🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 n°6
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente. Bonne lecture!
Capital, Royaume-Uni : une compagnie propose plus de 2.000 euros pour devenir vegan pendant un mois, 01/08/2020
Veganliftz propose à trois mangeurs de viande de s’abstenir d’en manger pendant un mois et de devenir végétalien. Le tout pour une récompense de 2.000 livres.
Les candidats devront partager leur expérience et décrire ce qu’ils vivent, les hauts comme les bas. L’objectif est de relayer les informations positives comme négatives à propos de ce régime pour que les personnes se fassent leur propre opinion.
Sondage : Seriez-vous prêt à devenir vegan pour un mois contre 2000 euros?
Les Echos, Ritter Sport, le petit carré de chocolat l'emporte face au géant Milka, 01/08/2020
La Cour de justice fédérale allemande de Karlsruhe a jugé en dernière instance que Ritter Sport avait le droit de protéger sa forme carrée comme marque.
Le combat opposait depuis dix ans l’entreprise familiale allemande Alfred Ritter au géant Milka et sa maison mère Mondelez.
La forme carrée des tablettes Ritter Sport a été inventée en 1932 par la grand-mère, Clara Ritter, pour tenir dans la poche d'une chemise de sport. L'entreprise a déposé en 1996 son emballage carré comme une « marque tridimensionnelle » auprès de l'Office Européen des Marques.
Comme l’explique Joseph Fesenmaier, avocat spécialisé du cabinet Bird & Bird, “Le jugement est très intéressant parce qu'il reconnaît que les consommateurs ne s'orientent pas seulement en fonction d'un nom spécifique mais d'une forme différente, comme ici le carré Ritter Sport”.
Atabula, Le cri d’alarme du président de l’interprofession des appellations cidricoles, Didier Bédu : « Sans débouchés, les exploitants couperont leurs pommiers et passeront à autre chose », 30/07/2020
Avec une croissance de 7% en 2019, la filière française du calvados était en pleine expansion mais a été frappée de plein fouet par la crise du Covid-19. Didier Bédu invite à la redécouverte de ces produits qui incarnent le patrimoine français.
Les producteurs de calvados s’attendent à une baisse des ventes d’environ 25% d’ici à la fin de l’année.
Quelques chiffres sur le filière calvados : 300 producteurs, 40 000 tonnes de pommes, réparties sur 8 000 hectares de vergers pour une production de 5 millions de bouteilles, dont la moitié est destinée à l’export vers 80 pays. L’Union Européenne représente environ 75% des exportations et les marchés traditionnels sont l’Allemagne, la Belgique et la Suisse.
Le calvados reste majoritairement consommé de façon traditionnelle, sauf aux Etats-Unis où il est employé pour les cocktails, mais aussi la cuisine.
Le JDD, Quand les chips se font chic, 02/08/2020
Focus sur la marque Belsia, qui est apparue dans les rayons il y a 4 ans et revendique un positionnement premium, local et 100% artisanal.
Les chips sont produites à partir de pommes de terre cultivées en Beauce. Elles sont cuites au chaudron et sont garanties sans arômes artificiels et sans huile de palme.
Elles sont vendues entre 2,30 et 2,50 euros les 150 grammes.
La société fait un chiffre d’affaires inférieur à un 1 million d’euros, 20% de la production est commercialisée en ligne (désormais via la plateforme Pour de Bon) et les 2 fondateurs misent sur une croissance des ventes de 10 à 20% par an.
Franceinfo.tv, Comté : on vous raconte l’histoire savoureuse et mouvementée du plus célèbre fromage de Franche-Comté, 01/08/2020
Un article très intéressant qui retrace l’historique d’un des fromages préférés des français qui, avec une production annuelle de 60 000 tonnes, est la première appellation d'origine protégée (AOP) de France.
On y apprend notamment que le nom de "comté" est assez récent car il a été définitivement adopté à la fin du 20ème siècle. Auparavant, il s'appelait fromage des Séquanes, fromage de garde, vachelin ou encore gruyère de comté.
Par contre sa production est très ancienne car les premières indications datent de plus de 2000 ans et même Jules César en parlait.
L'existence des fruitières remontent à 1273 mais l’organisation sous forme de coopératives est par contre plus récente : la rudesse des hivers jurassiens a obligé les hommes à penser collectivement leur alimentation.
Le Figaro, États-Unis: le Covid-19 profite aux géants de l’agroalimentaire, 03/08/2020
Le confinement aux Etats-Unis a fait le bonheur des industriels de l’agroalimentaire.
Au 2ème trimestre, Unilever (Maille, Magnum, Ben & Jerry's) a enregistré sa meilleure performance aux États-Unis depuis plus de vingt ans, avec une hausse de ses ventes de 9,5 %.
Les autres grandes multinationales, Nestlé, PepsiCo, Kellogg's, Danone ou Mondelez ont toutes vu leur activité dans le pays augmenter de 5 % à 17 % sur la même période.
Selon Dirk Van de Put, PDG de Mondelez, « il y a (aux Etats-Unis) une sensible augmentation du grignotage. Les consommateurs passent plus de temps à la maison, ils sont encore assez anxieux » . Chez Unilever on note une hausse sensible de la « consommation à la maison de crème glacée et de thé ». Quant à Pepsico, ses chips et snacks (Lay's, Doritos) ont également bien performé.
Mais cette hausse de la consommation profite également à des produits plus sains. Ainsi, les ventes de céréales Quaker Oats, qui sont utilisés à la fois au petit déjeuner, au dîner (porridge) ou pour la pâtisserie ont bondi de 25 % au deuxième trimestre. Même performance pour les céréales de Kellogg's. Enfin, les ventes de yaourts végétaux de Danone ont progressé de 5 %.
Réussir, Les Français aiment de plus en plus le fromage de brebis, 03/08/2020
FranceAgriMer vient de publier son rapport sur la consommation des ménages français en termes de produits laitiers. Réussir s’est intéressé aux ventes de fromage de brebis, qui ont augmenté de 3,5 % par rapport à 2018 et même de 20% pour les fromages frais au lait de brebis. C’est dans le quart sud-est de la France que le lait de brebis, sous toutes ses formes, est le plus plébiscité.
Toutefois, malgré ces bonnes performances, le fromage de brebis ne représente encore que 3,9 % du total de fromages achetés, tous laits confondus.
Konbini, Il existe une application pour trouver le meilleur sushi possible, 04/08/2020
L’application Tuna Scope a été développée à la base pour les marchands de thon. Basée sur un algorithme de deep learning, celle-ci peut également servir aux amateurs de sushis. Elle permet en effet d’évaluer la qualité du thon en analysant une photo d’une coupe transversale de la queue du poisson.
Le thon le mieux classé par l’application a eu droit à sa propre appellation : l’AI Tuna.
Télérama, Un été à Paris : nos 50 restaurants préférés ouverts en août 2020, 03/08/2020
Pour les Parisiens qui ne sont pas encore partis et pour ceux qui sont de retour de vacances, Estérelle Payany vous propose sa liste annuelle des restaurants ouverts au mois d’août.
Financial Times, Covid-19 and the battle to save Britain’s farmhouse cheeses, 01/08/2020
Focus sur l’impact du Covid-19 sur la filière des fromages fermiers au Royaume-Uni. Selon les chiffres de la Speciality Cheese Association, la filière représente un marché estimé à 100 millions de livres sterling par an
Bien qu'il soit étroitement associé à la tradition, le secteur du fromage artisanal au Royaume-Uni est relativement nouveau. Le déclin de la fabrication de fromage a commencé au milieu et à la fin du XIXe siècle à cause des importations de fromages industriels depuis les États-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande, avec pour conséquence le passage de nombreux agriculteurs de la fabrication de fromage à la vente de lait de consommation. Alors qu'il y avait encore environ 3 500 fromagers au Royaume-Uni avant le début de la première guerre mondiale, le secteur du fromage était proche de l'effondrement dans les années 1920. Ce n'est que dans les années 1970 que cette disparition a été arrêtée, grâce aux efforts d'une génération de fromagers et de fabricants déterminés à défendre la production régionale et artisanale.
De nos jours, ce secteur dynamique dépend fortement des restaurants, des pubs, des hôtels, des épiceries fines, des grossistes spécialisés et des fromagers. Peu de fromagers fermiers vendent leurs produits à la grande distribution. Avec les restrictions liées au Covid-19, leurs principaux canaux de vente ont disparu du jour au lendemain. L’impact de la crise est variable selon les types de fromages produits : pour les fromages à pâte molle comme l'Innes Log et le bleu, la courte durée de vie du produit a fait que l'impact a été immédiat et rapide.
Et comme l’explique un producteur, “Le commerce électronique, c'est bien, mais je ne veux pas vendre du fromage comme des gadgets. Je veux parler aux gens, créer des liens. Je n'ai vu personne depuis mars et ça a été dur”. Néanmoins, une coalition de fromagers et de fabricants a mis en place une initiative de vente de fromages par correspondance appelée "Save British Cheese". Contenant une sélection de fromages d'un kilo provenant de neuf fabricants, les boîtes coûtent environ 30 livres sterling, livraison comprise. Le chef Jamie Oliver a mis en ligne une série de vidéos vantant les vertus du fromage fermier et demandant aux spectateurs - ainsi qu'à ses 8,2 millions de followers sur Instagram - de soutenir le programme.
Le programme "Save British Cheese" a permis de vendre plus de 13 000 boîtes, soit plus de 14 tonnes de fromage mais personne ne pense que le problème est résolu pour autant.
Financial Times, The fairy tale rise of Picpoul de Pinet wine, 01/08/2020
Le Financial Times s’est intéressé à l’histoire d’une appellation du Languedoc, l’AOC Picpoul de Pinet.
On y apprend notamment que pendant la seconde moitié du XIXe siècle et la majeure partie du XXe siècle, la zone de production du Picpoul, qui est située au milieu d'un triangle Agde - Pézenas - Sète, fournissait le vin de base pour le commerce du vermouth de Sète. Mais c’est la chute des ventes de vermouth dans les années 1970 et 1980 qui a entraîné la spécialisation de cette zone dans le vin blanc.
L’appellation Picpoul de Pinet est désormais une des pépites du Languedoc. Elle représente plus de la moitié du vin blanc AOC du Languedoc et 80 % des exportations de vin blanc du Languedoc-Roussillon. Ce vin est d’ailleurs particulièrement apprécié en Grande-Bretagne, qui absorbe 57 % des exportations. Les coopératives viticoles réalisent 82 % de la production de Picpoul.
Par ailleurs, comme l’explique l’auteur de l’article, le succès du Picpoul cache également une certaine dose de chance. Peu de vins ont été incontestablement améliorés par la récolte mécanique, mais celui-ci en fait partie. En effet, le picpoul a tendance à voir ses raisins tomber facilement (son nom fait d’ailleurs référence au plaisir des poules qui picorent les raisins tombés). Une récolte mécanique rapide et dans les heures fraîches de la nuit a permis de surmonter les pertes de récolte et l'oxydation qui en a découlé dans les années 1980.
The Times of Israel, Une plateforme de streaming israélienne espère devenir le Netflix de la cuisine, 31/07/2020
YesChef est une nouvelle plateforme de diffusion vidéo israélienne qui propose des cours de cuisine et des récits de style documentaire des plus grands talents culinaires du monde.
L’idée, selon le fondateur Steve Avery, est de créer un Netflix pour la cuisine. Il ne s’agit pas de proposer un énième « Chef’s Table » ou « Top Chef » mais, comme l’explique Steve Avery, quelque chose de complètement différent. YesChef veut capturer l’histoire de chaque chef dans son paysage culinaire et utiliser leurs histoires pour inspirer les cuisiniers amateurs chez eux.
Chaque contenu de YesChef commence par l’histoire du chef, généralement filmé dans sa ville natale, montrant aux téléspectateurs sa maison, sa cuisine et sa vie quotidienne. Ensuite viennent 12 cours de cuisine, chacun d’entre eux comprenant un panneau latéral très pratique qui contient chaque recette et la liste des ingrédients nécessaires.
A noter que YesChef propose des tarifs spéciaux pour son lancement jusqu’au jeudi 06/08 à 9h.
The Guardian, Growers and producers at odds in France's 'champagne wars', 03/08/2020
En 2019, un peu moins de 300 millions de bouteilles de champagne français ont été vendues dans le monde, dont la moitié ont été exportées au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon. Cette année, suite à la crise du Covid-19, les producteurs de champagne prévoient de vendre 100 millions de bouteilles de moins, ce qui représente une perte d’environ 1,7 milliard d'euros.
Comme l’explique Maxime Toubart, le président du SGV, "Nous sommes très dépendants de ces marchés d'exportation, qui ont été gravement touchés par le Brexit et le coronavirus"
La chute des ventes a entraîné une dispute entre les propriétaires de vignobles et les maisons de champagne qui achètent leurs raisins. Chaque année, en juillet, les deux parties se rencontrent pour convenir de la quantité de raisins à récolter. L'année dernière, le maximum autorisé était de 10 200 kg par hectare. Cette année, les maisons de champagne, qui détiennent dans leurs caves un stock excédentaire d'environ 400 millions de bouteilles souhaitent que les viticulteurs récoltent moins de raisins pour éviter de saturer le marché et faire chuter le prix du champagne. Ils ont exigé des viticulteurs qu'ils ne cueillent pas plus de 6 000 à 7 000 kg par hectare. Les viticulteurs affirment qu'ils ne descendront pas en dessous de 8 500 kg par hectare.
En conséquence, la réunion de juillet s'est terminée sans accord, à un mois du début des vendanges. Il s’agit d’une première depuis l’après-guerre.
Bloomberg, Wine.com Seeks Funding at Valuation of More Than $1 Billion, 31/07/2020
Wine.com, un site de vente de vins en ligne qui permet aux clients de discuter en direct avec des sommeliers, envisage une levée de fonds qui lui rapporterait plus d'un milliard de dollars. La société basée à San Francisco, qui propose un programme d'adhésion comprenant des expéditions illimitées, a réalisé un chiffre d’affaires de 244 millions de dollars sur les 12 derniers mois, soit une augmentation de 79 %. Wine.com a déclaré avoir organisé 20 dégustations de vin virtuelles auxquelles ont assisté 40 000 ménages.
The Guardian, Loss of bees causes shortage of key food crops, study finds, 29/07/2020
Le manque d'abeilles dans les zones agricoles limite l'approvisionnement de certaines cultures vivrières, selon une nouvelle étude américaine qui suggère que le déclin des pollinisateurs pourrait avoir de graves conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale.
Sur sept cultures étudiées, cultivées dans 13 États américains, cinq ont montré que le manque d'abeilles entrave la quantité de nourriture pouvant être cultivée, notamment les pommes, les myrtilles et les cerises.
Les chercheurs ont découvert que les abeilles indigènes sauvages contribuaient de manière surprenante à une grande partie de la pollinisation, bien qu'elles opèrent dans des zones d'agriculture intensive largement dépourvues de la végétation qui les soutient.
L’étude recommande aux agriculteurs de mieux comprendre la quantité optimale de pollinisation nécessaire pour augmenter le rendement des cultures, ainsi que de vérifier si le niveau de pesticides et d'engrais appliqué dans les champs est approprié.
L’Echo, Remettre l’agriculteur "dans" le paquet de chips, 31/07/2020
En Belgique, trois cousins cultivateurs veulent remettre le rôle de l’agriculteur au centre de la production de chips. Ils viennent de lancer la marque made in Belgique "les Chips de Lucien", du nom de leur grand-père commun.
Comme ils l’expliquent, “"Les prix du marché de la pomme de terre sont plus proches de nous. Ils se fixent entre l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique. Nous ne dépendons pas de producteurs ukrainiens ou canadiens comme c’est le cas pour les céréales. Mais nous n’avons pas de prises sur ces prix pour autant”.
Mais surtout, ils expliquent que ce projet vient en partie de la frustration qu’ils ont eu, en tant qu’agriculteurs, d’avoir perdu le lien avec les consommateurs. Ainsi, selon eux, "Le consommateur ne sait plus qui est l’agriculteur derrière le produit. On y perd notre identité et, pire, nous sommes victimes de dénigrement sous prétexte que nous causons des nuisances dans un environnement de plus en plus urbanisé."
Leurs chips sont cuites à plus basse température, ce qui amoindrit la teneur en acrylamide. L’huile excédentaire en surface de la chips est absorbée après la cuisson, ce qui réduit les matières grasses de 15%. Les épices sont totalement naturelles et pauvres en sel. La marque est présente dans près de 500 points de vente, les épiceries fines, les magasins de produits de terroir et les magasins franchisés de grands distributeurs.
Food Navigator, Danone CEO sees COVID-19 polarizing the food sector: ‘There won't be a middle class anymore’, 03/08/2020
Le chiffre d'affaires du groupe Danone au premier semestre 2020 a chuté de 1,1 %, entraîné par la chute des ventes d'eau en bouteilles (19,1 %), qui a éclipsé la croissance d'environ 3 % des divisions lait et plantes (EDP) et nutrition spécialisée.
Pour 2021, Emmanuel Faber, le PDG du groupe, a déclaré qu'il s'attendait à l'émergence de "nouvelles normes de comportement de consommation privée". L'attitude des consommateurs sera probablement influencée par deux facteurs : le ralentissement économique et la "crise sociale" qui s'ensuivra, ainsi que la volonté de consommer des aliments plus sains. Selon lui, la pandémie va entraîner “une polarisation de la dynamique des ventes” dans le secteur alimentaire, avec des consommateurs prêts à payer pour de l'alimentation saine et d’autres qui se tourneront davantage vers des produits plus abordables. Il ajoute enfin que "La relation entre alimentation et santé n'a jamais été aussi claire maintenant pour cette génération et également à travers la crise COVID".
LCI, Sur les traces du Beaufort, le prince des gruyères, 02/08/2020
Ce fromage savoyard est produit à partir du lait provenant uniquement de deux races bovines : la Tarine et l'Abondance. Reportage à la coopérative de Beaufort pour en savoir plus sur sa fabrication.
Avec 187,96 millions de tonnes en 2018, l’Inde est le premier producteur de lait au monde.
Retrouvez d’autres informations statistiques sur le lait dans l’Agridata que j’ai posté il y a quelques semaines sur mon site.
C’est tout pour cette semaine.
A la semaine prochaine!
O. Frey