🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-20
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Figaro, L’hypermarché a-t-il encore un avenir?, 13/06/2023 + Les Échos, Les hypermarchés en pleine mutation pour freiner le déclin, 14/06/2023
Libération, Le glas des vins glouglous a-t-il vraiment sonné ?, 12/06/2023
Le Vif, Bud Light : le boycott d’une bière coûte très cher à AB InBev, 02/06/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, L’hypermarché a-t-il encore un avenir?, 13/06/2023 + Les Échos, Les hypermarchés en pleine mutation pour freiner le déclin, 14/06/2023
Cette année nous fêtons les 60 ans d’une forme de commerce qui a cartonné pendant des décennies mais qui semble à la peine depuis quelques années : l’hypermarché.
Le premier article analyse l'avenir des hypermarchés, une invention française qui a connu un énorme succès jusqu'aux années 2000, mais qui doit aujourd'hui évoluer. Bien que critiqué comme symbole de la société de consommation, l'hypermarché reste incontournable en France, représentant 40% des achats des Français. Toutefois, il a dû se réinventer pour répondre aux attentes des clients. L'article souligne le rôle de l'hypermarché dans la société française des Trente Glorieuses, où il a offert des repères communs à une classe moyenne émergente.
À partir des années 1990, l'hypermarché a commencé à perdre de sa popularité face à l'émergence du hard discount et au développement de l'e-commerce. Les grandes surfaces ont eu du mal à renouveler leur clientèle, tandis que les hypers de distributeurs indépendants ont mieux résisté en s'adaptant à leurs clients et en proposant des formats plus petits.
Des enseignes comme Carrefour et Auchan ont entrepris des stratégies pour relancer leurs hypermarchés, en réduisant leur taille, en mettant l'accent sur la satisfaction client et en renforçant leur compétitivité. Carrefour a mis en place la méthode "Maxi" pour retrouver l'esprit discount des origines, en réduisant l'assortiment, en améliorant l'exposition des marques de distributeur et des produits premiers prix et en utilisant la digitalisation pour mieux gérer les assortiments.
Les hypermarchés restent importants dans le dispositif des distributeurs, alimentant les autres formats de magasins en produits frais et cuisinés. Certains projets, comme une ferme urbaine adossée à un hyper, sont en cours de développement pour répondre aux nouvelles tendances de consommation.
Comme l’explique le second article, les hypermarchés sont confrontés à de nombreux défis qui ont conduit à leur déclin. Ils ont dû réduire leur offre non alimentaire et faire face à la concurrence croissante du commerce en ligne et des spécialistes de différents secteurs. Les grandes surfaces alimentaires, qui ont une taille moyenne de 5 200 mètres carrés, ont dû réduire considérablement leurs rayons non alimentaires, tels que les pneus, les vélos, les réfrigérateurs et les machines à laver, car ces produits sont de plus en plus achetés en ligne.
Au fil des années, les hypermarchés ont perdu leur caractère de grand magasin et se sont recentrés sur l'alimentation, devenant ainsi de gros supermarchés. Les spécialistes dans divers domaines, tels que l'équipement de la maison, le sport et le bricolage, ont pris une part croissante du marché. Dans d'autres pays, comme le Brésil, les hypermarchés ont été transformés en cash and carry, proposant des produits en gros à bas prix. En Chine, certains hypermarchés sont utilisés comme centres de préparation de commandes pour les livraisons en ligne.
En France, les hypermarchés ont également subi des changements. Certains ont été vendus ou fermés, tandis que d'autres ont adopté des modèles différents pour s'adapter aux besoins de leur clientèle. Carrefour, par exemple, a introduit l'enseigne Supeco, offrant des produits à prix réduits, et le modèle Maxi, axé sur les commandes en ligne. Certains hypermarchés déficitaires ont été confiés à des gérants en location-gérance qui ont réintroduit des produits d'électroménager ou de bricolage pour se démarquer.
Malgré ces efforts d'adaptation, les hypermarchés connaissent un déclin. Les ventes ont diminué de 3,5 % depuis 2019, et leur part de marché est passée à 39,7 %, alors qu'auparavant la moitié des Français y faisaient leurs courses. Cependant, ils restent encore nombreux, avec environ 2 300 hypermarchés en France, générant un chiffre d'affaires de 73 milliards d'euros. L'inflation a donné un nouvel élan à ces enseignes, car elles offrent des prix plus bas que les supermarchés et les magasins de proximité.
Les hypermarchés continuent d'attirer les consommateurs, mais ces derniers expriment également certaines frustrations, notamment en ce qui concerne le large choix et les promotions qui poussent à des achats impulsifs. De nombreux consommateurs souhaitent limiter leur budget, réduire leur consommation, effectuer leurs achats plus rapidement et se déplacer moins.
Les hypermarchés, autrefois situés en périphérie des zones urbaines, doivent désormais faire face à une concurrence accrue des magasins de proximité. Pour s'adapter, certaines enseignes envisagent de construire des logements et des services sur leurs parkings, transformant ainsi les hypermarchés en magasins de proximité similaires aux autres.
Le Monde, Crise alimentaire : comment la spéculation a amplifié la flambée des prix, 13/06/2023
Les ONG Foodwatch et CCFD-Terre solidaire mettent en évidence la participation disproportionnée des acteurs financiers sur le marché à terme du blé de Paris en période de crise. Ils soulignent que cette financiarisation des marchés agricoles est un aspect négligé dans la réponse politique à la crise alimentaire mondiale et à l'inflation. Les activités spéculatives sur les prix alimentaires mondiaux avaient déjà été mises en évidence lors des émeutes de la faim de 2007-2008, mais les mesures de régulation depuis lors se sont avérées insuffisantes.
Les deux organisations ont analysé les données publiques du marché à terme du blé Euronext à Paris, en se concentrant sur la période allant de janvier 2020 à septembre 2022, marquée par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Au début de cette période, les acteurs commerciaux représentaient environ trois quarts des positions du marché, mais à la fin de septembre 2022, leur part avait diminué pour atteindre un peu plus de la moitié, tandis que les acteurs financiers gagnaient du terrain.
L'objectif initial des marchés à terme était d'assurer un prix fixé pour les transactions de volumes donnés entre vendeurs et acheteurs. Cependant, en période de crise, les activités de couverture, qui constituent l'objectif social du marché à terme, deviennent très minoritaires, laissant place à des achats spéculatifs.
Foodwatch et le CCFD-Terre solidaire reconnaissent que les données utilisées pour cette analyse sont imparfaites, mais elles mettent en évidence la spéculation excessive sur les marchés agricoles, qui contribue à l'inflation des prix alimentaires. Les ONG plaident pour une régulation plus stricte des marchés agricoles et demandent davantage de transparence. Elles proposent également d'établir des limites de position pour limiter les transactions excessives et d'imposer une période minimale de détention des produits sur les marchés des matières premières.
Ces enjeux de régulation sont actuellement débattus au niveau européen, alors que la directive sur les marchés financiers fait l'objet d'une révision. Certains soulignent l'importance de constituer des stocks stratégiques pour dissuader les spéculateurs et faire face aux crises climatiques et géopolitiques. Le débat porte également sur la nécessité de réguler les marchés physiques et de limiter la financiarisation excessive des marchés agricoles.
Les Échos, Uber Eats, Deliveroo : la bataille de Paris, 12/06/2023
L’article met en lumière la bataille acharnée que se livre les deux géants de la livraison de repas pour conquérir le marché parisien. Depuis la pandémie, la livraison de repas est devenue une habitude alimentaire incontournable, avec 48 % des Français ayant déjà utilisé ce service au cours des six derniers mois. À Paris, les principaux acteurs rivalisent pour attirer les restaurants partenaires, les livreurs et les consommateurs.
Les livreurs jouent un rôle crucial dans ce secteur, travaillant souvent comme travailleurs indépendants (et donc sans les avantages sociaux d'un salarié). La question du statut des livreurs indépendants est au cœur des débats, avec des contestations régulières pour obtenir la reconnaissance du statut de salarié. Les autorités parisiennes sont également impliquées pour réguler cette activité et lutter contre la précarité.
Un autre point de friction concerne les frais cachés facturés par les plateformes de livraison, tels que les frais de service et les coûts supplémentaires pendant les heures de pointe. Cela peut augmenter considérablement le coût total du repas pour les consommateurs et inciter les restaurateurs à augmenter leurs prix pour compenser les commissions élevées prélevées par les plateformes.
Les abonnements sont devenus un nouvel enjeu pour fidéliser les clients, avec des offres de livraison gratuite ou des réductions sur les frais de service. Cependant, il est difficile de savoir combien de clients restent fidèles une fois les promotions terminées.
Enfin, l'impact environnemental de la livraison de repas est critiqué, en raison des émissions de carbone et des emballages excessifs. Les entreprises cherchent des solutions pour réduire leur empreinte environnementale, mais la question de la consigne des emballages reste complexe et nécessite la participation des consommateurs.
Le Figaro, Troisième plus grande chaîne de pizzeria au monde, l'américain Little Caesars Pizza débarque en France, 09/06/2023
Décidément, le pays de la gastronomie continue d’attirer les acteurs mondiaux de la junk food.
L’article nous apprend que cette fois-ci c’est la troisième plus grande chaîne de pizzerias au monde, Little Caesars Pizza, qui prévoit de s'implanter en France pour concurrencer Pizza Hut et Domino's.
Fondée il y a plus de soixante ans dans le Michigan, Little Caesars est célèbre outre-Atlantique pour sa fameuse "pizza bretzel", qui est devenue un best-seller. Little Caesars mise sur la qualité de ses ingrédients et sur son rapport qualité-prix attractif pour séduire les consommateurs français. Dans certains pays européens, ses pizzas ne coûtent pas plus de six euros, soit cinq euros de moins que le prix moyen des pizzas en France. Pour s'implanter sur le marché français, l'enseigne a choisi de se développer par le biais de franchises. Outre la France, l’enseigne a également l'Allemagne et le Royaume-Uni dans sa ligne de mire.
Libération, Le glas des vins glouglous a-t-il vraiment sonné ?, 12/06/2023
D’après le site américain Punch Drink, le vin naturel serait en déclin et une “ère post-glouglou” serait arrivée. De son côté le podcast américain VinePair se demande “pourquoi le vin naturel est-il en déclin ?”. Ces critiques américaines pourraient être liées au prix “stratosphérique” des bouteilles de vin naturel aux Etats-Unis qui, combiné aux “risques plus grands qu'ils s'abîment et développent des défauts” lors de l’export, peut être source de “désenchantement”.
Car, d’après l’article de Libé, ces critiques ne semblent pas résister à l'examen des chiffres. En réalité, la demande pour les vins naturels n'a jamais été aussi forte, et de nouveaux vignerons et établissements rejoignent régulièrement ce mouvement. L'application Raisin, qui recense les vignerons et établissements proposant des vins naturels, compte près de 6 500 établissements dans le monde. En France, plus de 2 100 établissements revendiquent la vente de vins naturels (dont 550 rien qu’à Paris).
Comme le souligne l’article, si les vins naturels peuvent être critiqués pour leur faible teneur en soufre et leur sensibilité aux variations de température et au transport sur de longues distances, ces critiques semblent principalement provenir des États-Unis, où les prix des vins naturels sont élevés.
En France, seulement 1,81 % des exploitations viticoles se revendiquent comme producteurs de vin naturel, mais le vin naturel possède une communauté très active et influente qui organise des salons et défend des positions politiques radicales.
Stratégies, Sur les nitrites, Yuka gagne en appel face aux industriels de la charcuterie, 08/06/2023
L'application nutritionnelle qui avait été condamnée en première instance pour « dénigrement au préjudice » des charcutiers, a obtenu gain de cause devant la cour d'appel de Paris, le 7 juin.
Sur le dénigrement, la cour souligne « la réalité d'un sujet et d'un débat public d'intérêt général sur les conséquences en matière de santé pour les consommateurs de l'utilisation des additifs nitrés dans les charcuteries (...) de sorte que les allégations incriminées sur l'application Yuka (...) s'inscrivent dans le cadre d'un sujet d'intérêt général ».
Le Figaro, Auchan incite les Français à cuisiner pour faire face à l’inflation, 15/06/2023
Auchan encourage les Français à cuisiner pour faire face à l'inflation alimentaire. Et il y met la formule en se disant “persuadés que le premier rempart contre l'inflation, c'est la capacité à peler des légumes”.
Confrontée à des prix élevés sur les grandes marques, l'enseigne mise donc sur les produits bruts, tels que les légumes et le poisson frais. Ainsi, alors que “les frites surgelées sont presque devenues un produit de luxe avec la hausse des prix de l'énergie”, “si vous prenez un économe et pelez des pommes de terre, vous pouvez vous cuisiner des frites à prix modique”. Pour le coup Auchan n’a pas forcément tord. L’enseigne a donc choisi de réduire au maximum ses marges sur les produits bruts en France, au détriment des marques nationales, notamment celles qui sont moins saines.
Mais cette stratégie louable découle également de la réalité selon laquelle Auchan n'est pas le distributeur le plus compétitif en termes de prix sur les marques nationales. Alors qu’en réponse à l'inflation, les consommateurs modifient leurs habitudes d'achat en réduisant leurs achats, en privilégiant les marques de distributeurs et en se détournant des produits frais traditionnels jugés trop chers, cette baisse des ventes de produits frais met en péril les producteurs et soulève des enjeux de souveraineté agricole.
Ainsi, chez Auchan la viande est entièrement d'origine française, tandis que 65 % des fruits et légumes sont cultivés en France. Au rayon "self discount", où se rendent les consommateurs à pouvoir d'achat limité, 87 % des produits sont fabriqués par des PME françaises. Auchan prévoit par ailleurs d'intensifier cette stratégie commerciale dans les mois à venir, en mettant davantage en valeur l'origine française des produits.
Auchan reconnaît toutefois qu'il est nécessaire de sensibiliser davantage les consommateurs à cette approche. Ainsi, le distributeur propose des recettes sur certains produits bruts préemballés et a noué un partenariat avec l'émission télévisée "Top Chef" pour accompagner les consommateurs et leur expliquer les avantages de la cuisine à partir de produits bruts.
Le Vif, Bud Light : le boycott d’une bière coûte très cher à AB InBev, 02/06/2023
Le géant de la bière AB InBev fait face à une crise majeure après un appel au boycott de la marque Bud Light. En seulement huit semaines, cette controverse a déjà entraîné une perte de 22 milliards d'euros de capitalisation boursière pour le groupe et met en danger sa position de leader sur le marché américain de la bière.
Tout a commencé avec une vidéo promotionnelle dans laquelle une influenceuse, Dylan Mulvaney, recevait une canette personnalisée de Bud Light pour célébrer son premier anniversaire de transition de genre. Cependant, cette association avec une influenceuse transgenre a été perçue comme un sacrilège par les conservateurs, qui ont appelé au boycott de la marque.
Ce boycott a été soutenu par des stars de la musique country, des politiciens et des établissements, notamment des bars, principalement dans des États républicains. Malgré le fait que cette initiative n'ait probablement pas été intentionnellement orientée vers la communauté LGBT, elle a eu un impact majeur. AB InBev a tenté de réagir en lançant une contre-offensive publicitaire et en s'excusant, mais cela n'a pas suffi à satisfaire les deux camps.
Ce boycott a eu un impact réel sur les ventes de Bud Light, qui ont chuté, ainsi que sur d'autres marques d'AB InBev. En conséquence, l'action d'AB InBev a connu une baisse significative de 18 % en mai, soit la plus forte baisse depuis le début de la pandémie en mars 2020. Les investisseurs craignent maintenant que cette controverse n'affecte également les résultats du troisième trimestre de l'entreprise.
Bien que certains analystes estiment que la perte de volume due à ce boycott n'aura qu'un impact limité sur l'ensemble de l'entreprise, d'autres prévoient une baisse annuelle de 12 à 13 % du volume de Bud Light, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme. Les États-Unis représentent un quart des revenus d'AB InBev et 30 % de ses bénéfices.
Voilà un exemple concret de mauvaise gestion de crise. AB InBev risque d’y laisser des plumes non seulement sur le plan financier, mais aussi en termes de réputation.
Heidi News, J’ai bu du bon lait en Israël, qui n’a jamais vu le pis d’une vache, 10/06/2023
L'article relate la visite d’une journaliste suisse chez Imagindairy, une start-up israelienne qui propose des produits laitiers sans vache grâce à l'utilisation de levures et de champignons. C’est ce que l’on appelle la fermentation de précision.
Cette startup a d’ailleurs attiré l'attention de Danone, qui est entré au capital au printemps dernier. Une fois n’est pas coutume dans le monde de la food tech, l'auteure de l'article a pu goûter les produits d’Imagindairy.
Elle décrit le fromage frais fabriqué à partir de micro-organismes comme “onctueux, assez neutre gustativement”, une sorte de “mélange de Philadelphia et de Madame Loïc avec une pointe de sel”. Ce dernier contient “seulement sept ingrédients”, dont les principaux sont la bêta-lactoglobuline et la caséine, deux protéines animales produites par des levures et des champignons. Quant au shot de lait, dont “le nacré et l’onctuosité du liquide berneraient un veau”, elle décrit son goût comme “bluffant de fidélité, malgré une touche finale quelque peu fibreuse”.
Le marché cible de la startup est "en priorité celui des «flexitariens» américains” et Imagindairy a d’ailleurs déjà soumis une demande d'autorisation de mise sur le marché à la FDA et espère lancer prochainement une production industrielle.
L’argument marketing numéro d’Imagindairy? L'élevage étant responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre, la start-up cherche à offrir une alternative plus durable. Selon elle, avec ses produits les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites de 93% par rapport aux protéines animales traditionnelles.
Fortune, High-tech pizza company that raised nearly $500 million and would cook a pie in transit is reportedly broke, 13/06/2023
Alors qu’en France Pazzi a fait faillite il y a quelques mois, aux Etats-Unis c’est une autre startup qui s’était lancé dans les robots pizzaiolos qui met la clé sous la porte.
Fondée en 2015, Zume s’était dans un premier temps spécialisée dans les pizzas. L'idée était d'utiliser des robots pour assembler les pizzas rapidement après la réception de la commande. Celles-ci étaient ensuite transférées dans des véhicules de livraison équipés de fours high-tech qui cuisaient les pizzas pendant leur transport. Ces fours étaient équipés de dispositifs GPS pour s'assurer que les pizzas soient prêtes lorsque le livreur approchait.
Zume avait réussi à levé pas moins de 445 millions de dollars et, d’après l’article, les investisseurs en capital-risque étaient de grands fans de ce modèle.
Cependant, la réalité de son modèle s'est révélée beaucoup plus difficile que prévu, notamment en raison de la géographie. Le fromage glissait des pizzas lorsque les camions franchissaient les collines de San Francisco, et les clients perdaient patience.
En 2020, Zume a fini par abandonner son rêve de pizzas, licenciant des employés et se recentrant sur son activité de fabrication d'emballages alimentaires durables. La société avait déjà exploré cette voie avec sa boîte à pizza, conçue pour empêcher la vapeur de détériorer la croûte fraîchement cuite.
Zume a annoncé ce mois-ci vouloir cesser ses activités et envisager une liquidation après avoir rencontré des problèmes technologiques et un changement de modèle économique qui n'a pas fonctionné.
Bref les pizzaiolos napolitains semblent avoir encore de beaux jours devant eux.
CNBC, El Nino is approaching and your next cup of coffee could be at risk, 05/06/2023
Les conditions météorologiques extrêmes causées par l'approche d'El Niño suscitent des craintes quant à l'impact sur les grains de café robusta dans des pays producteurs majeurs tels que le Vietnam et l'Indonésie, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix. Selon une étude de Fitch Solutions datée du 24 mai, El Niño suscite des inquiétudes quant à la diminution de la production au Vietnam et en Indonésie, deux grands producteurs de café robusta.
Les grains de café robusta sont connus pour leurs caractéristiques amères et leur acidité plus élevée, contenant plus de caféine que leur homologue arabica plus premium et plus cher. Le rapport indique également que la récolte de robusta au Brésil a été négativement affectée par la sécheresse.
Cela signifie que le coût du café instantané et des expressos, qui sont souvent préparés avec des grains de robusta, pourrait être sous pression en raison des inquiétudes concernant l'offre et d'une demande plus forte que d'habitude pour le robusta en tant que substitut moins cher à l'arabica.
Les prix du café robusta ont récemment atteint un plus haut de 15 ans, avec une demande croissante pour ce café moins cher par rapport à l'arabica. La demande de robusta est en augmentation en Asie, en raison de son prix inférieur et des préférences des consommateurs pour les boissons à base de robusta.
Modern Farmer, Climate Disruptions Force Salt Farmers to Reimagine Their Businesses, 22/05/2023
Voilà un métier dont on parle assez peu et qui pourtant subit également de plein fouet les conséquences du changement climatique. Avec la hausse des températures mondiales, la montée des événements météorologiques de plus en plus extrêmes et l'élévation du niveau de la mer, les producteurs de sel aux quatre coins du globe font face à un avenir incertain. Pour survivre ils devront adapter leurs méthodes de production et leurs sources de revenus.
Le sel est un conservateur alimentaire crucial mais également un agent de dégivrage courant dans les régions froides du globe. Il s’agit d’une industrie qui pèse pas moins de 30 milliards de dollars par an. Comme l’explique Björn Steiner Jónsson, un agriculteur islandais spécialisé dans le sel, avant que l'exploitation minière industrielle ne devienne largement disponible au XXe siècle, "tout le sel était fait à partir de la mer". Mais de nos jours, une majorité du sel provient de gisements souterrains exploités de deux manières intensives en énergie : l'extraction minière du sel comme un minéral et l'injection d'eau dans les gisements de sel pour créer une saumure qui est ensuite évaporée.
Les événements météorologiques extrêmes et les variations de température affectent de manière différente la production de sel dans le monde. Par exemple, certains agriculteurs constatent une augmentation de l'évaporation due à une baisse de l'humidité et à des températures plus élevées, ce qui a entraîné une récolte record dans les marais salants du nord-ouest de la France en 2022. Cependant, d'autres voient leur production diminuer en raison des conditions météorologiques plus chaudes. Certains agriculteurs sont également confrontés aux conséquences de la montée des eaux, qui pourraient rendre leurs infrastructures inutilisables à l'avenir.
Pour rester en activité, les agriculteurs doivent s'adapter aux variations des conditions météorologiques et diversifier leurs activités. Certains agriculteurs ont commencé à proposer des activités liées au sel, telles que des visites des marais salants, des cours de yoga en eau salée et des expériences de cuisine à base de produits de la mer. Certains producteurs utilisent des énergies alternatives, comme l'énergie géothermique, pour alimenter leurs opérations et réduire leur empreinte carbone.
Ouest France, Les Bretons ont-ils vraiment inventé la galette ?, 15/06/2023
Symbole fort de la gastronomie bretonne, la réputation de la galette de sarrasin n’est plus à faire. Dégustée garnie ou enroulée sur une saucisse, la crêpe de blé noir compte des adeptes partout dans le monde. Mais connaissez-vous son histoire ? Ses origines sont-elles vraiment bretonnes ? Réponse dans ce nouvel épisode du podcast Cuisinons l’histoire.
Comment survivre à New York avec 20$. Vous allez voir qu’on ne survit pas longtemps ;)
Sur Twitter ça discute du prix (élevé) des cerises à Paris
https://twitter.com/francoisedegois/status/1669014489512001536?s=20
C’est tout pour aujourd’hui.
Si vous appréciez cette newsletter n’hésitez pas à la partager.
Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey