessous une petite sélection d’articles qui font le point sur la filière viticole française.
Les Échos, Vins et spiritueux : les exportations françaises victimes du pouvoir d'achat, 14/02/2024
En 2023, les exportations françaises de vins et spiritueux ont connu une baisse significative, avec un recul en volume de 10,4 % à 174,5 millions de caisses et de 5,9 % en valeur à 16,2 milliards d'euros. Cette chute est notamment attribuée à la diminution du pouvoir d'achat des consommateurs, impactés par l'inflation. En conséquence, l'excédent commercial de ces produits a glissé de la deuxième à la troisième place derrière les secteurs des parfums et des cosmétiques.
La baisse a été particulièrement marquée pour les spiritueux (-13,3 % en volume). Elle est en grande partie due à celle du cognac, qui représente pas moins de 30 % des exportations de spiritueux. Les vins ont également enregistré une chute (-9,4 % en volume), atteignant leur plus bas niveau depuis 2009, malgré une progression de 3,5 % en valeur.
Les États-Unis, premier marché pour les vins et spiritueux français, ont vu leurs importations chuter de 22 % en valeur, en partie à cause de l'inflation et du surstockage durant la crise du Covid. Malgré cette baisse, les États-Unis demeurent le principal client de la France dans ce secteur avec 3,6 milliards d'euros d'achats.
L'Amérique du Nord dans son ensemble a enregistré une baisse d'un cinquième des ventes, tandis que le marché brésilien a connu une hausse de 7 %. Les exportations vers la Chine ont également diminué de 6 % à 1,2 milliard d'euros, affectées par le ralentissement économique chinois et la fin des tensions commerciales avec l'Australie, qui avaient auparavant favorisé les vins français.
Singapour a enregistré une augmentation significative de 20 %, devenant la quatrième destination des exportations françaises. Malgré les baisses enregistrées sur certains marchés, l'Asie dans son ensemble a surpassé les États-Unis avec 4 milliards d'euros d'importations.
L'Union européenne reste un marché important pour les vins et spiritueux français, et absorbe près d’un quart des exportations françaises, avec une augmentation de 1 % à 4,3 milliards d'euros. L'Allemagne et la Belgique restent les principaux importateurs, bien que l'Espagne et l'Italie aient connu des hausses notables.
Malgré les défis actuels, dont la menace latente des taxes Trump, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) se montre optimiste pour l'année 2024.
Les Échos, Vin : « Il faut revoir le système viticole de fond en comble », 13/02/2024
La viticulture française fait face à des défis majeurs exacerbés par le changement climatique, l'évolution des attentes des consommateurs et l'atonie des ventes. Selon Marc Brévot, directeur de la R&D chez Moët Hennessy, il est urgent de repenser entièrement le système viticole pour répondre à ces enjeux, notamment la hausse des températures, la violence des aléas climatiques et l'utilisation des pesticides. Les pratiques actuelles, jugées non durables en termes agronomiques, de pollution, d'érosion et d'impact sur la santé, nécessitent une transformation profonde.
Le marché du vin est confronté à une crise significative, nécessitant des investissements massifs en recherche pour développer des solutions durables. Le programme Life 360 de LVMH vise à expérimenter avec des approches telles que l'agroforesterie, l'éco-pâturage et le couvert des sols pour améliorer la qualité des écosystèmes viticoles. Face à l'accélération du dérèglement climatique, une adaptation proactive est essentielle, impliquant une réinvention des méthodes de production de vin et spiritueux vers plus de durabilité, en réduisant notamment l'utilisation de la mécanisation et de la chimie.
Les chercheurs sont appelés à travailler en conditions réelles pour mieux comprendre les écosystèmes et guider les viticulteurs dans l'expérimentation de nouvelles pratiques. Le centre de recherche Robert-Jean de Voguë, créé par Moët Hennessy, se concentre sur la transition agroécologique des vignobles à travers l'innovation en microbiologie, biotechnologie, physiologie végétale et autres domaines.
L'innovation produit, notamment en termes de conservation et d'aptitude au vieillissement des vins, est également à l'ordre du jour, avec une attention particulière sur les méthodes de bouchage. La capsule à vis, bien qu'efficace pour préserver la fraîcheur et empêcher l'oxydation, peine à être acceptée par le consommateur français, associée à une image de bas de gamme. Cette situation souligne l'importance de l'acceptabilité des innovations par les consommateurs dans le processus de transformation du secteur viticole.
Les Échos, Vins de Bordeaux : cinq chiffres pour comprendre l'ampleur de la crise, 12/02/2024
Les vins de Bordeaux font face à une crise majeure, exacerbée par une surproduction et un changement dans les préférences des consommateurs, qui se tournent de plus en plus vers des vins blancs et des rosés, ainsi que vers des alcools moins forts. Cette situation a conduit à une chute considérable des ventes et à la proposition d'arrachage de vignes pour réduire la surproduction. Voici cinq chiffres clés illustrant cette crise :
Ventes en baisse de 44 % pour les AOP rouges de Bordeaux : les vins rouges de Bordeaux, qui représentent 85 % de la production de la région, ont vu leurs ventes chuter dramatiquement au cours des dix dernières années, en grande partie à cause d'un changement dans les habitudes de consommation, notamment une baisse de la consommation de viande rouge.
150 millions de bouteilles en surplus : chaque année, environ un million d'hectolitres de vin de Bordeaux (plus de 150 millions de bouteilles) ne trouvent pas preneur, en raison notamment de l'impact des taxes américaines, du Brexit, et de la baisse de la demande chinoise.
9.500 hectares éligibles à l'arrachage : Face à la surproduction, l'État et le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) ont alloué 57 millions d'euros pour l'arrachage de 9.500 hectares de vignes, dans l'espoir de réduire la surproduction et de lutter contre la propagation de la maladie de la flavescence dorée.
1.372 viticulteurs bordelais en difficulté : une enquête de la chambre d'agriculture de la Gironde a révélé que 1.372 viticulteurs se déclarent en difficulté, avec 333 envisageant d'arrêter complètement leur activité, face à la crise actuelle.
40 litres de vin par personne par an en 2020 : la consommation de vin en France a chuté de 70 % en 60 ans, passant de plus de 120 litres par habitant dans les années 1960 à moins de 40 litres en 2020, affectée par des changements dans les modes de consommation et une préférence croissante pour d'autres types de boissons.
Cette crise souligne la nécessité d'une adaptation du secteur viticole bordelais aux nouvelles tendances de consommation et aux défis économiques et environnementaux actuels, tout en cherchant à valoriser la qualité plutôt que la quantité.
Les Echos, La grande revanche de la tisane et des infusions, 14/02/2024
Depuis le Covid, l'intérêt pour les tisanes et infusions a connu une forte croissance, attirant un public plus jeune grâce à de nouveaux mélanges innovants, tels que ceux à base de betterave ou de fruits rouges. Ces boissons, bénéficiant d'une perception de naturalité et de bienfaits pour la santé, sont devenues de sérieuses concurrentes du thé et représentent désormais 37 % des volumes sur le marché, contre 63 % pour les thés. La croissance du secteur a été portée par les infusions ces dernières années, avec une tendance notable de transition des consommateurs du thé vers les infusions.
Le marché des tisanes et infusions en France, composé de 23 entreprises, dont des géants mondiaux et des PME, a généré un chiffre d'affaires de 484,4 millions d'euros en grande distribution l'année passée, malgré un recul des volumes en raison de l'inflation. La part du bio reste significative dans ce secteur, avec 21 % des ventes en volume, et monte à 30 % pour les plantes à infusion.
La pandémie de Covid-19 a accéléré l'intérêt pour les infusions, en particulier celles réputées pour leurs propriétés antiseptiques et curatives. La tisane a su se défaire de son image désuète pour devenir tendance auprès des jeunes consommateurs, grâce à des mélanges originaux et des innovations comme les infusions au cacao, curcuma, cannelle et gingembre. La consommation de tisanes s'est diversifiée, s'intégrant dans le quotidien à tout moment grâce à la portabilité offerte par les gourdes et thermos.
Le télétravail a également contribué à l'ancrage des tisanes et thés dans les habitudes, offrant une alternative hydratante et économique par rapport au café. Sur le marché du thé, l'intérêt se porte désormais davantage sur les thés verts et aromatisés, ciblant un public plus jeune.
Les marques de distributeurs, souvent biologiques, jouent un rôle important sur ce marché, bénéficiant de l'inflation avec des prix plus accessibles. En termes d'approvisionnement, si la majorité du thé provient d'Asie, les tisanes sont principalement européennes, avec une tendance croissante vers des produits d'origine française, notamment grâce à des initiatives de production locale pour certaines plantes à infusion.
Le Monde, Les insatiables ambitions du roi du poulet ukrainien, 15/02/2024
Yuriy Kosiuk, surnommé « le roi du poulet » en Ukraine, est à la tête de Myronivsky Hliboprodukt (MHP), contrôlant 60 % de la production de volaille du pays, soit environ trois cents millions de poulets par an sur 300 000 hectares de terrain. Toutefois, il préfère rester discret, laissant son bras droit australien, John Rich, représenter MHP lors de rendez-vous d'affaires, notamment à Paris.
Les exportations de volaille ukrainienne vers l'Union européenne ont doublé suite à la suppression des droits de douane en réponse à l'invasion russe, provoquant des critiques parmi les agriculteurs européens qui dénoncent une concurrence déloyale. Emmanuel Macron a notamment pointé du doigt les bénéfices réalisés par MHP dans ce contexte, suscitant la réaction de John Rich qui défend l'entreprise en mettant en avant son soutien aux efforts de guerre en Ukraine et son aide aux familles des employés.
Yuriy Kosiuk, qui a bâti sa fortune indépendamment des privatisations post-soviétiques, a bénéficié du soutien de prêts importants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et de subventions publiques, notamment sous la présidence de Petro Porochenko. Son entreprise est également impliquée dans des accusations de pollution et d'intimidation contre des opposants à ses projets d'expansion.
En dépit des controverses et des défis, notamment le refus de l'achat du groupe Doux et la pression de l'UE pour rétablir des droits de douane sur les importations ukrainiennes, Kosiuk continue d'étendre sa présence sur le marché international, notamment au Royaume-Uni et en Arabie Saoudite, et possède depuis 2019 le groupe slovène Perutnina Ptuj.
L’Usine Nouvelle, Pourquoi les centrales d’achat européennes sont au coeur du débat sur les négociations commerciales dans l'agroalimentaire, 13/02/2024
Les centrales d'achat européennes posent un défi majeur aux négociations commerciales dans l'agroalimentaire français, notamment en permettant de contourner les lois Egalim destinées à protéger les revenus des producteurs. Ces centrales, telles que Eurelec pour Leclerc, Everest pour Système U et Eureca pour Carrefour, permettent aux distributeurs de négocier les prix à l'échelle européenne, souvent en se soumettant au droit étranger, ce qui soulève des questions sur l'application des réglementations françaises concernant les produits vendus en France.
Malgré les efforts du gouvernement français pour affirmer que le droit national s'applique intégralement aux produits commercialisés sur le territoire, la pratique de délocaliser les négociations commerciales à l'étranger persiste. La loi Descrozaille, adoptée en 2023, vise à contrer ce phénomène en affirmant l'application du droit français et la compétence exclusive des tribunaux français pour les produits commercialisés en France, mais elle se heurte à des limitations dues au droit européen et aux traités internationaux.
Des témoignages indiquent que certaines centrales d'achat européennes excluent explicitement le droit français dans leurs contrats, ce qui suscite des inquiétudes quant au respect des dispositions visant à améliorer la rémunération des producteurs agricoles. Bien que la loi Descrozaille devrait théoriquement faciliter les contrôles de la DGCCRF sur les pratiques abusives, les ressources limitées de l'organisme et la nécessité de prioriser certaines inspections pourraient entraver l'efficacité de ces contrôles.
La situation met en lumière la complexité des relations commerciales au sein de l'Union européenne et le défi de faire respecter les réglementations nationales dans un marché unique où les acteurs peuvent facilement opérer au-delà des frontières nationales.
Le Monde, A Marseille, Lille ou Paris, l’épicerie change de rayon, 15/02/2024
Dans plusieurs grandes villes françaises une nouvelle vague d'épiceries haut de gamme transforme le paysage alimentaire urbain. Ces établissements, loin de se limiter à la vente de produits, deviennent des espaces de vie et d'échange, où la qualité et la provenance des aliments sont au cœur des préoccupations. À travers une sélection minutieuse, souvent axée sur le local et le durable, ces épiceries modernes cherchent à éduquer leurs clients sur l'importance d'une alimentation saine et respectueuse de l'environnement.
Ces boutiques se distinguent non seulement par leurs produits de qualité mais aussi par leur design soigné et leur ambiance accueillante, invitant à la découverte et au partage. Elles organisent régulièrement des événements, comme des ateliers de cuisine ou des dégustations, qui renforcent le lien entre les consommateurs et les producteurs, tout en cultivant une communauté autour de valeurs communes.
Loin des supérettes conventionnelles et des épiceries de luxe du passé, ces nouveaux espaces proposent une expérience d'achat différente. Ils se positionnent comme des "supermarchands" ou des "supérettes", jouant avec les codes de la grande distribution tout en offrant une alternative plus personnelle et engagée. Cette approche reflète un changement dans la manière dont les consommateurs perçoivent leur alimentation et leur impact sur l'environnement, mettant en avant la nécessité d'une consommation plus consciente et responsable.
Ces épiceries incarnent une tendance plus large de réinvention du commerce de proximité, où l'achat alimentaire devient un acte chargé de sens, privilégiant la qualité, la traçabilité et le soutien aux petits producteurs. Elles témoignent d'une évolution des attentes des consommateurs, de plus en plus désireux de comprendre d'où viennent leurs aliments et comment ils sont produits, tout en cherchant à minimiser leur impact écologique.
Parmi les épiceries citées dans l’article : Moutchou et Provisions à Marseille, Détail à Lille, Vivres à Paimpol, Grive à Lyon, Le Lieu Dit à Nantes ou encore Miyam, Tounette et Pulpa à Paris.
L’Usine Nouvelle, Comment Sodiaal compte réduire de 20% l'empreinte carbone de chaque litre de lait d'ici 2030, 15/02/2024
Sodiaal, la principale coopérative laitière française, s'est fixée comme objectif de réduire de 20% l'empreinte carbone de sa production de lait d'ici 2030, malgré un progrès actuel modeste de réduction de l'empreinte carbone par litre de lait de seulement 3,9% entre 2019 et 2022. Pour atteindre cet objectif ambitieux, Sodiaal a annoncé la création d'une « prime durabilité » dotée d'un budget de 10 millions d'euros par an, basée sur les émissions brutes de CO2 par litre de lait et les efforts de biodiversité des exploitations. Cependant, cette prime, pouvant atteindre au maximum 5 euros par tonne de lait, suscite des interrogations quant à son efficacité pour couvrir les coûts des actions nécessaires à la réduction de l'empreinte carbone.
Les pratiques suggérées pour atteindre la réduction incluent l'optimisation de l'alimentation des vaches et l'investissement dans des équipements plus performants. Bien que 84% des exploitations soient déjà éligibles à cette prime, Sodiaal reconnaît que d'autres sources de financement seront nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction de 20%. La coopérative met en avant l'importance de ce projet pour l'avenir de l'agriculture durable, tout en demandant patience et indulgence à ses parties prenantes face aux défis rencontrés sur ce chemin ambitieux de réduction des gaz à effet de serre.
Le Figaro, Air fryer : Les Français se ruent sur les friteuses sans huile à air pulsé, 09/02/2024
Les friteuses sans huile à air pulsé connaissent un engouement remarquable en France, avec un chiffre d'affaires triplé en un an et plus d'un million d'unités vendues. Ces appareils, qui permettent de cuire des aliments sans huile (ou avec très peu), en offrant un rendu croustillant, équipent désormais 14 % des foyers français. Cette popularité s'inscrit dans un marché du petit électroménager par ailleurs stable en 2023, malgré un recul de 4,6 % pour les appareils de cuisson. La friteuse à air pulsé, qui peut remplacer un four classique grâce à sa polyvalence et sa faible consommation énergétique, a été particulièrement mise en avant lors du Black Friday et des fêtes de fin d'année. Seb, pionnier de la friteuse sans huile avec son modèle Actifry en 2006, reste leader du marché avec sa gamme Easy Fry, proposant une vingtaine de modèles variés. Cependant, la concurrence s'intensifie dans ce secteur, tous les fabricants de petit électroménager cherchant à se tailler une part de ce marché en pleine expansion.
Le Monde, Après un emballement des réseaux sociaux, l’Inrae retire un message sur la place de la viande en cuisine, 17/02/2024
L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) a retiré un post controversé sur X qui mettait en avant les travaux d'Arnaud Lamy, un chercheur en sciences de gestion, sur la réduction de la viande dans les assiettes des restaurants. Ce post, publié pour la Saint-Valentin, visait à vulgariser les efforts de durabilité dans la restauration, en soulignant la tendance vers une cuisine plus végétale. Cependant, cette initiative a provoqué une vive réaction négative, notamment de la part d'acteurs du secteur agricole qui y ont vu un positionnement antiviande. Face aux critiques, l'Inrae a supprimé le post, bien que l'article de recherche reste disponible sur son site.
Cette controverse souligne la sensibilité du sujet de la consommation de viande en France, où la population consomme deux fois plus de viande que la moyenne mondiale, malgré les preuves scientifiques des impacts négatifs d'une telle consommation sur le climat et la biodiversité. L'épisode révèle également les tensions autour de la légitimité des institutions scientifiques et publiques à aborder des questions sociétales complexes, dans un contexte où la parole scientifique est de plus en plus remise en question.
Wall Street Journal, What, Exactly, Should You Eat? Inside the $190 Million Study Trying to Find the Answer, 12/02/2024
Dans un centre médical de Baton Rouge, en Louisiane, des scientifiques mènent une étude financée à hauteur de 189 millions de dollars, l'une des recherches sur la nutrition les plus ambitieuses jamais entreprises aux Etats-Unis. L'objectif est de comprendre comment différentes personnes réagissent à différents régimes alimentaires. L’étude concerne 10 000 Américains et vise à développer des conseils nutritionnels personnalisés.
Les maladies chroniques liées à notre alimentation sont en augmentation, et les conseils nutritionnels parfois contradictoires des dernières années n'ont pas aidé à améliorer notre santé. L'objectif est qu'à terme, une simple visite chez le médecin permette de recevoir des conseils diététiques personnalisés après quelques tests médicaux et questions sur la santé et le mode de vie. Les chercheurs espèrent que cette approche individualisée encouragera les Américains à adopter des régimes plus sains.
Les participants à l'étude suivent trois régimes différents pendant deux semaines chacun : un riche en graisses et pauvre en glucides, un faible en sucres ajoutés avec une forte consommation de légumes, fruits, poissons, volailles, œufs et produits laitiers, et un troisième riche en aliments ultra-transformés et en sucres ajoutés. Les scientifiques effectuent des dizaines de tests médicaux pour observer la réponse des participants à ces régimes.
L'étude vise à créer des algorithmes capables de prédire l'effet d'un régime alimentaire spécifique sur un individu, en recueillant une grande diversité de données auprès de participants de différents âges, ethnies, origines et conditions de santé.
Les technologies novatrices, comme des caméras attachées aux lunettes qui enregistrent le moment où le porteur mâche, et des dispositifs "intelligents" pour collecter des échantillons de selles, sont utilisées pour améliorer la précision et l'efficacité des études nutritionnelles. Ces outils visent à surmonter les défis posés par les participants qui ne rapportent pas toujours avec exactitude ce qu'ils consomment.
Cette recherche pourrait révolutionner notre compréhension de la nutrition personnalisée, en ajustant les régimes alimentaires aux besoins spécifiques de chaque individu pour améliorer la santé globale et combattre les maladies chroniques liées à l'alimentation.
The Economist, Can scientists save your morning cup of coffee?, 23/01/2024
L'article met en lumière les défis posés par le réchauffement climatique sur la production de café, une boisson qui est une source de revenus pour environ 125 millions de personnes à travers le monde. Avec les hausses de température et les modifications des schémas de précipitations, les zones de production du café, notamment en Amérique du Sud, en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est, sont confrontées à d'importants obstacles. Des études prévoient qu'une proportion considérable des terres dédiées à la culture du café pourrait devenir inutilisable d'ici la fin du siècle à cause de ces changements climatiques.
Le café Arabica, qui constitue 70 % de la production mondiale, est particulièrement à risque du fait de ses besoins climatiques spécifiques. Plusieurs stratégies sont explorées pour faire face à cette menace. L'une des solutions est le déplacement des cultures vers des altitudes plus élevées, où le climat pourrait être plus propice, bien que cela présente des défis en termes de gestion des sols et de conservation des forêts. Une autre approche est l'amélioration de la gestion des plantations existantes, notamment par le recours à des techniques d'agroforesterie qui protègent les caféiers des températures élevées et améliorent la qualité du café.
La recherche de nouvelles espèces de café, plus résistantes aux conditions climatiques et aux maladies, est également en cours. Ceci inclut l'exploration de variétés oubliées qui pourraient offrir une meilleure adaptabilité. Enfin, des efforts sont déployés dans le domaine du génie génétique et de l'hybridation, visant à combiner les caractéristiques résistantes des espèces redécouvertes avec les qualités appréciées de l'Arabica pour développer de nouvelles variétés capables de prospérer dans des conditions plus chaudes.
Ces initiatives visent à sauvegarder la culture du café face aux impacts du changement climatique, nécessitant un engagement sur le long terme et d'importantes ressources. La transition vers des pratiques agricoles durables et la quête de nouvelles variétés de café sont cruciales pour assurer la survie de cette importante culture, tant pour l'économie globale que pour le quotidien de millions de personnes.
The Washington Post, Can chocolate be a health food? What to look for in your favorite candy, 13/02/2024
Le chocolat est souvent perçu comme un aliment réconfortant, apprécié pour son goût agréable et les sensations positives qu'il procure. Mais peut-il également être considéré comme un aliment bénéfique pour la santé ? La réponse est affirmative, à condition de choisir le bon type de chocolat. Le chocolat extra-noir naturel, riche en flavonoïdes offre des avantages pour la santé grâce à son contenu élevé en antioxydants, qui protègent les cellules contre les radicaux libres nuisibles.
Cependant, tous les chocolats ne sont pas égaux en termes de bienfaits pour la santé. Les chocolats ultra-transformés, remplis de sucre ajouté, de lait et d'huiles tropicales, ou le chocolat au lait et le chocolat blanc, peuvent, en excès, conduire à des problèmes de santé tels que des brûlures d'estomac, des troubles gastriques et, à long terme, une prise de poids.
Les études indiquent que les flavonoïdes peuvent réduire le risque de maladies cardiaques, d'hypertension, de diabète, améliorer l'humeur, atténuer les symptômes de dépression et soutenir la cognition. Le chocolat noir, en particulier, contient une quantité élevée de cacao, moins de sucre et davantage de flavonoïdes, ce qui en fait la forme de chocolat la plus saine. Il est recommandé de choisir un chocolat noir avec au moins 70 % de cacao, voire 80 % ou plus pour encore moins de sucre.
Pour bénéficier des avantages des flavonoïdes sans les inconvénients des additifs et du sucre ajouté, envisagez d'utiliser de la poudre de cacao nature dans vos boissons ou pâtisseries. Manger au moins un carré de chocolat noir (environ une once) tous les deux jours, ou un à deux carrés par jour, peut être bénéfique, tout en limitant la consommation de chocolat au lait et blanc.
Il est également important de considérer les aspects liés à la durabilité et aux pratiques de travail dans la récolte et la production de cacao, en recherchant des certifications telles que Fair Trade, Rainforest Alliance ou UTZ sur l'emballage.
Bien que le chocolat ne puisse pas être classé au même rang que les fruits et légumes frais en termes de santé, il ne faut pas pour autant se priver de ce plaisir. Le chocolat apporte joie et bonheur, et sa consommation, même occasionnelle, peut être intégrée dans une alimentation équilibrée sans culpabilité.
Eater, The 38 All-Time Best Food Movies, 13/02/2024
Depuis les débuts du cinéma, la nourriture a joué un rôle significatif dans les films, remontant à l'époque du cinéma muet avec des œuvres comme Mr. Flip (1909) où une serveuse, agacée par un importun, lui écrase une tarte au visage, ou The Gold Rush (1925), où Charlie Chaplin prépare une soupe avec sa chaussure en guise de repas de Thanksgiving. Que ce soit comme vecteur de la comédie physique absurde de Chaplin, pour offrir des représentations romantiques de la cuisine italienne dans Goodfellas et Big Night, ou pour utiliser l'horreur viscérale et la satire mordante dans The Menu afin de critiquer l'extravagance de la culture des repas de luxe, la nourriture joue un rôle crucial pour apporter un sentiment de réalité aux films que nous aimons.
Mais qu'est-ce qui constitue exactement un grand film sur la nourriture ? Cela dépend vraiment. Certains, comme Ratatouille et Chef, sont des choix évidents — se déroulant en grande partie dans des restaurants ou des cuisines, impliquant des chefs, etc. D'autres films utilisent la nourriture de manière plus subtile, pour faire avancer le récit ou pour aider à établir un lien avec un personnage. Pour célébrer la connexion durable entre la nourriture et le film, nous avons réfléchi aux films sur la nourriture les plus essentiels, finissant par sélectionner 38 classiques, favoris cultes, et tout ce qui se trouve entre les deux. Le point commun de tous ces films est qu'ils dépeignent la nourriture, la restauration, la cuisine ou l'acte de manger d'une manière réaliste et souvent viscérale.
L’autre avantage de cette liste c’est que les films sont classés par ordre chronologique.
Modern Retail, Inside Yes! Apples’ quest to build a brand around fruit, 12/02/2024
Yes! Apples, un réseau de plus de 50 exploitations familiales basées dans l'État de New York, se lance dans l'ambitieux projet de créer une marque reconnaissable autour de ses fruits. Opérant sous l'égide de New York Apple Sales, l'entreprise, dont les origines remontent à 1919, propose plus de 20 variétés de pommes, dont les EverCrisp, Fuji, Pink Lady et Ambrosia. Ces pommes sont disponibles dans plus d'une douzaine de chaînes de supermarchés, telles que Sprouts, Wegmans et Walmart, soulignant la large distribution de l'entreprise.
Le défi de faire une marque en produits frais, comme le souligne Tenley Fitzgerald, vice-présidente du marketing chez Yes! Apples, réside dans la difficulté de distinguer leur produit sur un marché où les consommateurs choisissent typiquement les produits frais en fonction de la variété plutôt que de la marque. Tenley Fitzgerald, forte de son expérience précédente chez Blue Apron et FreshDirect, a été chargée de développer une marque orientée consommateurs pour les pommes, dans le but de faire de Yes! Apples un nom familier dans un marché alimentaire compétitif.
L'article expose les difficultés de créer une marque dans le secteur des produits frais, notant que si des marques de fruits comme Dole, Driscoll’s, Chiquita et les clémentines Cuties existent, elles sont souvent perçues comme des marques patrimoniales établies sur des décennies. Yes! Apples s'efforce de gagner en visibilité dans les magasins et parmi les consommateurs, naviguant à travers des défis tels que les préférences des acheteurs de détail pour la variété plutôt que la marque et l'espace limité pour le branding sur l'emballage des produits.
Les stratégies de marketing pour Yes! Apples comprennent l'exploitation du marketing numérique, les partenariats avec des influenceurs et les canaux de vente directe au consommateur (DTC), tels que la vente de boîtes de pommes via son site web. Cette approche a connu du succès, en particulier pendant la période des fêtes, avec une augmentation des ventes et une visibilité sur les réseaux sociaux grâce à des cadeaux stratégiques aux médias et aux influenceurs.
Les efforts de marketing physique impliquent des événements en personne et des collaborations avec d'autres marques, comme une boisson pétillante pomme fuji et cardamome créée avec la marque de boissons Avec, et un partenariat pour un sac fourre-tout pour la saison de cueillette des pommes. Ces initiatives visent à accroître la notoriété de la marque et à positionner Yes! Apples comme partie intégrante des choix de santé et de style de vie des consommateurs.
L'article conclut avec les perspectives de Nate Rosen, consultant en branding pour les produits de grande consommation, qui reconnaît les défis de créer une marque pour les produits frais mais pointe vers des exemples réussis comme l'orange Sumo. Rosen suggère que le storytelling et la mise en avant de l'éthique de l'entreprise, comme le fait d'être une entreprise familiale ou spécialisée dans certaines variétés de pommes, pourraient être des stratégies efficaces pour Yes! Apples.
Wired, Farming Prioritizes Cows and Cars—Not People, 13/02/2024
Les agriculteurs et les scientifiques ont réalisé des progrès significatifs dans l'amélioration des rendements des cultures, permettant de produire davantage de nourriture sur moins de terres. Cependant, ces avancées se concentrent principalement sur des cultures telles que le maïs et le soja, qui ne sont pas directement consommées par les humains. Par exemple, le Concours National de Rendement du Maïs aux États-Unis illustre le potentiel d'augmentation massive de la production alimentaire grâce à l'utilisation de techniques agricoles avancées. Le problème réside dans la répartition de ces progrès, avec une grande partie des récoltes de maïs et de soja destinées aux biocarburants et à l'alimentation animale, plutôt qu'à la consommation humaine directe.
Une étude récemment publiée dans Nature Food a examiné les rendements des cultures entre 1975 et 2010 et mis en lumière la disparité des améliorations de rendement à travers différentes cultures et régions. Alors que des cultures comme le maïs et le soja montrent des écarts de rendement croissants, indiquant un potentiel de rendements maximaux plus élevés, le riz, aliment de base fournissant un cinquième des calories quotidiennes des humains à l'échelle mondiale, a vu sa croissance de rendement stagner dans la plupart des régions. Cette disparité suggère une mauvaise allocation des investissements en recherche et des subventions, avec une priorité donnée aux cultures de rente au détriment de celles cruciales pour la nutrition humaine directe.
L'analyse des écarts de rendement révèle également des différences significatives entre les régions, en particulier entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne. Alors que les États-Unis ont presque maximisé leurs rendements de maïs, l'Afrique subsaharienne reste bien en dessous de son potentiel, exacerbant les problèmes de faim et de pauvreté. Pour combler ces disparités, des investissements substantiels sont nécessaires dans l'infrastructure, le développement du marché et l'agronomie, en particulier dans des régions comme l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud où la demande augmente rapidement.
L'étude suggère que pour nourrir le monde de manière plus durable et efficace, il est nécessaire de se concentrer davantage sur les cultures directement consommées par les humains et de changer les modèles alimentaires pour réduire la dépendance aux cultures utilisées pour les biocarburants et l'alimentation animale. En augmentant la productivité des cultures de base clés et en encourageant des régimes alimentaires qui utilisent davantage ces cultures consommées directement, il est possible de produire plus de nourriture sur moins de terres, soulageant ainsi la pression sur les habitats naturels et soutenant la sécurité alimentaire mondiale.
CNBC, Spirits sales beat out beer and wine for second straight year, despite little growth, 07/02/2024
En 2023, pour la deuxième année consécutive, l'industrie des spiritueux a conservé son avantage en termes de part de marché sur la bière et le vin, malgré une croissance modeste. Selon le rapport économique annuel du Distilled Spirits Council (DISCUS), les revenus des spiritueux aux États-Unis n'ont augmenté que de 0,2% pour atteindre 37,7 milliards de dollars. Cependant, cette croissance limitée n'a pas empêché le secteur de devancer les ventes de bière et de vin de 0,4% et 26,1%, respectivement.
Malgré une inflation élevée et des taux d'intérêt qui ont réduit les dépenses discrétionnaires des consommateurs, l'industrie des boissons alcoolisées a maintenu sa force après l'essor lié à la pandémie de Covid-19. Chris Swonger, président et PDG de DISCUS, a souligné la résilience du secteur des spiritueux en 2023, malgré un marché en cours de recalibrage après une croissance exceptionnelle pendant la pandémie.
La vodka a été le spiritueux le plus vendu en 2023, tandis que la tequila et le mezcal ont renforcé leur position par rapport au whiskey américain. En dépit de faiblesses dans certaines parties de l'industrie, notamment chez les fabricants de spiritueux premium comme Diageo, LVMH et Constellation Brands, les cocktails prêts à boire ont connu une forte croissance, enregistrant une augmentation de 26,7% pour atteindre 2,8 milliards de dollars de revenus.
Ces produits à base de spiritueux, y compris les hard seltzers à base de vodka et de tequila introduits plus tard, offrent une expérience légèrement plus premium aux consommateurs, ce qui a été clé de leur succès. Plusieurs entreprises de boissons, y compris Coca-Cola, ont investi dans ce marché en lançant des cocktails prêts à boire, comme celui avec le whiskey Jack Daniel’s de Brown-Forman en 2022.
L'année 2023 a également apporté de bonnes nouvelles pour le whiskey américain, avec un accord entre les États-Unis et l'Union européenne pour prolonger la suspension des tarifs douaniers de l'UE sur cette boisson jusqu'au 31 mars 2025.
The Spoon, Algae Cooking Club Debuts High-Smoke Point Cooking Oil Made from Fermented Microalgae, 05/02/2024 + Fast Company, Could algae oil become a kitchen staple? This Michelin-star chef thinks so, 05/02/2024
La startup Algae Cooking Club a lancé son premier produit, une huile de cuisson à base d'algues destinée aux chefs, avec un point de fumée (la température à laquelle une graisse commence à brûler) élevé de 279°C (soit plus que l’huile d’olive par exemple) et une forte concentration en oméga-9 (93%). Cette concentration élevée est obtenue grâce à l'utilisation de microalgues, organismes unicellulaires connus pour leur efficacité à produire des graisses bénéfiques pour le cœur. Contrairement aux macroalgues comme les algues marines, les microalgues sont cultivées dans de grands réacteurs biologiques à travers un processus de fermentation, alimentées en sucre pour se transformer en huile. Ce procédé évite la nécessité de récolter les algues dans leurs habitats naturels et permet d'obtenir une teneur en huile d'environ 80% en poids en quelques jours seulement.
La présentation de cette huile de cuisson à base d'algues survient dans un contexte où l'industrie alimentaire cherche des moyens de produire de la nourriture de manière plus durable, avec un impact moindre en CO2. Les recherches montrent que les algues peuvent produire plus de biomasse que les cultures traditionnelles comme le maïs sur une même surface de terre, tout en ayant un impact minimal sur la biodiversité et la capacité de croître dans des conditions inadaptées à l'agriculture traditionnelle.
Le chef Daniel Humm, du restaurant Eleven Madison Park à New York, récompensé par trois étoiles Michelin, a expérimenté l'huile d'algues pendant un an et prévoit de l'adopter comme matière grasse principale dans sa cuisine entièrement végétalienne. Il l'a utilisée pour cuire mais également pour réaliser des pestos aux herbes et des huiles infusées, tirant parti de sa pureté pour créer des saveurs spécifiques.
Bien que le produit d'Algae Cooking Club ne soit pas la première huile de cuisson à base d'algues sur le marché (la marque Thrive lancée par TerraVia en 2015 avait gagné une base de clients fidèles avant d'être stoppée), la startup espère attirer les anciens clients de Thrive et d'élargir significativement le marché pour cette catégorie. L'huile est disponible à l'achat sur le site web de l'entreprise pour 25 $ par bouteille.
Agreste, Graph’agri 2023
Pour avoir des statistiques complètes et à jour sur l’agriculture en France.
Agreste, le site de la statistique, de l'évaluation et de la prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire vient de dévoiler l'édition 2023 du Graph'Agri. Source précieuse d'informations statistiques pour les professionnels de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt, cette publication documente également régulièrement les productions des journalistes.
Graph'Agri permet également d'avoir accès à une information synthétique, agrémentée de graphiques, de tableaux et de cartes. L'ouvrage se compose de 181 fiches organisées autour d'une succession de thèmes couvrant l'agriculture, la forêt, la pêche, l’alimentation, les industries agroalimentaires, l’environnement ou encore l'occupation du territoire.
Cour des Comptes, Le contrôle de la contractualisation dans le cadre des lois Egalim : premiers enseignements pour les éleveurs bovins, 14/02/2024
En 2022, la filière bovine française a contribué de manière significative à l'agriculture du pays en produisant plus de 23 milliards de litres de lait de vache et en élevant plus de 4 millions de bovins pour la viande. Les activités de production impliquent au premier chef les éleveurs. Ceux-ci sont très nombreux et vendent leur production à un faible nombre d’acheteurs. En raison de cette asymétrie, les acheteurs bénéficient ainsi d’un rapport de force à leur avantage dans la négociation. La loi EGAlim 2 a généralisé l'obligation de contractualisation écrite pluriannuelle dans les filières bovines (viande et lait). La Cour a décidé de conduire un audit flash, à partir du 8 septembre 2023, pour examiner les contrôles effectués par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les contrats conclus entre producteurs et premiers acheteurs dans ces filières. L’activité de contrôle de la DGCCRF constitue l’un des seuls instruments permettant d’apprécier la mise en œuvre d’EGAlim. Cet audit rend compte des moyens mobilisés par la DGCCRF et en tire les premiers enseignements.
Le propriétaire de l’établissement Glace à New York s'est entretenu avec Forbes, pour discuter de la manière dont il a géré l’énorme buzz sur TikTok de son chocolat chaud.
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A la semaine prochaine!
O. Frey