🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-24
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Libération, Huile d’olive : les prix s’envolent, les spéculateurs s’engraissent, 12/09/2023
Le Figaro, La «cheapflation», ou quand les industriels rognent sur la qualité des produits pour conserver leurs marges, 08/09/2023
Vox, “Climate-friendly” beef could land in a meat aisle near you. Don’t fall for it., 08/09/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, En Norvège, les milliardaires du saumon n’ont plus la cote, 12/09/2023
En Norvège, le secteur de l'aquaculture du saumon, malgré son statut de champion mondial, est confronté à des défis croissants liés à son impact environnemental. Les exportations de saumon norvégien ont atteint 14 milliards d'euros au cours de la dernière année, en grande partie grâce à la France, où il est très consommé. Cependant, le Parlement norvégien a récemment voté en faveur d'une taxe supplémentaire de 25 % sur les grandes entreprises aquacoles pour compenser l'occupation des fjords, considérés comme des espaces publics. Cette décision a été vivement contestée par l'industrie du saumon, avec des menaces de licenciements et des poursuites judiciaires, notamment de la part de Mowi, la plus grande entreprise mondiale de produits de la mer.
La controverse autour de cette taxe a été exacerbée par le fait que Mowi a annoncé un bénéfice record de 1 milliard d'euros. Les Norvégiens ont du mal à sympathiser avec les milliardaires de l'industrie du saumon, notamment John Fredriksen, l'un des principaux propriétaires de Mowi, qui a obtenu la nationalité chypriote pour échapper aux impôts.
L'industrie de l'élevage du saumon a également été confrontée à des critiques concernant son impact sur l'environnement, l'utilisation de produits chimiques, la pollution et la disparition du saumon sauvage. De plus, des inquiétudes concernant les risques pour la santé liés à la consommation de saumon d'élevage ont été soulevées depuis 2004.
Malgré ces controverses, l'industrie aquacole norvégienne cherche à améliorer son image en mettant l'accent sur la qualité de ses produits. Certaines fermes bénéficient du label ASC, qui impose des critères stricts en matière de parasites, de qualité de l'eau et de nourriture pour les saumons. Plusieurs entreprises, dont Cermaq, ont exprimé leur volonté de s'y conformer à 100 %.
Le Monde, « La consommation de viande bovine connaît un léger recul certes, mais pas d’effondrement », 09/09/2023
La consommation de viande bovine en France a connu une légère baisse de 1 % au cours des six premiers mois de 2023, mais il n'y a pas eu d'effondrement. Cette diminution s'explique en partie par le changement des habitudes alimentaires des Français, qui cuisinent moins chez eux et préfèrent manger à l'extérieur, notamment dans les restaurants et les fast-foods.
Culture viande avait récemment alerté sur la baisse de la consommation de viande rouge, ce qui avait suscité des réactions de la part des éleveurs bovins. Cependant, il est important de noter que la consommation de bœuf à domicile a en réalité diminué de 9,8 % en un an. Les hamburgers restent populaires, ce qui profite aux enseignes de fast-food.
Par ailleurs, l'inflation affecte le secteur de la boucherie, poussant les consommateurs à rechercher des prix plus bas et à privilégier les offres en libre-service. Cela a également conduit à une augmentation des importations, avec environ un quart de la viande de boeuf consommée en France qui est désormais importée. Cette tendance s'accentue en raison de la diminution constante du cheptel en France au fil des ans, due à la baisse du nombre d'éleveurs.
La question du prix payé aux agriculteurs demeure cruciale, et la Fédération nationale bovine s'inquiète que les discours des industriels, tels que le groupe Bigard, puissent entraîner une baisse des prix. Malgré une cotation historiquement élevée en 2022, les coûts de production restent élevés, ce qui préoccupe les éleveurs bovins.
Libération, Huile d’olive : les prix s’envolent, les spéculateurs s’engraissent, 12/09/2023
Le prix de l'huile d'olive connaît une hausse significative depuis un an. L’article donne l’exemple d’un bidon de 5 litres qui est vendu 65 euros alors qu’il était vendu 35 euros l’an dernier. Cette situation est source de préoccupation dans les régions méditerranéennes, où l'huile d'olive est un élément essentiel de la cuisine. La hausse des prix de l'huile d'olive affecte également les produits dérivés, comme les conserves de thon et les olives fraîches, qui voient leurs coûts augmenter de manière significative.
Cette augmentation s’explique en partie par le changement climatique et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Les conditions climatiques (canicules, vent sirocco) ont entraîné des problèmes pour la production d'olives, notamment en Espagne, le principal producteur mondial. Les températures élevées pendant la floraison des arbres ont provoqué la destruction des fleurs, réduisant la récolte d'olives. De plus, le sirocco persistant a causé des dégâts aux oliviers. D’autre part, des facteurs imprévus, tels que des pluies torrentielles et des attaques d'insectes, ont également eu un impact négatif sur la récolte d'olives.
Comme pour beaucoup de produits, l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont contribué à la hausse des prix. Les coûts du verre des bouteilles, du carton, de l'énergie, de la transformation et du transport ont également augmenté, ce qui a accru la pression sur les prix.
Mais l’article explique que la hausse des prix a également été amplifiée par la spéculation menée par de gros industriels espagnols et italiens, qui “ont de grosses capacités de stockage, font la loi en important des huiles européennes et non-européennes qu'ils assemblent avant de les exporter”.
Le Figaro, La «cheapflation», ou quand les industriels rognent sur la qualité des produits pour conserver leurs marges, 08/09/2023
Nous avons déjà évoqué plusieurs fois ce que l’on appelle la “shrinkflation”, cette technique utilisée par les industriels qui consiste à réduire la quantité mais à vendre au même prix. L’article s’intéresse à un nouveau concept : la "cheapflation".
Késako? Il s’agit cette fois-ci de remplacer certains ingrédients ou aliments par des substituts moins chers. Cela peut par exemple être des arômes artificiels, des exhausteurs de goût, voire même des produits de remplissage comme la cellulose de bois dans le parmesan ou de l'eau dans le jambon. L'objectif de la "cheapflation" est évidemment de permettre aux industriels de continuer à vendre leurs produits tout en réduisant les coûts de production et donc en maintenant leur marge.
Cependant, cette pratique soulève des questions en matière de qualité des aliments et de transparence. Ainsi, les consommateurs sont invités à lire attentivement les étiquettes et la liste des ingrédients pour détecter les changements dans la composition des produits. En effet, les additifs et les exhausteurs de goût peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, notamment des maladies cardiovasculaires, du diabète et des problèmes digestifs.
Selon l’article, la "cheapflation" est une technique également utilisée dans le secteur de la restauration, notamment dans les cantines, où des produits coûteux sont parfois remplacés par des alternatives moins chères.
Les Échos, Alimentation : Carrefour s'allie à sept industriels pour pousser les produits végétaux, 06/09/2023
Carrefour s'est associé à sept industriels (Danone, Bel, Savencia, Unilever, Andros, Nutrition & Santé, et Bonduelle) pour promouvoir les produits végétaux et développer les rayons dédiés aux alternatives végétales aux protéines animales.
Cette initiative vise à répondre aux préoccupations environnementales concernant la consommation de protéines animales et à encourager la transition alimentaire. L'objectif de cette coalition internationale est de réaliser ensemble 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026 grâce à l'innovation et à la promotion de produits végétaux. Carrefour prévoit d'augmenter sa part à 500 millions d'euros, soit une hausse de 60 % par rapport à aujourd'hui. Le partenariat est ouvert à d'autres industriels.
L'objectif de ce partenariat est d'identifier et de promouvoir les produits végétaux dans les rayons des supermarchés, ainsi que de sensibiliser les consommateurs à ces alternatives. Les entreprises partenaires cherchent à démontrer que les produits végétaux peuvent fournir des protéines tout en ayant un bon goût.
Alors que le nombre de flexitariens et de personnes suivant un régime végétarien a augmenté ces dernières années en France, les alternatives végétales ont représenté un marché de 553 millions d'euros en 2022, avec une croissance continue selon Circana.
Malgré ces efforts, le marché des alternatives végétales peine encore à percer en France, mais cette initiative vise à accélérer sa croissance. Carrefour et ses partenaires cherchent à équilibrer leur offre entre produits laitiers et produits végétaux pour répondre à la demande croissante des consommateurs en matière d'aliments d'origine végétale.
Le Figaro, Quasi absent des menus, le bio veut se faire une place au restaurant, 11/09/2023
L'Agence Bio, chargée de promouvoir l'agriculture biologique en France, lance un programme visant à encourager les chefs de restaurant à proposer davantage d'aliments bio dans leurs menus.
Actuellement, seulement 1% des restaurants en France proposent des plats bio, ce qui représente un potentiel de croissance significatif. Le programme de trois ans, financé en partie par l'Union européenne avec un budget de 1,9 million d'euros, implique la nomination de 13 "chefs ambassadeurs" représentant divers secteurs de la restauration et utilisant déjà des produits bio dans leurs menus.
Ces ambassadeurs partageront leurs pratiques et techniques pour intégrer des aliments bio tout en restant rentables ou participeront à des événements professionnels pour sensibiliser d'autres chefs à cette démarche.
À terme, le programme s'étendra également aux grands fournisseurs, aux écoles de cuisine et aux formations. L'objectif principal est de généraliser la présence de produits bio dans les restaurants, offrant ainsi de nouveaux débouchés à l'industrie biologique, qui fait face à des défis en raison de l'inflation alimentaire et du manque de débouchés dans les supermarchés.
Le Figaro, Existe-t-il un palais absolu en matière de vin ?, 09/09/2023
L'article se penche sur la question de l'existence d'un "palais absolu" en matière de vin, similaire à l'oreille absolue en musique.
L’article explique que contrairement à la musique où les notes sont définies avec précision, la dégustation de vin est beaucoup plus subjective en raison des différences génétiques dans les récepteurs olfactifs des individus. Chacun perçoit les arômes et les saveurs du vin de manière unique.
Le neurobiologiste Gabriel Lepousez souligne que l'expertise en dégustation de vin repose sur le développement d'un répertoire de souvenirs et d'une résolution précise des nuances. Il donne l’exemple d’un néophyte qui sera “capable de percevoir un arôme de citron” alors qu’un expert “saura précisément s’il s’agit de citron vert ou de combawa”.
Cependant, il affirme qu'il est impossible de parler d'absolu en matière de vin, car c'est un objet social soumis à la subjectivité individuelle. Les commentaires de dégustation ne sont que des descriptions personnelles et toute notation est finalement le résultat d'une décision collégiale et momentanée, remettant en question le rôle des critiques et sommeliers.
La Tribune, Les prix du riz s'envolent à un niveau jamais observé depuis quinze ans, 08/09/2023
En août, les prix mondiaux du riz ont atteint leur plus haut niveau en 15 ans, avec une hausse de 9,8% en un mois, selon la FAO.
Cette augmentation s'explique en grande partie par la décision prise en juillet dernier par l'Inde d'interdire les exportations de riz blanc non basmati, qui représente à lui seul environ un quart de ses exportations de riz. Cette décision vise à garantir suffisamment de riz pour les habitants du pays, bien que les réserves mondiales de riz soient abondantes. Mais la Chine et l'Inde détiennent à eux deux environ trois quarts de ces réserves.
Cette hausse du prix du riz est préoccupante car le riz est un aliment de base pour de nombreuses populations, et d'autres pays adoptent également des restrictions à l'exportation. Le marché mondial du riz est donc sous tension, aggravé par les craintes liées au phénomène climatique El Niño, qui pourrait affecter les rendements. Certains pays, comme les Philippines, cherchent d’ores et déjà à garantir leur approvisionnement en riz par le biais d'accords d'importation, tandis que d'autres limitent les prix pour lutter contre l'inflation.
L’Usine Nouvelle, [Climato-éthique] Avec la profusion des labels carbone, l'agroalimentaire en pleine confusion, 11/09/2023
La directrice agriculture de l'OCDE, Marion Jansen, a averti que la prolifération des labels et référentiels de certification dans l'agroalimentaire pourrait entraîner une "fragmentation" des échanges mondiaux.
Alors que de nombreuses entreprises agroalimentaires cherchent à certifier leurs engagements durables avec divers labels environnementaux, cette multiplication de méthodes de certification rend difficile la comparaison et la mesure de l'empreinte carbone des produits alimentaires.
Marion Jansen a souligné que le développement rapide du reporting environnemental dans l'agroalimentaire, en particulier en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, nécessitait une meilleure coordination et l'adoption de normes communes pour éviter une fragmentation des échanges mondiaux. La collecte de données le long des chaînes de valeur agroalimentaires est particulièrement complexe en raison de la multitude de petits acteurs dans le secteur. L'OCDE travaille actuellement à clarifier ce domaine.
CNBC, Demand for the world’s smelliest fruit has soared 400%, fueled by China’s ‘craze’, 13/09/2023
La demande mondiale de durians, ce fruit à l’odeur nauséabonde mais très prisé en Asie, a vu ses ventes bondir de 400 % en un an, principalement en raison de la "folie" pour ce fruit en Chine, selon un rapport de HSBC.
Au cours des deux dernières années, la Chine a ainsi importé pour 6 milliards de dollars de durians, représentant 91 % de la demande mondiale. En Chine, le durian est plus qu'un simple fruit, il est perçu comme un cadeau qui reflète la richesse de celui qui l'offre. Il est devenu courant d'inclure des durians dans les cadeaux traditionnels pour les amis et la famille lors des fiançailles. Bien que la demande pour le durian en Chine ait commencé à augmenter en 2017, elle a connu une forte hausse à partir de fin 2022.
La Thaïlande est le principal exportateur de durians, représentant 99 % des exportations totales de ce fruit dans la région de l'ASEAN. Cependant, l'essor de la demande de durians ouvre des perspectives pour le reste de l'Asie du Sud-Est, et pas seulement pour la Thaïlande, selon l'économiste.
Washington Post, The food industry pays ‘influencer’ dietitians to shape your eating habits, 13/09/2023
Un long article qui révèle comment les industriels de l’agroalimentaire se paient les services de nombreux diététiciens agréés, qui cumulent des millions de followers sur les réseaux sociaux, pour promouvoir leurs produits et diffuser des messages positifs sur Instagram et TikTok.
L'analyse de milliers de posts a révélé que des entreprises et des groupes industriels ont payé des diététiciens pour des contenus qui encourageaient les spectateurs à manger des bonbons et des glaces, minimisaient les risques pour la santé des aliments hautement transformés et faisaient la promotion de compléments alimentaires non éprouvés. L'étude a révélé que parmi les 68 diététiciens ayant 10 000 followers ou plus sur TikTok ou Instagram, environ la moitié avait fait la promotion d'aliments, de boissons ou de suppléments auprès de leurs 11 millions d'adeptes au cours de l'année écoulée.
En outre, de nombreux diététiciens ne précisent pas toujours leurs relations avec l'industrie alimentaire dans leurs publications, malgré les directives de la Federal Trade Commission recommandant aux influenceurs des médias sociaux de préciser clairement qui les paie pour leurs promotions.
En France, le Parlement a adopté une proposition de loi destinée à mieux encadrer le secteur des influenceurs et la DGCCRF a déjà condamné un certain nombre d’influenceurs pour le même genre de pratiques.
Vox, “Climate-friendly” beef could land in a meat aisle near you. Don’t fall for it., 08/09/2023
Le géant américain de la viande Tyson Foods prétend que son programme de "bœuf respectueux du climat" a permis de réduire de 10 % les émissions de gaz à effet de serre d'une petite partie de son troupeau de bovins. Cependant, cette initiative suscite de nombreuses critiques et interrogations de la part des experts
Cela a été dit maintes et maintes fois : les bovins sont responsables d'émissions significatives de gaz à effet de serre, principalement de méthane produit lors de leur digestion, ainsi que de l'émission de gaz nocifs provenant de leurs excréments et de la déforestation résultant de la production de viande. C’est pourquoi les experts remettent en question les allégations de Tyson, car elles ne sont pas étayées par des données transparentes, et ils considèrent qu'une réduction de 10 % des émissions ne suffit pas à rendre la viande de bœuf respectueuse du climat.
De plus, les consommateurs risquent d'être induits en erreur par ces allégations de viande "respectueuse du climat" et pourraient continuer à consommer de la viande de bœuf en croyant à tort qu'elle est bonne pour l’environnement. Les experts estiment que la meilleure façon de lutter contre le changement climatique est de promouvoir la consommation de repas à base de plantes plutôt que de chercher à rendre la viande de bœuf plus respectueuse du climat.
Financial Times, Can Chinese wine compete with the world?, 02/09/2023
Jancis Robinson, une experte renommée en vin, raconte sa récente expérience de dégustation de vins chinois aux côtés de Lenz Moser, un vigneron autrichien qui a établi une entreprise commune en Chine avec la plus grande entreprise viticole chinoise, Changyu, appelée Château Changyu Moser XV. Robinson explique que Moser lui a fait parvenir plusieurs bouteilles de vin pour une dégustation comparative, y compris des vins chinois de sa propre production, ainsi que des vins bordelais prestigieux comme Château Lafite, Figeac, Léoville Las Cases et Pontet-Canet, ainsi que le célèbre Opus One de la Napa Valley.
Robinson note que les vins chinois, bien qu'ambitieux, semblent encore manquer de subtilité par rapport aux vins bordelais et aux autres vins du monde. Elle mentionne également que les vignes poussent dans des conditions difficiles en Chine, avec des hivers très froids nécessitant l'enterrement des vignes pour les protéger du gel. Cependant, la production de vin est activement soutenue par le gouvernement provincial de Ningxia en Chine.
New York Times, Instacart Was All About Grocery Delivery. No Longer., 14/09/2023
Instacart, la startup spécialisée dans la livraison de produits d'épicerie, a subi une transformation importante sous la direction de la PDG Fidji Simo, qui a pris les rênes de l'entreprise en 2021.
Initialement axée sur un service qui mettait en relation des personnes avec des travailleurs contractuels qui faisaient les courses pour eux et leur livraient ensuite, Instacart s'est de plus en plus concentrée sur la publicité et les produits logiciels à mesure que ses activités de livraison ralentissaient. Fidji Simo, qui a acquis une expérience dans le domaine de la publicité lors de son passage chez Meta, a développé l'activité publicitaire d'Instacart, en permettant aux marques alimentaires de payer pour être mieux placées dans l'application Instacart. Cette expansion dans la publicité et la vente d'outils logiciels pour améliorer l'expérience d'achat s'est avérée très rentable pour l’entreprise.
Dans son récent rapport, Instacart a révélé que ses divisions publicité et logiciels ont généré près d'un tiers de ses 2,5 milliards de dollars de revenus l'année précédente. Au cours du premier semestre de cette année, les 406 millions de dollars de revenus d'Instacart provenant des publicités et des logiciels ont permis à l'entreprise de réaliser un bénéfice de 242 millions de dollars. Cette rentabilité distingue Instacart de nombreuses autres entreprises de l’économie des services qui font appel à des travailleurs contractuels pour effectuer les livraisons et qui ont du mal à dégager du bénéfice.
Malgré sa réussite financière, Instacart peine à attirer des investisseurs pour sa prochaine entrée en bourse. L'entreprise a ainsi revu son évaluation à la baisse à plusieurs reprises. La fourchette de prix de l'introduction en bourse se situant désormais entre 26 et 28 dollars par action, ce qui valorise l'entreprise à 8,9 milliards de dollars. Toutefois, en s'orientant vers la publicité et les logiciels, Instacart s'est positionné comme un acteur unique de l'économie des services, visant à concurrencer des géants comme Amazon et à aider les épiceries traditionnelles à s'adapter à l'ère numérique.
foodwatch, Les enfants, cibles du marketing de la malbouffe : l’heure de l’action politique
foodwatch a enquêté sur des centaines de produits trop gras, trop sucrés, trop salés, commercialisés par les géants de la malbouffe pour les enfants. Résultat : sans surprise, par leur marketing et publicité ciblés, les McDonald's, Nestlé, Unilever, Mondelez, Burger King et autres Lindt incitent les enfants à consommer des aliments mauvais pour leur santé. À rebours du consensus des expert(e)s de santé, le gouvernement ignore les recommandations d’un encadrement strict de ces pratiques délétères selon foodwatch.
The Guardian, Has the plant-based food revolution lost its sizzle?
Pendant des années, les personnes suivant un régime végétarien ou végétalien ont peu été prises en compte dans les menus des restaurants et dans les plats préparés des supermarchés. Mais ce n'est plus le cas désormais.
Mais comme l'explique à Hannah Moore l'écrivaine et auteure Bee Wilson, ce boom s'est arrêté et, dans certains cas, s'est inversé.
L'une des marques les plus connues du secteur, Beyond Meat, a connu des temps difficiles et a supprimé un cinquième de ses effectifs. La société britannique Meatless Farms a été placée sous administration judiciaire. Heck a réduit sa gamme de produits non carnés. Avec la crise du coût de la vie, la demande des consommateurs pour certains produits à base de plantes, qui peuvent être plus chers, semble avoir ralenti. Par ailleurs, comme l'explique Mme Wilson, les consommateurs s'inquiètent de plus en plus des aliments ultra-transformés tels que les produits à base de viande.
Ernest, une grande famille de chef(fe)s et restaurateurs(trices) solidaires qui, depuis 2015, fournit une aide alimentaire bio et en circuit court a décidé d’ouvrir un Tiers-lieu alimentaire et solidaire. A cette occasion, Ernest a lancé une campagne d’appel aux dons sur HelloAsso et il vous reste 2 semaines pour y participer et les aider à atteindre les 60 000 euros.
Ce Tiers-lieu alimentaire et solidaire comprendra notamment
👩🍳Une cuisine aux normes pour cuisiner chaque semaine avec les bénévoles pour les personnes à la rue
🍻🍷Un bar-restaurant engagé, durable et solidaire
🎬🎭 Une programmation culturelle engagée
🥕🥦Une mise à disposition des cuisines, pour des ateliers avec les bénéficiaires des colis alimentaires.
Pour rappel, un don de 100 euros ne vous coûtera au final que 34 euros après réduction fiscale.
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey