🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2022-9
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, L'Afrique du Nord inquiète de la flambée des prix du blé, 06/03/2022
Fast Company, How Ooni’s pizza oven became the must-have pandemic cooking appliance, 04/03/2022
New York Times, Have We Reached Peak Plant Milk? Not Even Close, 02/03/2022
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, L'Afrique du Nord inquiète de la flambée des prix du blé, 06/03/2022 + Le Figaro, Guerre en Ukraine : l'envolée du cours du blé inquiète le monde, 06/03/2022 + La Tribune, L'Ukraine limite les exportations de plusieurs produits agricoles (blé, avoine, volailles, oeufs...), 07/03/2022
Voici plusieurs articles permettant de comprendre les répercussions que la guerre en Ukraine va avoir sur l’agriculture et l’alimentation au niveau mondial.
Alors qu’aucun bateau ne navigue sur la mer Noire, les exportations de blé sont au point mort dans cette zone. Or la Russie et l'Ukraine représentent à eux deux environ 30% des exportations mondiales de blé. La Russie est le premier exportateur mondial, et l'Ukraine le quatrième. Dans le même temps, le cours du blé continue de grimper à des niveaux records, à 393 euros la tonne sur Euronext vendredi dernier pour l'échéance de mars et a même passé les 400 euros la tonne en début de semaine. A titre de comparaison, il était à 170 euros la tonne il y a deux ans et à 180 euros la tonne en 2021. De son côté, la Chine (le 1er producteur mondial de blé) vient d’annoncer qu’elle prévoit la « pire récolte de son histoire ».
L'Ukraine a par ailleurs décidé de limiter ses exportations. Selon un décret publié dimanche, il faut désormais une licence décernée par les autorités pour exporter le blé, la viande de volaille, les œufs, l'huile de tournesol. De plus, des quotas ont été introduits pour l'exportation de bétail, de viande de bétail, de sel, de sucre, d’avoine, de sarrasin, de seigle et de millet.
Certains pays comme la Hongrie et la Moldavie ont décidé de stopper les exportations. L'Argentine et la Bulgarie ont indiqué vouloir « contrôler les prix » et endiguer l'inflation sur leur marché intérieur.
La situation s'annonce donc compliquée pour les pays qui dépendent fortement des importations pour nourrir leur population. Ainsi, plusieurs pays d’Afrique du Nord importent de grandes quantités de blé depuis l’Ukraine ou la Russie. Comme l’explique l’article, pour le moment le risque de rupture de stocks est modéré mais ces pays s’inquiètent de l’envolée des prix qui ont atteint des records ces derniers jours sur les marchés mondiaux.
Avec environ 13 millions de tonnes de blé importées par an, l’Egypte est tout simplement le premier importateur mondial de blé. Le pays dépend à plus de 60 % de l’étranger pour sa consommation de blé. Les importations de blé de l’Egypte proviennent pour 30 % de l'Ukraine et pour 50 % de Russie. Environ la moitié du blé importée par l’Egypte est achetée par l'Etat pour soutenir un programme de distribution de pain subventionné dont bénéficient plus des deux tiers de la population. Le pays dispose toutefois de 3,2 millions de tonnes de réserves stratégiques qui, avec la récolte de blé égyptienne, devraient lui permettre de tenir jusqu'à la fin de l'année. Le pays s’inquiète toutefois de l’envolée des prix qui rendra la situation tendue l’hiver prochain. Rappelons que c’est l'augmentation du prix du pain qui était en partie à l’origine des manifestations de 2011. L'Algérie est le cinquième importateur mondial de blé et possède environ six mois de réserves. Comme l’explique l’article, le pays a délaissé en 2021 le blé français pour se tourner vers le blé russe. Pour la Tunisie, 60 % des importations de blé viennent d'Ukraine et de Russie. Le pays a des réserves jusqu'en juin. Mais pour la suite la flambée des prix devrait aggraver la situation budgétaire du pays. Enfin le Maroc dépend moins de l’Ukraine et de la Russie mais a tout de même annoncé des subventions pour la farine ainsi que la suspension des droits de douane du blé.
Les Echos, L'agriculture française de demain à l'heure du numérique, de la robotique et des biotechs, 06/03/2022
La France compte actuellement 250 startups AgTech. La Ferme Digitale, qui en regroupe environ 80 vient de rendre un rapport sur ce secteur au ministre de l’Agriculture. L’objectif était de définir des pistes pour favoriser le développement de “la French AgriTech”. Ces startups cherchent à apporter des innovations au monde agricole et développent aussi bien des procédés de génétique pour faire naître de nouveaux plants de vigne, que du bio contrôle pour remplacer les engrais ou encore des robots pour les fermes ou l'entretien des productions.
L’autre enjeu pour ce rapport est de “faciliter l'émergence de ces jeunes entreprises, et les faire connaître aux agriculteurs”. Il va être en quelque sorte une feuille de route pour permettre à la France de conserver son avance dans ces nouvelles technologies pour l'agriculture.
Si, en l’espace de 6 ans, les startups AgTech françaises ont levé plus de 2,5 milliards d'euros, le rapport estime que l'aide du pré-amorçage et de l'amorçage est « insuffisant(e), et mal adapté(e) ». Parmi les autres enjeux mis en avant : l'adaptation des freins réglementaires ainsi que la gestion des données.
Le rapport est téléchargeable ici.
L’Express, Alimentation : quand les labels bio se ramassent à la pelle, 05/03/2022
Un article qui explique bien l’une des raisons des difficultés actuelles de certaines filières bio : la multiplication des logos.
A côté du traditionnel label AB, l’article recense en effet une bonne douzaine de labels “créés ces dix dernières années par des paysans et leurs partenaires” comme par exemple Bio Cohérence, Biopartenaire, Bio Equitable ou encore Demeter. La particularité de ces labels est qu’ils “s'appuient sur le cahier des charges AB et le complètent, avec une multitude de gages en faveur de l'environnement, de l'éthique dans les relations commerciales, de l'agroécologie, du bien-être animal”.
D’autres labels “s'affranchissent du cahier des charges AB tout en reprenant quelques principes”. C’est le cas par exemple du label Zéro résidu de pesticides du collectif Nouveaux Champs qui a été lancé en 2018.
France Inter, Agriculture, urbanisme : le Giec recommande d'accélérer les efforts pour s'adapter au changement climatique, 28/02/2022
Dans le deuxième volet de son 6e rapport, le GIEC propose des solutions pour s'adapter aux inondations, sécheresses et canicules.
En Europe, les vagues de chaleur et les sécheresses sont devenues plus fréquentes et d'autres impacts négatifs sont prévus pour les régions du sud. Le Giec a déterminé quatre risques majeurs : la hausse des températures, qui va augmenter le nombre de décès, les zones à risques d'incendie et réduire les zones habitables, la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau, les inondations.
Afin d'adapter l'agriculture pour faire face au changement climatique, le Giec préconise notamment d'améliorer les systèmes d'irrigation et d'engager des changements dans les pratiques agricoles. Pour faire face aux pénuries d'eau, le groupe d'experts propose d'améliorer le stockage de l'eau : "Les agriculteurs peuvent accroître la résilience climatique de leurs entreprises en diversifiant leurs cultures et leur élevage, en plantant des arbres et des arbustes sur les champs pour l'ombrage et la fumure organique (agriculture agroécologique)".
Les Échos, Comment les Français comptent faire face à l'inflation, 08/03/2022
D’après une enquête menée par Kantar Worldpanel auprès de 13.000 foyers c'est le poste alimentaire qui devrait subir les plus forts arbitrages pour lutter contre l’inflation.
Cela passera par exemple par une réduction du gaspillage alimentaire, pour 46 % des personnes interrogées. Ainsi, les consommateurs se tourneront probablement vers les produits à la DLC courte ou encore les « doggy-bags » dans les restaurants.
Pour d’autres, cela passera par plus de « fait maison ».
Par ailleurs, 38% des personnes interrogées compte acheter des produits en promotion.
Enfin, ils sont 30% à avoir l'intention de réduire leurs dépenses au restaurant comme en livraison de repas à domicile.
Financial Times, Unilever to set new healthy food targets after investor pressure, 07/03/2022
Le groupe Unilever va publier les scores nutritionnels de son portefeuille de produits alimentaires, qui comprend les glaces Ben & Jerry's et Magnum, la mayonnaise Hellmann's et les bouillons cubes Knorr, en fonction de paramètres de santé externes.
L'engagement d'évaluer les performances par rapport à six mesures, parmi lesquelles la définition britannique de "riche en graisses, en sucre et en sel" et le Nutri-Score européen, intervient après que des investisseurs institutionnels ont déposé une résolution d'actionnaires sur la question.
Unilever, qui est le plus grand fabricant de glaces au monde, fixera de nouveaux objectifs d'ici octobre, et a déclaré qu'il serait le premier groupe alimentaire mondial à publier ses performances nutritionnelles de cette manière. Il évaluera les performances au niveau mondial et pour 16 marchés clés en fonction du volume des produits et des revenus.
Catherine Howarth, directrice générale de ShareAction, un groupe d'actionnaires qui a poussé Unilever à effectuer ces changements, a déclaré : "La transparence promise établit une nouvelle norme pour l'industrie. Nous espérons et attendons que d'autres suivront."
Hanneke Faber, présidente de la division alimentaire d'Unilever, a déclaré que ces changements allaient "établir une nouvelle référence en matière de transparence nutritionnelle dans notre secteur et accélérer notre impact positif sur la santé publique". Les objectifs actuels d'Unilever pour sa division alimentation et rafraîchissement, dont le chiffre d'affaires annuel s'élève à 20 milliards d'euros, comprennent le doublement du nombre de produits offrant une "nutrition positive" d'ici 2025.
Le groupe avait envisagé de vendre sa branche alimentation et rafraîchissement pour aider à financer une offre ratée de 50 milliards de livres sterling sur la division santé grand public de GlaxoSmithKline à la fin de l'année dernière. Mais après une réaction négative des actionnaires, Unilever a déclaré qu’il ne cherchait plus à réaliser des fusions et acquisitions à grande échelle
New York Times, Have We Reached Peak Plant Milk? Not Even Close, 02/03/2022
Il existe déjà un large éventail d'alternatives aux produits laitiers, mais les experts affirment que le flux de nouvelles offres ne va pas ralentir de sitôt.
Au cours de la dernière décennie, l'intérêt pour les avantages sanitaires, environnementaux et éthiques d'un régime végétarien ou végétalien a contribué à la prolifération des substituts du lait. Les allées des épiceries et les comptoirs des cafés sont désormais peuplés de laits fabriqués à partir d'avoine, d'amandes, de noix de cajou, de noix de macadamia, de graines de chanvre, de graines de sésame, de pois ou de graines de lin.
Comme l’affirme Sydney Olson, analyste chez Mintel, “je ne pense pas qu'il y ait une fin en vue pour l'innovation en matière d'alternatives laitières - ou du moins pas dans un avenir proche”.
L’article mentionne notamment le lait de pomme de terre, dont nous avons parlé ici il y a déjà quelques semaines. Ce produit, fabriqué par la société suédoise Dug Drinks, est déjà vendu en Grande-Bretagne et sera commercialisé aux États-Unis dans le courant de l'année. Et selon un nouveau rapport publié par la chaîne de supermarchés britannique Waitrose, le lait de pomme de terre est “prêt à dominer les menus des cafés dans les mois à venir”.
Les ventes de lait végétal aux États-Unis s'élevaient à 2,5 milliards de dollars à la fin de 2020, soit 15 % de toutes les ventes de lait au détail et 35 % du marché plus vaste des aliments d'origine végétale. D'ici à la fin de 2026, selon Sydney Olson, les ventes de substituts de produits laitiers devraient représenter 30 % de toutes les ventes de lait. Selon Mme Purcell, une grande partie de cette croissance proviendra des petits producteurs.
Les laits végétaux existent depuis des siècles dans les cultures du monde entier. L'horchata, une boisson crémeuse à base de souchet broyé (une sorte de tubercule), est née en Afrique du Nord il y a un millénaire et est devenue populaire en Espagne et en Amérique latine. Le lait de coco, fabriqué à partir du liquide de la chair râpée de la noix de coco, est utilisé depuis des siècles en Asie du Sud, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Les Amérindiens, notamment dans le nord-est des États-Unis, ont utilisé des noix pour fabriquer du beurre de noix et du lait pour les nourrissons. Le lait d'amande est un ingrédient de base en Afrique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient depuis près de 1 000 ans.
De nombreux laits sont fabriqués en faisant tremper, en broyant, en pressant ou en mélangeant la noix, la graine ou le légume pour obtenir une bouillie qui est ensuite filtrée et parfois mélangée avec des huiles ou d'autres ingrédients qui aident à l'émulsionner pour obtenir une texture plus crémeuse. Étant donné que le processus permet d'obtenir du liquide à partir d'un large éventail de sources végétales, le nombre de mélanges et de variétés de lait non laitier est presque illimité.
Si le lait d'amande et le lait d'avoine sont les laits végétaux les plus populaires sur le marché aujourd'hui, les mélanges qui combinent des noix, des graines, des céréales, des légumineuses et autres sont une innovation émergente. Lors du salon de la Specialty Food Association en février dernier les nouveaux laits végétaux exposés comprenaient du lait d'avoine à base de champignons, des laits de banane et même du fromage à base de carottes.
Food Dive, How Air Protein is making the journey from concept to product, 02/03/2022
Un entretien avec la fondatrice et PDG d'Air Protein, Lisa Dyson. Comme le dit bien l’article en préambule “lorsqu'on examine les possibilités futuristes de l'industrie alimentaire de demain, Air Protein se distingue”.
L’entreprise a été créée suite à des recherches menées par la NASA dans les années 1960 sur la façon de nourrir les astronautes lors de missions spatiales de longue durée. Selon ces recherches, le dioxyde de carbone pouvait être transformé en une protéine physique par un processus de fermentation exploitant des microbes communs appelés hydrogénotrophes. Lisa Dyson est titulaire d'un doctorat en physique et s'est intéressée à ces recherches. Elle a d’ailleurs expliqué cette technologie en 2016 lors d’un TedX. En 2019, elle a créé avec un collègue la première “Air Meat”, un ersatz de poulet utilisant un processus similaire, et ont co-fondé Air Protein dans la foulée.
Au cours des deux dernières années, Air Protein a cherché à perfectionner son produit et a amélioré son processus de fabrication. En 2021, la startup a bouclé une levée de fonds de 32 millions de dollars mené par ADM Ventures, Barclays et GV (anciennement Google Ventures).
En termes de produits, la startup s’est pour le moment focalisée sur des alternatives au poulet et aux fruits de mer. Selon Lisa Dyson, la “Air Meat” est non seulement neutre en carbone, mais elle a aussi bon goût. Pour y arriver, la startup a réalisé de nombreux essais et fait des centaines d'itérations et de formulations. Air Protein n'a toutefois pas encore dévoilé la date de lancement de ses produits, leur nature et les lieux où ils seront disponibles.
Fast Company, How Ooni’s pizza oven became the must-have pandemic cooking appliance, 04/03/2022
Focus sur un produit qui a aussi profité à plein de la pandémie : les mini fours à pizza.
Alors qu’ils étaient comme partout ailleurs coincés chez eux, les Américains ont commencé à faire leurs propres pizzas. Ainsi, Ooni, un fabricant écossais de fours à pizza qui a vu le jour en 2011 a soudainement vu ses ventes exploser. En 2020, le chiffre d’affaires de l’entreprise a tout simplement triplé selon les cofondateurs Darina Garland et Kristian Tapaninaho. Darina Garland estime que la pandémie a accéléré la croissance de l'entreprise d'environ trois ans. Ooni a en effet réalisé un chiffre d'affaires annuel de 52,7 millions de livres sterling (soit environ 70 millions de dollars) en 2020, contre 13,7 millions de livres sterling en 2019. Elle explique, “nous étions en rupture de stock pendant quatre mois. Les gens étaient prêts à attendre, ce qui était incroyable”.
Comme l’explique Kristian Tapaninaho, avant la création de Ooni, ce dernier essayait vainement de faire une pizza maison mais celle-ci était tout juste correcte. Le problème était la température : les fours domestiques ne sont pas assez chauds pour faire de bonnes pizzas à la napolitaine. Il s'est donc attelé à la construction d'un prototype de four de la taille d'une valise cabine qui utilisait des granulés de bois pour chauffer l'appareil jusqu'à 480°C en une dizaine de minutes. Ils ont ensuite recruté un soudeur de métaux pour les aider et ont présenté leur produit sur Kickstarter en 2012, promettant un four à ceux qui s'engageaient à verser 160 £, soit environ 214 $. Pour cette première campagne, ils s’étaient fixés pour objectif de collecter seulement 7 500 £. En 30 jours seulement, ils ont gagné près de trois fois ce montant. L'entreprise, qui comptait 7 personnes les premières années, en compte désormais plus de 270. Les fours Ooni sont désormais vendus dans plus de 90 pays. Ooni vient aussi de lancer une épicerie en ligne via son site web, pour acheter votre farine, votre levure ou vos tomates San Marzano. L'entreprise propose également des accessoires liés à la pizza, tels que des pierres et des livres de cuisine, ainsi que des "pizzawear", tels que des tabliers et des gants.
Wired, For Insect Farming to Work, Scientists Need to Build a Better Bug, 15/02/2022
Christine Picard, entomologiste judiciaire à l'Indiana University-Purdue University Indianapolis, étudie pourquoi certains insectes se développent beaucoup plus rapidement que d'autres. Mais ses recherches sur les mouches qui dévorent les cadavres commencent à avoir des répercussions bien au-delà des rapports d'autopsie car cette dernière se concentre désormais sur l’alimentation.
Les entreprises spécialisées dans l'élevage d'insectes s'intéressent de près à ce qui fait que certaines larves grandissent plus vite et prennent plus de poids que d'autres. En 2021, Christine Picard a rejoint le Center for Environmental Sustainability Through Insect Farming, un nouveau centre de recherche basé aux États-Unis qui veut rendre l'élevage des insectes beaucoup plus efficace. Comme l’explique l’article, “bien que l'industrie soit en pleine croissance, elle reste relativement modeste en termes de chiffres”. Ainsi, les fermes européennes n'ont produit que quelques milliers de tonnes de protéines d'insectes en 2020, ce qui représente une goutte d'eau dans l'océan par rapport aux autres sources de protéines. Ces faibles chiffres de production maintiennent le prix des insectes d'élevage à un niveau élevé. L'un des moyens de résoudre ce problème consiste donc à sélectionner des insectes plus gros et à la croissance plus rapide.
L’enjeu est de taille pour les dizaines d'entreprises qui cultivent des insectes pour les vendre comme ingrédients dans l'alimentation des animaux de compagnie, du bétail et des humains. A l’heure actuelle, c’est surtout l’alimentation animale que ces entreprises se tournent. Ainsi, en Australie, il existe des biscuits pour chien fabriqués avec des vers de farine par Buggy Bix. En Europe, Tomojo vend toutes sortes de friandises pour animaux fabriqués avec des larves de mouche soldat noire. Mars vend désormais sa propre marque d'aliments pour chiens et chats enrichis en insectes. Antoine Hubert, PDG de la start-up française Ÿnsect, affirme que les vers de farine moulus qu'il vend aux entreprises de nourriture pour animaux représentent plus de 50 % du chiffre d'affaires de sa société. Par ailleurs, en 2022, pour la première fois, l'Union européenne autorisera les agriculteurs à nourrir les porcs et les volailles avec des insectes. Le marché des aliments pour volailles et porcs est énorme à l’échelle de l'Union européenne : 146 millions de porcs et 7,2 milliards de poulets.
La guerre en Ukraine a des conséquences parfois insoupçonnées
Pour en savoir un peu plus sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la filière céréalière en France
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Food Karma #24 | Basma Paradin et Pierre-Elie Boiton – Fondateurs de Tambouille |
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O. Frey