🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2022-2
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Parisien, Au rayon des promos, la vie à l’euro près, 09/01/2022
Time, Massimo Bottura Wants You to Stop Wasting Your Food, 07/12/2022
Anthropocene Magazine, Researchers crack the case of ugly produce and the psychology driving food waste, 17/12/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Cette semaine je vous propose une sélection de 4 articles qui traitent la question du pouvoir d’achat et de la consommation alimentaire.
Le Parisien, Pain, viande, pâtes... pourquoi la hausse des prix va s’accélérer au premier semestre 2022, 13/01/2022
Les industriels de l’agroalimentaire ont vu leur coûts de production s’envoler suite à la hausse conjuguée des coûts du transport, de l'énergie, du carton, de l'acier et des matières premières agricoles.
Les négociations annuelles avec la grande distribution, qui doivent se conclure le 28 février 2022, sont donc évidemment très tendues. Ainsi, selon Dominique Amirault, le président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), “en moyenne, selon les secteurs, les industriels réclament des hausses tarifaires allant de 4 à 7 %”.
Selon Emily Mayer, directrice business chez IRI, il faut s'attendre à une accélération de l'inflation. Selon elle, “on devrait voir les conséquences des négociations tarifaires sur les tarifs des produits à compter de fin mars”. Ainsi, il faut s’attendre à “des hausses en rayon comprises entre + 1,5 % et + 4 % au premier semestre 2022”.
Les Échos, La peur de l'inflation pousse les consommateurs vers les discounters, 13/01/2022
Le mois dernier, contre toute attente, les Français ont plébiscité les discounters. En effet, d’après le panel Référenseigne de l'institut Kantar, ce sont Lidl, Aldi et Leclerc qui ont gagné le plus de parts de marché avec respectivement 0,6 point, 0,4 point et 0,3 point. Gaëlle Le Floch, analyste chez Kantar, explique que “ces gains de PDM sont d'autant plus remarquables qu'en général la période de fin d'année n'est pas la plus propice au discount. Elle correspond à la plus faible saisonnalité pour ces enseignes comparée à celles des formats hyper ou super”.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier “la sensibilité des consommateurs au prix”, qui redevient importante. Ainsi, alors que le prix des pâtes a augmenté de 9,44 % en douze mois selon IRI, Dominique Schelcher, le président de Système U, affirme “nous avons vu que les ventes baissaient. Les clients arbitrent avec d'autres produits”.
Il faut toutefois noter qu’Aldi bénéficie mécaniquement de la reprise d’environ 500 magasins Leader Price que Casino lui a vendu. Néanmoins, l’article précise que Lidl est en croissance depuis près de deux ans et que le discounter allemand est devenu “le premier annonceur français devant Renault”.
Le Parisien, Au rayon des promos, la vie à l’euro près, 09/01/2022
Un article qui décrit la consommation alimentaire de ces nombreux Français pour qui les fins de mois sont difficiles. La réalité est ici très loin de la consommation de produits bio ou de produits de chez les petits producteurs du coin qui vendent en circuits courts telle qu’on la fantasme souvent dans certaines sphères parisiennes.
Pour ces Français, les courses alimentaires se résument à n'acheter qu'en promotion. Comme par exemple cette dame qui achète une barquette de 3 tranches de jambon cru à 99 centimes qui “feront trois repas, accompagnés de patates à l'eau et quelques morceaux de fromage à raclette fondu” ou encore ce couple qui achète des “tartinades « cocktail de la mer » au rayon discount”. Ou encore cette autre dame qui ne fait ses courses qu’à Auchan et uniquement le mardi parce que “c'est le jour des 10 % de réduction avec la carte du magasin”.
Cette réalité du terrain montre bien qu’il ne faut pas imposer qu’une seule agriculture française de très haute qualité réservée à une élite capable de se l’offrir mais qu’il faut également conserver une agriculture française qui soit accessible aux classes de population française les moins aisées.
L’Opinion, Leclerc, le coup de baguette qui ne passe pas, 13/01/2022
C’est LA polémique de la semaine dernière. Michel-Edouard Leclerc, le président du groupement du même nom, a annoncé sur BFMTV que le prix de la baguette de pain vendue dans ses magasins, allait être bloqué pour les quatre prochains mois à 0,29 euro. Ce prix correspond grosso modo à un tiers du prix moyen de la baguette constaté par l’INSEE. Mais il s’agit d’un prix qui n’est pas si exceptionnel que cela en grande distribution. De plus c’est le prix d’une baguette dite blanche, pas d’une baguette dite tradition.
Mais évidemment les syndicats et les interprofessions ont réagi au quart de tour et Leclerc s’est fait un bon coup de pub gratuit grâce à eux.
Atlantico, Si vous voulez réduire l’impact carbone de votre alimentation, souciez-vous de ce que vous mangez, pas de l’origine locale ou non de vos achats, 06/01/2022
De nombreuses études révèlent que le transport ne joue en fait qu’un petit rôle dans l’empreinte énergétique de notre production alimentaire (environ 5 % de l’empreinte carbone). Philippe Stoop, Directeur Recherche & Innovation de la société ITK et membre correspondant de l’Académie d’Agriculture de France explique qu’il y a deux raisons qui expliquent cette faible part des transports :
“le transport des produits agricoles et alimentaires est globalement assez performant sur le plan environnemental” car “la grande majorité des transports à longue distance est assurée par bateau, avec une faible consommation énergétique par tonne transportée (57% des transports, mais à peine plus de 10% des émissions de GES)”. Le maillon faible reste le transport routier, qui représente 83% des émissions de CO2. Néanmoins, le transport des aliments « de la fourche à la fourchette » ne représente que 18 % du total des émissions de l’ensemble de la filière. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est d’ailleurs le fameux « dernier km », du lieu de vente au domicile du consommateur, qui pèse beaucoup et représente près de 27% de l’empreinte carbone totale du transport.
“les plus gros postes d’émissions de gaz à effets de serre sont à l’étape de la production agricole elle-même” (consommations d’énergie du matériel agricole, et de la fabrication des intrants, engrais azotés, émissions de méthane produites par les animaux d’élevage, protoxyde d’azote produit par les sols cultivés). Combinés, ils représentent les 2/3 des émissions totales de la filière.
La Croix, Agroalimentaire : viande cellulaire, des promesses et beaucoup d’inconnues, 09/01/2022 + La Croix, Alimentation : la viande cellulaire peut-elle séduire le consommateur ?, 09/01/2022 + + La Croix, Alimentation : la viande « végétale », déjà une réalité, 09/01/2022
La Croix consacre 3 articles aux alternatives à la viande.
Le premier article fait le point sur le secteur de la viande cellulaire (ou viande in-vitro) et délimite le sujet, en expliquant notamment le procédé de fabrication, les différents acteurs présents sur ce marché (plus de 80 start-up à date), les levées de fonds récentes, mais également les défis auquel les entreprises de ce secteur font face (législation, acceptabilité par les consommateurs, utilisation de sérum fœtal bovin…).
Le second article propose un débat sur la viande cellulaire et son acceptabilité par les consommateurs. Ainsi, Simon Borel, sociologue et responsable de l’Observatoire du rapport à la qualité et aux éthiques dans l’alimentaire pour la société d’études l’ObSoCo, indique avoir réalisé un sondage auprès d’un échantillon de 4 000 individus représentatif de la population française. D’après les résultats, pour 8 % d’entre eux, consommer de la viande cellulaire était envisageable s’il devenait nécessaire de baisser la consommation de protéines animales. Pour 82 %, en revanche, cela ne l’était pas. Néanmoins, les 18-24 ans sont 18 % à avoir dit que consommer de la viande cellulaire était envisageable. Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association L214, révèle que le mouvement végan est partagé sur la question de la viande cellulaire. Ainsi, comme elle l’affirme, “si les chercheurs trouvent une alternative à l’utilisation de sérum fœtal bovin, cela évite de tuer des animaux”. Toutefois, certains vegans “y sont hostiles car cela entretient le mythe que manger de la viande est nécessaire”. De son côté, Marc Pagès, directeur général d’Interbev, confirme que “la filière élevage et viande suit avec attention l’évolution du marché des protéines animales de synthèse”. Il met en avant le fait que “l’Agence européenne pour l’environnement a émis fin 2020 des réserves scientifiques sur les réels impacts d’une technologie dont les processus de production sont encore en cours de développement”.
Le troisième article est consacré aux alternatives végétales à la viande. Si la “viande végétale” suscite “une défiance moindre que sa cousine cellulaire”, l’article note toutefois qu’elle “rencontre plus de succès en Europe du Nord qu’en France ou dans les pays méditerranéens”.
LSA, 100 milliards de dollars, le poids du e-commerce alimentaire US en 2021, 14/01/2022
C’est le chiffre de la semaine : 97,7 milliards de dollars.
Il correspond au chiffre d’affaire réalisé par l'e-commerce alimentaire aux États-Unis. Cela représente 13 % du chiffre d’affaires du retail alimentaire dans le pays. A titre de comparaison, en France cette part est aux alentours de 10 %. Par ailleurs, 70 % des ménages américains (93 millions) ont commandé leurs courses au moins une fois sur Internet.
Dans le détail, c’est le drive et le click and collect qui reste le modèle dominant des courses en ligne et a représenté à lui seul 10 % des ventes globales de PGC en ligne en 2021. La livraison à domicile est par contre minoritaire.
Agra, La restauration collective encore loin des objectifs d’Egalim, 10/01/2022
En 2018, la première loi Egalim avait fixé pour objectif à horizon du 1er janvier 2022 d’atteindre 50 % (en valeur d’achat) de produits durables ou de qualité (Label Rouge, AOC/AOP, STG, HVE, produits « fermiers », commerce équitable) dont 20 % de bio aux approvisionnements de la restauration collective publique, des cantines scolaires et des établissements de santé privés. 3 ans plus tard, force est de constater que l’on est loin du compte.
La restauration hospitalière semble être le secteur le plus en retard. Selon la directrice du réseau RestauCo, Marie-Cécile Rollin, “elle sera au-dessous des 5 %”. Parmi les bons élèves, la restauration des armées a annoncé qu’elle dépasserait les 50 % courant 2022. Dans la restauration scolaire publique, la part de produits correspondant aux critères définis par la loi varie entre 25 et 30 %. En prenant en compte les produits locaux, ce taux remonte à 50 % pour « un grand nombre de nos adhérents » d’après RestauCo.
Enfin, les bilans varient selon les villes de France. Ainsi, dès 2019, la ville de Paris a dépassé les objectifs de la loi en intégrant 53 % de produits bio et durables à la carte de ses restaurants scolaires. À la fin de l’année 2021, l’agglomération de Montpellier – qui s’est fixé l’objectif de se fournir en 100 % bio ou local d’ici 2026 – a atteint les 50 % de produits durables dont 45 % de local et 30 % de bio.
Ecommerce Mag, [Dossier] Le quick commerce bouscule la distribution, 12/01/2022
Un dossier qui fait le point sur le e-commerce alimentaire et le développement du Q-commerce dans l’Hexagone. Pour ceux qui ne seraient pas à jour sur les levées de fonds, les stratégies de développement des différents acteurs ou encore les partenariats qu’ils ont noué, cet article est pour vous.
Time, Massimo Bottura Wants You to Stop Wasting Your Food, 07/12/2022
Focus sur le chef italien star Massimo Bottura et son combat contre le gaspillage alimentaire. Car au delà de ses 3 étoiles au guide Michelin, ce qui fait la fierté du chef ce sont les 13 Refeterrio qu’il a aidé à créer et dont le premier est situé à Milan.
Comme il l’explique, ses Refeterrios ne sont “pas une soupe populaire” car on y traite les invités “comme nous le faisons dans nos restaurants”.
Pour Bottura, combattre le gaspillage alimentaire est devenu une seconde nature. Ainsi, dans les Refettorios les chefs doivent préparer des repas entiers à partir des surplus ou d’invendus (roquette flétrie, poulet proche de sa date limite de consommation, oranges trop moches pour être vendues…). Dans ses restaurants, les cuisiniers sont mis au défi de tirer le meilleur parti de chaque ingrédient, des parures de viande et de poisson aux épluchures de légumes et au pain rassis. L'une des premières tâches des nouveaux chefs est par exemple de se présenter avec un repas du personnel préparé à partir d'aliments qui auraient normalement dû être jetés.
DW.com, Germany sees battle over cheap meat flare up, 29/12/2021
Avec l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement en Allemagne, le pays a également un nouveau ministre de l’agriculture, Cem Özdemir, qui cherche d’ores et déjà à imposer une vision bien différente de ses prédécesseurs. Ce dernier a ainsi déclaré “j'ai parfois l'impression qu'une bonne huile de moteur est plus importante pour nous qu'une bonne huile de salade”. Selon lui, en Allemagne la qualité des aliments est mauvaise, tout comme le niveau des prix. Ainsi, il a affirmé “il ne devrait plus y avoir de prix de pacotille. Ils conduisent les fermes à la ruine, empêchent le bien-être des animaux, favorisent l'extinction des espèces et pèsent sur le climat”. Par conséquent, le prix des aliments devrait, selon lui, refléter la “vérité écologique”. Par ailleurs, il pointe le fait que la nourriture bon marché contient trop de graisses, de sucre et de sel et que plus de 50 % des adultes allemands sont désormais en surpoids.
Evidemment ces propos ont fait réagir l’opposition. D’autant plus qu’en juillet dernier, un rapport de la commission gouvernementale spéciale pour l'avenir de l'agriculture industrielle a défini les mêmes objectifs qu'Özdemir, à savoir réduire la consommation de viande, accroître la protection du climat. Cette commission a d’ailleurs conclu que le bœuf devrait coûter cinq à six fois plus cher qu'aujourd'hui, soit plus de 80€ le kg au lieu des 14€ actuellement. Cette hausse de prix serait nécessaire pour compenser les coûts engendrés par la pollution et la perte de biodiversité, que la commission estime à 90 milliards d'euros par an. Selon le même calcul, les produits laitiers devraient coûter deux à quatre fois plus cher qu'aujourd'hui. La commission a également recommandé qu'un investissement de 7 à 11 milliards d'euros par an soit mis en place pour financer la transformation écologique de l'industrie agricole du pays. Malgré cela, selon le rapport, il n'y aurait pas d'autre solution que de réduire la quantité totale de bétail dans les exploitations allemandes, ce qui signifierait inévitablement moins de viande sur le marché et des prix plus élevés.
Anthropocene Magazine, Researchers crack the case of ugly produce and the psychology driving food waste, 17/12/2021
Si l'on explique aux consommateurs pourquoi l'achat d'une carotte biscornue est bon pour l'environnement, ils acceptent mieux ses défauts. En effet, selon une nouvelle étude, un message transparent associé à une approche commerciale consistant à mélanger les produits “moches” et “ordinaires”, pourrait encourager les gens à acheter des fruits et légumes difformes et contribuer ainsi à réduire le gaspillage alimentaire.
En règle générale, l'approche la plus courante pour inciter les consommateurs à acheter des produits difformes consiste à leur accorder des remises importantes. Mais cette méthode n'a pas seulement pour effet de priver les agriculteurs de leurs bénéfices ; elle crée également l'impression erronée que les fruits et légumes difformes sont en quelque sorte inférieurs ou moins sains.
Dans le cadre de deux expériences en ligne distinctes impliquant 1 300 participants basés aux États-Unis, les chercheurs ont testé les réactions des acheteurs face à des bottes de carottes. Certaines étaient de forme régulière, d'autres de forme irrégulière, mais ces dernières étaient accompagnées de messages. Les chercheurs ont découvert que lorsqu'ils décrivaient les avantages de l'achat de ces carottes sur le plan du développement durable, en expliquant qu'elles permettaient de réduire le gaspillage alimentaire, et qu'ils ajoutaient à cela l'information selon laquelle les produits biscornus sont tout aussi sains que les fruits et légumes ordinaires, les consommateurs étaient plus enclins à les acheter.
Dans l'ensemble, les résultats suggèrent qu'au lieu de jeter les produits "moches" ou de les vendre à des prix fortement réduits, les détaillants pourraient les vendre avec un bénéfice plus élevé si leurs avantages sont clairement annoncés - et si, au lieu d'être montrés du doigt, les fruits et légumes difformes sont inclus parmi les produits ordinaires.
New York Times, Is Gruyère Still Gruyère if It Doesn’t Come From Gruyères?, 12/01/2022
Encore un conflit entre les Etats-Unis et des pays européens sur les AOP et les IGP non reconnus là bas.
Un juge fédéral vient en effet de donner raison à des producteurs de fromage américains qui affirment que le gruyère peut être produit n'importe où, et pas seulement en Suisse et en France. En Europe, le gruyère doit avoir une texture légèrement humide, avec un ressort moyen et un faible émiettement. Il doit être produit sous la forme d'une meule pesant entre 25 et 40 kg. Et surtout, selon les directives suisses, le gruyère doit être fabriqué dans la région de Gruyères, en Suisse, qui produit ce fromage depuis le 12e siècle.
Dans le jugement rendu le mois dernier, le juge a écrit : “bien que le terme "gruyère" ait pu autrefois être compris comme désignant une zone de production de fromage, les faits montrent clairement que le terme "gruyère" est devenu, au fil du temps, un terme générique pour les acheteurs de fromage aux États-Unis”. Or en vertu du droit américain, les marques ne peuvent être attribuées à des termes génériques.
Par ailleurs, l’article précise que l'Union européenne ne peut pas empêcher les pays européens autres que depuis la Suisse et la France de vendre du fromage appelé gruyère aux États-Unis. Ainsi, entre 2010 et 2020, les États-Unis ont importé davantage de fromage appelé gruyère depuis les Pays-Bas et l'Allemagne que la Suisse et la France, selon les données du ministère américain de l'agriculture. Depuis au moins 30 ans, les producteurs de fromage américains appliquent le label "gruyère" à des fromages provenant de pays comme le Danemark, l'Égypte et la Tunisie.
Jaime Castaneda, directeur exécutif du Consortium for Common Food Names et vice-président exécutif de la stratégie de la Fédération nationale des producteurs de lait, s'est réjoui de cette décision de justice. Il a déclaré, “pour nous, cette décision ne concerne pas seulement le gruyère. Cela renvoie à la lutte plus large que nous menons avec l'Europe, dans laquelle ils essaient de confisquer tous ces noms”.
Sainsbury, What the nation ate: Sainsbury’s reveals the top food trends of 2021, 12/01/2022
Quand une grande chaîne de supermarchés partage une partie de ses données clients c’est toujours très instructif. Ici c’est Sainsbury, la deuxième chaîne de supermarchés du Royaume-Uni qui fait le point sur ce qu’ont consommé ses 17,5 millions de clients adhérents à son programme Nectar en 2021.
Début 2021, Sainsbury's a vu plus de clients que jamais se lancer dans le Veganuary, avec 16 % de clients supplémentaires achetant des produits alternatifs à la viande par rapport à 2020.
En février, les vidéos de cuisine TikTok sont devenues de plus en plus populaires et Sainsbury's a vu les clients succomber à la mode des pâtes à la feta, les ventes ayant augmenté de 62 %.
Avec l'arrivée du printemps et la levée des restrictions, les célébrations étaient de mise ! Les ventes de Guinness le jour de la Saint-Patrick ont augmenté de 128 % par rapport à 2020. De même, les gens ont été plus nombreux à faire des œufs pour Pâques en 2021, avec un million de clients ayant acheté des œufs en chocolat dans la semaine précédant le dimanche de Pâques, soit 29 % de plus qu'en 2020.
Le mois de mai a vu un retour des achats sur le pouce, avec des ventes de sandwichs en hausse de 160 % et de salades, sushis et produits de snacking en hausse de 177 %.
Dans tout le Royaume-Uni, il semble que les clients essaient de manger plus sainement, puisque plus de 6 milliards de portions de fruits et légumes ont été achetées par les clients numériques de Nectar en 2021. Les carottes ont été les plus populaires avec plus de 375 millions de portions achetées.
À l'échelle du Royaume-Uni, les clients du Pays de Galles, du Nord-Ouest et des West Midlands sont les plus friands de sucreries, ces régions étant les plus grandes consommatrices de gâteaux à la crème. Le Sud-Ouest est le premier acheteur de fromages de spécialité. Le Nord-Est aime les informations, c’est là que les ventes de journaux nationaux sont les plus élevées.
La question de l’usage des terres est centrale dans les domaines agricole, alimentaire, forestier, énergétique. Comment voulons-nous utiliser les surfaces à notre disposition ? Quelles sont les possibilités? Quels arbitrages réalistes, socialement acceptables, permettront de répondre le mieux possible aux différents enjeux qui s’imposent à nous : nous nourrir sainement, préserver notre environnement (eau, air, sol, biodiversité…), lutter contre le dérèglement climatique et s’y adapter, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, développer les énergies renouvelables…
Christian Couturier – Directeur de Solagro, Michel Duru – Chercheur à l’INRA et Administrateur à Solagro – et Pierre-Marie Aubert de l’IDDRI – ont comparé et analysé 16 scénarios proposés par différentes organisations (ONG, Think Tank, instituts de recherche, organismes publics ou parapublics…), dans différents pays d’Europe, qui posent un cadre sur les trajectoires possibles. Suivant les porteurs, les objectifs, les valeurs et visions partagées, les scénarios peuvent être très contrastés.
Les principaux enseignements extraits de cette analyse comparative sont qu’ « une grande majorité de scénarios table sur la diminution de la consommation de protéines animales et la réduction de l’élevage qui apparaît comme une voie claire de transition même si les modalités de mise en oeuvre restent à discuter » et que « les hypothèses sur les rendements, la mobilisation des intrants et la prise en compte de la biodiversité sont très contrastées et demandent à être approfondies », tout comme la faisabilité socio-technique des trajectoires.
Qui domine la livraison à domicile rapide en Ile-de-France? Pas forcément celui à qui l’on croit ;)
Business of Bouffe #39 | Antoine Hubert – cofondateur et CEO d’Ynsect
Food Karma #20 | Olivier Roellinger | La révolution délicieuse
Pépin #4 | La tendance du no et low alcohol | Sara Moudoulaud – La Commune
France Terre de Lait #2 | La filière laitière | Caroline Le Poultier – Directrice Générale du CNIEL
C’est tout pour aujourd’hui.
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A la semaine prochaine!
O. Frey