🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2024-02
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Comme chaque année en janvier, plusieurs articles français et anglo-saxons s’intéressent aux tendances food pour l’année à venir. Vous en trouverez donc une petite sélection dans la newsletter de cette semaine.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Figaro, Dans les secrets de fabrication des boissons sans alcool, 11/01/2024
Les Échos, Etats-Unis : la ruée sur l'Ozempic pousse certains restaurateurs à adapter leurs menus, 06/01/2024
The Guardian, Will weight loss drugs kill the fast food business?, 06/01/2024
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Qu’allons-nous manger en 2024?, 13/01/2024
L'article analyse les tendances culinaires prévues pour 2024, soulignant une évolution vers des choix alimentaires influencés par le climat et l'économie, avec une réduction de la consommation de viande et un accent sur la qualité plutôt que la quantité. L’agence NellyRodi a identifié quatre grandes tendances : un besoin d'authenticité, de réconfort et de tradition ; une quête de bien-être physique et moral via une cuisine naturelle ; un désir d'expériences mémorables et partageables sur Instagram ; et une recherche de durabilité et de plats sains.
Le Figaro met en avant les dix produits et tendances de fond à suivre en 2024 :
Retour aux classiques : une renaissance de la cuisine traditionnelle est observée avec des plats comme les œufs en gelée, la soupe à l’oignon, la saucisse-purée et le pâté en croûte, reflétant un besoin de réconfort et de tradition.
Le marbré en vedette : la tendance des desserts marbrés, combinant vanille et chocolat, se développe au-delà des cakes, avec des créations innovantes (galettes, flans…) dans des pâtisseries de renom ou des palaces.
Épices exotiques : symbolisant un désir d’évasion, les mélanges d'épices traditionnels comme le curry indien ou japonais gagnent en popularité, à l’image des mélanges «culturels» de chez Roellinger.
Nouvelle tendance Japonaise : les sushis et sashimis sont has been, place désormais au handroll (temaki), qui devient un incontournable à Paris. Il s’agit d’un rouleau d’algue nori dont l’intérieur est garni minute de riz tiède vinaigré et de poisson cru (saumon, thon, daurade) ou de crustacé (crabe, crevette).
Simplicité luxueuse : une tendance vers des plats simples, classiques, et de haute qualité, avec un accent sur les cuisines française et italienne traditionnelles.
Renaissance de la cacahuète : la cacahuète, longtemps associée à la malbouffe, fait un retour en force, notamment dans la pâtisserie (cookies, paris-brest, entremets, tartelettes…).
Snacks verts: les snacks sains, comme les barres protéinées naturelles et les encas à base de graines et fruits secs de qualité, sont de plus en plus prisés.
Hérésie culinaire Italienne : l'introduction de la pizza à l'ananas par Gino Sorbillo, un célèbre pizzaïolo de Naples, a suscité un vif débat (nous en parlions d’ailleurs la semaine dernière).
Fusion et collaborations : la cuisine fusion connaît un renouveau à travers des collaborations créatives entre chefs et restaurants (Faubourg Daimant + Bao Family, Dalmata + La Taverne de Zhao), aboutissant à des plats hybrides et innovants.
Autres tendances à suivre : l’article mentionne également l'essor des tourtes salées, la popularité croissante des poivres du monde, le développement de versions salées du panettone, l'intérêt pour le congee (porridge de riz asiatique), la multiplication des pains suisses, la charcuterie de la mer comme alternative durable, et la généralisation des beurres aromatisés.
Les Échos, Hand-rolls, bouillons et infusions… Les dernières cartes des restaurants, 05/01/2024
L'article explore les tendances émergentes dans le domaine de la restauration pour l'année 2024, mettant en évidence un mélange de nostalgie, de nouvelles saveurs, et une attention accrue à la santé et à l'environnement.
Gastronomie d'époque et nostalgie : une tendance clé identifiée par TheFork et l'agence NellyRodi est la "gastronomie d'époque" (déjà mentionnée plus haut), qui joue sur la nostalgie et les souvenirs. Des plats classiques tels que la saucisse purée, le poulet rôti, le tartare et le riz au lait devraient devenir plus courants dans les menus. De plus, les lieux tels que les "néo-auberges" et les "bouillons" à l'ancienne gagnent en popularité, offrant une ambiance inspirée des PMU d'autrefois.
Divertissement et immersion : les restaurants intègrent de plus en plus une dimension de divertissement, à l’image du groupe Bistrots Pas Parisiens avec son nouveau restaurant Podium au décor vintage et avec des soirées disco. Autre exemple avec l’enseigne Flunch, qui a collaboré avec Warner Bros Entertainment pour décorer ses restaurants aux couleurs de licences célèbres comme « Friends » et « Batman », avec des menus thématiques.
Influence des réseaux sociaux : les réseaux sociaux jouent un rôle croissant dans le choix des restaurants, en particulier parmi les jeunes générations qui utilisent TikTok pour leurs recherches. Les restaurants immersifs, offrant des expériences partageables sur des plateformes comme Instagram, sont en progression.
Cuisine internationale et nouvelles saveurs : en plus des plats traditionnels français, les saveurs internationales gagnent du terrain. Et on ne parle pas que de saveurs asiatiques. Ainsi, les plats britanniques comme les pies et les hashbrowns, ainsi que les fromages anglais, sont de plus en plus populaires. Du côté de la cuisine asiatique, des plats comme le Tteokbokki coréen et les hand-rolls japonais, notamment en version végétarienne, connaissent également un certain succès.
Durabilité et bien-être : une meilleure gestion des ressources et la quête de bien-être sont des facteurs importants. Des produits souvent sous-estimés comme le hareng, le chinchard et les haricots secs reviennent en force, et la lutte contre le gaspillage alimentaire et les déchets se poursuit. Les boissons et plats fermentés, ainsi que l'hibiscus, deviennent populaires pour leur côté bien-être.
Boissons sans alcool : le marché des boissons sans alcool se développe, avec des innovations telles que les thés infusés à froid traités comme des vins, une idée de la marque Grands Jardins. Ces thés, servis dans des bouteilles semblables à celles des grands crus, sont adoptés par des chefs étoilés et des sommeliers.
Le Figaro, Dans les secrets de fabrication des boissons sans alcool, 11/01/2024
L'article se penche sur l'évolution et les diverses méthodes de fabrication des boissons sans alcool en France, un secteur en pleine expansion face à une demande croissante de la part des consommateurs. La tendance s'accentue notamment avec des initiatives comme le "Dry January", durant lequel près de 29 % des Français envisagent d'éviter l'alcool.
Le débat sur ce qui constitue réellement une boisson sans alcool est au cœur des discussions. Selon la législation française, une bière sans alcool doit contenir moins de 1,2 % d'alcool. Des producteurs traditionnels comme Christophe Malizia de la microbrasserie du Grand Morin considèrent que toute bière contenant 0 % d'alcool n'est pas une vraie bière. Sa production se concentre sur des bières légèrement alcoolisées en utilisant des ingrédients locaux et bio.
D'autre part, des entreprises comme Kronenbourg à Obernai utilisent des méthodes modernes pour produire des bières sans alcool. Ils emploient notamment la technique d'évaporation sous vide, qui permet de réduire le taux d'alcool à 0,0 % tout en préservant la saveur originale de la bière. Bien que cette technique puisse entraîner la perte de certains arômes, ceux-ci sont récupérés et réinjectés dans le produit final.
Le secteur du vin sans alcool connaît également un essor, avec des producteurs comme Moderato et Vivadour adoptant des techniques comme l'osmose inverse ou la distillation sous vide. Ces méthodes permettent de produire des vins sans alcool, bien que des défis logistiques subsistent, tels que l'absence de structures appropriées en France, obligeant certains producteurs à se tourner vers l'Allemagne ou la Belgique.
Le marché des boissons sans alcool est encore en développement, représentant une petite fraction des ventes globales pour des géants comme Pernod Ricard. Néanmoins, l'intérêt pour ces produits est en hausse, poussant les entreprises à innover et à tester de nouvelles techniques pour créer des boissons non seulement sans alcool, mais aussi savoureuses et attrayantes.
Le Monde, Carrefour bannit les produits PepsiCo de ses magasins pour cause de prix élevés, 04/01/2024
L'article traite de la décision de Carrefour de retirer les produits PepsiCo, comme le soda Pepsi et les chips Lay’s, de ses rayons à partir du 4 janvier. Cette action est une réponse à l'augmentation des prix demandée par PepsiCo pour l'année 2024. Carrefour a choisi de médiatiser ce conflit en informant ses clients via des panneaux en magasin, indiquant la raison du retrait des produits.
Ce boycott n'est pas un cas isolé dans la grande distribution. D'autres enseignes comme E.Leclerc et le groupement des Mousquetaires ont déjà adopté des stratégies similaires dans le passé, en retirant temporairement des produits de grandes marques de leurs étagères pour exercer une pression sur les prix.
L'article souligne que ces tensions surviennent durant les négociations commerciales annuelles entre les distributeurs et les industriels, où sont fixés les tarifs des produits de marque. Cette année, le gouvernement français a avancé les dates limites pour la signature des contrats dans le but de réguler les prix, mais les discussions semblent particulièrement tendues.
Par ailleurs, Dominique Schelcher, patron de Système U, a exprimé ses inquiétudes concernant la hausse des prix des produits alimentaires, malgré certaines baisses sur des produits spécifiques. Les prix alimentaires ont augmenté de 20,6 % en deux ans, et le gouvernement a mis en place un projet pour lutter contre la "shrinkflation".
LSA, Agroalimentaire : FrenchFood Capital et Agro Invest lancent le fonds Small Cap, 11/01/2024 + Les Échos, French Food Capital, le fonds qui grossit dans l'agroalimentaire, 11/01/2024
Les deux articles traitent du développement important du fonds FrenchFood Capital dans le secteur agroalimentaire. FrenchFood Capital, spécialisé dans le financement des entreprises alimentaires, élargit considérablement son champ d'action en intégrant Agro Invest et en créant un nouveau fonds, Small Cap, ciblant spécifiquement les PME du secteur agroalimentaire.
Selon les informations fournies, le fonds Small Cap aura une taille cible de 100 millions d'euros, avec des investissements allant de 3 à 10 millions d'euros. À ce jour, la moitié de cette somme a déjà été sécurisée. Cette expansion permet à FrenchFood Capital de gérer désormais un portefeuille de 400 millions d'euros. L'arrivée de Sofiprotéol en tant qu'actionnaire minoritaire et l'entrée de Jean-Philippe Puig, directeur général de Sofiprotéol, au conseil de surveillance sont des éléments clés de cette expansion.
Laurent Plantier et Paul Moutinho, dirigeants de FrenchFood Capital, expriment leur enthousiasme pour ce nouveau chapitre, soulignant l'importance de l'expertise de Sofiprotéol dans le monde agricole et ses enjeux. Ils envisagent de doubler leur portefeuille d'ici cinq ans et de répondre aux besoins de financement du secteur agroalimentaire français, évalué à 280 milliards d'euros et composé majoritairement de PME et d'ETI.
Les Échos, Etats-Unis : la ruée sur l'Ozempic pousse certains restaurateurs à adapter leurs menus, 06/01/2024
L'article traite de l'impact des nouveaux traitements anti-obésité, notamment l'Ozempic, sur le secteur de la restauration aux États-Unis. Ces médicaments, qui réduisent l'appétit et rendent la malbouffe moins attractive, gagnent en popularité, incitant les restaurateurs à adapter leurs menus.
Face à cette tendance, des chaînes de restauration comme Cava et Chipotle prévoient d'offrir des options plus saines. Ces établissements parient sur le fait que leurs clients, en prenant ces traitements, vont modifier leur mode de vie et préférer des aliments moins riches et moins gras. Selon une étude de Jefferies sur 800 patients américains, 73 % des utilisateurs de ces médicaments mangent moins, et une proportion significative consomme moins de glucides lents, de snacks sucrés et d'apéritifs salés, tout en augmentant leur consommation de fruits.
Cette évolution des habitudes alimentaires a des répercussions sur les menus des restaurants. Par exemple, le PDG de Freddy's Frozen Custard & Steakburgers a mentionné que sa franchise envisageait d'introduire des options de poulet non frit et même des salades, considérées comme plus saines.
Cette tendance influence également le marché boursier. Des analystes comme Bill Chappell de Truist Securities ont ajusté leurs prévisions pour des entreprises comme Krispy Kreme, en raison de l'incertitude sur l'impact de ces traitements sur la consommation alimentaire. Les analystes de TD Cowen suggèrent que la réduction de l'appétit due à ces médicaments pourrait affecter davantage les repas individuels au restaurant que les repas de groupe.
Le Parisien, Trop d’eau, manque de sel, pratiques trompeuses… La répression des fraudes alerte sur la production de beurre, 05/01/2024
A la Suite d’une enquête sur la production de beurre en France la DGCCRF a découvert que 18 % des échantillons de beurre analysés en laboratoire étaient non conformes. Cette enquête intervient dans un contexte de hausse du coût de fabrication du beurre liée à l'inflation, et révèle des pratiques préoccupantes dans le secteur.
Les problèmes identifiés incluent l'utilisation de matières grasses non autorisées, des niveaux de sel inférieurs à la norme pour le beurre demi-sel, et une teneur en eau supérieure aux limites réglementaires. Ces anomalies pourraient affecter la qualité des produits et tromper les consommateurs.
L'enquête a porté sur 129 établissements dans 29 départements, notamment dans des régions d'élevage laitier comme la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire. Près de 30 % de ces établissements présentaient des anomalies. Les tests ont montré que 15 % des échantillons contenaient plus d'eau que les 16 % autorisés par l'UE, et certains échantillons de beurre demi-sel avaient une teneur en sel insuffisante.
Les pratiques trompeuses incluaient également des revendications fausses sur l'origine des produits, comme des producteurs prétendant à tort que leur beurre était « fermier ». Certains industriels ont été critiqués pour réutiliser du beurre mal emballé ou retourné en le refondant pour des beurres de qualité supérieure, une pratique interdite. De plus, certains producteurs utilisaient de la matière grasse de lactosérum tout en affirmant utiliser de la crème sur leurs emballages.
La DGCCRF a émis des avertissements à 30 établissements, principalement pour des questions de teneur en eau et d'étiquetage non conforme, ainsi que sept injonctions de remise en conformité et un procès-verbal d'infraction pénale.
Time, The Food Trends to Get Excited About in 2024, According to Experts, 02/01/2024
Le Time a interrogé douzaine d'experts du secteur - des chefs cuisiniers à un futurologue de l'alimentation afin de dégager 8 grandes tendances :
Cuisines globales : 2024 verra une augmentation des saveurs mondiales dans les restaurants locaux, avec une emphase sur la "cuisine de troisième culture", c'est-à-dire les plats issus de la diversité des origines d'un chef. Des exemples incluent des restaurants italiens wafu (fusion japonaise-italienne) et des boulangeries philippino-britanniques.
Ingrédients asiatiques : les saveurs et ingrédients asiatiques, comme le sésame noir ou l’ube suivront la voie du matcha et deviendront plus courants. Les fruits asiatiques tels que le ramboutan, la goyave rose, le longane, le mangoustan et différents types de fruits du dragon seront également plus populaires.
Durabilité : la durabilité influencera fortement les tendances, avec l'émergence de chocolats alternatifs fabriqués sans cacao (voir notamment les produits de Voyage Foods et de WNWN Food Labs), des laits végétaux en poudre pour réduire l'empreinte en eau, et l'utilisation de cultures résistantes à la sécheresse comme la figue de Barbarie pour des snacks.
Le champi en vedette : les champignons gagneront en popularité, notamment comme substituts à la viande
Célébration des légumes : nous assisterons à une montée en puissance des "restaurants à base de légumes" qui cuisineront les légumes d'une manière plus profonde et plus exaltante pour leurs clients.
Un dîner dans une boisson : il y aura une plus grande intégration de la gastronomie dans les boissons, avec des cocktails incorporant des saveurs et ingrédients alimentaires. Il existe déjà des cocktails tels que le Cold Pizza (Don Fulano Blanco, parmigiano Reggiano, toast brûlé, tomate, basilic, miel et blanc d'œuf) ou le Mango Sticky Rice (Bacardi Reserva Ocho, mangue, thé pu'er au riz gluant, wakame, cold brew, noix de coco)
Une consommation plus réfléchie : la tendance sera à une augmentation continue de la consommation réfléchie d’alcool, plutôt qu'à une approche de type "soit l'un, soit l'autre". On verra apparaître de plus en plus de "substitueurs", c'est-à-dire des personnes qui passent d'une boisson sans alcool à une boisson alcoolisée sophistiquée en fonction de l'occasion. Le vin sans alcool est une autre tendance qui se profile à l'horizon alors que l'attention s'est jusqu’à présent surtout portée sur la bière sans alcool.
Des saveurs, des ingrédients et des couleurs bizarres : des saveurs et couleurs uniques et audacieuses seront populaires, avec une tendance vers le bleu dans les aliments et boissons, et l'utilisation de saveurs florales comme la rose, la lavande et la violette.
Foodbev, FoodBev’s trends for 2024 – part one, 28/12/2023 + Foodbev, FoodBev’s trends for 2024 – part two, 29/12/2023
Ces 2 articles présentent les prévisions de l'équipe de FoodBev Media pour l'industrie alimentaire et des boissons aux Etats-Unis en 2024 :
Les ingrédients qui stimulent la fonction cérébrale : les nootropiques sont en plein essor. Des produits comme les chips soufflées superfood de Mindright et les granolas nootropiques de Rollagranola sont populaires pour leurs bienfaits sur l'humeur et la cognition.
Les boissons axées sur le bien-être mental : les marques se concentrent sur le bien-être mental, à l’image d'Illicit Elixirs, qui se donnent pour mission d'apporter un "hédonisme heureux" aux consommateurs grâce à sa gamme de boissons gazeuses stimulant la dopamine.
La popularité croissante du kombucha : le kombucha gagne en popularité, avec des innovations telles que le Gesha Coffee Kombucha ou encore le Tim Tam Tummy, une boisson au kombucha spécialement destinée aux enfants.
La durabilité dans l'industrie du café : la prochaine frontière consiste à produire du café de manière plus durable et à introduire des machines à café qui consomment moins d'eau et d'électricité.
L’importance des médias sociaux pour les entreprises alimentaires : il sera essentiel d'avoir une forte présence sur les plateformes de médias sociaux, en ciblant les consommateurs avec des publicités personnalisées et des recommandations de produits personnalisées.
Croissance des boissons non alcoolisées pour adultes : le marché offre une gamme de choix premium au-delà des options habituelles. Il ne s'agit plus seulement d'essayer de reproduire le goût de l'alcool mais de fournir des boissons savoureuses qui plaisent au palais des adultes. Cela va des sodas artisanaux, aux toniques premium en passant par les élixirs infusés de plantes. Citons par exemples les marques Bottlegreen ou De Soi.
Innovation dans les aliments cellulaires : des solutions comme Plenty d'Omeat ou celle de BioBetter, qui utilise des plantes de tabac comme bioréacteurs, sont développées pour réduire les coûts de production et se passer du sérum bovin fœtal.
E-sport et nutrition : l'industrie du jeu vidéo, y compris les e-sports, est en croissance et stimule le développement de produits alimentaires et de suppléments diététiques ciblant les gamers. Par exemple, Givaudan a présenté Cereboost, un extrait de ginseng américain pour améliorer la concentration et la mémoire.
Conception d'emballage : la conception des emballages joue un rôle clé dans la perception de la marque et les choix des consommateurs, mettant l'accent sur l'innovation visuelle et la communication efficace des avantages des produits.
Durabilité et sécurité alimentaire : face à la croissance démographique mondiale, l'innovation dans l'industrie alimentaire se concentrera sur le volume, la sécurité, la durabilité, l’accessibilité et la santé. Les technologies telles que l'aseptique, l'HPP, l'UHT, et les instruments d'analyse évolueront pour soutenir ces objectifs.
Ingrédients fonctionnels et nutritionnels : les tendances comprennent la réduction du sucre, les ingrédients fonctionnels proches de la nature comme les botaniques, les pré et probiotiques, le collagène, les protéines et les nootropiques.
IA et robotique dans l'alimentation : l'intelligence artificielle et la robotique améliorent l'efficacité opérationnelle, la sécurité alimentaire et favorisent des pratiques durables dans l'industrie alimentaire.
Indulgence et confiseries : malgré une attention accrue à la santé et au bien-être, les consommateurs recherchent toujours des moments d'indulgence. Les innovations dans les desserts et la confiserie, comme les combinaisons de saveurs et de textures, continuent d'attirer.
Boissons Prêtes-à-Boire (RTD) : le segment des RTD, y compris les cocktails de qualité bar et les options non alcoolisées, continue de croître. Des innovations comme les cocktails RTD de BrewDog et les boissons au café alcoolisées RTD de Kentucky Coffee, sont devenues populaires.
New York Times, 9 Predictions for How We’ll Eat in 2024, 26/12/2023
L'article explore les tendances anticipées en matière de nourriture et de boissons pour l'année 2024. Voici un résumé des principales prédictions :
Engouement pour les snacks : 2024 devrait être dominée par les snacks, s'éloignant des repas traditionnels. Cette tendance inclut des snacks innovants proposés par des chefs et des collaborations entre différentes marques, à l’image de ce qui se fait dans le monde des sneakers. Citons par exemple la collab entre Skittles et French’s Mustard.
L'hydratation ne prend jamais de vacances : 2024 devrait voir arriver des “sommeliers de l'eau”, l’arrivée de la catégorie "hydratation premium" ainsi que des capteurs d'hydratation portables. Il y aura une prise de conscience accrue de la gestion de l'eau dans la production alimentaire et des boissons. De nouvelles façons d'utiliser les déchets pour produire de l'eau verront le jour, comme l'eau de cacao obtenue à partir des restes de la récolte de la fève de cacao
L’année du sarrasin : le sarrasin devrait devenir encore plus populaire en sortant de ses utilisations traditionnelles dans les nouilles soba et les crêpes pour des applications culinaires plus diversifiées. Il peut par exemple entrer dans la composition du chocolat chaud et enrobe la lotte d'une vinaigrette au curry
Siroter votre souper : les cocktails aux saveurs de repas devraient gagner en popularité. Ces boissons, qui reproduisent le goût de plats spécifiques (pizza, salade Waldorf, salade thaï…) font partie d'un basculement vers des saveurs salées dans les cocktails.
Il faut que ce soit vrai : il y aura une préoccupation croissante envers les aliments ultra-transformés. Le terme "ultra-transformé" continuera à s'imposer comme une expression alimentaire toxique et les ingrédients naturels, un étiquetage transparent et moins de transformation deviendront plus désirables.
Chaleur complexe : la tendance des saveurs épicées évoluera vers une chaleur plus nuancée et complexe, combinant des éléments sucrés, aigres et épicés de différents piments du monde entier.
Technologie de l'année (peut-être) : l'intelligence artificielle devrait avoir un impact sur la chaîne alimentaire et les opérations des restaurants, bien que les changements que l'IA pourrait apporter ne seront pas évidents pour les consommateurs (resserrement des chaînes d'approvisionnement, réduction des déchets alimentaires dans les grandes cuisines, techniques d'agriculture de précision).
Floraux : les saveurs et les plats délicats et floraux seront à la mode, reflétant une tendance vers la légèreté dans la nourriture. Cela s'aligne avec un changement culturel plus large vers la bienveillance et la coopération.
Plat de l'année : la soupe : ce sera un plat de plus en plus populaire. Pour les cuisiniers, c'est un moyen peu risqué et indulgent d'expérimenter de nouvelles saveurs et de nouveaux ingrédients. La soupe permet d'utiliser des légumes qui, autrement, seraient jetés.
L'article mentionne également d'autres tendances émergentes telles que Philadelphie comme ville de la gastronomie, la popularité des produits marinés, les desserts au lait concentré sucré et à la meringue, la prévalence de la pistache, l'attention portée à la ménopause et à la santé des femmes dans les produits alimentaires, et l'utilisation croissante du tamarin, du calamansi ou du vin rouge frais.
Foodbev, Research: Paper urges date-driven action for agriculture and food systems change, 26/12/2023
L'article discute du rapport publié par l'initiative Food Systems Countdown to 2030 (FSCI), qui fournit le premier suivi scientifique pour guider les décideurs dans la recherche de la transformation globale de l'agriculture et des systèmes alimentaires mondiaux. Cette transformation est urgente afin de réduire l'impact environnemental de ces systèmes et atténuer l'impact du changement climatique sur eux. L'objectif principal est de garantir à tous les individus, et en particulier aux personnes vulnérables, un accès équitable à des régimes alimentaires sains grâce à une agriculture et des systèmes alimentaires durables et résilients.
Le FSCI a identifié un cadre composé de 50 indicateurs pour surveiller l'agriculture et les systèmes alimentaires à l'échelle mondiale, utilisant des données existantes pour permettre une action immédiate. Après ce premier bilan mondial, le FSCI suivra annuellement ces systèmes jusqu'en 2030, en mettant à jour le cadre si besoin.
Lawrence Haddad, directeur exécutif de la Global Alliance for Improved Nutrition, a souligné que chaque région a des points forts et des faiblesses en matière de nutrition, de régimes alimentaires et d'indicateurs environnementaux et de moyens de subsistance. L'Europe et l'Amérique du Nord s'en sortent par exemple bien sur la sous-nutrition, mais mal sur les indicateurs de régimes alimentaires malsains.
Mario Herrero, professeur à l'Université Cornell, souligne l'importance d'un système de surveillance pour gérer efficacement ces systèmes. À la COP28, plus de 150 pays ont signé la Déclaration des Émirats sur l'agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l'action climatique, s'engageant à intégrer l'agriculture et les systèmes alimentaires dans leurs plans climatiques d'ici 2025.
José Rosero Moncayo de la FAO explique qu’il faut combler les lacunes dans les données afin de surveiller efficacement les progrès dans toutes les dimensions de l'agriculture et des systèmes alimentaires. Jessica Fanzo de la Columbia Climate School conclut en soulignant l'urgence de transformer ces systèmes pour soutenir des régimes alimentaires sains de manière durable et équitable, et protéger l'environnement, préparant ainsi le terrain pour une approche axée sur les données pour relever les défis et saisir les opportunités d'un avenir plus sain, équitable et durable pour tous.
Modern Retail, Step aside seltzers, zero-proof is the new hot beverage category, 01/01/2024
L'article met en lumière la tendance croissante des grandes marques de boissons à se tourner vers le marché des boissons non alcoolisées. Diageo a lancé une version sans alcool de son rhum Captain Morgan au Royaume-Uni en août et prévoit également de lancer un nouveau produit appelé Seedlip Notas de Agave. La marque de hard seltzer White Claw a étendu son assortiment avec une ligne de seltzers à 0 % d'alcool plus tôt ce mois-ci. Molson Coors, connue pour ses bières, a lancé en janvier la marque de cocktails en canette sans alcool Roxie.
L'intérêt pour ce segment est motivé par une hausse significative des ventes de bières, vins et spiritueux non alcoolisés, qui ont augmenté de 32 % cette année. Seedlip, une marque acquise par Diageo en 2019, a connu une forte croissance à deux chiffres dans tous ses canaux et marchés. Cependant, la catégorie des hard seltzers traditionnels connaît un déclin, avec une baisse de 10,4 % des ventes sur une période de quatre semaines autour de décembre 2022 à janvier 2023.
Avec le début de Dry January, ces boissons non alcoolisées pourraient gagner de nouveaux clients. Rachel Dalton, de Kantar, indique que 29 % des acheteurs de boissons alcoolisées sont intéressés par le passage à des boissons non alcoolisées, tout en continuant à acheter de l'alcool.
Les tendances autour du bien-être et de la pleine conscience stimulent la croissance et l'intérêt pour la catégorie des boissons non alcoolisées. Les entreprises élargissent leur gamme de produits pour répondre à cette demande croissante. Par exemple, White Claw a annoncé le lancement de sa gamme de seltzers sans alcool et Molson Coors a élargi son offre aux cocktails en canette et aux boissons sans alcool, avec sa nouvelle marque Roxie disponible en saveurs passion, ananas et mangue.
Mionetto, une célèbre marque de prosecco italien, a également répondu à la demande américaine en lançant son propre vin pétillant sans alcool, qui sera disponible l'année prochaine.
Nik Sharma, de Sharma Brands, estime que l'espace des boissons non alcoolisées est encore relativement jeune, mais il s'attend à ce que les grandes entreprises acquièrent davantage de startups dans ce domaine à mesure que leur chiffre d'affaires augmente.
The Wall Street Journal, Restaurants Have Ways to Stop You From Splitting Meals, 26/12/2023
En réponse à la baisse des moyennes des additions et des bénéfices en 2023, ainsi qu'à l'augmentation des coûts de la restauration, les restaurants américains cherchent des stratégies pour inciter les clients à commander plus.
Une des approches adoptées consiste à introduire des plats difficiles à partager, comme des articles à bouchée unique, tout en conservant des options partageables. Par exemple, Abraham Merchant, dirigeant d'une entreprise de gestion new-yorkaise, crée des articles comme un rouleau de printemps de confit de canard destiné à une seule personne. Cette stratégie vise à décourager discrètement le partage de plats.
D'autres restaurants, comme ceux dirigés par Kylie Monagan de Civetta Hospitality, ont modifié leur menu pour inclure des petits plats plus chers et moins partageables. Ils ajustent également les portions et les prix pour permettre aux clients de partager tout en maintenant des factures élevées par personne.
De plus, certains restaurateurs comme Tracy Borkum ont repensé leurs menus pour encourager le partage de petits plats moins chers. Erik Niel, du restaurant Easy Bistro and Bar à Chattanooga, a introduit des protéines indépendantes dans une section "Big Meats" avec l'idée que les accompagnements soient commandés séparément, encourageant ainsi les clients à commander plus lorsqu'ils partagent un plat principal.
Les serveurs sont également formés pour conseiller les clients si le plat qu'ils partagent ne semble pas suffisant pour un repas complet, et les cuisines évitent d'ajouter des extras sur les plats partagés.
L'article souligne que, bien que les clients apprécient l'aspect communautaire du partage des plats, cette pratique peut s'avérer coûteuse lorsqu'ils commandent plusieurs petites assiettes. Certains clients ont adopté des stratégies pour contrôler leurs dépenses en dînant seuls ou en commandant séparément lorsqu'ils sont en groupe.
The Wall Street Journal, Is America’s Ultra-Processed Diet That Bad? Big Food Fights Back, 10/01/2024
L'article traite du débat croissant aux États-Unis autour des aliments dits "ultra-transformés". Ces produits, souvent emballés et fabriqués industriellement avec des ingrédients et additifs spécifiques, sont de plus en plus scrutés pour leurs potentiels effets néfastes sur la santé. La crainte des fabricants est que cette attention accrue puisse influencer la politique alimentaire américaine et dissuader les consommateurs.
Les industriels de l’agroalimentaire intensifient leur lobbying en réponse aux enquêtes gouvernementales sur les effets sanitaires des aliments ultra transformés. Ce débat pourrait redéfinir l'approche américaine en matière de nutrition et impacter les bénéfices des entreprises qui produisent ces aliments.
Les scientifiques étudient encore pourquoi les régimes alimentaires riches en aliments ultra-transformés sont associés à des problèmes de santé. Les politiques potentielles des États-Unis pourraient prendre des années à se concrétiser. Néanmoins, ces aliments sont examinés dans le cadre des prochaines directives diététiques, qui fournissent des conseils tous les cinq ans sur ce que les Américains devraient manger.
Les grandes entreprises agroalimentaires organisent une défense, certaines cherchant à éviter des recommandations défavorables dans les futures directives diététiques. Des groupes industriels et des entreprises comme Unilever et Barilla ont souligné les avantages de la transformation alimentaire auprès des régulateurs, arguant qu'elle rend la nourriture sûre, pratique, accessible et abordable.
L'attention accrue portée à la transformation représente un nouveau défi majeur pour les fabricants d'aliments. Les conseils diététiques américains se sont historiquement concentrés sur des nutriments individuels comme le sucre, le sel ou les graisses saturées. En revanche, les préoccupations concernant la transformation remettent en question la façon dont la plupart des aliments emballés sont produits.
Les défenseurs de l'industrie alimentaire ont également commencé à demander plus de surveillance sur la recherche financée par le gouvernement sur les aliments ultra-transformés. Ils craignent que moins de transformation conduise à des prix plus élevés et pose des problèmes pour les consommateurs qui pourraient avoir du mal à stocker davantage d'aliments frais.
Plus d'une douzaine de groupes alimentaires, de boissons et de produits de base ont appelé à une consultation avec des scientifiques alimentaires concernant les aliments ultra-transformés, et ont exprimé leurs inquiétudes quant à la recherche que le comité pourrait prendre en compte, mettant en garde contre des recommandations fortes sur ces aliments.
L'enjeu est que le terme "ultra-transformé" devienne synonyme de mauvaise alimentation. Les groupes et entreprises de l'industrie alimentaire critiquent les définitions et classifications actuelles des aliments ultra-transformés, arguant que se concentrer sur les niveaux de transformation pourrait conduire à une consommation réduite de nutriments souhaitables comme les fibres ou le calcium.
The Guardian, Will weight loss drugs kill the fast food business?, 06/01/2024
Un (très) long article consacré à l'impact potentiel des médicaments de perte de poids sur l'industrie de la restauration rapide. Avec l'augmentation de l'obésité et les taux élevés d'admissions hospitalières liées au poids dans des villes comme Luton au Royaume-Uni, le recours à des médicaments tels que Wegovy, Ozempic et Mounjaro, qui sont déjà disponibles ou le seront bientôt, est vu comme une solution potentielle.
Ces médicaments, qui suppriment l'appétit et ralentissent le mouvement des aliments dans le système digestif, ont gagné en popularité, notamment parmi les célébrités et les personnes fortunés (et pour cause, le traitement coûtant environ 1000 dollars par mois). Cela a suscité des inquiétudes chez les chaînes de restauration rapide et les grands industriels de l’agroalimentaire qui fabriquent des produits riches en sucre et en graisse. La crainte d’une baisse de la consommation a par exemple, fait chuté l'action de McDonald's de 17% entre juin et octobre, bien qu'il se soit redressé depuis .
Malgré ces préoccupations, beaucoup dans l'industrie alimentaire restent sereins, pariant que l'utilisation de ces médicaments restera relativement faible et que les consommateurs continueront d'acheter leurs marques préférées, même en plus petites portions. Les entreprises envisagent des adaptations, comme réduire les portions ou utiliser des ingrédients plus sains.
Ces médicaments ne sont pas considérés comme une solution miracle. Matthew Hudson du conseil municipal de Luton souligne qu'ils traitent efficacement l'obésité mais ne s'attaquent pas à l'environnement alimentaire qui contribue à l'obésité. De plus, les médicaments peuvent être coûteux et ont des effets secondaires potentiels.
Sur le terrain, de nombreuses personnes à Luton expriment des réticences à essayer ces médicaments, préférant des approches plus naturelles ou des changements de mode de vie. Certains envisagent de les utiliser en dernier recours.
Culture Bouffe, La galette des rois par Benoît Castel
Pour ceux qui ne saturent pas encore de la galette des rois, Culture Bouffe lui consacre un épisode entier avec Benoît Castel, pâtissier-boulanger à la tête de deux boulangeries-pâtisseries, un coffee shop et une épicerie à Paris.
Voici quelques thèmes qui y sont abordés :
Quels sont les ingrédients pour faire une bonne galette ?
Comment reconnaître une galette artisanale ?
Quelle est l’origine de la galette des rois et comment la déguster ?
Alimentation Féminine, #part 2. Mangeons : manifeste pour une cuisine plus inclusive!
Bien avant les années 1970 et le diktat de la minceur, les femmes étaient déjà soumises à l'injonction paradoxale de s'entourer de nourriture sans vraiment manger. De Pandore à Ève, en passant par les premiers cafés parisiens du XVIle siècle, découvrez comment l'alimentation féminine a été teintée d'interdits et de stéréotypes.
Les femmes ont longtemps été présentées comme des ménagères ou des gloutonnes, tandis que les hommes étaient chefs ou gourmets. Et aujourd'hui, bien que l'évolution soit palpable, la gastronomie demeure souvent une affaire masculine, un boys band de grands chefs un peu à part.
Un restaurant japonais dans lequel on se trompe souvent sur votre commande (mais c’est pour la bonne cause)
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey