🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2022-15
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Le Parisien, Léger, branché, écolo... comment le cidre est sorti de sa campagne, 20/04/2022
Les Échos, La désillusion gagne l'agriculture bio, 20/04/2022
Desmog, Brazilian Meat Giant JBS a Bigger Emitter Than Italy, Study Estimates, 21/01/2022
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
L’Usine Nouvelle, Pourquoi Lactalis semble s'intéresser à son concurrent Danone, 21/04/2022
Le cours de Bourse de Danone a fait un bond record il y a quelques jours. Ce n’est pas tant grâce à l’annonce de bons résultats que d’une rumeur de rachat de la part de son concurrent Lactalis.
Selon une information révélée par La Lettre A, Lactalis souhaiterait en effet racheter tout ou partie de son concurrent. D’ailleurs, comme le rappelle l’article, Antoine de Saint-Affrique, le nouveau DG de Danone, n'a pas caché son ambition de faire évoluer son portefeuille, ce qui a évidemment suscité l'intérêt de ses concurrents.
D’après l’article, Lactalis pourrait être intéressé par certains actifs de Danone dans le secteur de la nutrition spécialisé “qui ne représente que 7% de ses ventes” contre un tiers chez Danone.
Toutefois, il semble peu probable que Lactalis puisse racheter totalement Danone. D’une part parce que Danone fait un chiffre d’affaires supérieur à Lactalis. D’autre par parce que Lactalis “a toujours reposé sur les produits laitiers” et que les produits végétaux ou encore les eaux “n'ont jamais été le coeur de cible de Lactalis”.
RFI, Face à la concurrence, la banane française soigne son image, 20/04/2022
Si la banane n’est pas le meilleur élève en matière de bilan carbone et de bonnes pratiques environnementales, la filière française met en avant ses efforts en la matière.
La France produit 200 000 tonnes de bananes par un an, principalement en Guadeloupe et en Martinique. La filière française fait face à une concurrence de plus en plus forte. Elle doit notamment lutter avec les “privilèges octroyés à la banane dollar, celle qui vient d'Amérique latine, qui bénéficie de conditions de mise sur le marché très favorables en Europe avec une baisse des droits de douane de 50% en dix ans”.
La filière française communique donc sur ses progrès en termes de baisse de consommation d’intrants (-38% d'engrais et -75 % de produits phytosanitaires utilisés en 15 ans) ainsi que l’amélioration de son bilan carbone (-14%).
Ainsi, 1 kg de banane française vendu en France émet 800 g d'émission de gaz à effet de serre. C’est certes moins bien que pour la pomme mais c’est équivalent aux fraises d'Espagne.
Les Échos, La désillusion gagne l'agriculture bio, 20/04/2022
On parle beaucoup des problèmes que rencontrent les éleveurs laitiers bio. Mais les arboriculteurs convertis au bio sont également à la peine.
Cette arboricultrice qui a converti 10 % de son verger il y a quelques années n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins en affirmant “on s'est un peu fait avoir” en faisant référence à ceux qui prédisaient que “les produits bio allaient devenir la norme et le moteur du marché”. Pour preuve : en trois ans, les pommes issues de l'agriculture biologique “ont vu leur valeur divisée par deux (…) pour se rapprocher dangereusement de celle des pommes conventionnelles (40 centimes le kilo)”.
Alors que désormais ce sont 53.000 exploitations qui cultivent en bio (soit plus de 10 % des surfaces agricoles utiles françaises), il va y avoir un nouvel afflux des producteurs qui se sont lancés dans une conversion il y a deux ou trois ans. Comme l’explique Laure Verdeau, la directrice de l'Agence Bio, “on est à un tournant, on sort de la pénurie de bio et, pour la première fois, on se pose la question de la demande”.
Un million d'euros ont été mobilisés afin de lancer une campagne de sensibilisation le mois prochain.
Web Agri, Les courbes de prix du lait bio et conventionnel se rejoignent, 21/04/2022
Alors que le prix du lait conventionnel est à la hausse, celui du lait bio est quant à lui à la baisse suite à son déclassement. C’est donc à une situation inédite que nous risquons d’assister dans quelques temps : les prix de ces deux catégories pourraient bien se rejoindre.
En France, le prix du lait conventionnel augmente, notamment pour ceux qui livrent aux industriels fabriquant des produits intermédiaires beurre/poudre dont les cours flambent.
Dans le bio l’ambiance est plus morose : la consommation des produits laitiers biologiques diminue alors que la collecte continue d'augmenter (1,23 milliard de litres en 2021, en hausse de 11 % par rapport à 2020). L’offre de lait étant trop élevée par rapport à la demande, les industriels laitiers multiplient les déclassements avec « des baisses de prix comprises entre 5 et 15 €/1 000 l par rapport à l’an dernier » chez les quatre principaux collecteurs (Biolait, Lactalis, Sodiaal, Agrial).
Le Parisien, Léger, branché, écolo... comment le cidre est sorti de sa campagne, 20/04/2022
En peu de temps, la manière de produire du cidre et l’image de cette boisson ont radicalement changé. De plus, comme l’explique l’article, de nombreux producteurs de cidre connaissent une croissance annuelle à deux chiffres.
La preuve : le seul lycée agricole de France formant les futurs professionnels du secteur compte près de 50 élèves par promotion et en refuse tous les ans alors que par le passé les promotions ne dépassaient pas les 10 élèves.
Dominique Hutin, expert en cidrologie, explique que le cidre est monté en gamme et qu’ “avec les appellations d’origine, le niveau d’exigence s’est considérablement élevé”. La filière cidricole reprend d’ailleurs certains codes du vin. On parle ainsi du développement du “cidrotourisme”, il existe désormais des cavistes qui proposent jusqu’à 40 références et des bars à cidre ont ouvert à Paris. L’article affirme même que des consommateurs “sont désormais prêts à débourser 15 euros pour une bouteille, notamment des cidres de garde qui peuvent dater de quatre, cinq ou dix ans”
Du côté des ventes, sur les 900 000 hectolitres produits annuellement en France par environ 800 producteurs, la part des bouteilles vendues en grande distribution diminue sensiblement.
Enfin, dernier point positif, le cidre est produit de manière écologique car “il n’impose pas de monoculture, puisqu’on peut laisser vivre l’herbe et les animaux autour des vergers et surtout il est très peu énergivore”.
Bref, l’avenir de la filière cidricole s’annonce prometteur.
Le Parisien, «Feeling», bas prix et acte militant... La success story des épiceries antigaspi à Paris, 22/04/2022
Focus sur Nous anti-gaspi, un réseau d'épiceries réduisant le gaspillage alimentaire en France lancé en 2019. Comme l’expliquent les deux co-fondateurs Vincent Justin et Charles Lottmann, “notre pari a été que les consommateurs étaient en avance sur l'offre proposée par les distributeurs”.
Le concept : la vente de tous les produits (les moches, les trop petits, les trop gros…) qui n'entrent pas dans le cahier des charges strict de la grande distribution. Un exemple : en mars, il y avait des paquets de bonbons aux allures de Noël. Comme l’explique Véronique Tible, la directrice marketing, “à l'intérieur ils restent les mêmes. On ne va pas les jeter à cause de leur paquet”.
Le succès semble en tout cas au rendez-vous pour Nous anti-gaspi. Le réseau compte déjà une vingtaine d'épiceries dans toute la France, dont six à Paris. D’ailleurs les co-fondateurs ont de l’ambition à Paris et visent une vingtaine d’épiceries dans la capitale.
Le Parisien, Même plus chers, les vins médaillés attirent les consommateurs, 21/04/2022
Une étude réalisée en ligne du 28 janvier au 1er février 2022 Viavoice pour le compte de l'Association des grands concours vinicoles français (AGCVF) montrent l’intérêt des médailles pour les vins.
Ainsi, 59 % des personnes interrogées affirment être attentifs aux médailles reçues par un vin lors de leurs achats. Pour Michel Bernard, président de l'AGCVF, “ce résultat confirme nos intuitions. C'est un repère intéressant voire précieux pour l'acheteur”.
Par ailleurs 76 % des personnes interrogées confirment qu'une médaille les incite à acheter le vin distingué.
Autre résultat intéressant : 85 % des personnes interrogées déclarent qu'une médaille met en valeur un vin et 76 % qu'elle rassure sur la qualité du vin. Pour Viavoice, les médailles “restent un gage de qualité dans le choix d'un vin” et pour Michel Bernard “cela démontre que nos concours ne délivrent pas des récompenses de pacotille”.
Enfin, 61 % des personnes interrogées jugent acceptable de payer plus cher un vin récompensé.
Il y a un point négatif qu’il faut tout de même prendre en compte : 64% des personnes interrogées avouent ne pas connaitre précisément la différence entre les typologies de médailles.
Le Figaro, L'Indonésie va interdire les exportations d'huile de palme, 22/04/2022
Alors que le pays premier producteur mondial de cet oléagineux, l'Indonésie a décidé que les exportations d’huile de palme seront interdites à compter de ce jeudi 28 avril et ce “jusqu'à une date qui sera déterminée ultérieurement”.
Le pays connaît en effet une pénurie d'huile de palme raffinée, qui est l'huile de cuisson la plus largement utilisée dans le pays. Les producteurs ont en effet privilégié les exportations afin de tirer profit de la hausse des cours mondiaux. Mais le gouvernement indonésien anticipe des “tensions sociales face à la hausse des prix alimentaires et à la pénurie de cet aliment clé” et a donc pris cette décision.
Les Échos, Yvelines : la start-up NeoFarm déploie ses deux premières « fermes technologiques », 22/04/2022
Focus sur une initiative intéressante développée par la startup Neofarm : une ferme qui mixe agroécologie et robotique. Comme l’explique la fondatrice Alexia Rey, “L'agroécologie est un modèle d'avenir, mais qui demande beaucoup de main-d'oeuvre et de l'huile de coude ! Pour la promouvoir, nous voulons y ajouter des outils technologiques”.
Dans les faits, les agriculteurs sont “épaulés par un bras télescopique, hissé sur un portique à 3 mètres de hauteur. Programmable, ce dispositif dernier cri peut être équipé de 12 outils robotisés différents (motoculteur, ratisseur...)”. Alexia Rey précise qu’il n’est pas question de “remplacer l'agriculteur par la machine” mais que “la technologie réalise les tâches les plus longues pénibles et répétitives”.
Afin d’optimiser les récoltes, Neofarm a également mis au point “une application mobile de gestion maraîchère”. Ainsi, sur les 2 hectares de surface de sa ferme pilote, NeoFarm estime pouvoir produire une soixantaine de tonnes de légumes par an.
NeoFarm emploie actuellement 20 salariés et a déjà réalisé trois levées de fonds depuis 2018. Une quatrième levée de fonds est en cours, pour un montant espéré de 8 à 10 millions d'euros d'ici la fin de l'année 2022.
Le Monde, Les fermes verticales, un modèle controversé pour l’agriculture de demain, 20/04/2022
Alors qu’en 2050 près de 70 % de la population mondiale vivra en ville, l’agriculture verticale est présentée par certains comme une solution à la pression sur les terres. Mais pour ses détracteurs c’est “un gadget, coûteux et, pour les cas les plus « high-tech », trop gourmands en énergie”.
Parmi les exemples présentés dans l’article :
la Cité maraîchère de Romainville en Seine-Saint-Denis qui, “avant d’être un lieu de production, (…) est un lieu de démonstration et de vie, dans un quartier politique de la ville”. Le site emploie quinze personnes en insertion, ainsi que les encadrants. L’équipe cultive sur une surface équivalente à 350 mètres carrés, pour 150 mètres carrés d’occupation au sol.
Jungle, qui cultive du basilic, de la roquette, du persil, des micropousses, des graines de moutarde ou de shiso sur vingt-cinq niveaux de culture et sous environnement contrôlé. A terme, Jungle ambitionne de devenir la plus grande installation verticale de France, avec dix-neuf tours de production.
Toutefois, comme le précise Christine Aubry de l’INRAE, “une des difficultés, c’est le coût d’investissement et de fonctionnement de ces systèmes. Parce que ces méthodes reviennent cher, elles ne sont pas adaptées pour de la production de masse de façon aussi prometteuse que certains le disent”. Elle ajoute d’ailleurs que “ceux qui produisent massivement, comme le Japon avec les salades, le font à grands coups de subventions d’Etat”.
Autre point négatif mis en avant : si l’agriculture verticale permet d’économiser des terres, de l’eau et des intrants chimiques, lorsque les cultures se font en environnement contrôlé celles-ci sont très consommatrices d’énergie. Néanmoins, Leo Marcelis, professeur à l’université de Wageningen (Pays-Bas) précise que “le développement des ampoules LED, devenues moins chères et beaucoup plus efficaces, a été crucial pour le secteur”.
Le Parisien, La Courneuve : Agricool, un redressement judiciaire, une quête de repreneurs et beaucoup de questions, 27/04/2022
Nous évoquions le redressement judiciaire d’Agricool il y a quelques semaines.
L’article explique tout d’abord que les chiffres publiés (un passif total de 6,34 millions d’euros, le CA2020 qui n’a été que de 161 714 euros) ont été très critiqués par la profession agricole, notamment sur les réseaux sociaux.
Bpifrance, qui détient 10 % du capital d’Agricool, a toutefois répondu aux critiques en expliquant que “beaucoup de cash est nécessaire à la recherche et développement (R&D) et le déploiement en lui-même peut prendre plus de temps que prévu”. Bpifrance ajoute que “le redressement judiciaire ne veut pas dire que l’entreprise va disparaître. Pour que la France reste dans la course mondiale à l’innovation, il faut qu’il y ait des subventions au départ et, ensuite, des investisseurs publics et privés qui prennent leurs risques. Le risque est inhérent à ce métier”.
De son côté, Jean-Christophe Sibileau, directeur général d’Agricool, explique que l’entreprise “est en train de travailler avec de potentiels investisseurs et repreneurs” et que “la priorité, c’est d’essayer de pérenniser tout le savoir acquis et les emplois”.
Selon l’article, pour le premier semestre 2022, des chiffres d’affaires prévisionnels de 32 000 à 40 000 euros par mois sont envisagés.
Desmog, Brazilian Meat Giant JBS a Bigger Emitter Than Italy, Study Estimates, 21/01/2022
Selon une nouvelle étude réalisée par l'Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), les émissions de gaz à effet de serre produites par JBS, le plus grand transformateur de viande au monde, ont augmenté de plus de 50 % au cours des cinq dernières années en raison de l'acquisition de nouvelles unités de production de volaille et de bétail. Cela signifie que son empreinte carbone est désormais plus importante que celle de toute l'Italie.
L'IATP a constaté que les émissions de JBS sont passées de 280 millions de tonnes d'équivalent CO2 (MtCO2e) en 2016 à 421,6 MtCO2e en 2021, soit une augmentation de 51 % en cinq ans. A titre de comparaison, l'Italie a produit 418,3 MtCO2e en 2019.
Cette augmentation résulte en grande partie de plusieurs acquisitions de concurrents réalisées par JBS. Le nombre de bovins dans la chaîne d'approvisionnement de JBS a ainsi augmenté de 54 % depuis 2016, tandis que le nombre de porcs a augmenté de 67 % et le nombre de poulets de 40 %, selon un décompte de l'IATP. Rien qu'en 2021, JBS a ainsi traité 26,8 millions de bovins, 46,7 millions de porcs et 4,9 milliards de poulets.
JBS a déclaré au Financial Times qu’il niait l'exactitude des estimations, affirmant que l'étude utilisait "une méthodologie défectueuse et des données grossièrement extrapolées pour faire des affirmations trompeuses". Après la publication, JBS a déclaré à DeSmog qu’il travaillait déjà à divulguer ses émissions "conformément aux normes internationales de meilleures pratiques" et à faire vérifier par un tiers indépendant son objectif net zéro, qu'il a décrit comme sa "priorité numéro un".
L’article rappelle JBS est devenu en mars 2021 le premier acteur majeur de l'industrie de la viande à s'engager à réduire ses émissions de carbone à un niveau net zéro. Les défenseurs du climat ont de leur côté déclaré que la montée en flèche des émissions causée par l'expansion de l'entreprise ces dernières années suggérait que l'objectif net zéro n'était guère plus que du "greenwashing", et ont exhorté les investisseurs à se désinvestir de l'entreprise. Alex Wijeratna, directeur de campagne de Mighty Earth, a par ailleurs déclaré “JBS est l'un des pires contrevenants climatiques au monde et c'est pourquoi nous demandons instamment à ses principaux clients, comme les supermarchés géants Carrefour, Costco et Tesco, d'abandonner JBS de toute urgence. Aucune entreprise qui achète de la viande de JBS ne peut prétendre être sérieuse en matière de changement climatique”.
Tech Crunch, UPSIDE Foods bites into $400M round to serve cultivated meat later this year, 21/04/2022
UPSIDE Foods (ex Memphis Meats) est une startup qui fabrique de la viande, de la volaille et des fruits de mer in-vitro. Elle vient de lever 400 millions de dollars en financement de série C. Parmi les investisseurs se trouvent Temasek, Cargill, Givaudan, Tyson Foods ou encore Bill Gates et Kimbal Musk. A ce jour, UPSIDE a levé un total de 608 millions de dollars.
La startup a ouvert un tout nouveau centre d'ingénierie, de production et d'innovation d’une surface de 53 000 pieds carrés, baptisé EPIC, en novembre 2021. La nouvelle levée de fonds devrait servir à construire une usine permettant à UPSIDE de passer à l'échelle commerciale, à éduquer les consommateurs et à mettre en place une infrastructure de chaîne d'approvisionnement robuste pour les intrants.
La fondatrice d’UPSIDE Uma Valeti admet que la construction de l'installation prendra de 18 à 24 mois et, une fois celle-ci terminée, la technologie issue d’EPIC sera transférée sur le nouveau site pour être mise à l'échelle et atteindre “des dizaines de millions de kilos de produits”. Pour l'instant, seuls de petits lots de produits sortiront d’EPIC.
Financial Times, What’s the alternative to Russian vodka?, 20/04/2022
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les bars et les détaillants retirent des marques de vodka russes de leur étals ou de leurs cartes.
Par ailleurs, certaines marques de vodka, cherchent à prendre leurs distances par rapport à leur passé russe autrefois glorifié : Stolichnaya - qui est fabriquée en Lettonie par le milliardaire russe en exil Yuri Shefler - s'est rapidement rebaptisée Stoli pour se distinguer de la vodka russe du même nom. Smirnoff a pris la peine de souligner qu'elle n'est plus fabriquée en Russie depuis le début des années 1900.
A l’inverse, les vodkas fabriquées en Ukraine ont suscité un intérêt soudain. La vodka Dima's - autrefois une marque peu connue de la banlieue de Kiev - a vu ses ventes quadrupler au Royaume-Uni depuis janvier.
L’article rappelle par ailleurs que les véritables origines de la vodka restent obscures. Le nom lui-même est un diminutif du mot russe "voda", qui signifie eau, mais il était à l'origine utilisé pour décrire des teintures à base de plantes plutôt qu'un alcool distillé à partir de blé ou de seigle. La première mention écrite d'une boisson appelée vodka se trouve dans un document de la cour polonaise daté de 1405. De leur côté les historiens soviétiques ont affirmé qu'elle était fabriquée par les moines du Kremlin au 15e siècle.
New York Times, In a Yearlong Study, Scientists Find No Benefit to Time-Restricted Eating, 21/04/2022
Parmi les idées de régime à la mode, il y a celle qui affirme qu’en limitant vos repas à une période de six à huit heures par jour, pendant laquelle vous pouvez manger tout ce que vous voulez, vous perdrez du poids. C’est ce que les anglo-saxons appellent le “time restricted eating”. Des études menées sur des souris ont d’ailleurs par le passé confirmé cette idée et des études à petite échelle menées sur des personnes souffrant d'obésité ont suggéré que ce régime pouvait aider à perdre des kilos.
Mais une étude rigoureuse menée pendant un an lors de laquelle des personnes ont suivi un régime hypocalorique entre 8 heures et 16 heures quand d’autres ont consommé le même nombre de calories à n'importe quel moment de la journée n'a pas trouvé d'effet. Selon le Dr Ethan Weiss, chercheur en diététique à l'Université de Californie à San Francisco, il n'y a donc aucun avantage à manger dans une fenêtre de temps étroite.
Beena Paradin Migotto lance un nouveau format de média avec Un Diner A. Il s’agit d’un mook complété par une masterclass mensuelle en ligne.
Dans chaque numéro, Beena construit un menu authentique et équilibré. Elle vous facilite la tâche et vous fournit la liste des courses, avec essentiellement des ingrédients du quotidien et quelques épices et aromates plus exotiques. Elle vous dit où les trouver. Elle vous partage ses secrets d'organisation pour vous permettre de cuisiner un menu pour 4 en moins de 80 minutes : il suffit d’arriver en cuisine à 18h40 pour passer à table en toute sérénité et en profitant de ses convives à 20h.
Un Dîner A, c’est aussi un carnet de voyage qui vous fait découvrir la destination.
Chaque numéro mensuel est consacré à une ville. Vous pourrez y découvrir les ingrédients et les techniques qui font l’authenticité de la cuisine, en sortant des clichés et des idées reçues. A Cochin, au Kerala, en Inde, on n’utilise pas de curry mais du masala ou du garam masala, que vous pourrez d’ailleurs apprendre à faire par vous même. A Marrakech, on ne sert pas de semoule avec la tajine mais du pain. En Italie, on ne met pas la sauce dans les pâtes mais les pâtes dans la sauce.
Vous pouvez commander Un Diner A sur Kisskissbankbank.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel problème est mis en avant
Décidément le prix des pâtes a vraiment bien augmenté
C’est tout pour aujourd’hui.
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Et si vouulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey