🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2022-18
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
LSA, Too Good To Go présente son projet éducatif, 13/05/2022
L’Usine Nouvelle, Bataille d’influence autour du Nutri-Score, 10/05/2022 + UFC Que Choisir, Le Nutri-Score, meilleure illustration de la qualité nutritionnelle de notre patrimoine culinaire !, 10/05/2022
The Guardian, Big meat is gobbling up fake meat companies, 10/05/2022
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
LSA, Too Good To Go présente son projet éducatif, 13/05/2022
Voilà une initiative intéressante en termes de lutte contre le gaspillage alimentaire.
L'appli Too Good To Go, qui a déjà permis de sauver 37 millions de paniers depuis son lancement en 2015, vient en effet de présenter un dispositif éducatif, à destination des élèves des écoles primaires. Baptisé « Mon école anti-gaspi », ce dispositif vise à sensibiliser les plus jeunes aux enjeux liés à la lutte contre le gaspillage alimentaire et les aider à acquérir, au plus vite, les bons réflexes en la matière.
Ce dispositif a été testé pendant huit mois auprès de neuf écoles primaires et près de 600 élèves. Elaboré en collaboration avec des professionnels de l'éducation, il se présente sous la forme d'un kit avec des fiches pédagogiques et des jeux de société.
Comme l’explique Lucie Basch, co-fondatrice de Too Good To Go, « après dix-huit mois de travail, c'est avec une immense fierté que nous lançons le programme "Mon école anti-gaspi". Nous sommes aussi très heureux des retours positifs des écoles pilotes qui plébiscitent le côté clé-en-main du programme. Depuis le lancement de la phase pilote en octobre 2021, plus de 640 écoles nous ont contactés pour participer au projet. Cela démontre un vrai besoin de parler du sujet dans les écoles. »
Vous êtes enseignant(e) et souhaitez inscrire votre école? Ca se passe ici.
Les Échos, Crise alimentaire : vague d'inquiétude après l'embargo indien sur les exportations de blé, 15/05/2022 + La Tribune, Blé : l'interdiction des exportations indiennes fait exploser les prix, 16/05/2022
Alors qu’il y a quelques semaines encore l’Inde, qui est le 2è producteur mondial de blé après la Chine, faisait figure de solutions alternatives aux blés ukrainiens et russes pour les pays qui dépendent des importations de blé, le pays vient de connaître une vague de chaleur extrême et anticipe une récolte moins abondante que prévu.
En conséquence, le gouvernement indien a décidé d’interdire les exportations de blé afin d’assurer la sécurité alimentaire de sa population et d’apaiser les tensions inflationnistes.
Avant cette vague de chaleur, l’Inde, qui n’est pas un pays historiquement exportateur, espérait profiter de la hausse des cours et de la moindre disponibilité des blés ukrainiens et russes sur les marchés mondiaux pour exporter 7 à 10 millions de tonnes.
Les ministres de l'Agriculture du G7 réunis samedi dernier ont critiqué cette décision. Le ministre allemand de l'Agriculture, Cem Özdemir a ainsi déclaré “si tout le monde commence à imposer de telles restrictions à l'exportation ou même à fermer les marchés, cela ne fera qu'aggraver la crise et cela nuira aussi à l'Inde et à ses agriculteurs”.
Conséquence immédiate de cette décision indienne : le prix du blé a atteint des records à 435 euros la tonne en début de semaine.
L’Usine Nouvelle, Bataille d’influence autour du Nutri-Score, 10/05/2022 + UFC Que Choisir, Le Nutri-Score, meilleure illustration de la qualité nutritionnelle de notre patrimoine culinaire !, 10/05/2022
Alors que les autorités européennes ont prévu d’imposer en face avant des produits alimentaires un étiquetage nutritionnel dont le format devra être défini d’ici fin 2022, la récente publication d’un avis scientifique de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) relance le débat sur le Nutriscore.
Dans son avis sur « la classification des aliments sur la base de leur composition nutritionnelle à des fins spécifiques », l’EFSA donne “quelques lignes directrices” qui “pourraient laisser entendre que le Nutri-Score n'a pas la faveur des experts”.
Ainsi, l'organisation professionnelle italienne Federalimentare donne son interprétation de cet avis. Selon elle, l'EFSA indique que d’après cet avis, compte tenu du cahier des charges applicable aux appellations protégées, ces aliments peuvent écoper d'un « D » ou d'un « E » sans possibilité de modifier la recette ou la proportion des ingrédients.
De son côté, Que Choisir a réalisé une enquête intéressante sur le Nutriscore. Dans un contexte où “certains industriels s’activent pour tenter de décrédibiliser le Nutri-Score” et “prétendent que son calcul serait erroné car il donnerait systématiquement de mauvaises notes aux produits traditionnels”, l’association a étudié un échantillon de 588 références de produits, représentant 310 aliments régionaux.
Les résultats montrent qu’une très large majorité des produits relevés (62 %) ont un Nutri-Score A, B et C : 121 aliments sont classés A et B et 7 huiles d’olives sont classées C. Ainsi, “les aliments traditionnels de Nutri-Score D ou E représentent en réalité à peine plus d’un tiers de notre échantillon” mais selon Que Choisir “il est ici inexact de dire que ces produits notés E et D sont stigmatisés par le Nutri-Score” car “ces notes D et E, rarement affichées sur les produits qui les obtiennent, ne visent en aucun cas à les dénigrer, ni à en interdire leur consommation, mais signifie seulement qu’il est recommandé de les consommer en quantités modérées et à des fréquences raisonnables”.
Le Monde, Des graines de chia à la raclette, le ras le bowl, 15/05/2022
Vous aussi vous avez l’impression qu’on décline désormais de nombreux plats sous forme de bol? Et bien vous n’êtes pas seul(e)!
Dans le marketing culinaire “le bol est devenu un élément de vaisselle qui peut rapporter gros”. Affublé de son patronyme américain, “le bowl se métamorphose soudain en un récipient capable de transformer n'importe quel plat en or, n'importe quel concept de restauration rapide en un business florissant”.
Sur les applications de livraison de repas à domicile, les bowls ont même leur propre catégorie, à l’image des kebabs, des pizzas ou des sushis. D’ailleurs, selon un rapport publié en 2021 par Deliveroo, le poke bowl représente carrément 40 % des commandes passées sur la plate-forme à l'heure du déjeuner.
Sur Instagram, le hashtag #bowl compte plus de 4 millions d’occurences.
Dans un article publié en 2018 sur Quartz Charles Spence, un professeur de psychologie expérimentale, expliquait que « quand on se retrouve face à un plat, notre cerveau tente de prédire son goût et la manière dont il va nous satisfaire. (…) A la vue et au toucher d'un bol, le cerveau renverra davantage le signal d'un plat copieux et réconfortant. A proportions égales, le poids que l'on ressent dans la main donne l'impression que la quantité de nourriture est plus grande que si elle avait été servie dans une assiette – de la même façon, on trouvera les parfums et les arômes plus intenses. »
Le bol renverrait également selon l’article “à une certaine idée de l'enfance et à ce souvenir réconfortant du bol de chocolat chaud que l'on enserre entre ses doigts au petit déjeuner”. Par ailleurs, il y a un côté “healthy” qui est rattaché aux bowls depuis la recette du « buddha bowl » qui a été popularisé par l’américaine Martha Stewart.
Les Échos, La justice s'empare de l'affaire Buitoni et l'Etat crée une « police » de la sécurité alimentaire, 13/05/2022
Le parquet de Paris vient d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre de Buitoni pour “homicide involontaire à l'égard d'une personne, blessures involontaires à l'égard de 14 personnes, tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal, exposition ou vente de produit alimentaire servant à l'alimentation falsifié ou corrompu et nuisible à la santé, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger d'autrui”.
D’après Santé publique France, 56 cas confirmés d'intoxication à la bactérie E. coli en lien avec la consommation de pizzas surgelées de la marque Buitoni ont été recensés à ce jour et deux enfants sont décédés.
A la suite des scandales sanitaires récent, la DGCCRF a annoncé la création l'an prochain d'une « police unique » en charge des contrôles de sécurité alimentaire. Effective au 1er janvier 2023, elle sera pilotée par le ministère de l'Agriculture et sera composée de 60 agents de la DGCCRF qui iront rejoindre la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Ils auront pour mission d'améliorer l'efficacité des contrôles, et de clarifier les compétences de la DGCCRF et de la DGAL.
Challenges, Derrière la pénurie de lait pour bébé aux Etats-Unis, l'absence de concurrence, 13/05/2022
Aux Etats-Unis, une pénurie de lait infantile est en cours et est amenée à durer. L’article en explique les raisons.
Si elle a été causée à l’origine par “des problèmes sur la chaîne d'approvisionnement et un manque de main d'oeuvre en raison de la pandémie”, la fermeture d’une usine de l’un des leaders du secteur, Abbott, après un rappel de produits soupçonnés d'avoir provoqué la mort de deux bébés l’a aggravée depuis février.
Ecommerce Mag, Quick commerce : le français Cajoo racheté par son concurrent allemand Flink, 17/05/2022 + LSA, Flink rachète Cajoo, Carrefour devient son partenaire commercial exclusif, 16/05/2022
La concentration s’intensifie encore un peu plus dans le Q-commerce en France. Après le rachat de Frichti par Gorillas en mars dernier, c’est cette fois-ci la startup allemande Flink qui vient d’annoncer le rachat de Cajoo, le pionnier du quick commerce en France. Le montant de la transaction est estimé entre 90 et 100 millions d’euros.
Flink a été lancée début 2021 et s’est développée rapidement suite à plusieurs levées de fonds. Avec la reprise de Cajoo Flink desservira la région parisienne et 8 autres grandes villes avec 30 hubs et sera en mesure de servir atteignant 6 millions de clients. La marque Cajoo disparaîtra au deuxième trimestre 2022.
Avec ce rachat, Flink aura également accès à la centrale d'achat de Carrefour. Carrefour, qui était actionnaire de Cajoo et qui devient par la même occasion son partenaire commercial exclusif dans l'Hexagone. Carrefour a d’ailleurs investi au capital de la start-up allemande. Elodie Perthuisot, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale du groupe Carrefour a affirmé “moins d'un an après avoir uni nos forces avec Cajoo, nous sommes en mesure de prendre part à la consolidation du marché et de nouer un partenariat stratégique précieux avec Flink”.
Le nouvel ensemble formé par Cajoo et Flink détient désormais la première place du marché hexagonal. Mais comme le conclut LSA, “cette opération signe également l'arrêt de mort des entreprises hexagonales de quick commerce”. Il reste encore toutefois Bam Courses, la filiale de la Belle Vie ;)
Financial Times, Grocery delivery app Instacart submits confidential filing to go public, 12/05/2022
Le spécialiste américaine de la livraison de courses alimentaires Instacart a déclaré avoir soumis son dossier confidentiel pour entrer en bourse.
La société n'a pas voulu confirmer si elle prévoyait une introduction en bourse, comme c'est le cas habituellement, ou une cotation directe, dans laquelle aucun nouvel argent n'est levé et seules les actions existantes sont mises sur le marché.
En mars dernier, Instacart avait réduit son évaluation interne de 39 milliards de dollars à 24 milliards de dollars, ajoutant qu'elle avait confiance dans son activité mais qu'elle n'était pas "immunisée contre les turbulences du marché qui ont touché les principales entreprises technologiques".
L'introduction en bourse d’Instacart est attendue depuis longtemps. Néanmoins, le marché de l'épicerie en ligne a montré des signes de léger recul, les consommateurs étant désormais plus à l'aise pour retourner dans les magasins. Selon Brick Meets Click, les ventes d'épicerie en ligne aux États-Unis ont totalisé 8,1 milliards de dollars en avril, soit une baisse de 3,8 % par rapport au même mois de l'année précédente. La livraison de produits alimentaires représentait près d'un tiers de ce montant total, avec une baisse des ventes de 6 % en glissement annuel.
Fidji Simo, la DG d’Instacart cherche à positionner l’entreprise comme un partenaire des acteurs existants du secteur de l'épicerie plutôt que comme un concurrent. Instacart s'est par exemple engagé à ne jamais détenir son propre stock, contrairement à ses rivaux. La société est partenaire de 70 000 magasins et d'une gamme de détaillants qui représentent 80 % du secteur de l'épicerie aux États-Unis. Dans un billet de blog publié la semaine dernière, Fidji Simo écrivait “chez Instacart, nous pensons que l'avenir de l'épicerie appartient à ceux qui l'ont inventée - pas aux goliaths de la technologie ou aux nouveaux venus qui tentent de faire disparaître les épiciers”.
The Guardian, Big meat is gobbling up fake meat companies, 10/05/2022
Un article intéressant sur la manière dont les multinationales ont peu à peu pris le contrôle du marché des alternatives végétales à la viande. Il s’appuie sur deux rapports récents, l’un publié ce mois-ci par l’ONG Food & Water Watch et un autre publié en mars par IPES-Food, une coalition d'experts en systèmes alimentaires.
Ainsi, des géants de la viande comme JBS et Cargill ont investi massivement dans les protéines végétales et les viandes cultivées en laboratoire ces dernières années. Cargill a investi dans la société de viande cultivée en laboratoire Aleph Farms et en créant ses propres protéines végétales. Tyson Foods vend des alternatives végétales à la viande sous sa marque Raised & Rooted, a investi dans plusieurs entreprises d’alternatives végétales à la viande et de viande cultivée en laboratoire. Mais d’autres multinationales de l’agroalimentaire se sont également lancé sur ce créneau. A l’image de Kellogg's, qui possède la marque MorningStar Farms et contrôle déjà près de 46% du marché aux Etats-Unis. La concentration y est d’ailleurs importante puisque quatre entreprises seulement représentent plus des trois quarts des ventes d’alternatives végétales à la viande.
Le marché des alternatives à la viande devrait connaître une croissance rapide, passant de 4,2 milliards de dollars de ventes en 2020 à 28 milliards de dollars en 2025, selon IPES-Food. Selon le rapport, une grande partie de cette croissance proviendra de l'industrie des alternatives végétales mais plusieurs conglomérats ont également investi des centaines de millions de dollars pour développer la viande cultivée en laboratoire.
Selon Food & Water Watch, les régulateurs fédéraux américains ne font pas grand-chose pour arrêter la consolidation dans le secteur des alternatives végétales à la viande. Selon l’ONG, cela pourrait finir par ressembler à l'industrie du bœuf, où quatre sociétés - JBS, Cargill, Tyson Foods et National Beef Packing - contrôlent 85% de l'industrie américaine.
CNBC, The plant-based food industry is facing a reset as Beyond Meat and Oatly shares suffer, 14/05/2022
Wall Street semble tourner le dos aux entreprises spécialisées dans les substituts végétaux à la viande et au lait. Ainsi, les actions de Beyond Meat et d'Oatly ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis début 2022. Beyond Meat se négocie 87 % en dessous de son sommet historique, et Oatly, se négocie plus de 80 % en dessous de son prix d’introduction en bourse il y a environ un an.
Selon les experts du secteur, ces baisses pourraient marquer une rupture inévitable, l'optimisme des investisseurs se heurtant à la réalité.
Les premiers jours de la pandémie ont fait grimper en flèche la demande de substituts à base de plantes, les consommateurs cuisinant chez eux cherchant de nouvelles options. Les entreprises et les investisseurs ont parié que les consommateurs continueraient à manger des substituts de viande et à boire des substituts de lait.
Le tournant s'est produit en novembre 2021 lorsque Maple Leaf Foods a tiré la sonnette d'alarme en constatant que la croissance de ses produits à base de plantes ralentissait. Moins d'une semaine après l'avertissement de Maple Leaf, Beyond Meat a déçu les investisseurs avec ses propres résultats médiocres.
Le PDG de Beyond Meat, Ethan Brown, a déclaré lors d’une conférence téléphonique que les faibles performances de l'entreprise étaient dues à quatre facteurs : la faiblesse de la catégorie globale des produits à base de plantes, l'abandon par les consommateurs des alternatives à la viande réfrigérée au profit des produits surgelés, l'augmentation des remises et le renforcement de la concurrence.
Bloomberg, Venture Capitalists Are Aiming to Disrupt Fish Farming, 13/05/2022
La pisciculture a augmenté de 527 % entre 1990 et 2018, selon les Nations unies et est sur le point de devenir une partie encore plus importante de la chaîne d'approvisionnement. L'ONU a déclaré dans un rapport de 2020 qu'environ 34 % des stocks de poissons étaient surexploités. Selon la Banque mondiale, ce chiffre est beaucoup plus élevé, à 90 %.
L’article s’intéresse donc à une startup qui tente de disrupter la pisciculture. Il s’agit de Forever Oceans, qui mise sur l'innovation avec des cages flottantes dans lesquelles les poissons passent leur vie. La startup élève les jeunes poissons dans de grands réservoirs sur la terre ferme, puis les transportent dans des fermes en eau libre pour qu'ils arrivent à maturité. L'entreprise utilise des enclos cylindriques d'environ 50 mètres de diamètre, faits de mailles pour que l'eau de l'océan puisse circuler sans que les poissons ne s'échappent. Un câble attaché à la cage l'ancre au fond de l'océan ; des barges à la surface pompent la nourriture par des tuyaux jusqu'aux poissons. D’après ses fondateurs, Forever Oceans a amélioré les technologies de base, depuis les enclos spécialisés aux capteurs et à la robotique, qui sont nécessaires pour élever de grandes quantités de poisson plus loin dans l'océan que les fermes piscicoles traditionnelles. La startup a levé près de 120 millions de dollars depuis sa création, soit le total le plus élevé dans le domaine de l’aquaculture.
Mais des questions se posent quant à savoir si la pisciculture est elle-même durable. Forever Oceans affirme que son projet d'implanter les installations dans des eaux plus profondes et plus éloignées des côtes est une alternative plus durable à l'implantation des fermes dans les eaux côtières.
Fast Company, Ben & Jerry’s is cutting the carbon footprint of your ice cream, 10/05/2022
Ben & Jerry's a lancé un programme pilote avec 15 exploitations agricoles, baptisé "Project Mootopia", qui vise à réduire son impact sur le climat. Plus de la moitié de l'empreinte carbone de l'entreprise provient en fait des ingrédients laitiers qu'elle achète.
Comme l’explique Jenna Evans, responsable du développement durable au niveau mondial pour Ben & Jerry's, “nous n'avions jamais vraiment été en mesure d'examiner les émissions des exploitations laitières de manière holistique”. L'une des difficultés était qu'il n'existait pas de bonne solution pour traiter le méthane que les vaches produisent naturellement lorsqu'elles rotent. Mais Blue Ocean Barns travaille avec la marque sur nouveaux compléments alimentaires qui pourraient faire la différence. En introduisant une certaine quantité d'algues rouges dans ces compléments, il est soit disant possible de réduire de plus de 80 % les émissions dues aux rots des vaches.
L’entreprise aide également les agriculteurs à adopter de nouvelles technologies telles que les digesteurs de méthane, qui utilisent des bactéries pour transformer le méthane du fumier et produire à la fois des engrais et de l'électricité qui peut être revendue. Si Ben & Jerry's ne paie pas l'installation des nouveaux équipements, elle paie par contre les agriculteurs pour le service de "destruction du méthane", c'est-à-dire pour le bénéfice que la marque retire de la réduction de son empreinte carbone.
Au fur et à mesure de la progression du projet pilote au cours des deux prochaines années, l'entreprise prévoit d'étendre les solutions qui fonctionnent au reste des exploitations de sa chaîne d'approvisionnement.
Financial Times, Food protectionism fuels global inflation and hunger, 10/05/2022
La flambée des prix des denrées alimentaires et, dans certains cas, la menace de troubles sociaux ont entraîné une augmentation du nombre d'exportateurs interdisant les ventes à l'étranger ou mettant en place d'autres restrictions telles que des taxes ou des quotas.
Ces mesures protectionnistes n'ont fait qu'alourdir la facture des importations de denrées alimentaires pour les pays qui dépendent des marchés internationaux pour d'importants produits alimentaires de base, frappant ainsi de plein fouet les populations les plus pauvres.
La guerre en Ukraine a conduit 23 pays à se tourner vers le protectionnisme alimentaire, selon le groupe de réflexion américain International Food Policy Research Institute (IFPRI).
France TV, Graines de sarrasin : pour éviter la pénurie, les agriculteurs encouragés à développer une activité locale, 12/05/2022
Alors qu’une pénurie de blé noir pourrait bien mettre en péril les galettes bretonnes, des fabricants de galettes ont lancé un appel aux agriculteurs pour qu'ils sèment du sarrasin et doublent leur production.
Pour ceux qui veulent tester ;)
L’« artisan quebabiste » fait son apparition
C’est tout pour aujourd’hui.
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O. Frey