🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2022-5
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Échos, Pourquoi la France exporte ses patates mais importe ses chips, 03/02/2022 + Les Échos, Ces agriculteurs-entrepreneurs qui parient sur la chips artisanale, 03/02/2022
Financial Times, Can kelp help? Investors eye sustainable harvest from seaweed, 03/02/2022
Engadget, Coco's restaurant delivery bots are headed to more warm-weather cities, 08/02/2022 + Chainstoreage.com, Delivery robots come to Austin, Texas, 08/02/2022
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Échos, Pourquoi la France exporte ses patates mais importe ses chips, 03/02/2022 + Les Échos, Ces agriculteurs-entrepreneurs qui parient sur la chips artisanale, 03/02/2022
D’après les chiffres publiés par FranceAgriMer en janvier 2021, 2 millions de tonnes de pommes de terre ont été expédiées 2019 mais en retour ce sont 1,6 million de tonnes de produits transformés à base de pommes de terre, tous types confondus, qui ont été importés. Il y a donc clairement de la valeur ajoutée à récupérer dans cette filière car “une partie des pommes de terre françaises transformables est exportée, essentiellement vers la Belgique, pour y être transformée, puis réimportée sur les étals français”. Résultat : en 2019, la balance commerciale des chips a affiché un déficit de 120 millions d'euros.
D’après l’article, pour les chips cela s’explique par les pratiques de la grande distribution, notamment des hard discounters dont les approvisionnements reposent sur des contrats internationaux. Ainsi, sur les 75.000 tonnes de produits commercialisés en France en 2021, 30.000 environ l'ont été sous marque distributeur.
Toutefois, comme le précise l’article, les Français ne sont pas de gros consommateurs de chips en comparaison de certains de nos voisins européens. Les Français en mangent 1,1 kg en moyenne par an, contre 3 kg pour les Belges et plus de 4 kg pour les Anglais.
Le second article s’intéresse à deux marques françaises : la Chips de Mazingarbe et Belsia, qui ont pour point commun d’avoir été lancées par des agriculteurs. Ainsi, chez la famille Mazingarbe, tous les jeudis, entre 2000 et 3000 paquets de 150 grammes de chips sortent de la ligne de production. C’est le fils qui a eu l'idée de faire des chips « Pour valoriser notre matière première ». La famille a investi au total près de 500 000 euros pour “transformer un ancien hangar en laboratoire aux normes” et acheter des machines en Espagne.
France Bleu, Le nougat de Montélimar s'approche encore un peu plus de l'IGP, 03/02/2022
C’est un combat de près de 20 ans que les 12 nougatiers de Montélimar sont proches de gagner. Le cahier des charges, qui fixe la recette et le savoir-faire, a en effet été accepté mercredi 26 janvier par la Commission permanente du comité national des IGP, labels rouges et STG (Spécialité traditionnelle garantie).
Dernière étape à franchir, au niveau européen : la France transmettra le cahier des charges à la Commission européenne, qui devra elle aussi l'entériner, après trois mois d'opposition à nouveau.
On souhaite donc bonne chance au nougat de Montélimar!
La Tribune, Chute inexorable de la consommation de lait : Sodiaal condamnée à se restructurer, 02/02/2022
Alors que les ventes de lait de consommation sont structurellement en baisse depuis 20 ans (-3% par an en moyenne sur les 10 dernières années), le groupe coopératif Sodiaal a annoncé un “plan d’adaptation” à “un contexte de marché difficile”. Ce plan implique la fermeture prochaine de deux usines et quatre ateliers, entraînant la suppression de 316 postes en CDI.
Sodiaal, qui collecte environ 20% du lait en France, pointe deux "foyers de pertes" dans son communiqué de presse : les marchés du lait UHT et les ingrédients laitiers infantiles. Ces deux segments souffrent selon Sodiaal “d'une baisse continue des ventes et de surcapacités”.
Selon Gérard You, responsable du service économique des filières à l'Institut de l'élevage, la baisse des ventes de lait de consommation s’explique par “la déstructuration des repas des Français” ainsi que “leur abandon progressif des fourneaux”.
Concernant le lait infantile, Sodiaal est confronté à "la dégradation du marché (...) dans le monde entier". C’est notamment le cas en Chine, qui pèse 35% du marché mondial du lait infantile, mais qui fait face à une baisse importante de la natalité (18 millions de naissances en 2016, moins de 11 millions en 2021).
Sodiaal est également touché par les mauvaises performances du lait bio. Le groupe a en effet été obligé de déclasser en lait conventionnel environ 20% de ses volumes de lait bio. Il a également arrêté les conversions en bio de ses adhérents il y a deux ans. Enfin, le groupe a baissé de 3 euros le prix moyen du lait bio acheté à ses adhérents (475 euros les mille litre en 2021 contre 478 en 2020).
Le groupe a également annoncé qu’il va investir 600 millions d'euros entre 2022 et 2027 afin “d'accélérer sa conquête des marchés valorisés". Cela servira à effectuer une montée en gamme des produits, à moderniser les usines et à diminuer le plastique des emballages.
Sodiaal promet de reclasser tous les salariés concernés par ce plan de restructuration.
Les Échos, Quand trois coopératives tentent de sauver le lait bio grâce au chocolat, 02/02/2022
Face à la crise qui touche le lait bio, l’article met en avant une initiative intéressante lancée par Biolait (NDLR : contrairement à ce qu’affirme l’article, Biolait n’est pas une coopérative) et 2 coopératives (Ethiquable et Prospérité Fermière/Ingrédia) pour amortir la baisse des ventes.
Ils ont tous les trois lancé la première filière de poudre de lait bio et équitable pour le chocolat. Ainsi, le lait destiné à la fabrication du chocolat d'Ethiquable sera « acheté aux conditions du commerce équitable garantissant un prix unique toute l'année ». Le lait sera transformé en poudre par Ingredia dans les Hauts-de-France à partir du lait de Biolait. Car oui on utilise du lait en poudre pour faire du chocolat car, comme l’explique Christophe Eberhart, cofondateur d'Ethiquable, “on ne peut pas utiliser de lait liquide en chocolaterie. Pour garantir sa longue conservation et obtenir une texture fondante, la fabrication nécessite l'usage de lait en poudre”.
Cette nouvelle filière permettra d'absorber environ 768 000 litres de lait par an.
Bonne chance à eux pour cette belle initiative!
Le Figaro, Après un développement éclair, les boutiques de vente en vrac luttent pour leur survie, 05/02/2022
La France compte actuellement 920 boutiques spécialisées dans la vente de produits en vrac contre seulement une quinzaine en 2015 (source : Réseau Vrac). Mais elles doivent affronter les nouvelles habitudes de consommation prises par les Français depuis le début de la crise sanitaire. Ainsi, d’après une étude réalisée par Réseau Vrac auprès de 400 épiceries vrac, 81% ont observé une baisse de chiffre d’affaires de 20% entre mai et novembre 2021 par rapport à la même période en 2020. Elles ont notamment connu une baisse de la fréquentation de l'ordre de 30%.
Cette baisse de fréquentation a plusieurs explications :
Célia Rennesson, cofondatrice et directrice générale de Réseau Vrac, explique que “la crise sanitaire a modifié les habitudes de consommation des Français. Ils ont fortement recours au drive, à la livraison à domicile de repas et de courses, et ne veulent plus consacrer autant de temps qu'avant à faire leurs courses. Les épiceries en vrac souffrent du désintérêt des Français pour le commerce physique”.
l'achat de produits en vrac peut également s'effectuer de plus en plus dans les supermarchés. Ainsi, si les ventes globales de « vrac » ont stagné à 1,3 milliard d'euros en 2021, les supermarchés représentaient 59% des ventes, contre 50% en 2020. Florence de Ferran, enseignante-chercheuse en consommation responsable, renchérit en affirmant que “les consommateurs de «vrac» ne sont pas forcément attachés au point de vente. S'ils peuvent acheter cela en supermarché, ils le font parce que c'est plus pratique et peut représenter un certain gain de temps”.
Célia Rennesson tire donc la sonnette d'alarme en mettant en garde sur le fait que les épiceries vrac font face aux “mêmes problématiques de fréquentation que l'ensemble des commerces physiques” mais que leurs reins sont moins solides car “les épiceries en vrac sont très jeunes et n'ont pas la trésorerie pour faire face à une crise qui dure”.
Les Échos, Bolk, la start-up qui veut installer des cantines robotisées dans les entreprises, 04/02/2022
On connaissait déjà Pazzi et Cala, dont nous avions parlé ici. Voici désormais un nouveau venu sur le marché de la restauration robotisée : Bolk.
La startup a été fondée en 2020 et vient de lever 4 millions d’euros auprès de différents business angels (Xavier Niel, Pierre Kosciusko-Morizet, Christophe Courtin, Léo Dubois…).
Son offre est résumée par son fondateur Nicolas Jeanne, qui explique “notre cantine robotisée tient dans deux mètres carrés et permet de faire 300 plats différents : du chaud, du froid, des desserts, du salé, du sucré, le tout en 45 secondes !”.
Bolk ne communique pas de chiffres sur le coût de son robot mais précise que sa solution est beaucoup moins chère que celles développées par Pazzi ou Cala, qui créent des restaurants robotisés. L’article précise que les robots ont été imaginés en interne et sont fabriqués en France.
Bolk possède une cuisine à Paris, où des salariés préparent les aliments frais. La start-up s'occupe ensuite du ravitaillement des machines et de leur maintenance.
Autre avantage mis en avant par Bolk : à la différence des restaurants d'entreprise traditionnels, ses machines ont l'avantage de fonctionner 24h sur 24 et sept jours sur sept. Cela peut évidemment être utile pour tous les startuppers qui ne comptent pas leurs heures ;)
Bolk a signé son premier contrat avec Veepee et vise “quarante robots à Paris et en dehors cette année”.
Le Figaro, Covid-19: la restauration commerciale en repli de 35% en 2021, comparé à l'avant-crise, 03/02/2022
Selon une étude réalisée par NPD Group, la restauration commerciale a connu “une croissance de 6% en visites et 5% en dépenses” en 2021 mais cela reste “encore loin des résultats de 2019, puisque le marché affiche un retard de 30% en visites et 35% en dépenses”.
C’est évidemment la restauration à table qui a été la plus durement affectée par la crise sanitaire. Les établissements ont en effet dû fermer leur salle au public pendant cinq mois en 2021. Ainsi, la restauration à table, après avoir “perdu la moitié de sa fréquentation et de son chiffre d'affaires en 2020” était de nouveau en recul l’an dernier avec -8% de chiffre d'affaires comparé à 2020 et -53% par rapport à 2019.
La restauration rapide, s’en est mieux sorti car elle s’est «mieux adaptée aux mutations du marché». Elle progresse de 13% en visites et 15% en valeur sur un an.
Autre résultat mis en avant par l’étude NPD : “les commandes passées via une application, un ordinateur ou une borne représentent 470 millions de visites”, soit “7% des visites totales” contre “seulement 2% en 2019”.
Financial Times, Could fine dining be the saviour of the department store?, 07/02/2022
Le Financial Times s’interroge : est ce que les restaurants gastronomiques permettraient de sauver les “grands magasins”?
En effet, avec l'essor du commerce électronique, que la pandémie a accéléré, les magasins sont amenés à revoir leur stratégie et la mise à jour de leur offre alimentaire en est souvent la clé. C’est par exemple le cas de Selfridges, qui abrite désormais le restaurant végétarien haut de gamme Adesse.
L’article explique que, si certains restaurants de grands magasins sont conçus avant tout comme des haltes où les clients peuvent se ravitailler et manger un morceau, d’autres sont plus ambitieux et deviennent des destinations à part entière. Ainsi, lorsque le Saks Fifth Avenue de New York a rouvert ses portes en 2019 après une rénovation majeure, son nouveau restaurant était une sorte d’avant-poste (conçu par Philippe Starck) de l'établissement parisien L'Avenue, géré par la famille Coste. En novembre, le grand magasin de luxe new-yorkais Bergdorf Goodman a rouvert le restaurant végétal Palette, dévoilant un design exubérant et botanique signé Kit Kemp, qui jouit déjà d'une certaine notoriété auprès du gotta new-yorkais.
L’article est par contre surtout centré sur les villes de Londres et New-York et ne fait pas mention des initiatives parisiennes telles que le Printemps du Goût, les Galeries Lafayette ou, plus récemment, La Samaritaine.
Financial Times, Can kelp help? Investors eye sustainable harvest from seaweed, 03/02/2022
Résistantes et abondantes, les algues jouent un rôle de plus en plus important dans les initiatives en faveur du développement durable : elles trouvent leur place dans les emballages, les aliments pour bétail et l'alimentation humaine.
En Europe, par exemple, bien que les niveaux de production d'algues soient relativement faibles, l'UE a investi dans le développement des algues et des fonds d'investissement privés commencent à en explorer les possibilités. Les grandes entreprises, elles aussi, s'intéressent à cette culture, à l’image de Nestlé qui a créé des versions végétales de crevettes et d'œufs à base d'algues.
Selon le cabinet d'études Markets and Markets, le marché mondial de la culture des algues vaut aujourd'hui environ 17 milliards de dollars, mais il devrait presque doubler d'ici 2025. Bien que l'Asie domine, la culture se développe dans les pays occidentaux.
La société de livraison de repas Just Eat Takeaway a récemment établi un partenariat avec la société londonienne Notpla, qui fabrique des emballages biodégradables à base d'algues. Ces nouveaux emballages ont été déployés par Just Eat au Royaume-Uni en octobre 2021 et aux Pays-Bas en janvier de cette année.
Le fondateur de Notpla, Pierre Paslier explique toutefois que, malgré tout l'élan que suscitent les algues, sa société fait face à plusieurs obstacles. Il admet ainsi que “nous sommes limités par notre capacité de production. Il n'est pas possible d'augmenter la production au point de faire baisser les coûts. Nous ne pourrons peut-être jamais vraiment battre le prix virtuel du plastique”. Néanmoins, en décembre dernier, Notpla a levé près de 10 millions de livres sterling en série A.
De son côté, l'entreprise canadienne Cascadia Seaweed met actuellement au point des algues qui peuvent réduire les émissions de méthane des vaches tout en les faisant grossir. Cascadia a construit sept fermes d'algues au Canada et se prépare à lancer une gamme de snacks à base d'algues baptisée Kove.
The Guardian, Skinny spud latte to go? Potato milk hits UK supermarket shelves, 07/02/2022
Voilà une nouvelle alternative végétale au lait qui fait son apparition sur les étals des supermarchés anglais. Après le lait de soja, le lait d’amande, le lait d’avoine… voici désormais le lait de pomme de terre.
Décrit comme "délicieusement crémeux" et capable de produire la "mousse parfaite" pour un café au lait ou un cappuccino fait maison, le lait de pomme de terre de la marque suédoise Dug est désormais en vente dans 220 magasins Waitrose.
Fabriqué au Royaume-Uni, Dug contient des protéines de pois, de l'huile de colza et des pommes de terre. Dug se décrit comme "super durable" et a travaillé avec CarbonCloud, une entreprise qui calcule l'empreinte climatique des aliments, pour évaluer ses références environnementales. Dug affirme que son empreinte est nettement inférieure à celle du lait. La culture des pommes de terre est par exemple deux fois plus efficace que celle de l'avoine et utilise moins d'eau que la culture d’amandes. Pour certains experts, le lait de pomme de terre a même le potentiel pour remplacer à terme le lait d’avoine comme alternative au lait.
L’article rappelle par ailleurs que les alternatives végétales au lait sont en plein essor et pèsent environ 400 millions de livres par an au Royaume-Uni (contre plus de 3 milliards de livres sterling pour le lait de vache).
The Anthropocene Magazine, What would happen if just 54 wealthy nations adopted the EAT-Lancet planetary health diet?, 28/01/2022
Le régime EAT-Lancet privilégie les régimes riches en fruits, légumes et céréales par rapport aux aliments d'origine animale. Selon une récente étude parue dans Nature Food, si les 54 pays les plus riches venaient à adopter ce régime, ils réduiraient leurs émissions de gaz à effet de serre et séquestreraient près de 100 milliards de tonnes de CO2 d'ici à 2100, à condition que les terres anciennement utilisées pour l'élevage des animaux reviennent à leur état naturel.
L’adoption du régime EAT-Lancet par ces 54 pays permettrait, selon l’étude, de réduire leurs émissions agricoles de 61 %. L'abandon de l'élevage permettrait ainsi de libérer 426 millions d'hectares de terres, soit une superficie supérieure à celle de l'Union européenne. La plupart des terres libérées se trouveraient aux États-Unis, en Australie, en Allemagne et en France.
Qui plus est, si ces pays collaboraient ensuite pour protéger de manière proactive les terres nouvellement libérées (en les reboisant et en restaurant leurs sols), ces terres renaturées seraient capables de séquestrer 98,3 milliards de tonnes de carbone d'ici la fin du siècle. Ce chiffre équivaut à environ 14 années d'émissions agricoles mondiales actuelles. Mais surtout, cela permettrait à ces pays d'atteindre les objectifs d'émissions qu'ils sont tenus de respecter. Les chercheurs ont en effet calculé que ce changement de régime alimentaire, suivi d'une réforme durable de l'utilisation des terres, pourrait permettre de piéger suffisamment de carbone pour remplir les obligations d'élimination du dioxyde de carbone de ces 54 nations, qui doivent limiter le réchauffement à 1,5 °C.
L’article explique par ailleurs que ce qui distingue cette étude des nombreuses autres études sur le changement de régime alimentaire mondial, c'est qu'elle donne la priorité à la responsabilité alimentaire des pays riches. Ce faisant, elle décharge les pays à faible revenu de la charge de modifier leur régime alimentaire.
Financial Times, Absolutely everything you ever wanted to know about ginger, 05/02/2022
Voici un article très complet sur le gingembre
Le gingembre est un parent de la cardamome et du curcuma. Il serait originaire d'Asie du Sud ou du Sud-Est, mais ses origines précises sont inconnues. Le mot "gingembre" vient de l'ancien tamoul, qui a ensuite donné le terme sanskrit srngaveram, signifiant "racine cornue".
L’article précise que le gingembre séché a été l'une des premières épices exotiques importées en Occident. Importée d'Érythrée et d'Arabie, l'épice était ainsi prisée par les Grecs et les Romains de l'Antiquité qui l’utilisaient comme médicament et antidote au poison. Après la chute de l'empire romain, le gingembre a continué à être importé par mer depuis l'Inde et l'Afrique. À partir du XVIe siècle, il a été cultivé dans les Antilles par les colons espagnols. De nos jours, les principaux producteurs mondiaux de gingembre sont l'Inde et la Chine.
New York Times, Bringing Health Food to the Masses, One Delivery at a Time, 05/02/2022
Le New York Times propose un entretien avec Nick Green, le co-fondateur de Thrive Market, un site de vente en ligne d'aliments et d'articles ménagers sains et écologiques lancé en 2013. Thrive compte plus d'un million de membres qui paient 60 dollars par an pour pouvoir commander des pâtes aux pois chiches, des produits de nettoyage à base de plantes ou du vin bio.
Il raconte notamment que, lorsqu’il était enfant, le placard de la cuisine de ses parents “n'était pas comme celui de ses amis” car “il n'y avait pas de snacks salés, pas de céréales sucrées, pas de soda”. Il explique que sa mère avait vu comment le régime moderne entraînait de nombreux problèmes de santé chez ses proches et avait donc décidé d'élever ses propres enfants avec un minimum d'aliments transformés. Et cette dernière a dû “travailler dur pour y parvenir” car “il n'y avait pas de magasin proposant des produits sains à proximité”.
Il évoque ensuite ce que la pandémie a changé pour Thrive. Ainsi, il a observé que “les gens sont plus en phase avec la société, plus soucieux de l'environnement et de la santé qu'il y a deux ans”. Par ailleurs, il constate que “cela fait deux ans que les gens s'habituent de plus en plus à faire leurs achats en ligne” et il est persuadé “qu'une grande partie de ce comportement est resté”.
Interrogé sur les principaux obstacles à l'adoption d'une alimentation saine en Amérique, il affirme que l’un des premiers obstacles est d’ordre financier. En effet, les produits biologiques et naturels ont tendance à coûter plus cher. Le second obstacle est d’ordre géographique car “la moitié des Américains ne vivent pas à proximité d'un magasin proposant des produits sains”. Toutefois, le principal obstacle est selon lui d’ordre émotionnel car le consommateur se pose beaucoup de questions du type “par où commencer ?” ou “puis-je faire confiance à ces produits ?”. Par ailleurs, “si vous allez sur Amazon et cherchez du beurre d'amande, vous allez trouver 9000 résultats”.
Fast Company, This simple theory of behavioral economics could convince humans to eat less meat, 08/02/2022
Un article intéressant sur le nudge marketing appliqué à l’alimentation.
Il part du constat que, malgré une myriade d'alternatives végétales à la viande (Beyond Meat, Impossible Foods…), les Américains n’ont toujours pas adopté en masse les régimes à base de protéines végétales. Pourtant, comme l’article le souligne, “la façon dont les ventes de leurs produits sont présentées donne parfois la fausse impression que c'est le cas”. Ainsi, USA Today a récemment publié un article intitulé “les restaurants ont sauvé 700 000 animaux grâce à des offres à base de plantes l'année dernière”, sans que rien ne prouve que ces offres à base de plantes aient réellement remplacé des commandes de produits à base de viande. Ainsi, si les achats d’alternatives végétales à la viande augmentent, cela ne signifie pas pour autant que les achats de viande diminuent.
Cependant, un nouvel article du World Resources Institute (WRI) suggère qu'il existe peut-être un moyen simple pour inciter les consommateurs à remplacer leurs plats de viande par des plats à base de plantes. Ainsi, les chercheurs du WRI ont invité 6 000 mangeurs de viande à participer à une simulation dans laquelle ils devaient commander des plats à partir du menu en ligne d'un prétendu restaurant. Le groupe de contrôle a reçu le menu normal ; tous les autres ont reçu l'un des dix messages qui les incitaient à envisager de manger moins de viande, en soulignant que cela pouvait les rendre plus sains et la planète plus durable. Ils ont donc utilisé ce que l'on appelle dans les sciences comportementales une “intervention de type nudge”.
L'équipe du WRI a émis l'hypothèse que l'ajout d'un message simple et à faible enjeu encourageant les clients à penser plus vert lorsqu'ils choisissent leurs plats pourrait augmenter la sélection des plats à base de protéines végétales. Leur hypothèse s'est avérée exacte et pour le WRI, les résultats confirment que "l'utilisation des normes sociales permet d'influencer positivement les choix des consommateurs dans une variété de domaines, y compris les choix alimentaires".
Engadget, Coco's restaurant delivery bots are headed to more warm-weather cities, 08/02/2022 + Chainstoreage.com, Delivery robots come to Austin, Texas, 08/02/2022
Voilà une entreprise à suivre de près.
Coco est une startup américaine qui propose des livraisons de nourriture par robot télécommandé. Coco a débuté son service en 2020 à Los Angeles et y compte désormais des centaines de robots de livraison dans les rues, qui couvrent tous les principaux quartiers de la ville. La startup a levé près de 92 millions de dollars en 2021.
Dans les faits, lorsqu'un client passe une commande de livraison dans un restaurant participant, un robot Coco piloté à distance se rend au restaurant pour récupérer la commande. Le personnel charge ensuite le robot avec la commande dès qu'elle est prête, et le robot effectue la livraison en 15 minutes ou moins.
Les robots de Coco sont entièrement électriques et sont neutres en carbone. Le fonctionnement de Coco se démarque d'autres services de livraison par robot tels que Yandex, Serve Robotics, Ottonomy ou encore Nuro. Ces derniers utilisent des robots autonomes alors que chez Coco les robots sont pilotés à distance par des employés de la startup.
S’appuyant sur le succès rencontré à Los Angeles, Coco a décidé de s’implanter à Austin et prévoit ensuite de se développer à Dallas, Houston et Miami dans les prochains mois.
Coco prétend réduire les coûts et livrer la nourriture aux clients 30 % plus rapidement que les méthodes traditionnelles, avec un taux de livraison à temps de 97 %.
Kantar, 10 Tendances consommateurs qui vont marquer 2022, 28/01/2022
Homing, E-commerce, Omnicanalité, Pouvoir d'achat, Transition alimentaire... Kantar décrypte dans cette infographie les 10 tendances consommateurs qui vont donner le ton pour 2022.
France 5, La truite, un poisson que rien n'arrête
Une saveur fine, une production locale, un prix abordable : la truite est le quatrième poisson le plus consommé en France, en hausse constante depuis dix ans. Elle se distingue du saumon par une chair moins grasse et une origine presque exclusivement française. Dans tout le pays, des piscicultures alimentent la filière de la truite fumée, créée de toutes pièces il y a trente ans. Mais cette réussite possède une face sombre avec des conditions d'élevage indignes et une alimentation provenant du bout du monde. Heureusement, l'univers de la truite ne se résume pas aux bassins d'élevage intensif. C'est aussi le plaisir de la pêche en pleine nature, le long des plus belles rivières de France.
Disponible en replay jusqu’au 09.04.22
Voila une étude intéressante sur la gastronomie italienne ;)
Pour ceux qui veulent s’offrir un champ mais n’en ont pas les moyens
Illustration de la complexité administrative française avec le taux de TVA appliqué aux céréales
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey