🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-27
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Échos, Inflation : le déconcertant retour en grâce des oeufs de poule en cage, 05/10/2023
Le Figaro, Les céréales ukrainiennes sont devenues un «cauchemar» pour les agriculteurs européens, 04/10/2023
Washington Post, Here’s why you should eat your vegetables first, 03/10/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Alain Ducasse: «Nous devons réduire drastiquement notre consommation de viande», 29/09/2023
Le pape de la gastronomie française a organisé le mois dernier le premier sommet de la gastronomie durable. A cette occasion, le chef aux vingt étoiles Michelin a lancé un appel à consommer moins de viande et à tendre vers un ratio de 80% de végétal pour 20% de protéines animales.
Se défendant d’être “un ayatollah du véganisme” il explique que nous n’avons pas besoin de manger des protéines animales tous les jours. Il critique également ses confrères qui importent par exemple “du bœuf gras du Japon en connaissant le coût que leur transport inflige à la planète”.
Sur les produits de la mer, il exprime sa préoccupation pour la surconsommation de poissons et de fruits de mer, soulignant la nécessité de préserver la biodiversité marine et de promouvoir un élevage responsable. Il explique par exemple qu’il vaut mieux “élever des crevettes dans l’Atlantique que d’en importer de Madagascar”.
Il met par ailleurs en avant son intérêt pour “les algues” et “la charcuterie de la mer” comme substituts à la viande.
Selon lui, il faut également que les parents d'élèves fassent “pression sur les cantines pour végétaliser les menus”.
Enfin, il souligne un problème lié au “réchauffage de la nourriture dans des emballages plastiques” car cela libère des perturbateurs endocriniens et invite les politiques à s’emparer de cette question.
LSA, La filière bovine dans la tourmente de la baisse du cheptel, 27/09/2023
Cet article s’intéresse à la situation de l'industrie de la viande bovine en France. Cette dernière est en effet confrontée à une baisse du cheptel bovin malgré une consommation de viande bovine qui reste relativement stable. Les chiffres révèlent par exemple que la consommation de viande bovine a diminué de 3,5 kg par an et par habitant au cours des deux dernières décennies, passant de 25,7 kg en 2000 à 22,2 kg en 2022. Cependant, l'augmentation de la population a partiellement compensé cette baisse relative. Ainsi, comme l’explique Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’Inrae, “malgré les déclarations médiatiques à répétition, les rapports qui préconisent de réduire ou de ne plus manger de viande rouge, la consommation résiste”.
La consommation de viande bovine a également évolué en termes de produits et de canaux de distribution, avec près de 50 % de la viande bovine consommée sous forme de produits transformés (notamment en steak haché) et une résistance de la consommation grâce à la restauration hors domicile.
L'article souligne que la principale préoccupation pour l'industrie n'est pas tant l'inflation et la hausse des prix au consommateur, que la baisse de la production. Les prix de la viande ont augmenté un peu partout en Europe après la pandémie et en raison de la guerre en Ukraine. Comme le souligne Vincent Chatellier, alors qu’en France le prix en sortie d'abattoir d'une vache standard a atteint 5,84 € au kilo cette année contre 3,40 € en 2021, “il ne faut pas que ce prix redescende”. Il s’agit en effet pour la filière d’assurer le renouvellement des générations en garantissant un avenir économique aux jeunes éleveurs.
Par ailleurs, le cheptel bovin français a diminué de 12 % depuis 2016, avec une perte de 840 000 têtes, dont 340 000 vaches laitières. Cette réduction est en partie due à la sélection génétique, qui a augmenté le rendement des vaches laitières. Cependant, la diminution du cheptel pose un défi à l'industrie car de l’autre côté les importations de viande bovine ont explosé en France. Elles représentent désormais 25 % de la consommation nationale. La France importe principalement de la viande bovine des Pays-Bas, de l'Irlande, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la Pologne, tandis qu'elle exporte également une part importante de ses volumes, principalement vers l'Italie. Le déséquilibre entre les importations et les exportations soulève des questions de dépendance à l'égard d'autres pays en matière de production future.
Le Figaro, «Les Français font des choix» : les producteurs de produits Label rouge, victimes collatérales de l’inflation, 03/10/2023
L'inflation alimentaire croissante en France a des répercussions sur les producteurs de produits estampillés "Label Rouge". Cette certification, gage de qualité et de normes strictes, est appréciée pour ses produits de qualité, mais son coût plus élevé pousse les consommateurs à opter pour des alternatives moins chères. Par exemple, les volailles Label Rouge sont souvent 1,5 fois plus chères que les produits standards.
Les prévisions pour 2023 sont pessimistes, avec une chute prévue de la consommation de viandes Label Rouge de 10 % et une baisse de 5 à 10 % pour la viande de porc et la charcuterie. Les producteurs, cependant, ont du mal à réduire les prix en raison des coûts de certification et de production élevés.
Les professionnels pointent du doigt la grande distribution, accusée de marges excessives sur les produits Label Rouge. Malgré ces défis, la filière entreprend une campagne de communication pour sensibiliser les jeunes consommateurs à ses normes strictes et à la qualité de ses produits. L'installation de caméras dans les élevages de volailles permet au public de voir les conditions d'élevage en direct.
Les Échos, Inflation : le déconcertant retour en grâce des oeufs de poule en cage, 05/10/2023
Autre illustration du changement de comportement des consommateurs à cause de l’inflation avec ce qui se passe dans la filière oeuf.
Premier constat : la consommation d'œufs en France a atteint un niveau historique car l’oeuf est la source de protéine la moins chère actuellement. Toutefois, les préférences des consommateurs ont connu un revirement surprenant mais qui illustre également cette fameuse dichotomie entre ce que dit le citoyen et ce que fait le consommateur une fois en rayon. Alors que les œufs issus de poules élevées en cage étaient autrefois vilipendés par les Français, ceux-ci connaissent une forte croissance au niveau de la demande. A l’inverse, les œufs bio souffrent de surstockage dans les rayons.
Il faut dire que les écarts de prix entre les différentes catégories d’oeufs sont significatives. Ainsi, les œufs de poules en cage sont proposés à environ 15 centimes en moyenne, tandis que les œufs bio coûtent en moyenne 38 centimes, les œufs de poules au sol 19 centimes, les œufs en plein air 25 centimes et les œufs label rouge 33 centimes.
Néanmoins, comme l’explique l’article, malgré ce changement de préférences des consommateurs, il est peu probable qu'il y ait un retour en arrière dans la production d'œufs. En effet, les investissements importants réalisés pour adapter les bâtiments d'élevage à de nouvelles normes rendent difficile un changement rapide de la production. De plus, les distributeurs se sont engagés à ne plus commercialiser d'œufs de poules élevées en cage d'ici fin 2025.
France 3, Planter de la vigne et faire du vin, un défi que relèvent de plus en plus d'agriculteurs des Hauts-de-France, 30/09/2023
Une des conséquences du changement climatique : la viticulture se trouve de nouvelles terres en allant vers le Nord. Illustration ici avec ce groupe d'agriculteurs viticulteurs, connu sous le nom de "les 130", qui a réintroduit la culture de la vigne dans la région des Hauts-de-France alors qu’elle n’y était plus pratiquée depuis plusieurs siècles. Les agriculteurs du collectif ont ainsi lancé deux cuvées de Chardonnay 100 % Hauts-de-France, et leur objectif est de produire 450 000 bouteilles d'ici 2026.
La culture de la vigne est un défi dans cette région, nécessitant des sols calcaires, une exposition au soleil et une protection contre le gel. Cependant, elle offre une opportunité de diversification pour les agriculteurs locaux, avec des marges plus élevées que d'autres cultures telles que le blé. De plus, elle permet de valoriser des terres moins productives précédemment utilisées pour les céréales.
L’article rappelle qu’historiquement, la région de la Somme était un vignoble prospère jusqu'au 18e siècle, mais la concurrence des vins du sud de la France et l'épidémie de phylloxéra ont contribué à son déclin. Cependant, le changement climatique et les sols adaptés ont créé des opportunités pour la viticulture dans la région.
Le projet des "130" a attiré de plus en plus d'agriculteurs, et ils visent à convertir 130 agriculteurs et 200 hectares de terres en vignobles. La viticulture représente un nouveau défi pour de nombreux agriculteurs, mais elle offre également des opportunités d'apprentissage et de diversification de leurs activités.
Le Figaro, Le sans alcool, révolution de palais au rayon vins et spiritueux, 06/10/2023
Le marché des vins et spiritueux sans alcool connaît une croissance significative, attirant par la même occasion l'attention des investisseurs et des acteurs historiques de l'industrie. French Bloom, une start-up française co-fondée par la top-modèle Constance Jablonski qui produit des vins effervescents premium sans alcool, vient par exemple de lever 8 millions d'euros, avec la participation d'investisseurs historiques et de nouveaux investisseurs, dont la famille Moulin-Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette, et Béatrice Cointreau. Cette levée de fonds reflète l'intérêt croissant pour la catégorie des boissons sans ou avec peu d'alcool (Nolo) au sein de l'industrie.
Selon le cabinet IWSR, le marché des vins et spiritueux sans alcool était estimé à environ 11 milliards de dollars en 2021, représentant environ 2 % du marché mondial des boissons alcoolisées. La demande de ces produits a augmenté au cours des deux à trois dernières années, notamment en France, où les ventes en grandes surfaces ont doublé entre 2020 et 2021. Le succès de French Bloom témoigne de cette tendance. Comme l’explique le co-fondateur Rodolphe Frerejean-Taittinger, “après 100 000 bouteilles l'an dernier, nous devrions en vendre 300 000 cette année, et 1 million d'ici à 2025”. Selon l’article, le chiffre d’affaires de French Bloom devrait ainsi passer de 3 à 30 millions d'euros de chiffre d'affaires
D'autres acteurs majeurs de l'industrie des spiritueux, comme Pernod Ricard, s'intéressent de plus en plus au marché sans alcool, reconnaissant l'importance croissante de l'alternance entre boissons alcoolisées et sans alcool chez les consommateurs. Bien que le marché des spiritueux sans alcool soit encore plus petit que celui des bières sans alcool, il connaît une croissance rapide. Plus de 250 fabricants de spiritueux sans alcool ont émergé dans le monde, et la France voit également de nombreuses initiatives innovantes dans ce domaine.
Télérama, 20 restos parisiens pour déjeuner à 20 euros maxi, 02/10/2023
A Paris pour 20 balles t’as plus rien. Et bien voilà un défi relevé de main de maître par Esterelle Payani qui nous a déniché pas moins de 20 restaurants parisiens où déjeuner pour moins de 20 euros.
Libération, Poivrons-nous les papilles, 30/09/2023
Un article qui met en lumière l'importance et la richesse du poivre dans la cuisine, soulignant que cette épice mérite une célébration plus prononcée au sein de la gastronomie. Il critique l'utilisation banale du poivre moulu, souvent présenté dans des flacons en plastique sans saveur distincte.
L'article explore l'histoire fascinante du poivre, désigné comme le "roi des épices", et souligne son origine sur la côte de Malabar, dans le sud-ouest de l'Inde. Le poivre a joué un rôle essentiel dans le commerce et la culture, suscitant des convoitises et déclenchant la "bataille du poivre" entre les États au XVIe siècle.
Il met en évidence la diversité des variétés de poivre et la nécessité de les goûter avant de les adopter, tout comme les vins. Chaque variété de poivre possède ses propres saveurs distinctes, allant du chaleureux au fruité, en passant par le boisé et le piquant.
L'article insiste sur l'importance de ne pas acheter de poivre moulu car il est souvent de mauvaise qualité et manque de saveur. Au lieu de cela, il recommande d'opter pour des poivres en grains conditionnés hermétiquement, disponibles dans des épiceries fines et des sites spécialisés.
En ce qui concerne la cuisine, l'article souligne l'importance de moudre le poivre au dernier moment pour préserver ses arômes fragiles. Il encourage également l'utilisation d'une grosse mouture ou de grains concassés pour révéler pleinement les saveurs du poivre.
National Geographic, Berlin, nouvelle destination des gastronomes, 05/10/2023
Vous avez prévu de partir à Berlin pour un week-end? Cet article est pour vous.
La scène culinaire berlinoise connaît en effet un essor exceptionnel grâce à une combinaison de loyers abordables et d'une atmosphère propice à la créativité. Ces conditions ont attiré des entrepreneurs locaux ainsi que des chefs et restaurateurs du monde entier, contribuant à la diversité et à la vitalité de la scène culinaire berlinoise.
Berlin a adopté les tendances internationales en matière de cuisine, allant des "supper clubs" à la street-food, en passant par les vins naturels et la cuisine levantine. Des restaurants étoilés coexistent avec des stands de nourriture à emporter novateurs, offrant aux visiteurs une multitude d'options gastronomiques.
Les quartiers de Berlin abritent une variété de restaurants étonnants, comme cet établissement contemporain situé dans une ancienne prison pour femmes ou encore un restaurant mettant en avant le concept du "jardin à l'assiette" avec des produits issus de la permaculture.
Berlin a également été pionnière dans le domaine de la cuisine végétalienne, avec des adresses proposant des donuts végétaliens et des menus étoilés Michelin axés sur les plantes. Les amateurs de café ont également l'embarras du choix, avec de nombreux Coffee shops et torréfacteurs « third wave » (pour ceux qui se demandent ce que cela signifie, allez voir ici).
La ville offre également une expérience de street-food incontournable avec des plats emblématiques tels que le currywurst et le doner kebab, le tout dans une atmosphère multiculturelle, créative et dynamique.
Berlin a su mettre l'accent sur l'utilisation d'ingrédients locaux et de saison, avec des restaurants mettant en avant l'origine des produits dans leurs menus. Des établissements comme Nobelhart & Schmutzig ont contribué à populariser cette approche "brutalement locale", en proposant des menus mettant en avant des ingrédients de grande qualité et leur provenance.
Le Figaro, Les céréales ukrainiennes sont devenues un «cauchemar» pour les agriculteurs européens, 04/10/2023
Un peu de géopolitique cette fois-ci. L’article aborde en effet les problèmes rencontrés par l'Union européenne en raison des importations massives de produits agricoles en provenance d'Ukraine. Ces importations, principalement de céréales, ont été facilitées par la levée des droits de douane sur les produits ukrainiens décidée par la Commission européenne en 2022. Cependant, cette mesure a eu des conséquences imprévues sur les agriculteurs européens et les marchés agricoles.
Plusieurs pays membres de l'UE, dont la Pologne, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et d'autres, ont été submergés par les produits agricoles ukrainiens, ce qui a fait chuter les prix et saturé les marchés. Les agriculteurs européens ont vu les cours baisser en raison de la concurrence des produits ukrainiens moins chers. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les agriculteurs européens, notamment en France, aux Pays-Bas et en Italie.
La Commission européenne a été contrainte de prendre des mesures pour atténuer l'impact de cette situation, en travaillant sur la création de couloirs de solidarité pour acheminer les produits ukrainiens vers leurs marchés finaux sans perturber les marchés de l'UE. Cependant, ces mesures se sont avérées compliquées à mettre en œuvre, et la Russie a également cherché à perturber ces efforts.
Les agriculteurs et les syndicats agricoles de plusieurs pays européens commencent à exprimer leurs préoccupations face à cette situation, tout en soulignant qu'ils soutiennent toujours l'Ukraine. Ils estiment que les importations massives en provenance d'Ukraine bénéficient principalement à de grandes entreprises ukrainiennes détenues par des oligarques, ce qui rend la situation encore plus complexe.
The Guardian, Europe’s olive oil supply running out after drought – and the odd hailstorm, 28/09/2023
Les conditions météorologiques n’ont pas épargné l’Europe cette année. Les incendies de forêt et les températures estivales élevées ont gravement affecté la production d'huile d'olive en Europe. La situation est telle que d’après le Conseil oléicole international, la production mondiale devrait chuter cette année à 2,4 millions de tonnes, soit en deçà de la demande mondiale qui s’élève à environ 3 millions de tonnes. Ainsi, l'Espagne, qui représente à elle seule la moitié de la production mondiale d’huile d'olive, a été particulièrement touchée par la sécheresse et des vagues de chaleur dépassant les 40 degrés. D'autres régions de culture importantes en Europe, dont la Grèce, l'Italie et le Portugal, ainsi que la Turquie et le Maroc, ont également été affectées par des conditions météorologiques extrêmes.
En conséquence, les producteurs d'huile d'olive en Europe ont été contraint d’importer de l'huile d'olive en provenance du Chili pour combler le déficit avant la récolte de cette année, qui commence en octobre.
La récolte de cette année est prévue bien en deçà des normes historiques. L'Espagne devrait produire environ 750 000 tonnes, ce qui est certes supérieur aux 660 000 tonnes de la mauvaise récolte de l’an passé mais qui est encore loin des 1,3 million de tonnes des années précédentes.
Cette situation a entraîné une hausse des prix de gros de l'huile d'olive, et certains supermarchés au Royaume-Uni ont enregistré une augmentation de 47 % des prix de détail. La pénurie d'huile d'olive en Europe risque de s'aggraver au fil des années en raison de l'impact attendu du changement climatique, qui devrait entraîner des conditions météorologiques plus extrêmes et une disponibilité réduite d'eau dans la région méditerranéenne.
NB : si vous voulez un peu plus de statistiques sur l’huile d’olive, vous pouvez allez voir cet agridata que je viens de sortir.
Washington Post, Here’s why you should eat your vegetables first, 03/10/2023
De récentes études suggèrent que l'ordre dans lequel vous mangez vos aliments peut influencer les niveaux de sucre dans le sang et la satiété. Cette approche, connue sous le nom de “séquençage alimentaire” (meal sequencing en anglais), consiste à commencer un repas avec des aliments riches en fibres, en protéines ou en graisses, puis à consommer des glucides raffinés comme le riz, le pain ou les pâtes en dernier.
Le séquençage alimentaire ralentit le processus de digestion, réduisant la vitesse à laquelle la nourriture quitte l'estomac et entre dans l'intestin grêle, ce qui prolonge la sensation de satiété. Cette approche peut aider à améliorer le contrôle de la glycémie, à augmenter les niveaux d'hormones de satiété et à favoriser la perte de poids, selon certaines études préliminaires. Ainsi, manger des légumes en premier peut également stimuler la sécrétion d'une hormone de satiété appelée GLP-1, ce qui peut contribuer à prévenir les pics de sucre dans le sang après les repas. Elle peut également être bénéfique pour les personnes atteintes de diabète de type 2 ou de prédiabète. Une étude menée au Japon a montré que les personnes atteintes de diabète de type 2 qui mangeaient des légumes avant les glucides lors de chaque repas pendant deux ans avaient une meilleure régulation à long terme de leur taux de sucre dans le sang.
Des études montrent que commencer un repas par des légumes peut stimuler la sécrétion d'hormones de satiété et réduire les pics de sucre dans le sang après les repas. Les experts recommandent ainsi de manger des noix avant les repas, de commencer avec une salade assaisonnée à l'huile d'olive avant de consommer des glucides rapides et de limiter la consommation de glucides nus, c'est-à-dire des glucides simples sans graisses, protéines ou fibres. Cette approche peut contribuer à un meilleur contrôle métabolique et à la prévention du diabète.
Financial Times, Artificial sweeteners: the health controversy that will not go away, 01/10/2023
L'usage des édulcorants artificiels suscite toujours des controverses en matière de santé, malgré leur utilisation répandue. Des recherches remettent en question la perception selon laquelle les édulcorants offrent une alternative sans risque aux dangers du sucre. Les études ont soulevé des préoccupations quant à leurs effets potentiels sur la santé métabolique, notamment la prise de poids et l'intolérance au glucose.
Le manque de compréhension des effets physiologiques des différents édulcorants complique la situation. Les études ont montré que la réaction de chaque individu aux édulcorants peut varier en fonction de sa composition microbienne intestinale.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment recommandé de ne pas utiliser les édulcorants non sucrés pour favoriser la perte de poids ou maintenir des taux de glucose sains en raison de preuves suggérant des effets indésirables potentiels à long terme.
Bien que les fabricants d'aliments et de boissons aient adopté des édulcorants pour réduire les coûts et éviter les taxes sur le sucre, des préoccupations croissantes pèsent sur leur utilisation, notamment la récente classification de l'aspartame comme "possiblement cancérigène pour l'homme" par l'Agence internationale de recherche sur le cancer.
Certaines études ont également montré que les édulcorants peuvent perturber la composition de la flore intestinale, ce qui peut affecter les niveaux de glucose sanguin.
Cependant, les partisans des édulcorants soutiennent qu'ils sont essentiels pour gérer le diabète de type 2 et l'obésité. Ils soulignent que les édulcorants à faible teneur en calories offrent de meilleures réponses en matière de glucose sanguin et d'insuline par rapport au sucre.
Malgré les incertitudes, les entreprises cherchent à réduire la teneur en sucre de leurs produits, parfois en ajoutant des édulcorants naturels. Cependant, les chercheurs estiment que davantage d'études sont nécessaires pour comprendre pleinement les effets des édulcorants sur la santé humaine, et que la question de l'équilibre entre les édulcorants et le sucre reste complexe et non résolue.
Financial Times, Plant-based meat industry on a mission to rebrand itself as healthy option, 06/10/2023
Les industriels spécialisés dans les substituts à la viande à base de protéines végétales cherche à repositionner leurs produits en tant qu'option saine afin de pallier la baisse des ventes. Mais également de contrer la critique selon laquelle ces produits sont hautement transformés. Ils cherchent ainsi à expliquer leurs processus de fabrication et à mettre en avant les avantages pour la santé de ces produits.
La perception commune selon laquelle les produits à base de protéines végétales contiennent trop d'additifs et sont hautement transformés est une préoccupation majeure pour ce secteur. C’est cette perception qui a contribué à la baisse des ventes, aux faillites d'entreprises et à la réduction des financements.
Ethan Brown, fondateur et PDG de Beyond Meat, l'un des leaders du secteur, a déclaré que la proportion de consommateurs américains estimant que les substituts à la viande à base de protéines végétales sont sains est passée de 50 % à 38 % entre 2020 et 2022. Il estime que le secteur doit donc se concentrer sur un message unifié mettant en avant les processus et les ingrédients de fabrication.
Beyond Meat a donc lancé une campagne en août intitulée "There's Goodness Here" (Il y a du bien ici), montrant les fermes où sont cultivées les matières premières de ses produits. Il a également collaboré avec des institutions médicales pour étudier les impacts de l'alimentation à base de plantes sur la santé. Impossible Foods, son principal concurrent, a également intensifié ses efforts marketing en mettant en avant l'absence de cholestérol et de gras saturés de ses produits dans des publicités comparant directement ses hamburgers aux hamburgers à base de viande. Certains nouveaux acteurs du secteur, comme Planted et Heura, se concentrent davantage sur la santé en proposant des produits à base de peu d'ingrédients.
La question de la santé s'ajoute à d'autres défis auxquels l'industrie doit faire face, notamment la compétition sur le goût et les prix. Malgré ces défis, les entreprises du secteur croient en leur capacité à retrouver une croissance en améliorant constamment le goût, le prix, l'impact et la santé de leurs produits.
Modern Retail, Nonalcoholic drinks brands are testing out ‘Sober October’ campaigns, 06/10/2023
Après le fameux Dry January voici désormais venir le Sober October.
Il s’agit d’un défi lancé aux personnes désireuses de réduire leur consommation d'alcool, qui a gagné en popularité dans le cadre du mouvement en faveur d'une consommation réfléchie.
Les marques de boissons sans alcool tirent parti de cette tendance grâce à des actions de marketing telles que des remises et des promotions. Par exemple, Ritual Zero Proof a enregistré une hausse notable de ses ventes pendant le mois d'octobre, les nouveaux clients et les clients existants contribuant à cette augmentation. Toutefois, certaines marques de boissons non alcoolisées, comme Gruvi, ne comptent pas trop sur le mois d'octobre pour réaliser des ventes et l'utilisent plutôt comme une occasion de se faire connaître.
Les ventes de boissons non alcoolisées ont tendance à augmenter pendant les fêtes de fin d'année, et ces produits sont de plus en plus souvent utilisés pour accompagner les boissons alcoolisées lors des rassemblements. Si Sober October peut être une stratégie d'acquisition pour certaines marques, de nombreux clients qui ont complètement renoncé à l'alcool achètent des boissons sans alcool tout au long de l'année, ce qui fait qu'ils sont moins touchés par ce type de campagne.
TF1, 90' Enquêtes - Intoxications alimentaires, véganisme : la viande est-elle sans risque pour la santé ?, 04/10/2023
Sous forme de viande hachée, de côte de bœuf au barbecue en passant par la charcuterie à l'apéritif… la viande est l'un des plats préférés des Français. Pourtant les critiques se multiplient. ! Il y a bien sûr ces images filmées par des militants qui dénoncent certaines mauvaises pratiques dans nos abattoirs, des scandales sanitaires qui font régulièrement la une des journaux depuis 20 ans. Et récemment, plusieurs études scientifiques alarmantes. Résultat : aujourd'hui 2 millions de personnes ont supprimé la viande de leur alimentation et un Français sur 10 se dit prêt à ne plus en consommer. Certains vont encore plus loin en adoptant un régime alimentaire extrême, à la mode : le veganisme. Pour s'adapter à ce nouveau marché les industriels ont élaboré de nouveaux produits très surprenants, comme de la viande sans viande ou du foie gras sans foie gras. Maismanger " vegan " n'est pas forcément meilleur pour notre santé. Il y a aussi la viande contenue dans les plats préparés, vendue sur les marchés ou servie dans les restaurants. Est-elle suffisamment contrôlée par les services d'hygiène ? Qu'y-a-t-il vraiment dans nos assiettes ?
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey