🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 N°3
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente. Bonne lecture!
Slate.fr, “Ne vous laissez pas avoir par les vidéos de «cooking hacks»”, 13/07/2020
Zoom sur un phénomène qui cartonne grâce aux réseaux sociaux. Postées sur YouTube ou sur Facebook et visionnées des millions de fois, ces vidéos proposent des recettes faciles à réaliser à la maison.
Mais en février 2020, le journaliste de la BBC Chris Fox a testé ce que valent ces vidéos si on les suit à la lettre. Et évidemment le résultat est décevant.
En fait, ces vidéos sont basées sur les données et les algorithmes des réseaux sociaux. Par conséquent, les entreprises qui les publient ont pour objectif de faire un maximum de contenu, qui répond aux besoins et demandes des internautes. Et c’est ainsi qu’en multipliant les publications, elles nourrissent l'algorithme, qui va en retour les mettre en avant. Au final, ces vidéos leur permettent de générer du trafic et donc d'empocher de l'argent.
L’article pointe également la dangerosité des techniques mises en avant par ces vidéos : grilled-cheese sandwich à faire au grille-pain, omelette cuite dans un sachet de congélation porté à ébullition ou encore plonger des fraises dans de la javel pour les blanchir.
Les Echos Week-end, “Quand la Chine se cache dans nos assiettes”, 10/07/2020
Un article éclairant sur l’ampleur des importations alimentaires chinoises et l’opacité sur la provenance dans les produits transformés.
De nombreux produits que nous consommons au quotidien peuvent désormais provenir de Chine, que ce soit de la sauce tomate, du miel, des cornichons, des asperges, de l'ail, des champignons, des jus de fruit ou encore du poisson congelé comme le tilapia.
Les importations de produits agricoles et agroalimentaires en provenance de Chine s’élevaient à 516 millions d'euros en 2019. Toutefois, seuls les produits 100 % chinois sont concernés. En effet, les ingrédients contenus dans les conserves ou dans les plats cuisinés n'ont aucune chance d'être recensés par les Douanes. Autre problème mis en avant par l’article : rien n'oblige les industriels de l'agroalimentaire, ni les distributeurs (qui commercialisent mais aussi fabriquent sous leurs propres marques), à indiquer sur l'étiquette l'origine du produit, ni celle de ses principaux ingrédients.
Ainsi, comme l’affirme Pascal Lafont, le PDG des Vergers de Gascogne “Tout le monde sait que les asperges des grandes marques de conserve viennent de Chine à plus de 70 % (le reste étant importé du Pérou)”.
Le chef triplement étoilé français Paul Pairet, qui possède le restaurant Ultraviolet à Shanghaï, tempère toutefois les critiques en mettant en avant le fait que l’on peut aussi trouver d’excellent produits locaux en Chine et que le pays compte également des terroirs, des maraîchers et des éleveurs de qualité.
Enfin, l’article rappelle qu’une loi sur l'information dans les produits alimentaires a été adoptée le 27 mai dernier à l'Assemblée nationale mais que celle-ci concerne peu de produits et que sa portée sera donc limitée
L’Usine Digitale, Ouverture d’un premier magasin autonome QuickEats dans une résidence en Californie, 13/07/2020
De la concurrence à l’horizon pour les magasins Amazon Go.
QuickEats Close Convenience est doté d’une technologie conçue par la start-up AWM, et baptisée Frictionless, qui est similaire à celle développée par Amazon. Ainsi, le client doit télécharger l'application mobile dédiée et la scanner à l’entrée. Ensuite, une combinaison de caméras haute définition, de vision par ordinateur et d’intelligence artificielle analyse les articles retirés des rayons et les interactions des clients avec les produits. En sortant, le client est automatiquement facturé.
Mais à la différence d’Amazon, ces magasins seront déployés dans des logements haut de gamme où ils serviront de point de dépannage, avec une offre réduite composée de produits frais, comme des jus de fruits pressés, des sandwichs à emporter ou encore des assiettes de fromages, mais également des produits de nettoyage et de la nourriture pour animaux.
Le Parisien Week-end, “Alimentation : on associera goût, texture et vitamines”, 10/07/2020
Pour l’experte en comportements alimentaires Céline Laisney, la façon dont nous mangeons va évoluer d'ici à 2040 et c’est surtout au niveau de la consommation de protéines que les changements seront les plus importants. Selon elle, il va y avoir une revégétalisation de notre alimentation, qui intégrera d'autres sources de protéines que les protéines animales, comme par exemple les légumineuses (lentilles, pois, haricots...) ou encore des protéines alternatives, comme les micro-algues, les insectes et la viande fabriquée in vitro. Par ailleurs, comme le temps consacré à la cuisine et la durée des repas, l'essor du snacking va apporter des alternatives aux protéines animales de demain sous forme de produits nouveaux comme des bouchées, sticks, poudres à rajouter dans des boissons ou encore farines pour confectionner des gâteaux.
Time Magazine, “The Coronavirus Pandemic Has Disrupted Big Agriculture. Here's What That Means for the Planet”, 20-27 juillet 2020
Un focus sur l’industrie de la viande aux Etats-Unis.
En avril et mai 2020, plus de 17 000 travailleurs de l'industrie de la viande aux Etats-Unis ont été testés positifs au COVID-19 et 91 sont morts. Le ministère américain de l'agriculture (USDA) estime qu'en avril 2020, la production de bœuf et de porc a diminué de 20 % et 10 % par rapport à avril 2019.
Financial Times, “Italian wines go full forza ahead”, 13/07/2020
Les vins italiens, en particulier ceux de Toscane et du Piémont, deviennent de plus en plus incontournables, au point de faire de l’ombre aux grands crus français.
Selon BI Wines & Spirits les vente de vins italiens ont été en hausse de 30 % en 2019.
Une première explication à ce succès vient du fait que les vins italiens ont été exemptés du droit de douane de 25 % imposé par le président Trump sur les vins européens.
The Drinks Business, “Celebrity Drinks Apps Seeks Crowdfunding”, 07/07/2020
Fondée en 2017 par Jean-Jean Pelletier, GrapeStars est une marketplace où les célébrités peuvent promouvoir leurs boissons directement auprès de leurs adeptes. GrapeStars est actuellement en recherche de fonds par le biais de la plateforme de crowdfunding Republic. La campagne a actuellement permis de récolter plus de 60 000 💵 sur les 500 000 💵 espérés.
Les utilisateurs peuvent créer un profil puis parcourir l'offre de boissons des célébrités proposée par l'application. On y trouve par exemple le rosé Miraval de Brad Pitt et Angelina Jolie, la vodka Crystal Head de Dan Aykroyd ou encore le champagne Armand de Brignac de Jay Z.
Le fondateur et directeur général Jean-Jean Pelletier prévoit de réaliser plus de 100 millions de dollars US de revenus au cours des cinq prochaines années.
Fortune, Perfect Day raises $300 million to make animal-free dairy, 08/07/2020
La startup FoodTech Perfect Day vient de lever 160 millions de 💵 supplémentaires en financement de série C, ce qui porte le total à 300 millions de 💵.
Elle produit des protéines laitières sans animaux par fermentation. Les protéines, dont la molécule est identique à celle des vaches, peuvent ensuite être utilisées dans la fabrication de produits laitiers tels que la crème glacée et le fromage.
Contrairement aux alternatives végétales au lait et aux produits laitiers comme le lait d'amande ou de soja, le produit développé par Perfect Day est identique aux protéines laitières et a donc le même goût et les mêmes performances lorsqu'il est utilisé comme ingrédient. Par conséquent, Perfect Day affirme que les fabricants utilisant ses protéines n'ont pas à changer leurs procédés et équipements. L'entreprise prévoit d'étiqueter son produit comme une “protéine de lactosérum sans animaux”, et les articles qui contiennent cette protéine pourront être étiquetés comme étant végétaliens et sans lactose.
New York Times, Scientists Have Finally Calculated How Many Hot Dogs a Person Can Eat at Once, 14/07/2020
Le 4 juillet dernier, Joey Chestnut a battu son propre record du monde de manger de hot-dogs, en dévorant 75 🌭 en 10 minutes lors du célèbre concours organisé par la chaîne Nathan's.
Le NYT nous apprend que le Dr James Smoliga, vétérinaire et spécialiste de l'exercice physique, a publié une étude sur le nombre maximum de 🌭 qu'un humain pourrait théoriquement consommer en 10 minutes. L'analyse s’est basée sur 39 ans de données historiques du concours Nathan, ainsi que sur des modèles mathématiques de la performance humaine qui prennent en compte le potentiel d'exploits sportifs extrêmes. Il note par exemple que malgré l'utilisation des mêmes hot-dogs et brioches depuis 40 ans, le concours a vu les performances des concurrents augmenter d'environ 700 % et, selon lui, "Aucun autre sport ne se rapproche de cela lorsque les records sont mesurés sur une période de plus de 100 ans".
On y apprend ainsi qu’en tenant compte de la masse corporelle, les mangeurs de hot-dogs les plus compétitifs au monde pourraient surpasser un grizzly ou un coyote. Ainsi les ours peuvent manger l'équivalent d'environ huit 🌭 par minute, alors que Joey Chestnut peut en manger 7,5 par minute. Mais les ours ne continuent pas à ce rythme pendant plus de six minutes. Un loup gris pourrait par contre manger l'équivalent d'environ 11 🌭 par minute.
Le principal facteur limitant la quantité de nourriture qu'une personne (ou un animal) peut manger en une fois est la capacité de l'estomac à s'étirer pour s'adapter au volume de nourriture.
Et si vous vous posez encore la question : le Dr Smoliga estime qu’il est possible d’ingurgiter 🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭🌭 en 10 minutes.
21,2
millions de tonnes de blé tendre ont été exportées par la France sur la campagne 2019/2020, dont 13,6 millions de tonnes en dehors de l’Europe, ce qui constitue un record (source : FranceAgriMer).
A la semaine prochaine!
O. Frey