🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2023-06
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
20 minutes, Cantine : Comment les collégiens de Dordogne mettent les pieds dans les bons plats, 08/02/2023
Daily Beast, Is Tinned Fish the New Caviar? TikTok Seems to Think So, 03/02/2023
The Guardian, Liquor stores are so 2019. Welcome to the age of the non-alcoholic bottle shop, 28/01/2023
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Les Français modifient la composition de leurs Caddies, mais le spectre d’une forte déconsommation s’éloigne, 07/02/2023
Malgré une inflation de près de 14 % sur un an dans les grandes surfaces pour les produits alimentaires, sur le terrain “les enseignes - et dans leur sillage, leurs fournisseurs - se rendent compte que les Français sont moins enclins à sacrifier leur alimentation, même en période de crise”.
Certes, les volumes en grandes surfaces ont baissé de 3,3 % en janvier 2023 selon NielsenIQ mais, comme l’explique l’article “il n’y a pas de quoi déclencher d’alerte rouge dans les usines agroalimentaires et les linéaires des grandes surfaces”. En effet, comme le précise l’article, la base de comparaison est à prendre en considération car “le début d’année 2022 avait été très bon grâce à la consommation au domicile” à cause des contraintes sanitaires et de la circulation active d’Omicron. De plus, Emily Mayer, directrice des études chez Iri, souligne que “par rapport à janvier 2019, les volumes ne cèdent que 1,6 %” et “ils sont même stables si on se réfère à janvier 2020”.
D’ailleurs, chez certains acteurs les ventes ont même augmenté en volume. Chez Coca-Cola elles sont en progression de 6% en 2022. François Gay-Bellile, le PDG France de CCEP, l’embouteilleur de Coca-Cola pour l’Europe, précise que “les arbitrages ont l’air de se faire jusqu’à présent sur les sorties ou sur les produits les plus chers, mais peu sur les produits plaisir accessibles”. Chez Barilla, les ventes en volumes sont également en hausse en janvier 2023 (de 3% pour les pâtes et 1% pour les pains Harry’s). Ainsi, face à l’inflation, Emily Mayer explique que les Français “fractionnent leurs achats, achètent plus en promotions, choisissent plus de marques de distributeurs ou de légumes surgelés et de fruits transformés”.
20 minutes, Cantine : Comment les collégiens de Dordogne mettent les pieds dans les bons plats, 08/02/2023
Voilà une initiative intéressante qui prouve que l’on peut travailler les repas des cantines en bio sans forcément que le prix augmente pour les familles.
Le département de la Dordogne, avec l’appui du collectif « Les pieds dans le plat », composé de cuisiniers et de diététiciens, propose en effet des formations aux équipes de la restauration scolaire. Ainsi, comme l’explique l’article, “les méthodes de travail sont revues de A à Z : des commandes à la façon de composer les menus”. Désormais, tous les acteurs du collège sont impliqués, du principal au plongeur en passant par le gestionnaire.
Au niveau des achats par exemple, il ne s’agit plus d’acheter aux grands groupes mais parfois en direct auprès des agriculteurs. L’inconvénient c’est qu’il y a “moins de flexibilité qu’avec les grands groupes qui peuvent livrer tous les jours”, ce qui implique de devoir “préparer en amont les commandes, pour laisser le temps aux fermiers”. Mais grâce à la formation proposée par “Les pieds dans le plat” un cuisinier formateur au sein du collectif explique qu’avec un seul cochon entier, 600 plats et 600 entrées ont été préparés.
Afin de maintenir une certaine variété dans les plats proposés, l’article précise que certains produits ne sont pas locaux (poissons, oranges, etc.) mais que “leur proportion est de 20 % contre 80 % dans un collège à la configuration plus traditionnelle”.
Le Figaro, Wendy's, géant du fast-food aux États-Unis, veut conquérir la France, 07/02/2023
Troisième chaîne de fast-food au monde avec près de 7000 restaurants dans le monde, l’américain Wendy’s semble vouloir s’attaquer au marché français.
Le groupe a ainsi confirmé au Figaro que la France “s'inscrit bien dans la stratégie d'expansion européenne de Wendy's”. Toutefois aucune date n’a été précisée par le groupe pour l’ouverture de son premier restaurant dans l’Hexagone.
Selon le consultant Bernard Boutboul, “le marché du burger est déjà saturé et l'offre de Wendy's n'apporte pas vraiment de plus-value”.
D’autant plus que l’on préférerait voir Shake Shack s’installer dans l’Hexagone plutôt que Wendy’s…
Le Monde, Dans l’Ohio, le combat contre le gaspillage alimentaire passe par mille gestes, de la cuisine au compostage, 06/02/2023
Un article intéressant sur la manière dont une ville américaine cherche à combattre le gaspillage alimentaire.
Comme l’explique l’article, “les Américains cuisent de trop grosses portions, mangent trop, jettent trop, laissent périmer leurs aliments”. Résultat : selon l’association ReFed, un quart des 230 millions de tonnes de nourriture produite aux Etats-Unis est perdu. Ainsi, ces 54 millions de tonnes de nourriture gaspillés seraient responsables de 4 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. De plus, ce sont les ménages qui sont les premiers responsables de ce gaspillage (39 %).
Depuis quelques années, Swaco, qui gère les détritus du million d’habitants de l’agglomération de Columbus, s’est donc lancé dans une campagne de sensibilisation. Chaque année, Swaco consacre 9 millions de dollars afin d’aider à changer les habitudes des habitants de Columbus. Parmi les initiatives financées : financement des initiatives les plus innovantes, envois massifs de documentation pédagogique, visites guidées de la décharge, sensibilisation des enfants dans les écoles… L’objectif affiché : diviser par deux, d’ici la fin de la décennie, les 170 000 tonnes de nourriture déversées chaque année à la décharge.
L’équipe de Swaco a par exemple expliqué aux restaurants ce qui pouvait être recyclé parmi les produits qu’ils jetaient (épluchures de pommes de terre, écailles de crevettes, os…). Les restaurants ont également été incités à donner les invendus à une association d’aide alimentaire au lieu de les jeter.
Parmi les choses difficiles à mettre en oeuvre, comme l’explique l’article, il “n’est pas question de réduire les portions souvent astronomiques dans ce Midwest frappé par l’obésité”. De même “il n’est pas possible non plus de recycler la nourriture laissée par les clients faute de capacité de traitement” car si “le compostage est facile sur le papier” il est par contre “très compliqué à réaliser dans la pratique”.
Libération, La choucroute, prêter ferment à l’Alsace, 11/02/2023
Un peu d’Alsace pour cette semaine avec un article en forme d’ode au chou à choucroute. Car pour l’auteur, “l'essentiel est dans ce chou fermenté qui grillote et chantonne, la garniture n'étant pour nous que des colifichets gourmands”. En effet, selon lui, “la choucroute n'a pas besoin d'être garnie, encore moins d'être royale, pour se faire désirer”.
Comme le précise, Pierre-Brice Lebrun, co-auteur du Petit Traité de la choucroute (le Sureau, 2022, 14,90 euros), “la choucroute est un légume comme un autre, qui se mange cru, mi-cuit ou cuit, en salade, en tarte, en sorbet ou en omelette, qui accompagne aussi bien la viande que le poisson” .
On y a apprend également que les premières références au chou lactofermenté «sürkrüt» ou «chou aigre» datent du XVe siècle en Alsace.
LSA, La marque d'épicerie engagée Omie &Cie lève 15 millions d’euros, 09/02/2023
Après une première levée de fonds de 6 millions d'euros, Omie&Cie vient de réussir une nouvelle levée de fonds de 15 M€.
Cette levée de fonds va permettre à la marque d'accélérer sur le sourcing de partenaires agricoles pour développer de nouvelles filières alimentaires (sucre, huiles de colza et tournesol, amandes et noisettes françaises,...) et augmenter encore sa gamme de produits, qui compte actuellement 260 produits du quotidien. Ceux-ci sont directement livrés à domicile partout en France ou disponibles chez plusieurs enseignes (Décathlon, Mon-marche (Grand Frais), Pour Le Climat...).
En moins de 18 mois Omie a franchi le cap du million d'euros de CA et compte 10 000 clients "particuliers" contre 2 500 il y a un an.
Télérama, Ce que le “coquillettes gate” nous dit de l’époque, 11/02/2023
Le lancement le week-end dernier d’un restaurant éphémère consacré aux coquillettes a déclenché une foule de critiques. Et pour cause, un plat de coquillettes au Boursin y était vendu près de 13€. Certes, comme le dit bien l’article, “après le bar à soupes, le bar à pâte à cookie crue ou le bar à cordon-bleu, le genre de tendance bidon qu’est l’ouverture d’un bar à coquillettes n’a plus de quoi surprendre”. Néanmoins, cette fois-ci, toute la communication autour de ce pop up “a été uniquement pensé par et pour les réseaux sociaux” car “c’est là que les restaurateurs vont désormais chercher leur clientèle, friande de nouveautés et plus regardante sur la tendance que sur la qualité”. Ainsi, ce pop-up a été vanté “par quelques influenceurs présentant à leur communauté ce « super bon plan » qualifié de « sacrée tuerie », avec en promo « un plat acheté un plat offert sur présentation de ce “reels” »”. En somme, pour certains restaurants/pop up on dirait qu’il vaut “mieux vaut conclure un partenariat avec des influenceurs” plutôt que d’inviter la presse.
Ce n’est pas la première fois qu’un plat de coquillettes est tarifé à ce prix. Mais la plupart du temps il s’agit de coquillettes servies dans un restaurant et agrémenté de truffe ou de jambon truffé. Or, “ce qui est toléré à table au restaurant avec le service et l’imaginaire adéquat ne passe plus avec des ingrédients médiocres dans une boîte en carton”. Ainsi, comme l’explique Anne-Claire Paré, fondatrice de l’agence marketing et tendances alimentaires Bento, “le mauvais buzz a porté non seulement sur le prix mais sur la qualité et le goût des produits franchement pas terribles”.
Au final, ce “Coquillettes” n’a existé que cinq jours et derrière ce concept il y a Clone, le nouveau nom de Not So Dark, qui se présente désormais comme “créateur de marques de restauration destinées à la livraison à domicile”. Ou peut être plutôt de “marques de restauration attrape-pigeons”, c’est au choix…
Daily Beast, Is Tinned Fish the New Caviar? TikTok Seems to Think So, 03/02/2023
Il semblerait que les poissons en conserve soient devenus très tendances de l’autre côté de l’Atlantique. Encore une fois, cette mode est partie des réseaux sociaux, et plus précisément de TikTok. Le réseau est en effet rempli de hashtags tels que #seacuterieboards #tinfishdatenight et #tinfishtok.
Sur Instagram, il y a des milliers de posts mettant en scène des variétés de poisson en conserve accompagnées de vin ou de caviar, ce qui prouve que ce met est désormais tout sauf banale. D’ailleurs il n'y a pas que le saumon et le thon qui sont mis en avant. On voit également de plus en plus de moules en conserve, de truite et même de sardines. Selon l’auteur, le poisson en conserve serait carrément “le nouveau caviar”.
Selon une théorie, les confinements durant la pandémie pourraient avoir contribués à la montée en puissance des conserves de poisson. Ainsi Becca Millstein, PDG et cofondatrice de Fishwife, explique que “l'idée et le lancement de Fishwife ont eu lieu au plus fort du confinement”. Elle précise qu’il y a “très peu d'aliments de longue conservation qui sont à la fois aussi faciles à préparer que le poisson en boîte et ont un profil nutritionnel aussi riche”
Outre leur côté pratique, les conserves de poisson sont d'excellentes sources de protéines et sont riches en acides gras oméga-3, en calcium et en vitamine B.
The Guardian, Liquor stores are so 2019. Welcome to the age of the non-alcoholic bottle shop, 28/01/2023
Zoom sur un phénomène qui prend de l’ampleur outre Atlantique : le no-low. Il existerait aujourd'hui au moins 750 différentes "boissons non alcoolisées pour adultes pour les occasions sociales du soir".
Los Angeles a par exemple vu fleurir récemment les boutiques vendant des bouteilles de spiritueux/bières/vins sans alcool. Cette tendance est alimentées en partie par le mouvement croissant des "sober curious". Les propriétaires de ces nouveaux magasins affirment même qu'ils ont du mal à remplir leurs étagères de vins et de spiritueux sans alcool, le Dry January de cette année ne faisant qu'accélérer la demande. À première vue, les magasins de bouteilles sans alcool ressemblent presque aux magasins de spiritueux traditionnels, avec des étagères et des caisses réfrigérées subdivisées en catégories de vins, de bières et de différents types de spiritueux.
Aux Etats-Unis, le choix de boissons sans alcool se limitait auparavant à une seule marque de bière, O'Doul's, ou à un "mocktail" à base de jus de fruits. Mais désormais la donne a changé et il existe désormais une option sans alcool pour à peu près tout. La preuve avec cette analyse de Nielsen IQ qui montre que les consommateurs américains ont dépensé près de 400 millions de dollars en boissons non alcoolisées en 2022 (+20,6%). Le succès s’explique également par le nombre d’innovations introduites sur le marché. En 2022, Nielsen IQ a recensé par moins de 72 nouveaux produits non alcoolisés. De nombreux produits sans alcool sont d’ailleurs vendus à un prix supérieur à celui des boissons alcoolisées. D’après Nielsen IQ, une bouteille de spiritueux sans alcool se vend en moyenne 27 dollars contre seulement 14 dollars pour la version alcoolisée. Même les célébrités lancent leurs propres boissons sans alcool, à l’image de Katy Perry avec la ligne d’apéritif De Soi ou Bella Hadid avec Kin Euphorics.
La grande majorité des clients des magasins de boissons sans alcool boivent encore un peu d'alcool, selon les propriétaires des magasins. Mais ils cherchent des moyens de consommer moins, tout en conservant les rituels familiers de la culture des cocktails ou les habitudes des verres entre amis.
Comme les alcools, les boissons sans alcool sont produites selon diverses méthodes :
Certains produits sont des boissons alcoolisées traditionnelles, comme le whisky ou le vin, qui ont subi un processus supplémentaire pour éliminer l'alcool, ce qui les rend inférieurs à 0,5 % d'alcool.
D'autres imitent le goût d'un alcool particulier, sans jamais être alcoolisées, comme c’est le cas pour le segment croissant des “boissons botaniques” qui s’inspirent des saveurs du gin.
Une troisième catégorie se concentre sur des saveurs totalement nouvelles et propose souvent des ingrédients "actifs" alternatifs comme le CBD ou les compléments alimentaires à base de plantes.
Financial Times, How long would you wait for a steak?, 06/02/2023
Vous arrive-t-il de faire la queue pour dîner ? Si oui, pendant combien de temps ? C’est la question que s’est posée l’auteur après être passé plusieurs fois devant Le Relais de Venise L'Entrecôte, dans le quartier Marylebone de Londres. L’adresse est réputée pour la queue interminable devant son établissement (tout comme les établissements L’Entrecôte que l’on trouve dans l’Hexagone). Il a donc décidé de faire l’expérience lui même afin de découvrir pourquoi ce steakhouse parisien vaut la peine d'attendre.
Le concept de ces restaurants n'a pas changé depuis l'ouverture du restaurant original à Paris par le vigneron Paul Gineste de Saurs en 1959. Tout le monde est servi de la même façon : une salade verte aux noix suivie d'une côte de bœuf coupée en tranches avec des frites et la fameuse sauce maison.
Selon la directrice Pauline Godillot, l'une des petites-filles du fondateur qui supervise les succursales de Paris, Londres, New York et Mexico, le restaurant sert 600 à 700 clients par jour. La famille élargie exploite également des restaurants sous des noms similaires, tels que L'Entrecôte (géré par les cousins de Pauline Godillot avec des succursales à Toulouse, Bordeaux, Nantes, Montpellier, Lyon et Barcelone) et Le Relais de l'Entrecôte (géré par les autres cousins de Pauline Godillot avec trois établissements à Paris, un à Genève et un à Zurich).
Pauline Godillot attribue le succès du Relais original à la qualité et à la cohérence. L'établissement parisien s'approvisionne en viande auprès du même boucher familial depuis 60 ans. Ainsi, “les clients savent à quoi s'attendre et combien cela va leur coûter”. Quant aux files d'attente, elle estime qu'elles ne font que s'allonger, les gens faisant la queue pour des expériences qu'ils ont découvertes sur les médias sociaux.
L’auteur a tout de même fait au final une heure de queue avant de pouvoir déguster le fameux steak frites et sa sauce signature. La recette de celle-ci est d’ailleurs un secret de famille. Ainsi, l’auteur avance qu’il s’agirait d’une pâte qui est préparée dans un laboratoire en Provence et envoyée à chaque restaurant pour être diluée avec "des kilos et des kilos de beurre".
Mother Jones, My Vegetarian Dilemma: Tasting Lab-Grown Meat From Live Animals, 26/01/2023
Un article intéressant sur les appréhensions d’un végétarien à manger de la viande cultivée in-vitro. Il fait suite à la dégustation organisée par la startup Mission Barns, “l'une des quelques 80 startups basées dans la région de la baie de San Francisco” qui se sont spécialisées dans la viande in-vitro. L'objectif de Mission Barns, qui espère obtenir sous peu son propre agrément de la FDA et dispose d'une gamme de bacon, de boulettes de viande et de saucisses prêts à être distribués, est de “séduire les gens qui aiment manger du bacon et qui aiment manger des boulettes de viande”.
L’auteur explique que l'arrivée de la viande in-vitro pose des questions philosophiques aux végétariens. Ainsi, c’est “avec un peu d'appréhension” qu’il a tranché la boulette de (fausse) viande et l'a mangée. C'était en effet son “premier goût de viande en 11 ans”. Il précise que cette “expérience déconcertante” a été rendue possible par le fait que le porc “n'est pas mort pour ce repas”.
Suite à la dégustation il précise que “la boulette de viande était succulente, le bacon était croustillant et, même pour un végétarien, les deux avaient la qualité indéniable de la viande”.
Deux questions que le développement de la viande in-vitro posent aux végétariens :
si vous ne mangez pas de viande pour des raisons de bien-être animal ou de climat, que se passe-t-il lorsque ces questions sont retirées de l'alimentation ?
Dans quelle mesure le fait d'être végétarien est-il lié à ce type de valeurs, au-delà de l'acte de manger de la viande lui-même ?
Elliot Swartz, du Good Food Institute explique que “les gens ne renoncent pas à la viande parce qu'elle a mauvais goût, c'est pour d'autres motivations”. Selon lui, il y aura à l’avenir “besoin d'un nouveau mot” pour désigner ceux qui consomment uniquement de la viande in-vitro, comme par exemple “cultivariens”.
Financial Times, The revenge of the incumbents, 08/02/2023
Amazon a “mis en pause” son plan initial de développement dans le commerce physique qui prévoyait l’ouverture de milliers de nouveaux magasins. Le groupe a d’ailleurs fermé des Amazon Fresh et des Amazon Go et n'en ouvrira pas d'autres tant qu'il n'aura pas trouvé un format qui “se différencie de manière significative et dont l'économie nous convient” selon les dires de son CEO Andy Jassy.
Alors que pour Amazon, les ventes dans les magasins physiques ont stagné depuis que la société a acheté la chaîne d'épicerie Whole Foods en 2017, le problème du géant du e-commerce a été de trouver un format qui “résonne avec les clients”. Or comme le conclut bien l’article, “les acteurs historiques du secteur en ont déjà un”.
Fast Company, ‘Dinner on Mars’: How space agriculture could transform food on Earth, 08/02/2023
Pourrait-on nourrir une ville sur la planète Mars ? Cette question est centrale pour l'avenir de l'exploration spatiale et pourrait avoir de sérieuses répercussions sur Terre.
En effet, avec le désir croissant d'établir une présence humaine dans l'espace, il va falloir envisager la manière de produire de nourriture dans l'espace. Mais les défis sont vastes et nécessitent des recherches sur la façon dont les plantes réagissent à divers changements, notamment à la gravité et aux radiations.
Les auteurs du livre “Dinner on Mars” affirment qu'un système alimentaire martien durable est possible et qu'en le construisant, nous changerons les systèmes alimentaires sur Terre. La base des systèmes alimentaires sur la planète Mars serait l'eau récoltée dans le sol et les cyanobactéries, souvent appelées algues bleues.
Selon eux, les technologies de serre avancées qui créent un environnement contrôlé adéquat permettront de produire en abondance des légumes verts à feuilles, des légumes, des fruits ainsi que certaines cultures comme les herbes, le café et le chocolat. Par contre, la consommation de céréales sera probablement plus faible sur Mars mais les légumineuses et les céréales feront toujours partie de l'alimentation martienne.
Enfin, les systèmes d'élevage ne seront pas viables sur Mars mais selon les auteurs des protéines pourraient être produites en abondance grâce aux progrès réalisés par l'agriculture cellulaire et la fermentation de précision.
Atlas Obsura, The Last Mustard Maker in Dijon, 27/01/2023
A Dijon, le statut de moutardier est un statut protégé depuis les années 1600 mais, suite à la fermeture en 2009 de l'usine Amora-Maille, Nicolas Charvy est devenu le dernier moutardier encore en activité. Il travaille chez Fallot, au sein de la boutique de la rue de la Chouette.
On y apprend que si la moutarde est depuis longtemps liée à Dijon, c'est principalement grâce à la disponibilité locale de graines de moutarde, d'abord coplanifiées avec des vignes par les Romains de l'Antiquité et qui a persisté grâce aux charbonniers du XVIIe siècle, qui produisaient du charbon en plein champ, fournissant un engrais naturel aux crucifères comme la moutarde. Mais après la Seconde Guerre mondiale, les agriculteurs se sont tournés vers la production de colza, botaniquement similaire (et subventionné), et la culture bourguignonne de la moutarde a pratiquement disparu.
C'est en grande partie grâce aux efforts du partenaire commercial de Nicolas Charvy, Marc Désarménien, l'actuel propriétaire de la moutarderie familiale Edmond Fallot, que le commerce a repris, avec environ 300 agriculteurs indépendants qui cultivent la moutarde sur 6 000 hectares de terres bourguignonnes, principalement en Côte-d'Or.
L’article précise également que, curieusement, Fallot n'a jamais été une marque dijonnaise mais qu’elle a été fondée à Beaune par Léon Bouley en 1840. L'entreprise a ensuite été rachetée par le grand-père maternel de Désarménien, Edmond Fallot, en 1928. Aujourd'hui, dans son usine phare, l'entreprise s'appuie toujours sur des techniques éprouvées de broyage sur pierre qui permettent notamment un traitement à froid, une aubaine pour les graines sensibles à la chaleur. En conséquence, et par rapport à d'autres moutardes dijonnaises locales comme la Maille ou l'Amora, la Fallot se distingue par sa texture légèrement plus granuleuse et sa saveur plus puissante.
Ipsos-Fondation Nestlé France, Observatoire Alimentation & Familles, 3è édition, 2022
La Fondation Nestlé France, en partenariat avec Ipsos, présente la troisième édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, une étude complète sur les comportements alimentaires des Français.
Post-Covid, la vie a retrouvé son cours normal. A l’exception du petit-déjeuner qui connait une désaffection notable (11 % des Français déclarent ne jamais en prendre contre 7 % seulement pré-Covid), le rythme des repas revient à son niveau pré-confinements, avec des préoccupations plus fonctionnelles en semaine (des repas rapides à cuisiner ou préparer) et davantage liées au plaisir et à la convivialité le week-end. Dans leur grande majorité, les Français sont au rendez-vous des deux grands repas de la journée : seuls 3 % ne prennent jamais de déjeuner, et 1 % ne prend jamais de dîner.
Après avoir décollé lors de la période Covid, le sujet de l’alimentation en famille passionne toujours les Français deux ans plus tard : sur les réseaux sociaux, ils en parlent deux fois plus que de la santé de leurs proches et le nombre de mentions est en augmentation de 68 % depuis 2018.
Le plaisir reste en spontané le critère principal associé à l’alimentation pour les Français. Il s’exprime par le goût et la gourmandise, mais aussi dans le fait maison ou dans les moments de convivialité : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble.
En pratique, 38 % des Français se font plaisir sur les desserts, les apéros, le goûter, 36 % font eux-mêmes des gâteaux ou des desserts (39 % des femmes), 34 % aiment cuisiner de nouveaux ingrédients, essayer de nouvelles recettes (un nombre qui s’élève à 45 % chez les 18-34 ans).
Pour autant, l’importance accordée au plaisir est en baisse par rapport à l’avant Covid : en 2022, le plaisir était considéré comme une préoccupation majeure du repas par 50 % des Français, contre 58 % en 2019.
Les 5 principaux compromis pour gérer son budget alimentation :
Acheter plus en promotion – 81 %
Acheter moins de produits superflus – 75 %
Cuisiner davantage les restes – 72 %
Diminuer les sorties au restaurant, les fast food – 72 %
Privilégier les marques de distributeurs – 68 %
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey