🌾🍇🐄 Eat's business on the beach 🍕🍷🧀 n°4
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, Hamdi Ulukaya, le Turc qui a fait aimer le yaourt grec aux Américains, 17/08/2021
The Economist, Can Instacart reconfigure America’s grocery wars?, 14/08/2021
Financial Times, Farmers fear for their land as hazelnuts spread across Italy's hills, 22/08/2021
Et comme c’est encore l’été, si l’envie vous en dit vous pouvez me payer une glace plutôt que l’habituel café ;-)
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Vous êtes désormais plus de 1500 inscrits à cette newsletter.
Merci à toutes et à tous pour votre confiance durant cette première année. C’est parti pour un second tour, toujours plus nombreux je l’espère
Le Monde, Entre Covid-19 et Brexit, le Royaume-Uni n’a plus de poulets, 19/08/2021
Au Royaume-Uni, deux grandes chaînes de restauration rapide spécialisées dans le poulet ont fait état de problèmes d’approvisionnement. L’américaine KFC a ainsi annoncé que certains plats allaient sans doute manquer. De son côté, la sud africaine Nando’s a été obligée de fermer une cinquantaine d’établissements (sur environ 400). Si pour KFC il semblerait que ce soit lié à des problèmes d’emballage, pour Nando’s le problème concerne l’approvisionnement en volailles.
2 principales raisons à ces problèmes :
La crise sanitaire liée au Covid-19 qui entraîne des pénuries de main-d’oeuvre à cause des isolements forcés des personnes qui sont cas contact. Celle-ci a en effet entraîné le départ de nombreux européens des pays de l’Est, qui travaillaient notamment dans les usines agroalimentaires.
Le Brexit qui impose aux Européens d’avoir un permis de travail pour prendre un emploi.
Le Point, Vers une pénurie de pâtes alimentaires en France ?, 17/08/2021
Attention, l’heure est grave pour les amateurs de pasta (dont je fais bien évidemment partie). Mais bon avouons le, le titre de l’article nous semble bien alarmiste.
Que se passe-t-il exactement ?
Les récoltes de l’ingrédient principal des pasta, le blé dur, sont bien inférieures à l’an dernier dans certains grands pays producteurs. Pour rappel, il faut de 1,3 à 1,5 kg de blé dur pour fabriquer 1 kg de pâtes.
Ainsi, selon un communiqué conjoint du Sifpaf (Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France) et du CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) “des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sécheresse sans précédent au Canada” entraîne “une pénurie de blé dur” ainsi qu’une “flambée historique des prix mondiaux”.
Il faut dire que le Canada est le premier producteur de blé dur au monde ainsi que le premier exportateur. Or cette année les records de température enregistrés au début de l’été « devraient conduire à une récolte (…) de moins de 4,2 millions de tonnes, soit 32 % de moins que la moyenne des cinq dernières années”. En Europe, ce sont les pluies abondantes qui ont affecté les récoltes de blé dur, notamment en France.
Courrier International, Résilience. Singapour cultive l’alimentation du futur, 15/08/2021
Comme le résume bien l’article, la ville-état de Singapour est à l'avant-garde de la bataille pour la sécurité de l'accès à la nourriture. En effet, cette dernière est très dépendante de l’extérieur pour ses approvisionnements alimentaires. Et pour cause, Singapour ne consacre que 1 % de son (petit) territoire à l’agriculture.
L’article nous apprend ainsi que le pays importe actuellement des denrées alimentaires depuis plus de 170 pays et régions, soit 30 de plus qu'en 2004. Pour le cas précis de Singapour, Paul Teng, un spécialiste de la sécurité alimentaire de l'Université technologique Nanyang, met en avant la différence entre résilience alimentaire et sécurité alimentaire. Selon lui, "la résilience, c'est la capacité de résister aux perturbations de l'approvisionnement". En effet, si Singapour est bien classé au niveau de la sécurité alimentaire (19e au classement mondial 2020 de l'Economist Intelligence Unit) le pays est tout de même exposé aux perturbations des chaînes de production alimentaire et d'approvisionnement.
Singapour cherche donc à devenir plus autosuffisant. C’est pourquoi, en mars 2019, la ville-état s'est fixé pour objectif de produire 30 % de ses besoins alimentaires d'ici à 2030, contre 10 % actuellement. Et pour y arriver, Singapour mise désormais sur deux axes :
les protéines végétales comme alternatives aux protéines animales (une quinzaine d’entreprises spécialisées dans les protéines alternatives se sont installées à Singapour au cours des deux dernières années)
les fermes urbaines de haute technologie : actuellement on en dénombre 31 à Singapour (28 produisant des légumes et 3 du poisson).
LSA, Démarrage timide pour les Hard Seltzers, 18/08/2021
Qui dit succès aux Etats-Unis ne dit pas forcément succès garanti dans l’Hexagone. L’adage semble se vérifier avec la catégorie naissante des hard seltzers que nous avons déjà évoqués plusieurs fois dans cette newsletter.
D’après des données Iri, sur la période du 4 janvier au 18 juillet, les hard seltzers ont généré 857 000 € de ventes dans les circuits hypermarchés, supermarchés et proximités.
Pourtant, comme l’indique LSA, l’offre sur ce segment s’est bien développée depuis quelques mois : Topo Chico (Coca-Cola), Plume & Pétal (Bacardi Martini), BeWiz (Pernod Ricard), AquA (Ogeu), Snowmelt, Natz ou encore FeFe.
LSA, L’e-commerce alimentaire pèse désormais plus que la proximité, 13/07/2021
D'après les données de Nielsen arrêtées au 13 juin 2021, la croissance du e-commerce alimentaire a atteint 10% en un an. Avec 4,7 milliards d'euros, le e-commerce représente donc désormais 9% des ventes de PGC-FLS (Produits de grande consommation - Frais libre-service) contre 8,4% pour le circuit de la proximité.
En un an ce sont ainsi 429 millions d'euros d'achats en supermarché et 752 millions d’euros d'achats en hypermarchés qui ont été captés par l'e-commerce .
L’article précise que le drive représente 92% du e-commerce alimentaire (soit environ 4,3 milliards d’euro, en hausse de 9% en Cumul Annuel Mobile au 13 juin). La livraison à domicile pèse 7% (soit 374 millions à +20%) et le drive piéton environ 1% (soit 28 millions d'euros à +44%).
Challenges, Non, l'hypermarché n'est pas encore mort en France, 18/08/2021 + Le Figaro, Carrefour : le retour en force des hypers, 28/08/2021
Une question est posée depuis quelques années : est-ce bientôt la fin de l'hypermarché et de son concept de base “tout sous le même toit”?
Les hypers restent très fréquentés par les Français (94% y vont au moins une fois par an et un Français sur deux au moins une fois par mois). Mais ils font face au développement du e-commerce alimentaire, au retour en grâce du commerce de proximité et ont un problème d’image (selon une étude Obsoco, 30% des personnes interrogées trouvaient "stressant" d’y aller).
Néanmoins, leur nombre n’a pas cessé de croître. Ainsi, selon les dernières données de l’INSEE, on en comptait 1 771 en métropole en 2015 et 1 919 en 2020. Toutefois, comme le précise l’article de Challenges, les hypermarchés sont moins présents dans les zones densément peuplées comme Paris, Lyon ou Marseille.
Un exemple de la bonne performance des hypermarché : Carrefour, chez qui les ventes des hypermarchés ont progressé de 4,3 % au deuxième trimestre 2021 par rapport au deuxième trimestre 2020 (et +0,8% par rapport au deuxième trimestre 2019). A tel point qu’Alexandre Bompard, PDG de Carrefour a récemment affirmé que “l'activité de Carrefour au deuxième semestre a été tirée par la France et ses hypermarchés”.
Mon Viti, Quel est le comportement des Français vis-à-vis de l'utilisation du vin en canette?, 18/08/2021
Alors que les ventes de vin en canette augmentent un peu partout dans le monde, deux pays résistent encore à ce mode de conditionnement : l'Italie et la France. Ball Corporation, l'un des principaux fournisseurs mondiaux d'emballages en aluminium a donc commandité une étude sur le comportement de ces maudits Français vis-à-vis de l'utilisation du vin en canette.
D’après les résultats de l’enquête :
Avec le confinement, la moitié des Français de la génération Z (personnes nées entre 1995 et 2010) ont adopté le vin en cannette
1/3 des Français ont déjà consommé du vin en canette ou sont prêts à l'essayer dans l'année à venir
La consommation de vin en canette est plus importante dans le nord de la France (43%) et en région parisienne (40%) mais plus faible dans l'Est et l'Ouest, avec seulement plus d'un Français sur quatre (28 %) ayant consommé ou envisageant de consommer du vin en canette.
Le vin rosé (28%) est le vin le plus consommé en canette, suivi par le mousseux blanc ou rosé (25%), le vin blanc (18%) et le vin rouge (16%).
L’Usine Digitale, Nestlé s'allie à Future Meat Technologies pour développer de la viande artificielle, 10/08/2021
Dans un communiqué de presse, le groupe Nestlé a annoncé qu’un groupe de ses scientifiques travaille actuellement avec Future Meat Technologies, une start-up israélienne spécialisée dans la fabrication de viande in vitro.
Selon le communiqué, Nestlé souhaite développer une alternative à la viande traditionnelle sans compromettre "ni le goût ni la durabilité". Ainsi selon Reinhard Behringer, directeur du Nestlé Institute of Material Sciences, l'objectif de cette collaboration est de "comprendre le potentiel" de la viande in vitro.
Future Meat est un partenaire de choix pour Nestlé car la startup a annoncé en juin dernier l'ouverture d'une usine dédiée à la production de masse de viande in vitro et capable de produire l'équivalent de 5000 steaks. Elle espère vendre ses premiers produits aux Etats-Unis dès l’an prochain.
Les Echos, Hamdi Ulukaya, le Turc qui a fait aimer le yaourt grec aux Américains, 17/08/2021
Retour sur une success story à l’américaine avec le portrait du kurde Hamdi Ulukaya, le fondateur de la marque de yaourt grec Chobani.
Forcé d’émigrer aux Etats-Unis à l’âge de 22 ans, il a créé son entreprise en 2002. Il a d’abord commencé par importer de la feta puis s’est tourné vers la production. En 2005, Chobani a réalisé 2 millions de dollars de chiffre d'affaires et employait à l’époque quelques dizaines de salariés. Comme l’explique l’article, c’est le rachat d'une usine de yaourts de Kraft Foods qui a permis à l’entreprise de changer d'échelle.
Le tour de force de Hamdi Ulukaya est d’avoir réussi à imposer un yaourt au goût européen là où les géants de l'agroalimentaire comme Danone ou Yoplait avaient fait le choix de s'adapter au goût américain pour des yaourts légèrement gélatineux. Il a même été jusqu’à embaucher un « maître du yogourt » turc pour mettre au point sa recette. Il a également retravailler l’emballage de ses produits ainsi que le mode de distribution.
Hamdi Ulukaya prépare actuellement l'introduction en Bourse de Chobani. D’après le Wall Street Journal, Chobani estime valoir entre 7 et 10 milliards de dollars.
Time Magazine, Can the Future of Food Be Sustainable in a Rapidly Growing World? Cargill’s CEO Says They’re Investing in It, 15/08/2021
Cargill est l’une des plus grandes entreprises non cotées au monde. Basée dans le Minnesota, Cargill opère dans 70 pays et emploie 155 000 personnes. Mais surtout, l’entreprise est présente tout au long de la chaîne alimentaire, de la vente d'alimentation animale en passant par la transformation de la viande ou le transport de matières premières. En 2020, son chiffre d'affaires s’est élevé à 134,4 milliards de dollars.
Par conséquent, quand le CEO de Cargill s’exprime sur l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation c’est forcément intéressant à lire. Il y évoque notamment la pénurie de main-d'œuvre en Amérique du Nord dans le secteur de la viande, la déforestation au Brésil, le travail des enfants dans la production de cacao, le transport maritime, les protéines végétales ou encore les bio-industries.
The Economist, Can Instacart reconfigure America’s grocery wars?, 14/08/2021
Un article qui dresse le portrait de Fidji Simo, une française de 35 ans qui a fait son trou à la Silicon Valley et qui vient tout récemment d’être nommée DG d’Instacart.
Comme l’explique l’article, ce nouveau poste place la Française “telle une Jeanne d'Arc des temps modernes” dans “une position centrale dans la guerre des caddies”. En effet, comme l’affirme cette dernière, Instacart fournit aux supermarchés la technologie nécessaire pour lutter contre l'expansion d'Amazon. Mais, comme le précise l’article, elle a des idées révolutionnaires (que certains qualifient même d’hérétiques) : elle espère apporter des publicités ciblées sur le modèle de ce que fait Facebook à l’expérience des courses alimentaires.
Les experts s’attendent également à une introduction prochaine d’Instacart en bourse, qui valoriserait l’entreprise plus cher que la plupart des chaînes de supermarchés américains. Pour bien habiller la mariée pour les marchés financiers, elle doit donc trouver des moyens de rendre Instacart rentable mais sans rompre les liens avec les supermarchés partenaires. Mais, comme le précise l’article, la concurrence s’intensifie, que ce soient Walmart, Amazon Fresh ou encore DoorDash et Uber Eats (ces deux derniers ayant d’ailleurs respectivement rejeté des offres de fusion et d'association avec Instacart).
Néanmoins, la dernière estimation de la valeur d’Instacart s’élevait à 39 milliards de dollars, ce qui est d’ores et déjà plus que celle de Kroger, la deuxième plus grande chaîne de supermarchés des États-Unis, qui a réalisé 132 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2020 (contre 1,5 milliards pour Instacart). Selon l’article, cela signifie que les investisseurs pensent soit qu'Instacart remplacera ses partenaires supermarchés dans les années à venir, soit qu'elle deviendra une entreprise de publicité numérique à forte marge.
Mais, comme le conclut l’article, il reste à voir comment les consommateurs accueilleront une probable avalanche de publicités lorsqu'ils parcourront les allées virtuelles d’Instacart. Par ailleurs, pour les supermarchés partenaires, la grande question sera de savoir dans quelle mesure ils sacrifieront les relations directes avec les clients qui accèderont à eux via Instacart.
New York Times, I Was Powerless Over Diet Coke, 11/08/2021
Un problème que semblent avoir des nombreux américains : une sorte d’addiction au Coca-Cola Light.
L’auteure raconte ainsi avoir découvert le Coca-Cola Light en 1982 et en a bu au moins trois à quatre canettes par jour pendant les quatre décennies suivantes. Elle explique que, ne buvant pas de café, le Coca-Cola Light était sa boisson du matin. Son addiction était telle qu’elle allait jusqu’à éviter certaines compagnies aériennes parce qu'elles ne servaient que du Pepsi et elle a même un jour acheté tout le stock d'un magasin à New Delhi parce qu'elle craignait de ne pas trouver son soda préféré dans le reste du pays.
Après en avoir bu avec assiduité jusqu'au début de l'année, deux choses se sont, selon elle, produites presque simultanément : le côté gauche de son abdomen la lançait depuis des mois et à peu près au même moment, elle a commencé à remarquer que sa boisson préférée commençait à avoir un goût de lessive. Elle s’est alors posée une question : une boisson gazeuse peut-elle créer une dépendance ?
Selon un médecin cité par l’article, il y a deux coupables : la dépendance au sucré et à la caféine.
Forbes, How A Former PR Executive Built A $500 Million Brand Around Cauliflower Pizza Crust, 05/08/2021
Focus sur une entrepreneuse à succès : Gail Becker, fondatrice de la marque Caulipower, dont le produit phare est une pâte à pizza à base de chou-fleur (oui on peut devenir multi-millionaire grâce au chou-fleur).
A l’origine, cette dernière s'est mise à la cuisine pour préparer des versions sans gluten des aliments préférés de ses enfants, après qu'on leur eut diagnostiqué une maladie cœliaque. Ancienne journaliste, elle a quitté son emploi dans les relations publiques en 2016 pour lancer son entreprise. En 2020, Caulipower a réalisé un chiffre d'affaires estimé à 100 millions de dollars, ses produits sont présents dans près de 25 000 magasins aux Etats-Unis et la marque détient plus de 50 % de la catégorie encore minuscule des pâte à pizza à base de chou-fleur.
Financial Times, My First Million: Vivien Wong, co-founder of Little Moons, 18/08/2021
Encore une success story féminine. Cette fois-ci il s’agit de Vivien Wong, la co-fondatrice de Little Moons, une entreprise spécialisée dans les mochis glacés. Celle-ci revient dans une interview sur l’histoire de son entreprise et les récents succès rencontrés.
Lors de cette interview, Vivien Wong revient notamment sur les conséquences de la pandémie sur son entreprise. Elle explique notamment qu’en février 2020, l’entreprise avait enregistré les ventes mensuelles les plus élevées de son histoire. A partir de mars 2020, les revenus se sont effondrés car l’entreprise a perdu du jour au lendemain son activité de vente aux restaurants, qui représentait 50 % de son chiffre d'affaires. Toutefois, les commandes des supermarchés ont augmenté rapidement et ont plus que compensé la perte des ventes des restaurants.
Elle revient également sur l’influence grandissante que TikTok a sur la consommation de tel ou tel produit. On apprend ainsi que, grâce à une vidéo postée sur TikTok début 2021, la demande pour les produits Little Moons a explosé au Royaume Uni. La vidéo montre une jeune femme se rendant dans un supermarché Tesco à la recherche de produits Little Moons. Le Royaume-Uni était alors en plein confinement et les courses alimentaires étaient l'une des rares activités autorisées. La vidéo a fait fureur auprès des adolescents et elle a incité beaucoup d'autres personnes à se lancer à leur tour à la recherche de produits Little Moons dans les magasins. In fine, ce buzz a permis à l’entreprise de faire référencer ses produits chez d’autres distributeurs comme Asda, Morrisons et Sainsbury's. On compte désormais 329 millions de vues pour les vidéos avec le #littlemoon et 187 millions pour celles avec le #littlemoonmochi.
Au cours du dernier exercice, l'entreprise, fondée en 2010, a atteint 36 millions de livres sterling de vente au détail.
NBC News, Grocery delivery, once a luxury, is becoming a mainstay of American life, 10/08/2021
Un article sur la livraison de courses alimentaires aux Etats-Unis.
Comme l’explique l’article, avant le Covid, la livraison était considérée comme un service de luxe réservé à une niche de clients aisés des banlieues. Mais en 2020 la livraison de produits alimentaires a explosé et cette nouvelle manière de consommer est partie pour rester selon les analystes du secteur.
La livraison en ligne a plus que triplé sa part de marché au sein des ventes globales d'épicerie par rapport à 2019 selon un rapport publié en juin 2021 par Brick Meets Click. Chez Walmart, les ventes en ligne aux États-Unis ont augmenté de 69 % entre 2019 et 2020 selon le rapport annuel du groupe. L'activité livraison de Kroger a augmenté de 150 % en 2020 par rapport à l'année précédente selon le rapport annuel du groupe. D'ici fin 2023, Kroger prévoit de doubler la taille de son activité en ligne par rapport à 2020.
Evidemment, comme le rappelle l’article, le coût de la livraison pour les distributeurs ainsi que pour les consommateurs peut être élevé. Pour les distributeurs, il faut avoir en tête que les magasins d'alimentation ont été conçus pour des acheteurs individuels et pas pour des préparateurs de commandes qui traitent des dizaines de commandes par heure. Mais pour la plupart des distributeurs il serait bien plus coûteux de supprimer la livraison en ligne que de perdre quelques dollars sur une commande.
Financial Times, Farmers fear for their land as hazelnuts spread across Italy's hills, 22/08/2021
Un article intéressant sur le développement d’une monoculture de la noisette en Italie. La cause de ce développement : Ferrero et la volonté du groupe de moins dépendre de l’importation de noisettes turques. En effet, le groupe achète actuellement un tiers de la récolte annuelle de la Turquie, qui représente 65 à 70 % de la production mondiale de noisettes. Ainsi, dans le cadre d'un plan de 2018 baptisé Progetto Nocciola Italia, Ferrero a entrepris d'augmenter la production nationale de noisettes de 30 % pour atteindre 90 000 hectares d'ici 2025.
Comme l’explique l’article, ce changement a alimenté les préoccupations environnementales et divisé les communautés locales entre ceux qui se réjouissent de pouvoir maximiser leurs revenus et ceux qui pensent que la monoculture qui en résultera créera une impasse environnementale.
Pour expliquer cette volonté de Ferrero d’augmenter la production de noisettes en Italie, l’article précise que la pression, notamment de la part des politiciens italiens, était de plus en plus forte pour que le groupe augmente son approvisionnement local. Par ailleurs, Ferrero a également dû faire face à la concurrence de Barilla, qui a lancé une pâte à tartiner faite de "noisettes 100 % italiennes". Ferrero a déclaré que son plan de délocalisation se concentrait sur les régions italiennes où les vergers de noisetiers pouvaient être intégrés à d'autres cultures, ajoutant qu'il voulait également empêcher l'abandon de terres agricoles non cultivées. Par ailleurs, en produisant davantage de noix en Italie, Ferrero peut raccourcir certaines chaînes d'approvisionnement et accroître sa capacité de contrôle.
Foodbev, Apeel Sciences raises $250m in Series E funding, 19/08/2021
Encore une belle levée de fonds pour une des licornes de la FoodTech.
La startup américaine Apeel Sciences contribue pleinement à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle propose en effet une solution d'origine végétale pour ajouter une sorte de petite "peau" supplémentaire à la surface des fruits et légumes. Ainsi, les produits protégés par cet enrobage comestible se conservent beaucoup plus longtemps et sans avoir besoin de réfrigération.
Grâce à cette nouvelle levée de fonds de 250 millions de dollars, Appel est désormais valorisée 2 milliards de dollars. James Rogers le PDG d'Apeel, a déclaré : “Nous utiliserons notre dernier financement pour aider nos partenaires fournisseurs et détaillants à offrir une expérience différenciée à leurs acheteurs : des produits de haute qualité qui ont moins de chances d'être gaspillés à la maison”.
BPCE L’Observatoire Agriculture 2021
Une étude intéressante et détaillée sur le monde agricole français réalisée par BVA pour le compte de BPCE.
Elle s’intéresse notamment aux préoccupations des agriculteurs en cette année 2021. Parmi les conclusions de l’étude : une majorité d’exploitations engagées dans une logique de transformation (agrandissement, agroécologie, diversification d’activité)
On y découvre par exemple que :
45% des agriculteurs interrogés ont déjà au moins une autre activité non agricole (production d’énergie, agri tourisme…)
88% des agriculteurs interrogés sont membres d’une coopérative d’approvisionnement ou de collecte
51% des agriculteurs interrogés se disent engagés dans une démarche agroécologique
22% des agriculteurs interrogés ne sont pas certains de travailler encore sur leur exploitation dans les 5 ans à venir.
Parce que les patates c’est la vie ;-)
Et oui même les tonneaux peuvent désormais être estampillés sans gluten ;)
Pour relativiser un peu sur la future hausse de prix des pâtes
C’est tout pour aujourd’hui.
Si vous appréciez cette newsletter n’hésitez pas à la partager.
A dans 2 semaines! Et bonne reprise à celles et ceux qui sont rentrés.
O. Frey