🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-35
Bonjour à toutes et à tous, Eat's Business est une newsletter dans laquelle vous trouverez une revue de presse de quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Échos, Champagnes de prestige : le succès des cuvées premium, 09/12/2023
Fast Company, Silicon Valley’s $445 million robot pizza revolution that wasn’t, 03/12/2023
The Guardian, UN sets out roadmap to combat global hunger amid climate crisis, 10/12/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
L’Usine Nouvelle, Danone en négociations exclusives pour vendre Michel et Augustin à Ferrero, 06/12/2023
Danone est en négociations exclusives avec CTH Invest, une entreprise belge liée à la société italienne Ferrero, pour vendre la marque Michel et Augustin. Le montant de la transaction n'a pas été révélé. Cette décision s'inscrit dans la stratégie de Danone, intitulée "Renew Danone", visant à se concentrer davantage sur ses marques historiques telles qu'Evian, Activia ou Blédina, en investissant et en innovant davantage dans ces domaines.
Michel et Augustin, connue pour ses biscuits, yaourts et desserts, a été fondée en 2004. Elle emploie une centaine de personnes et avait un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros en 2018. Danone avait d'abord acquis 40 % de Michel et Augustin en 2016 via son fonds d'investissement Danone Manifesto Ventures, puis avait augmenté sa participation à 95 % en 2019 avant de devenir l'unique propriétaire en 2020.
Sous l'égide de Danone, Michel et Augustin a étendu sa distribution à une vingtaine de pays en Europe, Amérique du Nord et Asie, alors qu'auparavant, elle réalisait 85 % de son chiffre d'affaires en France, en Suisse et en Belgique. La vente potentielle de Michel et Augustin à CTH Invest s'aligne sur la stratégie de Danone de recentrer ses activités sur ses marques principales.
Le Figaro, «La chute est inédite depuis les années 80» : face à l’inflation, les coupes franches des Français dans leur budget alimentation, 09/12/2023
L’article met en lumière la réduction drastique des dépenses alimentaires des ménages français en raison de l'inflation, un phénomène qualifié d'"inédit depuis les années 80". Malgré les affirmations du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur la maîtrise de l'inflation, de nombreux Français ressentent encore son impact dans leur vie quotidienne.
Pour faire face à la hausse des prix, les consommateurs ont adopté diverses stratégies : choix de marques distributeurs, réduction de la consommation de viande et de poisson, et priorisation des promotions. L’Insee a noté une baisse continue de la consommation alimentaire en volume pour le sixième trimestre consécutif, impactant fortement la consommation totale.
Cette baisse des dépenses alimentaires est attribuée à plusieurs facteurs, notamment l'augmentation de la consommation hors domicile après la pandémie de Covid-19, la réduction des achats, et un changement dans les habitudes de consommation pour des raisons écologiques.
L’article souligne également une inquiétude croissante pour l'avenir. Les experts craignent que les changements dans les habitudes de consommation, bien que potentiellement positifs pour l'environnement, ne deviennent permanents si l'inflation persiste. Cela pourrait avoir un impact structurel sur les marchés, notamment sur les produits biologiques.
Les acteurs du commerce et de la distribution sont préoccupés par cette tendance à la baisse de la consommation. Ils cherchent des moyens pour encourager les consommateurs à revenir à leurs habitudes d'achat antérieures, en utilisant notamment des promotions. Toutefois, cette situation soulève des questions sur l'évolution future de la consommation alimentaire et ses implications à long terme pour les ménages français.
Le Monde, La face très sombre du marché des cuisses de grenouille, 07/12/2023
Une enquête de l'ONG PETA a mis en lumière les pratiques inquiétantes liées à la capture et à l'abattage des grenouilles en Indonésie, le premier exportateur mondial de cuisses de grenouille, une denrée dont la France est le premier importateur. Les conditions de capture et de traitement de ces amphibiens posent de graves questions éthiques et environnementales. Les enquêteurs de PETA Asie ont observé des grenouilles capturées dans la nature et entassées pendant des jours sans eau dans des sacs où beaucoup meurent asphyxiées. Les amphibiens sont ensuite tués et traités sans considération pour leur douleur, avec des pratiques comme l'arrachage de la peau de grenouilles conscientes.
Cette consommation massive de grenouilles a des conséquences écologiques, notamment la pression exercée sur les populations de batraciens en Europe et en Asie. En France, bien que la pêche locale des grenouilles soit restreinte, les importations massives, principalement d'Indonésie, ont augmenté. Les espèces concernées par le commerce, notamment les grenouilles géantes de Java et les grenouilles mangeuses de crabes, sont en déclin.
Le commerce des cuisses de grenouille soulève également des questions sanitaires. Avant leur mise sur le marché, les cuisses surgelées sont traitées par rayonnements ionisants pour éliminer les germes pathogènes. Cette méthode, bien que réglementée, est révélatrice de conditions d'hygiène précaires.
L'enquête de PETA vise à sensibiliser sur les conséquences de ce commerce et à inciter les pays importateurs, comme la France, à prendre leurs responsabilités. Des entreprises françaises ont été identifiées comme ayant commercialisé des cuisses de grenouille issues des abattoirs observés par PETA, et certaines enseignes, comme Carrefour, ont réagi en suspendant les commandes de ces fournisseurs.
Le Monde, McDonald’s et Burger King, locomotives de l’essor des fast-foods en France, 03/12/2023
L'article décrit comment McDonald's et Burger King, avec environ 2 000 restaurants en France, ont contribué à l'essor des fast-foods dans le pays, faisant de la France un « laboratoire des tendances alimentaires ». Malgré certaines controverses et résistances locales à l'ouverture de nouveaux établissements de ces chaînes, leur expansion continue. McDonald's, en particulier, est le leader mondial de la restauration rapide et réalise un chiffre d'affaires de 6,1 milliards d'euros en France, se plaçant ainsi au deuxième rang mondial derrière les États-Unis en termes d'activité et de rentabilité.
Burger King, quant à lui, occupe la deuxième position en France avec un chiffre d'affaires de 1,55 milliard d'euros en 2022. L'enseigne a repris son expansion après que le Groupe Bertrand a acquis sa master-franchise en 2013. La popularité des hamburgers a considérablement augmenté en France, avec 1,7 milliard d'unités consommées annuellement.
Outre ces deux géants, d'autres chaînes de restauration rapide ont suivi, telles qu’O'Tacos, qui propose des « tacos à la française » et réalise un chiffre d'affaires de plus de 250 millions d'euros. La diversité des offres s'est enrichie avec des produits tels que les bubble teas, woks, poke bowls, sushis et bagels, en plus des burgers, pizzas, kebabs et sandwichs classiques.
De nouvelles enseignes étrangères, attirées par cette diversité et curiosité des consommateurs français, s'installent également en France, comme Itsu et Popeyes Louisiana Kitchen.
En période d'inflation, ces enseignes doivent faire face à des contraintes budgétaires, comme en témoigne la nouvelle offre McSmart de McDonald's, proposant quatre produits pour 5 euros, une stratégie pour rester compétitif face à la concurrence croissante dans le secteur de la restauration rapide en France.
Le Monde, Kebabs, burgers, tacos : ce que l’explosion des fast-foods dit de la France, 02/12/2023
L'article explore la prolifération des fast-foods en France, en particulier des enseignes comme McDonald's, Burger King, et des chaînes locales comme O’Tacos. Cette expansion est révélatrice des changements urbains, des disparités de revenus, et des opportunités entrepreneuriales dans les quartiers populaires.
Les fast-foods, bien que parfois controversés, sont devenus des lieux de sociabilité et un reflet des habitudes alimentaires modernes. Leur présence massive dans certaines zones, notamment dans les quartiers prioritaires avec des revenus médians faibles, souligne des préoccupations en matière de santé publique, notamment l'obésité et l'accès limité à des aliments frais et sains.
L'essor des fast-foods est également lié aux mutations commerciales et urbaines, comme le déplacement des commerces des centres-villes vers les périphéries et la déshérence de certaines zones urbaines. Dans ce contexte, les fast-foods, souvent accessibles financièrement, prospèrent.
Par ailleurs, ces établissements offrent des opportunités d'entrepreneuriat dans les quartiers défavorisés. Des initiatives locales comme Pastel’s et Wings & Chills montrent une innovation et une créativité entrepreneuriale, souvent en dehors des circuits traditionnels.
La popularité croissante des fast-foods soulève des questions autour de la santé publique et des choix alimentaires des Français, en particulier chez les jeunes et dans les zones à faible revenu. La diversité de l'offre, allant des burgers aux tacos en passant par les donuts, témoigne de l'évolution des goûts et des habitudes de consommation.
Enfin, l'article souligne le succès de chaînes comme O’Tacos, qui a su se faire une place sur les réseaux sociaux et auprès des jeunes consommateurs, malgré les critiques sur la qualité nutritionnelle de ses produits. Cette tendance reflète une certaine fierté entrepreneuriale et une adaptation aux nouvelles réalités du marché de la restauration rapide en France.
Les Échos, Champagnes de prestige : le succès des cuvées premium, 09/12/2023
L'article aborde la tendance croissante des maisons de champagne à produire des cuvées premium de prestige, vendues à des prix élevés et convoitées par les amateurs, collectionneurs et la clientèle du luxe. Dom Pérignon, anciennement lié à Moët & Chandon, est un exemple de ces cuvées d'exception, produites en grandes quantités mais perçues comme rares et désirables.
La stratégie consiste à créer des cuvées exclusives et longuement vieillies pour renforcer l'image de marque et générer de la valeur. Cela inclut des produits comme le Rosé Vintage 2009 de Dom Pérignon, Krug avec sa Grande Cuvée, et Cristal de Roederer. Ces cuvées sont positionnées comme des produits de luxe, comparables aux sacs à main ou montres de haute horlogerie.
Les prix des raisins augmentant (8 € le kilo actuellement contre 4 € dans les années 2000), la tendance à la premiumisation se renforce. Les maisons de champagne cherchent à se distinguer par des cuvées uniques, avec une dimension œnologique affirmée. Des maisons telles que Salon cultivent une approche discrète et unique, avec un mono-cépage et mono-cru du Mesnil-sur-Oger.
Les maisons de champagne investissent également dans des cuvées haut de gamme comme Bollinger avec ses Vieilles Vignes Françaises, ou Ayala avec La Perle et La Collection. Ces produits, souvent vendus à des prix comparables aux grands crus de Bourgogne, témoignent d'une demande croissante pour des champagnes d'exception.
L'article note que, malgré la demande croissante pour ces cuvées premium, les maisons de champagne doivent rester attentives à ne pas trop complexifier leurs gammes et à maintenir les traditions qui ont fait le succès de la Champagne. La création de cuvées premium représente donc une opportunité pour les maisons en quête d'identité ou d'image, tout en respectant l'artisanat et l'authenticité du champagne.
Les Échos, Châteauneuf-du-Pape veut étoffer sa production de blancs, 07/12/2023
Châteauneuf-du-Pape, la prestigieuse appellation du Rhône méridional, prévoit de doubler la production de ses vins blancs pour répondre à une demande croissante, notamment d'Asie. Actuellement, les blancs représentent seulement 9% de ses 3.132 hectares de vignes, mais l'objectif est d'atteindre au moins 20% de raisins blancs dans une quinzaine d'années.
Isabel Ferrando, du domaine éponyme, note que les vins blancs sont appréciés pour leur vivacité et leur gras, s'accordant bien avec des saveurs umami typiques des cuisines asiatiques. Ces vins rencontrent un succès particulier auprès des Japonais et des Coréens.
La diversité ampélographique est un atout majeur de Châteauneuf-du-Pape. Des cépages tels que la clairette rose, la roussanne, le grenache gris, et le picardan autochtone sont cultivés pour élaborer des vins blancs distinctifs. Le château de Nalys, connu pour ses blancs, représente un exemple de cette diversification avec plus de 15% de sa production en blancs.
La flexibilité du cahier des charges de l'appellation permet aux vignerons une grande liberté dans les assemblages et de s'adapter aux changements climatiques et aux évolutions des goûts des consommateurs. Cette approche flexible est considérée comme un "cahier des chances", permettant de répondre aux défis actuels tout en saisissant les opportunités de marché, notamment en Asie.
The Guardian, UN sets out roadmap to combat global hunger amid climate crisis, 10/12/2023
L'ONU a souligné l'importance de réformer les systèmes alimentaires mondiaux pour limiter la hausse des températures mondiales, en définissant une feuille de route pour la production alimentaire dans le cadre de l'objectif de 1,5°C. La production alimentaire est très vulnérable aux effets de la crise climatique, avec un tiers de la nourriture mondiale potentiellement menacé.
L'agriculture et l'élevage sont de grandes sources d'émissions de gaz à effet de serre, contribuant à environ 10% des émissions mondiales de carbone. À l'approche de la Cop28 à Dubaï, l'ONU a dévoilé les premiers objectifs d'une feuille de route qui doit être précisée dans les deux à trois prochaines années. Les objectifs incluent la réduction des émissions de méthane de l'élevage de 25% d'ici 2030, la gestion durable de toutes les pêcheries mondiales d'ici 2030, l'accès à l'eau potable pour tous d'ici 2030, la réduction de moitié du gaspillage alimentaire d'ici 2030, et l'élimination de l'utilisation de la biomasse traditionnelle pour la cuisson d'ici 2030.
Maximo Torero de la FAO souligne la nécessité d'équilibrer les systèmes alimentaires mondiaux, avec des différences régionales en termes de consommation de protéines et d'utilisation d'engrais chimiques. La FAO prévoit des propositions futures plus radicales, en mettant l'accent sur la diversification, des chaînes d'approvisionnement plus courtes et l'agroécologie, ainsi que sur la réduction des inégalités de pouvoir dans l'industrie alimentaire. Les experts appellent à une plus grande focalisation sur la nature pour assurer la sécurité alimentaire et à une plus grande inclusivité dans l'élaboration des futures feuilles de route de la FAO.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, je parle de ce rapport de la FAO dans la partie “L’étude de la semaine”.
Forbes, COP28 Leaders Transforming Food Systems In Face Of Climate Change, 02/12/2023
Lors de la COP 28 à Dubaï, la "Déclaration des Émirats sur l'agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l'action climatique" a été officiellement annoncée et approuvée. Cette déclaration souligne l'importance de l'agriculture et des systèmes alimentaires dans la réponse mondiale au changement climatique. Elle a reçu l'approbation de 136 chefs d'État et de gouvernement, représentant plus de 500 millions d'agriculteurs dans le monde.
Les intervenants de l'événement ont souligné le rôle crucial des agriculteurs et de l'agriculture dans les discussions sur le climat. Ils se sont engagés à collaborer de manière proactive pour renforcer l'adaptation et la résilience face aux impacts du changement climatique, notamment en apportant un soutien financier et technique pour des solutions durables en matière de sécurité alimentaire, de production et de nutrition.
Parmi les participants à l'événement, il y avait Sir David Nabarro, co-directeur et président de la santé mondiale à l'Institut de l'innovation en santé mondiale d'Imperial College, Elisabeth Nsimadala, présidente de la Fédération des agriculteurs d'Afrique de l'Est en Ouganda, et Bill Gates, qui a annoncé un nouvel engagement de la Fondation Bill & Melinda Gates pour l'innovation agricole.
Cet engagement de 200 millions de dollars vise à promouvoir les innovations pour aider les petits exploitants agricoles en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud à renforcer leur résilience et à s'adapter au changement climatique. L'investissement mettra l'accent sur les technologies et pratiques agricoles intelligentes face au climat, ainsi que sur le renforcement des systèmes alimentaires.
Les États insulaires en développement, particulièrement vulnérables aux menaces climatiques, ont également soutenu la Déclaration des Émirats. Ils soulignent l'importance de la transformation numérique pour leurs communautés.
La Déclaration des Émirats vise à mobiliser la technologie et les ressources pour soutenir non seulement l'adaptation, mais aussi l'adoption de pratiques agricoles durables. L'événement a mis en lumière divers partenariats et modèles public-privé pour transformer les systèmes agricoles et alimentaires. Il a également mis en avant des outils, des plateformes politiques et un "kit politique climatique pour l'alimentation" en héritage de la COP28, conçu pour aider les signataires de la Déclaration à accélérer leurs efforts de mise en œuvre.
Fast Company, Silicon Valley’s $445 million robot pizza revolution that wasn’t, 03/12/2023
L'article décrit l'ascension et la chute de Zume Pizza, une startup de la Silicon Valley qui visait à révolutionner la fabrication et la livraison de pizzas grâce à la robotique et à la technologie. Co-fondée par Alex Garden et Julia Collins, Zume a levé environ 445 millions de dollars et a été évaluée à un moment donné à 2,5 milliards de dollars, ce qui en fait l'un des échecs les plus notables de la Silicon Valley.
Le concept de Zume était d'automatiser la fabrication des pizzas avec des robots et de livrer les pizzas à l'aide de cuisines mobiles sur mesure capables de cuisiner les aliments en déplacement. Cette idée a attiré une attention et des investissements significatifs, notamment de la part de Jim Cramer de CNBC et de Masayoshi Son de SoftBank. Cependant, la société a rencontré des difficultés pratiques, comme des pizzas endommagées lors de la livraison dans les cuisines mobiles, et des défis techniques avec leurs systèmes robotiques.
Malgré son approche innovante, Zume a fait face à des difficultés opérationnelles. Les pizzas de la startup n'ont pas toujours été bien reçues, et l'expansion ambitieuse de l'entreprise dans des domaines comme l'emballage durable et l'agriculture verticale n'a pas généré les revenus escomptés. La vision large et les opérations complexes de Zume, combinées à des coûts élevés et une exécution pratique limitée, ont conduit à sa chute.
En 2020, après une tentative infructueuse de vendre son activité de pizza et face à des difficultés financières exacerbées par la pandémie, Zume a mis fin à son activité de pizza et licencié des centaines d'employés. La société a finalement changé son orientation vers l'emballage durable, mais a continué à rencontrer des difficultés, conduisant finalement à sa liquidation en 2023.
L'article réfléchit à la question plus large de savoir pourquoi l'industrie technologique est si obsédée par la révolution de la livraison de pizzas et suggère que, bien que les idées de Zume étaient innovantes, l'exécution et le modèle commercial étaient défectueux. Malgré l'échec de Zume, le concept d'utilisation de la technologie pour améliorer le service alimentaire continue d'être exploré par d'autres entreprises du secteur.
New York Times, Hot Glazed Doughnuts on the Menu, and Parisians Can’t Get Enough, 07/12/2023
Parce qu’il est toujours intéressant d’avoir la vision américaine de la société française. D’après le New York Times, l'arrivée de Krispy Kreme en France marque une étape supplémentaire dans l'invasion de la restauration rapide américaine dans un pays réputé pour ses chefs étoilés au guide Michelin et ses repas longs et savoureux. Lors de l'ouverture du premier établissement de Krispy Kreme à Paris, une foule de 500 personnes s'est rassemblée pour déguster des donuts, certains ayant même campé toute la nuit.
Ce phénomène illustre un changement dans les habitudes de consommation en France, influencé par une jeune génération plus décontractée et les réseaux sociaux. Des chaînes de restauration rapide américaines comme Popeye's, Wendy's, Burger King, KFC, Starbucks, Domino’s Pizza, Chipotle, Steak ’n Shake, Carl’s Jr. et Five Guys sont déjà bien implantées et continuent de se développer.
La France est devenue l'un des plus grands marchés européens pour ces chaînes. McDonald's, par exemple, réalise en France son plus gros chiffre d'affaires après les États-Unis. Krispy Kreme s'ajoute donc à la liste, avec l'ouverture prévue de plusieurs autres magasins à Paris et la vente de ses produits dans de nombreux supermarchés français.
Les chaînes américaines s'adaptent aux goûts français, offrant parfois des produits spécifiques au marché local. Bien que la cuisine française traditionnelle reste populaire, la puissance économique des chaînes de restauration rapide américaines est indéniable, représentant près de 30 % de toutes les ventes de restauration rapide en France.
Ce changement s'inscrit dans un contexte où les jeunes générations françaises adoptent des modes de vie plus décontractés et où les services de livraison de nourriture comme UberEats et Deliveroo ont explosé pendant la pandémie, modifiant les habitudes alimentaires.
The Guardian, A mushrooming trend: how fungi became an It food, 02/12/2023
Aux États-Unis, les champignons gagnent en popularité, avec une augmentation de 20% des ventes en magasin au cours de la dernière décennie et un doublement des ventes de variétés spécialisées. Cette tendance est soutenue par la présence croissante de produits à base de champignons dans les supermarchés, tels que les champignons boutons blancs frais, les variétés spécialisées comme la crinière de lion, le maitake ou les champignons huîtres, ainsi que des produits innovants comme le thé de cordyceps pétillant, le café de chaga, les chips de champignons et les barres chocolatées infusées de reishi.
Smallhold, un fournisseur bien connu de champignons spécialisés aux États-Unis, a constaté une augmentation de la demande pendant les confinements de 2020. Cette période a encouragé les gens à expérimenter de nouveaux ingrédients dans leur cuisine à domicile. En outre, l'intérêt croissant du public pour les champignons a été stimulé par des films comme "Fantastic Fungi" sur Netflix et la recherche médicale sur le psilocybine.
L'intérêt pour la cueillette et les aliments sauvages, dans lesquels les champignons jouent un rôle important, a également contribué à cette tendance. De plus, les champignons sont photogéniques, ce qui les rend attrayants dans l'ère numérique dominée par les médias sociaux.
Cependant, cette popularité croissante doit être gérée avec prudence. Des tendances alimentaires précédentes, telles que le quinoa, les avocats et le lait d'amande, ont montré que l'augmentation soudaine de la demande peut entraîner des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement, comme les abus des droits de l'homme et les crises de l'eau.
Les champignons sont cultivés en intérieur sur des matériaux de rebut comme la sciure, ce qui les distingue des cultures nécessitant beaucoup d'eau et de terres fertiles. Néanmoins, aucun ingrédient, aussi sain ou durable soit-il, ne peut résoudre à lui seul les problèmes systémiques du système alimentaire américain. Ces changements doivent être soutenus par des politiques publiques et une pression organisée sur le système politique.
Modern Farmer, Will Yellow Beans Become the Next Superfood?, 28/11/2023
Les chercheurs de l'USDA travaillent à augmenter la consommation de haricots secs aux États-Unis en se concentrant sur deux variétés à cuisson rapide : le Mayocoba et le Manteca. Ces haricots jaunes, déjà populaires en Amérique latine, aux Caraïbes et en Afrique, pourraient devenir une nouvelle tendance alimentaire aux États-Unis.
Le Mayocoba, originaire du Pérou et apprécié au Mexique, est connu pour sa texture crémeuse, idéale pour être refrite. La nouvelle variété de Mayocoba se cuit en environ 20 minutes et est visée pour être de couleur jaune vif. Le Manteca, originaire du Chili, est réputé pour sa digestibilité facile et sa faible teneur en flatulence. Certaines variétés de Manteca sont également riches en biodisponibilité du fer.
Pour réduire le temps de cuisson des haricots, les chercheurs étudient les associations entre le temps de cuisson et les variations génétiques. Ils ont identifié un gène candidat pour le trait de cuisson rapide et observé qu'un haricot qui ne s'assombrit pas après la récolte est également susceptible de cuire rapidement.
Les haricots secs sont une source de protéines durable et riche en nutriments comme le potassium, le calcium et les fibres alimentaires. Ils offrent également plus de contrôle sur l'apport en sodium que les haricots en conserve. Cependant, leur long temps de cuisson est un obstacle à leur consommation plus large.
L'objectif est de créer des variétés de Mayocoba et Manteca commercialement viables, avec une protection de la propriété intellectuelle et une approbation pour leur mise sur le marché. Si tout se passe bien, ces variétés pourraient être disponibles dès l'été prochain.
Une étude en cours examine également le rôle des fibres dans le temps de cuisson, notant que les haricots jaunes à cuisson rapide ont tendance à avoir moins de fibres insolubles.
Bien que la consommation de légumineuses soit en hausse aux États-Unis, elle reste en dessous des recommandations diététiques. Les chercheurs espèrent que les haricots jaunes seront un jour considérés comme leur propre catégorie dans les statistiques de consommation de haricots de l'USDA.
Wall Street Journal, Ozempic and a Protein Shake: Food Makers Prep Weight-Loss-Drug Side Dishes, 04/12/2023
L'article s’intéresse à la manière dont les industriels de l’agroalimentaire réagissent à la popularité croissante des médicaments de perte de poids comme Ozempic et Wegovy. Ces médicaments, qui réduisent l'appétit et favorisent la perte de poids, ont conduit certaines entreprises agroalimentaires à envisager de nouvelles stratégies.
Des startups aux géants de l'industrie, les entreprises agroalimentaires voient une opportunité de promouvoir leurs produits comme des alternatives naturelles à ces médicaments ou de développer des produits complémentaires pour les patients. Nestlé, par exemple, travaille sur des produits complémentaires pour aider les patients sous ces médicaments à éviter la perte de masse musculaire ou la reprise de poids après l'arrêt du traitement. D'autres entreprises, comme Abbott Laboratories et General Mills, envisagent des produits riches en protéines adaptés aux besoins diététiques des patients.
Les patients sous ces médicaments ont tendance à augmenter leur consommation de protéines pour compenser la perte de masse musculaire liée à la perte de poids. De plus, il a été observé que beaucoup réduisent leur consommation de malbouffe et d'aliments à haute teneur en sucre ajouté, en faveur d'aliments plus sains comme les fruits, les œufs, le yaourt, la soupe et le fromage cottage.
BellRing Brands, spécialisée dans les shakes et poudres protéinées, envisage également de nouvelles formulations avec des micronutriments pour répondre aux besoins des patients. D'autres entreprises voient une opportunité de commercialiser des produits qui imitent les effets des médicaments, mais sans nécessiter de prescription coûteuse. Par exemple, Supergut propose des shakes, mélanges et barres à base d'un mélange de fibres prébiotiques, agissant comme une alternative naturelle aux médicaments.
L'industrie agroalimentaire envisage diverses adaptations, comme offrir des portions plus petites de produits existants, reformuler d'autres produits en ajoutant des protéines ou des vitamines, ou développer de nouveaux produits. Cependant, il reste à voir comment et dans quelle mesure ces entreprises adapteront leurs offres, étant donné l'incertitude quant au nombre de personnes qui commenceront et maintiendront ces traitements à long terme.
Coffee Intelligence, Where is the interest in beanless coffee coming from?, 08/12/2023
L'article traite de l'émergence et du développement du café sans grains. Atomo Coffee, une startup spécialisée dans le café sans grains, vient de recevoir un investissement de plusieurs millions de dollars de la part de Suntory Holdings, une grande entreprise japonaise de boissons. Le café sans grains est fabriqué en synthétisant ou en extrayant des composés de sources végétales pour imiter le goût et l'arôme du café traditionnel. Les ingrédients utilisés proviennent souvent de sources naturelles recyclées, dans le but de reproduire la structure moléculaire du café à base de grains.
Outre Atomo, d'autres marques développent des alternatives au café à base de grains, telles que Voyage Foods et Minus Coffee, qui ont également reçu des investissements importants. Ces produits sont souvent positionnés comme une solution durable aux problèmes environnementaux de l'industrie du café, notamment en raison de leur moindre impact sur la déforestation, la consommation d'eau et les émissions de gaz à effet de serre.
Andy Kleitsch, PDG d'Atomo Coffee, indique que leur produit cible principalement les cafés spécialisés et leurs clients. L'objectif est de proposer une boisson que les consommateurs ne peuvent pas facilement préparer chez eux ou au travail.
Bien que le café sans grains représente une innovation majeure, il pose la question de l'impact sur les agriculteurs traditionnels. Atomo affirme ne pas chercher à remplacer les producteurs de café traditionnels, mais plutôt à répondre aux défis liés au changement climatique et à la diminution des zones propices à la culture du café.
Cette semaine ayant été riche en publication d’études et rapports, je vous propose exceptionnellement un focus sur quatre d’entre eux.
FAO, Achieving SDG2 without breaching the 1.5C threshold: A Global Roadmap, 10/12/2023
Voilà un rapport qui va beaucoup faire parler dans les prochaines semaines.
En 2022, 738,9 millions de personnes souffriront de la faim, 2,4 milliards en 2022 étaient en situation d'insécurité alimentaire modérée ou sévère modérée ou grave, et plus de 3,1 milliards n'avaient pas accès à une à une alimentation saine. D'ici à 2030, on estime que 590,3 millions de personnes souffriront de la faim. Dans le même temps, la planète est confrontée à des crises, dépassant les limites six des neuf limites planétaires, principalement liées aux systèmes agroalimentaires. Ces systèmes contribuent à 30 % des émissions anthropiques de GES, empêchant la réalisation des objectifs climatiques. Malgré les objectifs de l'Accord de Paris, les taux de réchauffement suggèrent un écart dans la réalisation des objectifs. Les systèmes agroalimentaires sont confrontés à un dilemme : produire plus maintenant pour répondre aux besoins immédiats, tout en mettant en péril la sécurité alimentaire et la nutrition futures, ou réduire la production pour diminuer les émissions. Par conséquent, il est essentiel de fournir une alimentation saine à tous, aujourd'hui et demain, et d'aligner la transformation des systèmes agroalimentaires sur les actions en faveur du climat.
La FAO présente donc une feuille de route détaillée dans 3 rapports (celui-ci étant le premier et les 2 suivants seront publiés lors de la COP29 et de la COP30) qui “vise à révolutionner la perception des systèmes agroalimentaires, en transcendant la vision conventionnelle d'un secteur contribuant aux émissions et à la dégradation de l'environnement”. Elle cible stratégiquement dix domaines essentiels, représentant des domaines où une action immédiate est impérative. Ces actions sont fondées sur les preuves méticuleusement recueillies par la FAO dans divers secteurs au cours des années précédentes.
Selon la FAO, ces actions ne peuvent pas être retardées ; elles exigent un financement climatique mobilisé. La feuille de route préconise une compréhension profonde : historiquement, les systèmes agroalimentaires ont été les pourvoyeurs de subsistance. La nourriture qu'ils produisent est indispensable à la survie de l'homme sur cette planète. Ce changement de perspective souligne la nécessité de donner la priorité aux systèmes agroalimentaires, non seulement pour garantir le droit à l'alimentation, mais aussi parce que les systèmes agroalimentaires sont ceux qui peuvent s'améliorer le plus en termes de réduction du fardeau qui pèse sur notre nature et notre climat. Représentant actuellement à peine 4 % du financement climatique total, ce dernier doit être réorienté vers ce secteur essentiel.
Haut Commissariat au Plan, Le développement de l’aquaculture : un enjeu de souveraineté alimentaire, Novembre 2023
Le rapport du Haut-Commissariat au Plan sur le développement de l'aquaculture en France souligne l'importance de ce secteur pour la souveraineté alimentaire. Il met en évidence la croissance de la consommation des produits aquatiques et le déficit commercial qu’elle engendre. Le rapport recommande le développement d'une aquaculture durable en France, en tenant compte de l'acceptabilité environnementale et sociale, et propose des actions pour créer une industrie aquacole innovante et efficace. L'objectif est de regagner le contrôle dans ce secteur tout en respectant les enjeux écologiques et sociaux.
Parmi les recommandations :
Renforcer le Réseau de Référents Régionaux Aquaculture : Il est suggéré d'améliorer le réseau existant pour mieux identifier les obstacles au développement de la production aquacole en France et mieux accompagner les porteurs de projet.
Plan de Formation : Mettre en place un programme de préservation et d’enrichissement des compétences en aquaculture. Ce programme devrait inclure la mise à jour des formations existantes, la création de nouvelles formations (notamment dans le domaine de l’algoculture et en Outre-mer), et l’orientation des élèves et étudiants vers les métiers de l’aquaculture. Ce programme nécessitera un travail préalable de prospective des métiers et des besoins en ressources humaines.
Aquaculture de Précision et Innovation : Développer une stratégie d'investissement dans la recherche axée sur l'atténuation des effets du changement climatique et l'amélioration de la production aquacole française en termes de quantité, de qualité, et de variété. Il est recommandé de promouvoir l’innovation pour mettre en place de nouvelles solutions techniques comme l’AMTI (Aquaculture Multi-Trophique Intégrée), l'aquaponie, et la co-implantation d’activités aquacoles et de production d’énergies renouvelables.
Eurostat, Key figures on the European food chain – 2023 edition
Le rapport couvre un large éventail de sujets relatifs à la chaîne alimentaire européenne, allant de la production primaire dans l'agriculture et la pêche jusqu'à la consommation. En voici quelques points clés :
Obésité et Surpoids : En 2019, une proportion plus élevée de femmes (3,8 %) que d'hommes (1,0 %) étaient considérées comme étant en insuffisance pondérale dans l'UE. Près de la moitié des femmes (45,8 %) et les trois cinquièmes des hommes (60,2 %) étaient considérés en surpoids.
Inflation des Prix Alimentaires : Entre 2012 et 2022, l'inflation (mesurée par l'indice des prix à la consommation) était de 21,0 % dans l'UE. Les prix des boissons non alcoolisées, des boissons alcoolisées et des services de restauration ont augmenté à un rythme similaire.
Crise du Coût de la Vie : En 2021 et 2022, il y a eu une augmentation rapide des prix des F&B (nourriture et boissons) dans l'UE, contribuant à une crise du coût de la vie.
Variation des Prix Alimentaires : En 2022, les prix des produits alimentaires ont considérablement augmenté, avec des augmentations annuelles dépassant 10,0 % à partir de mai 2022. En août 2023, l'inflation des prix alimentaires était de 10,6 %, soit 3,7 points de pourcentage de moins qu'un an auparavant.
Hausse des Prix de Certains Produits : En août 2023, les plus fortes hausses de prix annuelles dans l'UE ont été enregistrées pour l'huile d'olive et le sucre, dont les prix ont augmenté de plus d'un tiers.
Accessibilité de la Nourriture : En 2022, 8,3 % des ménages dans l'UE ne pouvaient pas se permettre un repas avec de la viande, du poulet, du poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours. Cette situation était particulièrement aiguë pour les ménages composés d'une seule personne avec des enfants à charge.
Emissions de Gaz à Effet de Serre : En 2021, les processus agricoles dans l'UE ont produit 378 millions de tonnes de CO2-équivalents de gaz à effet de serre. Bien que les émissions agricoles aient diminué de plus d'un cinquième entre 1990 et 2021, la part de l'agriculture dans l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre est passée de 9,8 % en 1990 à 10,7 % en 2021.
Gestion des Déchets : L'agriculture, la sylviculture et la pêche ainsi que la transformation des aliments et des boissons ont généré 55,3 millions de tonnes de déchets dans l'UE en 2020, représentant 2,8 % de tous les déchets issus d'activités productives.
Barry Callebaut, Top Chocolate Trends for 2024 and Beyond
Le rapport met en lumière plusieurs tendances clés dans l'industrie du chocolat. Il souligne l'importance croissante de la durabilité et de la traçabilité dans la production de chocolat, avec une demande accrue pour des produits éthiques, respectueux de l'environnement et issus de sources vérifiables. Le rapport met également l'accent sur l'innovation, notamment dans les saveurs et textures uniques, ainsi que sur l'intérêt pour des alternatives végétales et à faible teneur en sucre. De plus, il aborde la tendance à la personnalisation et à la premiumisation des produits chocolatés. Ces évolutions reflètent une prise de conscience croissante des consommateurs concernant la santé, l'environnement et l'origine des produits qu'ils consomment.
Parmi les tendances clés mises en avant dans le rapport :
Expériences multisensorielles : les consommateurs recherchent des chocolats offrant un mélange de saveurs et de textures pour une expérience immersive et variée.
Narration & Origine : l'intérêt pour les chocolats avec une histoire unique, liée à leur origine ou méthode de production, est en hausse.
Saisonnalité & Célébration : les chocolats saisonniers restent populaires, recherchés pour différentes occasions et célébrations.
Expériences Uniques & Rares : la demande pour des expériences chocolatées exclusives et novatrices augmente.
Plaisir Responsable : tendance vers des chocolats plus sains et durables, incluant des options à base de plantes, réduites en sucre et éco-responsables.
Plaisir Santé : les consommateurs cherchent des chocolats offrant des bénéfices pour la santé, comme des nutriments essentiels ou des ingrédients aux vertus reconnues.
Vu sur Linkedin une initiative à encourager, surtout pour les amateurs de pistache comme moi ;)
C’est tout pour aujourd’hui.
Si vous appréciez cette newsletter n’hésitez pas à la partager.
Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey