🌾🍇🐄 Eat's business on the beach 🍕🍷🧀 2022-3
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022
L’Usine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face à la pénurie, 08/08/2022
The Guardian, Cider is having an American moment – thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022
Bonne lecture et bonne quinzaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Le Figaro, Dossier : Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?, 01/08/2022
D’ici 2050, les projections démographiques convergent : la terre abritera plus de 10 milliards de personnes. Et si chacune aspirait à se nourrir selon nos modes de consommation occidentaux, il faudrait entre 2,5 et 3 planètes pour assouvir tous les appétits. Startups, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent donc sur un nouveau modèle alimentaire.
Un dossier complet qui se décompose en 5 articles :
Face au défi alimentaire, la déferlante du végétal : pour nourrir 10 milliards de personnes avec le régime alimentaire moyen actuel il faudrait 100 milliards d’animaux sur les cinq continents, contre 70 milliards aujourd’hui. Alors que l’élevage compte pour près de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’équation s’annonce plus que compliquée. Pour y pallier, de nombreux industriels se tournent vers les protéines végétales, des céréales aux légumineuses en passant par les oléoprotéagineux.
Les aventuriers de la viande, du lait et du miel cellulaires : voyage en Israël, qui est “une place forte de cet écosystème naissant de la viande «cultivée»” au même titre que la Silicon Valley. Comme l’explique l’article, “dix ans après le premier steak in vitro, les différentes technologies se sont en effet affinées pour nourrir le monde”. L’argument des entreprises de ce secteur : “là où une vache nécessite 25 calories pour produire une calorie de viande, la viande in vitro ne nécessiterait qu’une cellule souche animale pour nourrir potentiellement des milliers de personnes”.
Veaux, vaches, cochons… La «ferme France» se rebiffe : comment la Ferme France, qui a historiquement une activité d’élevage importante réagit-elle à l’arrivée de tous ces nouveaux concurrents? Elle tente par exemple “de rester au maximum dans le cœur et les assiettes des Français” et s’appuie sur la considération retrouvée auprès des Français pendant les confinements qui ont pu apprécier son rôle dans “le maintien de continuité alimentaire”. L’élevage français met également en avant ses atouts, que ce soit pour l’entretien des paysages ou encore le fait qu’il créé un écosystème vertueux.
L’indispensable lutte contre le gaspillage alimentaire : les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 30% de la production alimentaire de la planète est gaspillée, c’est-à-dire périmée ou jetée avant d’arriver dans nos assiettes et 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient dues à la production d’aliments jamais consommés. Pour être soutenables, les modèles agricoles et agroalimentaires de demain vont donc devoir s’attaquer à ce fléau.
À quoi ressembleront nos assiettes en 2050? : un exercice de prédiction toujours délicat. Toutefois, l’article part du postulat “qu’il n’est pas écrit que la révolution du tout végétal balaye le tout animal”. Pour Eric Archambeau, cofondateur du fonds Astanor Ventures, “le problème n’est pas de passer de 7 à 10 milliards d’êtres sur Terre, mais bien de passer de 2,5 à 7,5 milliards de personnes qui veulent toutes manger la même chose”. L’assiette de 2050 sera différente “selon les territoires, les besoins nutritionnels propres à chaque population, et la rentabilité économique de ceux qui produisent les aliments de demain”.
Les Échos, Le glacier Amorino veut doubler de taille dans les trois ans, 02/08/2022
Focus sur une enseigne qui ne connaît pas la crise.
Amorino a été créée il y a vingt ans par deux amis italiens et compte désormais 205 établissements implantés dans pas moins de 17 pays, dont un peu plus de 40 % en France. Pour cette année, Amorino vise un chiffre d'affaires d'environ 100 millions d'euros. L’enseigne continue d’ailleurs à avoir beaucoup d’ambition car, comme l’affirme Paolo Benassi, le cofondateur, “nous voulons doubler le nombre de boutiques d'ici à la fin de 2025”.
Comme l’explique l’article, “si en Italie, le glacier est un lieu de destination, ailleurs, l'achat tient plutôt de l'impulsion”. C’est pourquoi la localisation est très importante pour ce genre de commerce. Ce que confirme Paolo Benassi lorsqu’il affirme que “la notion d'emplacement de premier ordre est la clé du succès. Il faut être au bon endroit au bon moment”.
Un fait intéressant à noter : la production de glaces est réalisée dans un laboratoire à Orly pour le monde entier.
Libération, En Allemagne, le marché brassicole redoute un choc énergétique et céréalier, 01/08/2022
Enième conséquence inattendue de la guerre en Ukraine : les brasseries allemandes craignent un arrêt de l'approvisionnement en gaz, nécessaire à la fabrication de leur boisson favorite. Le gaz est en effet utilisé lors du maltage, la première étape dans la confection de la bière.
Holger Eichele, président de la fédération des brasseurs précise que “l'industrie de la bière continue de travailler en mode de crise” et précise qu’il est actuellement “impossible” de remplacer le gaz comme principale source d'énergie et l'ampleur du choc énergétique “n'est pas encore estimable”.
20 Minutes, Grande-Bretagne : Un supermarché supprime la date de consommation sur 500 produits, 01/08/2022
Une initiative antigaspi intéressante. La chaîne de supermarchés britannique Waitrose a annoncé qu’à partir de septembre, elle supprimera les mentions « best before » (meilleur avant) sur près de 500 produits frais.
Selon le communiqué, cette initiative « vise à réduire le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement » au moment de décider si un produit est encore consommable.
Marija Rompani, directrice développement durable du groupe de grands magasins John Lewis, maison mère de Waitrose précise que « le gaspillage alimentaire est toujours un problème majeur » et les ménages britanniques « jettent chaque année 4,5 millions de tonnes d’aliments comestibles ».
Le Monde, « Mange et tais-toi », « Des lobbys au menu » : deux livres détaillent les stratégies d’influence du secteur agroalimentaire, 04/08/2022
Présentation de 2 livres dénonçant le poids des lobbies dans le monde agroalimentaire. Le Monde affirme qu’il s’agit “d’un véritable cas d’école du lobbying mené par une filière, décrypté dans deux récents ouvrages”.
Le premier, “Mange et tais-toi. Un nutritionniste face au lobby agroalimentaire” a été écrit par Serge Hercberg, qui est à l’origine du Nutriscore. Il s’agit selon l’article d’une “plongée saisissante dans les coulisses de la prise de décision en santé publique”.
Le second, “Des lobbys au menu. Les entreprises agro-alimentaires contre la santé publique” a été rédigé par Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. Le livre est “une enquête sociologique sur les différents types d’intervention de l’industrie agroalimentaire dans la sphère publique”. Pour les auteurs, “les règles de transparence qui s’appliquent au secteur pharmaceutique doivent être étendues à l’agroalimentaire”.
La Tribune, Céréales : la production française s'annonce « catastrophique » à cause de la sécheresse qui dure, 04/08/2022
Après un printemps sec, un mois de juillet aride et un mois d’août qui pour le moment a été tout aussi sec, les récoltes des céréales semées l'hiver dernier (blé, orge, colza) au début de l'été sont inférieures à la moyenne. Ainsi, la récolte de blé est en dessous des 33,4 millions de tonnes. Comme l’explique Sébastien Poncelet, consultant chez Agritel, “c'est une petite récolte, même si on a déjà fait pire”. Néanmoins, les cultures d'été, qui sont semées au printemps (maïs, tournesol) s’annoncent encore plus mauvaises. Pour le maïs, qui sert à la fabrication d'aliments pour le bétail, cela s’annonce même “catastrophique”. FranceAgriMer précise toutefois que qu’il n’y a pas de risque de "pénurie" de céréales fourragères à l'échelle de la France. Ce sont en revanche les exportations qui vont être plus faibles que les années précédentes, notamment en maïs.
L’Usine Nouvelle, Entre fin des pesticides et essor du bio, comment les producteurs de moutarde font face à la pénurie, 08/08/2022
Un article intéressant sur la manière dont la filière moutarde s’organise pour faire face à plusieurs facteurs concomitants (réchauffement climatique, à la guerre en Ukraine et à l'interdiction d'insecticides).
Après une récolte très mauvaise en France et au Canada en 2021, la production de moutarde française a fortement baissé cette année. Au-delà des effets du changement climatique et de la guerre en Ukraine, la filière conventionnelle s'inquiète également de « la restriction des produits phytopharmaceutiques d'année en année ». Pour pallier une éventuelle interdiction d’insecticides, la filière testent de nouvelles variétés de graines de moutarde qui sont “résistantes au froid, mais aussi aux insectes, avec davantage de protéines et de piquants”. Ainsi, “huit variétés de graines de moutarde sont actuellement en phase de test dans les champs de Bourgogne, et cinq autres sont en cours de développement”.
Autre réponse envisagée : l’agriculture biologique. En effet, la moutarde est “une culture intéressante pour les rotations. C'est une plante crucifère, comme le colza, or on a besoin d'une rotation diversifiée pour éviter la multiplication des ravageurs”.
LSA, 2MX Organic devient Teract et entre en bourse pour accélérer son développement, 29/07/2022 + Challenges, Carton plein pour l'entrée en bourse de Teract, qui se veut le "Tesla de la distribution", 02/08/2022
La structure issue du rapprochement entre 2MX Organic et InVivo a changé de nom et s’appelle désormais Teract. Elle a fait une entrée fracassante en bourse début août avec un bond de +42% dès son premier jour de cotation. C’est la preuve que les investisseurs croient en ce projet.
Pour l’analyste Clément Genelot, ce succès de Teract s’explique par sa dimension "multispécialiste". Teract est en effet présent sur le segment de la jardinerie (via notamment Jardiland et Gamm Vert que détient InVivo), mais aussi sur le segment de l'animalerie, un marché qui a un “potentiel extraordinaire, notamment sur le e-commerce” selon Moez-Alexandre Zouari. Enfin, Teract compte développer l'alimentaire.
Le point fort de Teract selon l’article : le fait que la structure peut s’appuyer sur les 280 coopératives adhérentes d’InVivo pour se fournir et ainsi “éviter les intermédiaires et discuter de façon claire et nette du juste prix”.
Le succès en bourse de Teract s’explique également par le fait que l’entreprise débute dans l'alimentaire, avec “un positionnement beaucoup plus jeune” et un “maillage du magasin (…) encore à faire” alors que les autres groupes de distribution cotés en bourse “sont à maturité en ce moment”.
Parmi les possibles difficultés à venir pour Teract :
l’inflation et ses conséquences. Pour certains, “les clients vont aller vers de l'industriel plutôt que vers le frais” mais pour Moez-Alexandre Zouari “avec l'inflation, on va consommer moins mais mieux”.
la concurrence rude, notamment de la part de Grand Frais
Le Parisien, Huile d’olive : «Il faut se méfier des trop bonnes affaires»... Comment la répression des fraudes traque les arnaques, 30/07/2022
Les arnaques à l’huile d’olive sont légion. L’article cite cet exemple d’une huile d’olive contenant des particules d'or qui était vendue en ligne mais qui à défaut d’or contenait en fait “un mélange de zinc et de cuivre”. Les agents de la DGCCRF ont fini par retirer les produits d’Internet (l’entreprise en avait tout de même déjà écoulé 1300…) et un procès-verbal pour délit de falsification a été transmis à la justice.
Ainsi, sur 223 contrôles effectués en 2021, les agents ont décelé 40 % de taux d'anomalie. Par ailleurs, 90 établissements comptaient un ou plusieurs manquements. En 2020, sur les 137 établissements contrôlés, plus d'un tiers présentaient des anomalies.
Parmi ces anomalies, citons par exemple cette huile d’olive dont l'étiquette mentionnait « fabriquée en France » et « assemblage d'huiles d'olive communautaires et non communautaires ». Ou encore cet assemblage d'une préparation culinaire de 20 cl à base d'huile d'olive vierge extra de France au jus de truffe blanche d'été et d'arôme truffe blanche avec une étiquette mettant en avant « le meilleur du terroir français à la truffe » et un drapeau français. Les contrôles ont montré que les brisures de truffes blanches d'été n'étaient pas françaises mais venaient d'Espagne ou d'Italie.
Les Échos, Sécheresse : une récolte en péril pour les producteurs d'huile d'olive en Provence, 02/08/2022
Une mauvaise nouvelle de plus en cet été très sec. Cette fois-ci c’est la récolte des olives qui s’annonce mauvaise. France Olive prévoit en effet “une très petite récolte” d’environ 630 tonnes d'olive, soit la moitié inférieure de la production annuelle moyenne.
Si la France compte 40.000 hectares de vergers d'olives, certains producteurs anticipent déjà de grosses pertes pour la prochaine récolte. A l’image de Jean-Benoît Hugues, propriétaire du Moulin Castelas dans la vallée des Baux-de-Provence qui affirme « je vais perdre cette année plus de 70 % de ma production ». Cette fois-ci ce n’est pas tant la sécheresse estivale que “le coup de chaud précoce” du mois de mai qui “a grillé les premiers bourgeons printaniers”. Malheureusement, “une bonne partie des olives qui ont survécu sèchent sur l'arbre à cause de la canicule”.
L’article explique que pour résister aux chaleurs intenses l’espèce d’olivier utilisée en Provence “privilégie sa survie et rejette ses fruits”. De plus, pour ne rien arranger, en Provence, les vergers d’olives sont “souvent éloignés des canaux d'irrigation” et par conséquent “les oléiculteurs doivent puiser la ressource dans les profondeurs du sol pour entretenir leurs arbres”. Or “la recharge hivernale des nappes phréatiques a été insuffisante cette année et les prélèvements très précoces”.
Une solution semble toutefois prometteuse : à Apt, l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse et l'Irstea testent un nouveau système d'irrigation à partir des eaux usées de la commune en utilisant l'autoépuration naturelle des plantes et des procédés physico-chimique pour éliminer les bactéries.
The Guardian, Cider is having an American moment – thanks to a new generation of crafters, 06/08/2022
La première mention du cidre remonte à des milliers d'années, lorsque les Romains ont écrit sur les Celtes qui fabriquaient la boisson à partir de pommiers locaux en 55 avant Jésus-Christ. Cette boisson ancienne a longtemps rassemblé les communautés pour la récolte, la fabrication et la consommation. Bien qu'elle soit plus traditionnellement associée à des pays comme le Royaume-Uni, la France et l'Espagne, les États-Unis ont également une longue histoire du cidre qui a commencé avec les colons américains dans les années 1600.
Ces dernières années, la fabrication artisanale de cidre a connu un véritable boom aux États-Unis avec l'apparition de nouveaux producteurs dans tout le pays. Selon Michelle McGrath, directrice exécutive de l'American Cider Association (ACA), les Américains boivent dix fois plus de cidre qu'il y a dix ans. Les petites marques de cidre tirent d’ailleurs de plus en plus leur épingle du jeu : leur part de marché est passée à 51 % au début de 2022, contre 29 % en 2018 d’après Nielsen.
Et à mesure que l'industrie se développe, elle se diversifie. Les buveurs de cidre d'aujourd'hui sont plus jeunes, ils viennent d'horizons différents et ils veulent des brassins fabriqués par des personnes qui leur ressemblent. Les cidriculteurs expérimentent de nouvelles saveurs et méthodes qui mettent en avant leur culture latine ou asiatique. C’est le cas par exemple de la marque La Familia qui propose des cidres aromatisés à la goyave, au tamarin, à la pomme verte ou encore à l'hibiscus.
The Economist, Bottling white wine in clear glass is an error, 13/07/2022
The Economist s’insurge contre une tendance à la mode : embouteiller le vin blanc dans des bouteilles transparentes. En effet, la lumière est un puissant moteur de changement chimique.
Une étude menée par Silvia Carlin, Fulvio Mattivi et leurs collègues de la Fondation Edmund Mach montre qu'il y a lieu de s'inquiéter. Le goût de lumière se produit lorsque des photons déclenchent des réactions photochimiques indésirables qui donnent au vin une odeur de "chou bouilli", de "chien mouillé" voire de "Marmite". Certains vins sont plus sensibles que d'autres. Les vins rouges sont généralement protégés par leurs tanins et leurs molécules pigmentaires appelées anthocyanes. Les blancs le sont moins.
Pour leur étude, les chercheurs ont étudié neuf bouteilles de 20 variétés de vin blanc chacune. Un tiers de ces bouteilles étaient en verre transparent et conservées à l'air libre, dans le type d'éclairage que l'on trouve dans un supermarché. Un autre tiers, éclairé de la même manière, était vert. Un troisième tiers, également en verre transparent, était conservé à l'intérieur de boîtes en carton destinées à exclure toute lumière. Après 60 jours, les chercheurs ont ensuite évalué "l'empreinte olfactive" de chaque bouteille. Le chardonnay et le pinot gris ont montré la plus grande sensibilité à la lumière.
2 arômes ont particulièrement souffert de l’exposition à la lumière :
la bêta-damascénone, qui donne des notes de pomme cuite, de coing ou de fleurs. Dans une bouteille transparente, les concentrations de cette molécule ont diminué de 65% après une semaine.
le géraniol, qui donne des arômes rosés, fruités ou d'agrumes. Dans une bouteille transparente, sa concentration a chuté de 30 à 45 % après 21 jours.
Fast Company, Cell-cultivated meat could make cruelty-free exotic animal meat a reality, 29/07/2022
Nous avons déjà beaucoup parlé de la viande cultivée in-vitro mais cet article s’attarde sur un aspect un peu plus exotique de cette technique.
Ainsi, la startup anglaise Primeval Foods, a choisi de se focaliser exclusivement sur la culture de viandes exotiques, comme les lions, les tigres et les zèbres. De son côté, la startup australienne Vow Foods s’intéresse à la culture de viande de zèbre ou d'éléphant. En Europe, Paleo a déposé un brevet pour des souches cultivées de la protéine hème (qui serait à l'origine du goût de la viande) provenant d’un animal disparu depuis longtemps : le mammouth.
Grâce à ces startups il sera donc peut être possible un jour de goûter à des viandes qui ont toujours été interdites en raison de lois, de coutumes ou, comme dans le cas du mammouth, d’une espèce qui est éteinte.
Bloomberg, The AI Platform Behind a Bezos-Backed Startup’s Vegan Burgers, 22/07/2022
La startup chilienne Not Company s’appuie sur une plateforme d'intelligence artificielle nommée Giuseppe pour concocter des recettes innovantes pour ses substituts de viande et de produits laitiers.
La guerre en Ukraine a récemment perturbé l'approvisionnement d'un composant clé des recettes de NotCo : l'huile de tournesol. Les scientifiques de la start-up ont donc demandé à Giuseppe de trouver un substitut capable d'imiter la saveur neutre et les autres caractéristiques appréciées de l'huile de tournesol. Le substitut pourrait inclure une combinaison de différents types de graisses, mais pas d'huile de palme non durable selon Matías Muchnick, cofondateur et directeur général de l'entreprise. La plateforme d'IA, qui a déjà procédé à des adaptations de recettes pour permettre à NotCo de faire face à une pénurie de protéines de pois, donne à l'entreprise un avantage sur ses concurrents alors que le secteur en pleine croissance est aux prises avec des contraintes multiples.
New York Times, In Italy, Where Pizza Was Born, Domino’s Bows Out, 10/08/2022
Le groupe américain Domino’s était entré sur le marché italien en 2015 avec de grandes ambitions : il prévoyait d'ouvrir 850 magasins au cours de la prochaine décennie, dans le but de s'approprier 2 % du marché italien de la pizza. Mais, comme l’explique l’article, la pandémie a tout changé et le groupe vient tout juste d’annoncer qu’il allait se retirer d’Italie.
Il faut dire qu’avec la fermeture des restaurants de nombreux Italiens ont commencé à adopter le modèle de livraison à domicile que Domino's pizza avait cherché à imposer en Italie. La prolifération des plates-formes de livraison de nourriture comme Deliveroo, Glovo ou Just Eat “a considérablement augmenté la concurrence”. Par ailleurs, les Italiens ont fait évoluer leurs attentes en matière de pizza et recherchent davantage de "produits artisanaux" que de marques de chaîne. Il y a désormais une tendance à reconnaître le travail du chef et la qualité des produits. Selon une étude commandée par l'association Verace Pizza Napoletana, la pizza napolitaine évoque des concepts de “qualité, de bien-être et de famille”, des notions que les grandes chaînes de pizzas “avec leurs produits standardisés” ont du mal à égaler.
Bloomberg a rapporté que la franchise italienne de Domino's avait "demandé la protection de ses créanciers" au début de l'année "après s'être retrouvée à court de liquidités et avoir pris du retard dans le remboursement de ses dettes". Selon Bloomberg, l'entreprise avait 10,6 millions d'euros de dettes à la fin de 2020.
Un canular qui a fait beaucoup parler ces derniers jours (il s’agit en fait d’une tranche de chorizo…)
Des restaurants qui n’acceptent plus les réservations pour une seule personne. Ceux qui sont en déplacement professionnel vont-ils devoir se contenter d’un sandwich dans leur chambre d’hôtel?
C’est tout pour aujourd’hui.
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A dans deux semaines!
O. Frey