🌾🍇🐄 Eat's business on the beach 🍕🍷🧀 n°3
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Et comme c’est l’été, si l’envie vous en dit vous pouvez me payer une glace plutôt que l’habituel café ;-)
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, La bière artisanale fait mousser les Français, 06/08/2021
Le succès de la bière ne se dément pas dans l’Hexagone. Alors qu’en 2014, les français en consommaient 30 litres par an et par habitant, la consommation est montée à 33 litres par an et par habitant en 2020 d’après les données de Brasseurs de France.
Cette hausse de la consommation profite également à tout le segment des bières artisanales. Celles-ci représentent entre 7 et 8% du marché en 2020. On dénombre environ 2 000 brasseries artisanales en France et la production de bière artisanale est passée de 19 millions d'hectos par an à 22 millions en seulement cinq ans.
Les Echos, Bières : les géants mondiaux profitent de la réouverture des restaurants et cafés, 02/08/2021
C’était prévisible avec la réouverture des restaurants et des cafés dans de très nombreux pays mais les ventes de bière ont fait mieux qu’initialement prévu.
Ainsi, le chiffre d'affaires de Heineken est en hausse de 8,3 % sur les six premiers mois de 2021, à 10 milliards d'euros. De plus, son bénéfice net s’affiche à 1,03 milliard d'€ (+448%) contre une perte de 297 millions d'€ sur les 6 premiers mois de 2020. Les volumes ont progressé de 19,3% au premier trimestre 2021.
Pour le leader mondial AB InBev, le bénéfice net pour le premier semestre s’élève à 2,9 milliards de $ (contre 76 millions de dollars au premier semestre 2020). Selon l’article, ce très fort rebond s'explique notamment par des ventes supérieures à celles d’avant la crise sanitaire.
Si AB InBev est persuadé que cette croissance va se maintenir sur l'ensemble de l'année, Heineken semble moins optimiste notamment à cause des variants du Covid et des nouvelles vagues de reconfinements mais également à cause d’une hausse des coûts des matières premières.
Le Figaro, PepsiCo cède 61% de Tropicana à PAI Partners, 03/08/2021
C’est l’un des gros deals de l’été. Pepsico a en effet décidé de monter une joint venture avec le fonds PAI Partners (61% détenu par PAI et 39% par Pepsico). Lors de cette opération, PAI investira 3,3 milliards de dollars pour prendre le contrôle de plusieurs marques de jus de fruits de Pepsico, notamment Tropicana ainsi que la marque de smoothies Naked.
Pour Pepsico l’opération consiste à se séparer de marques qui appartiennent à une catégorie à croissance plutôt faible et qui ne répondent plus forcément aux demandes de produits sains. Il y a, en effet, beaucoup de sucre naturel dans les jus de fruits, même s’ils contiennent également des vitamines et des fibres. Les grandes multinationales cherchent désormais toutes à réduire le nombre de leurs produits les plus sucrés car les jeunes consommateurs optent de plus en plus pour des alternatives plus saines ou moins caloriques.
Huffington Post, Baisse historique de la production de vin à cause du gel et du mildiou, 06/08/2021
Suite aux différentes vagues de gel qu’a connu la France en avril dernier, les vignobles ont été fortement touchés. De plus, avec l’été plus que mitigé que connait actuellement l’Hexagone, de nombreux vignobles sont affectés par les maladies de la vigne comme l’oïdium et le mildiou.
Par conséquent, d’après une note de conjoncture d’Agreste, la production française de vin devrait être en baisse de 24% à 30% cette année. Avec un volume de production attendu entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres, il s’agit d’un volume de production “historiquement bas”.
Les Echos, Alimentation : les maux de ventre du « made in France », 05/08/2021
Cela fait désormais plusieurs mois que le “made in France”, notamment en alimentaire, est fortement mis en avant dans les médias. Mais qu’en est-il réellement du point de vue de la consommation? C’est à cette question que tente de répondre l’article.
Alors qu’en 2020, la France a moins exporté de produits agroalimentaires que l’année précédente, elle n’en a pas moins importé pour autant. Ainsi, les exportations agroalimentaires françaises sont passées de 63,9 milliards d'€ en 2019 à 60,5 milliards en 2020 (- 5 %). Les importations se sont quant à elles maintenues à 55 milliards d’€.
Comme l’explique Vincent Chatellier, économiste à l'Inrae, « les filières agricoles déficitaires sont nombreuses en France ». C’est notamment le cas pour le soja, les fruits et légumes ou la viande ovine. Il insiste par ailleurs sur le fait que “l'agriculture française est aussi très dépendante de l'étranger pour les intrants, indispensables à la production”. Ainsi, la France doit importer des pesticides, du gaz, des engrais et même de la main-d'oeuvre.
Autre problème mis en avant par l’article : la dichotomie citoyen/consommateur. De l'intention à l'acte. D’un côté, d’après Emmanuel Fournier, directeur du service client chez Nielsen, 70 % et 80 % des Français se disent « intéressés par le made in France » et 57 % se disent « prêts à payer plus cher le made in France ». De l’autre, comme le pointe l’article, “le prix reste bien le principal déclencheur de l'acte d'achat”.
Les Echos, 2041 : un big bang dans nos assiettes, 06/08/2021
Un exercice de prospective assez intéressant sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
L’article se positionne en 2041 et l’on suit les pérégrinations d’Edgar, un individu en surcharge pondérale qui cherche à surveiller son alimentation. Il vient de faire analyser son microbiote (un examen désormais remboursé par les mutuelles). Il a également bénéficié d’une réduction pour s’inscrire dans une salle de sport. Ceci fait partie d’un ensemble de mesures décidées par les pouvoirs publics depuis quelques années.
On y parle également nutrition personnalisée et nutrigénomique, applications pilotées par l'intelligence artificielle qui donnent des conseils quotidiens aux consommateurs, fin de la publicité pour les produits ultra-transformés, « fait maison digitalement assisté », robot cuisinier intelligent ou encore agriculture de précision.
Courrier International, Polémique. En Italie, la guerre du café est déclarée, 18/07/21
Le gouvernement italien souhaite faire inscrire l'expresso italien sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. L’article rappelle que la consommation de café génère plus de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le pays et que l'Italie est le troisième exportateur de café au monde, après l'Allemagne et la Belgique.
Mais l’article s’interroge sur l’origine de la culture italienne du café et également sur la ville qui peut être considérée comme le berceau du café à l’italienne. Et dans ce domaine, deux villes sont en concurrence : Naples et Trieste. Et apparemment c’est une guerre qui s’est engagée entre les deux villes sur cette question. Le président de la Campanie a ainsi déclaré que "Trieste se situe dans le coeur des Italiens, mais le café, tout comme la pizza, trouve son origine à Naples".
Courrier International, Opinion. Il faut en finir avec le mythe de l’expresso italien, 30/07/2021
C’est un article sous forme d’autoflagellation qu’a sorti le quotidien national italien La Repubblica. L'espresso italien est la fierté de tout un pays et, comme l’explique l’article, “de Naples à Trieste, nous sommes persuadés que notre expresso est bon”, en comparaison avec “d'autres pays comme la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni, qui consommeraient des sortes de soupes imbuvables”.
Mais, comme l’avoue le journal, l’espresso italien serait au final "un des cafés les plus médiocres de tout l'Occident".
Selon l’article, “il suffit d'observer les grains de café que l'on voit dans la partie transparente de la machine, elles sont noires, alors qu'elles devraient être marron”, ce qui est la conséquence d'une torréfaction excessive. Cette manière de torréfier le café permet en fait d’acheter du café de mauvaise qualité et donc d’obtenir des prix bas.
Pour améliorer la qualité de leur espresso, le premier obtacle serait donc de faire accepter aux Italiens de payer plus cher (1 euro reste le prix de base).
Le Point, Hypercalorique, 100 % halal, adulé par les ados... le phénomène O’Tacos, 06/08/2021
Parce que Eat’s Business se doit de parler de toutes les formes d’alimentation, je vous propose un article complet sur un phénomène français de la junk food : la chaîne O’Tacos. Fondée en 2010, elle compte désormais 281 restaurants, dont 50 à l'étranger. Son chiffre d'affaires (toutes franchises cumulées) s’est élevé à 190 millions d'euros en 2020.
Le crédo de O‘Tacos : des sandwichs à composer soi-même à partir d'une gamme de 42 ingrédients ultratransformés (nuggets, cordon-bleu, merguez, Vache qui rit, ketchup...). Résultat : les sandwichs de chez O'Tacos contiennent en moyenne 1 500 calories (le Big Mac de McDonald's contient 504 calories).
Et grâce à une présence très agressive sur les réseaux sociaux, O’Tacos est un succès auprès des jeunes. L’enseigne compte par exemple plus de followers sur Instagram que McDonald’s France.
Si, comme le résume l’article, “le tacos est le nouveau kebab”, pour Véronique Pardo, anthropologue et coordinatrice de l'enquête AlimAdos, “aller manger un tacos, même seul, est une manière d'être reconnu par ses pairs. De dire qu'on fait partie du groupe”.
Bloomberg, Plant-Based Fish Is Rattling the Multibillion-Dollar Seafood Industry, 04/08/2021
Alors que l’on a beaucoup parlé des alternatives végétales à la viande ces dernières années, un autre segment alimentaire est également de plus en plus attaqué par les startups de la FoodTech : le poisson et les fruits de mer.
C’est le cas par exemple de Tunato, un produit de la start-up madrilène Mimic Seafood, qui est fabriqué à partir d'une variété de tomate spéciale cultivée dans le sud de l'Espagne et dont la forme et la taille ressemblent à des tranches de thon utilisé pour faire des sushis.
Le faux poisson ne représente encore qu'une infime partie du marché des protéines alternatives. Aux Etats-Unis, les ventes de produits de la mer à base de protéines végétales ont augmenté de 23 % en 2020, pour atteindre 12 millions de dollars. C’est évidemment très peu au regard du marché des produits de la mer qui pèse plusieurs dizaines de milliards de dollars. Mais le secteur évolue rapidement et les investissements dans les startups spécialisées dans les produits de la mer d'origine végétale ont atteint 70 millions de dollars au premier semestre 2021 aux États-Unis, soit autant qu'au cours des deux dernières années combinées.
Si le poisson a meilleur presse que la viande, les craintes liées à la surpêche, à la consommation de métaux lourds et aux microplastiques, alimentées par des documentaires tels que Seaspiracy, font de plus en plus hésiter les consommateurs. Le marché potentiel pourrait être énorme : au-delà des végétaliens et des flexitariens, le faux poisson pourrait également convenir aux femmes enceintes ou aux consommateurs allergiques aux crustacés.
Et évidemment cela attire l’attention de certaines multinationales. Les grandes entreprises l'ont remarqué. Ainsi, le géant de la viande Tyson Foods a pris une participation minoritaire en 2019 dans New Wave Foods, un fabricant de crevettes à base de plantes. Thai Union Group, a présenté en mars dernier OMG Meat, sa ligne de produits à base de plantes. L’alternative vegan au thon de la marque Garden Gourmet (Nestlé) est disponible dans certaines régions d'Europe, tandis qu’Ikea vend du caviar végétal, à base d'algues varech.
L’un des obstacles pour les alternatives végétales au poisson et aux fruits de mer : comme ces produits sont riches en vitamines et minéraux ils représentent déjà une alternative saine à la viande. Les fabricants de ces alternatives doivent donc s'assurer que les mêmes nutriments se retrouvent dans leurs répliques végétales.
The Economist, Bursting the bubble: how gum lost its cool, 26/07/2021
Voilà un produit alimentaire qui tombe en désuétude.
En 2020, les ventes de chewing-gum ont chuté de 14 % dans le monde en 2020 par rapport à l'année précédente. D’ailleurs les ventes étaient déjà en baisse avant même que le covid ne frappe.
Comme le résume l’article, “peu de produits sont aussi inutiles que le chewing-gum”. Et d’ailleurs, comme l’a souligné William Wrigley junior, fondateur de la marque éponyme, “tout le monde peut fabriquer du chewing-gum. Le problème, c'est de le vendre”.
Par le passé, le véritable succès du chewing-gum est survenu lorsque sa mastication est devenue un défi à l'autorité et la stigmatisation du chewing gum faisait partie de son attrait. La culture pop a par la suite consolidé cette image. En 2004, un morceau de chewing-gum craché par Britney Spears a même été vendu aux enchères sur eBay pour 14 000 $.
Les ventes ont commencé à décliner il y a environ une dizaine d’années et n’ont cessé de baisser depuis. Certains ont mis cela sur le dos de l’essor des smartphones. Le chewing-gum fait partie des achats d’impulsion et les chewing-gum sont généralement placés à côté des caisses des supermarchés. Mais désormais les gens regardent leur smartphone en attendant leur tour. L'essor des achats en ligne a également joué un rôle. Pour certains experts, c’est également l'essor des rafraîchisseurs d'haleine alternatifs, tels que les bonbons à la menthe, qui a pesé sur les ventes de chewing-gum.
Par contre, plusieurs nouvelles marques, comme Simply Gum, True Gum et Nuud Gum ont été lancées par des millennials et cherchent à se démarquer avec des ingrédients plus naturels comme le chiclé.
New York Times, The Taste of Summer, Now in Canned Form, 21/07/2021
C'est un emblème historique de la culture américaine du 20e siècle. La canette en aluminium a pris son essor aux États-Unis dans les années 1930, après l'abrogation de la Prohibition, grâce à l'amélioration de la résistance des boîtes et à l'invention d'un traitement de scellement qui empêchait les liquides de réagir avec la paroi métallique du récipient.
La bière a été la première boisson à faire son apparition en canette, suivi ensuite par le soda. De nos jours, près de 400 milliards de canettes sont fabriquées chaque année. Mais le marché des boissons en canettes a vécu pendant des décennies sans autre innovation majeure. Si de nouvelles bières et de nouveaux sodas ont certes fait leur apparition, la seule véritable innovation a été l’arrivée des energy drinks de type Redbull.
Ces dernières années, le champ d'application de la canette s'est considérablement élargi. Les goûts des Américains s'éloignant du sucre, des arômes artificiels et, dans certains cas, de l'alcool, une multitude de nouvelles marques de boissons en canette ont vu le jour. Il s'agit généralement de petites entreprises qui misent sur une promesse, que ce soit le bien-être ou la convivialité, en proposant des eaux aromatisées aux fruits ou des cocktails artisanaux. Depuis 5 ans, c’est le boom des hard seltzers, avec des offres conçues pour séduire spécifiquement les millénials et les membres de la génération Z (présence sur Instagram, recettes soucieuses de la santé, pauvres en sucres, en glucides, en additifs, en calories et en alcool). Parmi les nombreuses marques s’étant lancées sur ce créneau, citons par exemple Something & Nothing.
Autre marque à suivre : Recess, une gamme de boissons et de poudres qui se présente comme un "antidote aux temps modernes". Benjamin Witte, fondateur et PDG de la marque, parle de produits qui aident les consommateurs à se sentir "calmes et détendus de manière distincte à différents moments de la journée". La dernière nouveauté, Recess Mood, utilise le L-thréonate de magnésium, “une nouvelle forme de magnésium très efficace”, pour “catalyser la production de dopamine et de sérotonine” dans le cerveau.
Autre succès : les canettes prête à boire qui servent également de mélangeur. Ainsi, en 15 ans, la société britannique Fever-Tree, spécialisée dans l'eau tonique, a bâti un empire de plusieurs milliards de dollars avec son slogan "si les trois quarts de votre boisson sont le mixeur, mélangez avec les meilleurs". Même idée pour la start-up américano-britannique Avec, avec ses saveurs audacieuses (jalapeño et à l'orange sanguine ou à l'hibiscus et à la grenade) et fabriquées avec des ingrédients de haute qualité et sans additifs artificiels.
Financial Times, How far does a chef have to go to be truly good?, 06/08/2021
Lorsque la ville de New York a rouvert ses portes après la crise sanitaire liée au Covid-19 et que les clients sont revenus, les chefs et les restaurateurs ont été confrontés à un nouveau dilemme : que faire de l'infrastructure qu'ils avaient construite pour soutenir leurs voisinages. Ils ont vu des New-Yorkais affamés faire la queue pour se nourrir, ont dû licencier et, dans la mesure du possible, réembaucher du personnel traumatisé et débordé. La pandémie leur a appris ce qu'est la communauté, comment elle fonctionne et comment nous prenons soin les uns des autres. Ils ont vu toutes les façons dont les entreprises ne sont pas structurellement conçues pour aider. Ce changement culturel a posé une question particulière au monde de l'alimentation : que faut-il faire pour être bon ?
Certains restaurants achètent des produits labellisés biologiques, de la ferme à la table. D'autres ont des assiettes compostables. La journaliste a ainsi parcouru Big Apple, à la rencontre de chefs et de restaurateurs, visitant des institutions reconnues, des restaurants récemment ouverts et des cuisines pas encore ouvertes. Elle tente de donner dans cet article une idée de l'avenir de l’alimentation à New York.
Lorsqu’elle demande par exemple au chef Dan Dorado, qui a co-fondé The Migrant Kitchen, s'il est possible d'être bon à 100 % dans le secteur de la restauration celui-ci lui a répondu “J'ai lutté avec cette pensée tant de fois. Je regarde les chiffres. Je vais être honnête, je ne sais vraiment pas si c'est possible. J'aimerais pouvoir tout faire. Mais je ne pense pas que l'on puisse tout faire, à moins de faire payer 40 dollars pour un sandwich”.
Vox.com, What a meatless future could mean for farmers, 05/08/2021
S’il est centré sur l’agriculture américaine cet exercice est tout de même intéressant. L’article s’interroge en effet sur les conséquences d’un monde sans viande pour les agriculteurs. A titre d’illustration, le PDG d'Impossible Foods a déclaré vouloir mettre fin à l'élevage d'animaux d'ici 2035 et le PDG de Beyond Meat considère que son entreprise s'efforce de faire de cette génération "la première génération d'humains à séparer la viande des animaux".
Selon l’article, un avenir largement végétal serait avant tout une victoire pour les bêtes, dont 99 % sont élevés dans des fermes industrielles. Ce serait également une victoire pour l'environnement car l’élevage industriel est une source majeure de pollution. Mais cela entraînerait également un changement massif pour une grande partie de l'économie, notamment pour les centaines de milliers d'agriculteurs et de travailleurs de l'industrie de la viande.
D’après un article du Breakthrough Institute, qui a interrogé 37 experts sur les défis à relever dans le cadre d'un éventuel avenir fondé sur les végétaux, trois types de personnes seraient vulnérables : les agriculteurs qui cultivent du soja et du maïs pour l'alimentation animale, les agriculteurs sous contrat qui cultivent du porc ou de la volaille pour les géants de la viande, et les travailleurs des usines de conditionnement de la viande.
D’après les chiffres de l'USDA, environ 95 millions d'acres de terres agricoles du Midwest sont utilisés pour la culture du maïs et du soja. Sur ce total, environ 38 % de la récolte de maïs est destinée à l'alimentation animale, tandis que plus de 70 % du soja est utilisé à cette fin. Ces cultures ne sont pas très rentables, mais les producteurs de maïs et de soja reçoivent en parallèle des milliards de dollars de subventions de la part de l’Etat.
Une étude d’Interbev, l’interprofession de la viande sur l’évolution du marché des viandes bio de 2005 à 2020.
On y apprend notamment qu’entre 2015 et 2020 la production de viande bio a doublé en France, passant de 29 746 à 59 115 tonnes.
Au niveau des ventes, à l’exception de la restauration hors domicile (impactée par les fermetures de restaurants et cantines à cause de la crise sanitaire) tous les circuits de distribution (grandes surfaces, magasins spécialisés, boucheries artisanales et vente directe) sont en progression en 2020.
L’étude est disponible ici.
France Tv, Alimentation : déjà la fin du circuit court ?, 09/08/2021
Alors qu’ils ont très bien fonctionné pendant le premier confinement et qu’ils espéraient que l’embellie allait se poursuivre, c’est la douche froide pour de nombreux agriculteurs qui ont misé sur les circuits courts. Comme par exemple pour ce maraîcher qui a dû jeter des kilos de poivrons faute de clients.
C’est tout pour aujourd’hui.
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A dans 2 semaines! Bonnes vacances à ceux qui sont partis et bon courage à ceux qui travaillent encore.
O. Frey