🌾🍇🐄 Eat's business 🍕🍷🧀 2021-17
Bonjour à toutes et à tous, je vous propose cette newsletter dans laquelle vous trouverez quelques articles sur le monde de l’alimentaire qui m’ont semblé intéressants dans la semaine précédente.
Pour ceux qui veulent la formule ristretto, les 3 articles que je vous conseille de lire en priorité cette semaine sont :
Les Echos, Agriculture : les « nouveaux OGM », révolution sous haute tension, 01/05/2021
Fortune, An indestructible Italian icon, the Moka pot is making a comeback with pod-snubbing coffee fans—and investors, 24/04/2021
Financial Times, Investors hungry for NotCo’s AI-derived alternatives to meat and milk, 27/04/2021 + Food Business News, Inside NotCo’s plant-based empire, 26/04/2021
Bonne lecture et bonne semaine à toutes et à tous!
Pour celles et ceux d’entre vous qui ont plus de temps pour la formule lungo :
Les Echos, Restaurants : le casse-tête de la réouverture en quatre questions, 03/05/2021
Evidemment c’est la bonne nouvelle de la semaine écoulée. Le Président vient en effet de donner un horizon à nos amis restaurateurs après plus de 6 mois de refermeture.
Cela se fera par étapes, avec une réouverture des terrasses le 19 mai et des salles le 9 juin (mais avec une jauge limitée à 50 % de la capacité) avec un couvre-feu repoussé à 23 heures.
L’article s’est donc posé 4 questions par rapport à cette réouverture :
Est ce rentable de rouvrir dès le début ? : seuls 25 à 30 % des établissements disposent d'une terrasse. Et pour certains d'entre eux ouvrir pour n’avoir de l'activité qu’avec la terrasse n'est pas rentable.
Comment retrouver ses salariés ? : après une si longue période de fermeture certains salariés ont décidé de se réorienter et pour d’autres il y a des inquiétudes à propos de leur forme physique et psychologique.
Que se passe-t-il côté approvisionnement ? : comment les producteurs travaillant avec les restaurateurs ont-ils passé la crise?
Les clients seront-ils au rendez-vous ? : selon Food Service Vision, une personne sur deux projette d'aller au restaurant dans les quinze jours suivant la réouverture.
Front Populaire, Uber Eats - Deliveroo – Just Eat, Ces ennemis intimes de la restauration…, 23/04/2021
Un réquisitoire d’Emmanuel Rubin contre les géants de la livraison de repas.
En voici quelques extraits :
“Ils s’appellent Uber Eat, Just Eat, Deliveroo… Des entités florissantes de cette armée que l’on dira « financiarisée. » Des corps d’élite, sortes de GAFAM du food business, qui, le temps d’une crise, ont quasi installé leur idée de la restauration d’après. Celle d’une restauration nomade, montée en plateforme, préposée à la livraison à domicile, formatée dans le mondial et triomphant aujourd’hui en menant l’offensive dans les rangs mêmes d’un secteur fébrile et blessé.”
“Un conflit entre deux approches de la restauration. D’un côté, encore une fois, la « financière », imposant la vision oxymoresque du resto chez soi : une restauration quasi virtuelle, productiviste, désincarnée, plus proche de la notion de service que des vertus de partage et généralement sans grande plus-value gastronomique, tout entière dévolue à confiner l’appétit à résidence. Face à elle, une restauration indépendante, d’esprit artisanal, souvent familiale, ancrée dans le paysage et la tradition, nourrie par un large tissu de moyennes, petites et très petites entreprises.”
“L’idée est simple comme le vice : profiter du restaurant pour mieux l’assujettir, l’asservir bientôt, en lui faisant miroiter la complémentarité et les promesses de nouvelles sources de revenus, d’une communication contemporaine, l’élargissement à un public plus jeune.”
“Et pour mieux l’affaiblir, autant la soumettre en faisant mine de l’accompagner. Bonne vieille parade du cheval de Troie où les fameux grands chefs, si souvent pressés de s’exhiber en porte-voix de la gastronomie, s’avèrent, dans le duel, d’un mutisme complet, d’une bienveillance naïve voire d’une duplicité très active.”
Le Parisien, Lévis-Saint-Nom: Ferme-école de Xavier Niel... « Nous allons former des chefs d’entreprise agriculteurs », 30/04/2021 + Le Figaro, L’école d’agriculture de Xavier Niel prépare son ouverture, 29/04/2021
Nous en avions parlé début mars. On en sait désormais un peu plus sur le projet Hectar car la directrice Audrey Bourolleau a donné plusieurs interviews dans la presse la semaine dernière.
Hectar a pour ambition de former et sensibiliser 2 000 personnes à l’agriculture par an. D’ailleurs Audrey Bourolleau insiste sur la terme “chefs d’entreprise agricole” qui, comme le précise Le Figaro, lui tient à cœur car “il faudra à ces nouveaux agriculteurs un solide bagage économique pour faire prospérer leurs fermes dans de bonnes conditions”.
Autre objectif d’Hectar : développer l’attractivité des métiers de l’agriculture afin de “redonner du sens à ces professions”.
Enfin, Hectar comprend à la fois un campus de formation, des espaces de recherche et d’expérimentation, un accélérateur de startups (pouvant accueillir à terme pas moins de 50 startups), ainsi que des espaces de séminaires et pédagogiques.
Au niveau des formations proposées, il y aura deux offres :
la première est un parcours “chef d’entreprise agriculteur” qui se déroule sur six mois et propose des cours pour savoir comment acquérir du foncier, se mettre au bio, à quel distributeur s’adresser… Gratuite et ouverte à tous, elle s’adresse notamment à des personnes en reconversion.
la seconde propose 400 heures de formation à destination de celles et ceux qui veulent devenir salarié(e) agricole.
Les Echos, Le Google russe va lancer son service de livraison en 15 minutes à Paris, 28/04/2021
Et un acteur de plus qui va s’attaquer au Q-commerce (livraison de courses en quinze minutes) à Paris! Cette fois-ci il s’agit du géant de l'internet russe Yandex, souvent qualifié de “Google russe” mais qui possède également un service de taxis à la demande et qui est déjà présent dans plusieurs pays européens.
Le service de livraison de courses de Yandex est déjà présent à Moscou, quelques villes russes, ainsi qu’à Tel Aviv (sous la bannière Yango Deli). Comme l’explique Maxim Avtoukhov, le directeur financier et commercial de Yandex.Lavka, « nous avons choisi Paris car sa population est compacte, comme à Moscou, et l'e-commerce déjà bien développé. La concurrence dans la livraison rapide est limitée à des acteurs de petite taille, et face aux start-up Cajoo, Dija et Gorillas, nous arrivons avec notre technologie et notre expérience ».
L’article précise par ailleurs qu’en 2020, Yandex Lavka a enregistré un chiffre d'affaires de 11 milliards de roubles (soit 121 millions d'euros).
LSA, E-commerce : La Belle Vie vise les 80 millions d'euros de chiffre d'affaires, 28/04/2021
Depuis un an, la plateforme de e-commerce alimentaire La Belle Vie a bien évolué. Elle a notamment doublé son nombre de références, passant de 6000 références en avril 2020 à 12 000 aujourd’hui, grâce notamment à deux partenariats stratégiques avec Système U et La Grande Epicerie. Elle a réalisé 30 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020 et a réussi une levée de fonds de 11,6 millions d’euros. Bref, 2020 a été une belle année pour La Belle Vie et l’entreprise fait clairement partie des grands gagnants de la crise sanitaire.
Avec désormais près de 50 000 clients actifs (au moins une commande tous les trente jours), La Belle Vie ambitionne d’atteindre 80 millions d’euros de chiffre d'affaires et 1000 salariés d’ici la fin de cette année (contre 500 à l’heure actuelle). Par ailleurs, alors que 95% de ses livraisons sont actuellement sous-traitées, l’entreprise s’est fixé pour objectif d'avoir 90% de livreurs en CDI dans les 10 prochains mois selon son co-fondateur Paul Lê.
La Dépêche, Coca-Cola part en guerre contre un vieux vin corse, le Coca Mariani, 30/04/2021
La Dépêche nous relate une histoire un peu cocasse qui implique d’un côté le géant américain Coca-Cola et de l’autre une petite maison viticole corse.
L’article nous raconte l’histoire de ce vin corse, le “Coca Mariani”, qui a été inventé en 1863 par un apothicaire de Bastia. À l’origine, le Coca Mariani est composé de vin blanc corse et d'extrait de feuille de coca de Bolivie, d’où son nom. Au milieu des années 1910, il se vendait pas moins de dix millions de bouteilles de Coca Mariani par an en France.
En 2014, un restaurateur corse a décidé de relancer le Coca Mariani en Corse. En 2019, ce dernier a même déposé le nom auprès de l'office de l'Union européenne de la propriété intellectuelle. Et c’est à ce moment-là que Coca-Cola Company a commencé à montrer ses muscles...
Les Echos, Agriculture : les « nouveaux OGM », révolution sous haute tension, 01/05/2021
Qu’ils soient appelés « Nouveaux OGM » ou « nouvelles techniques génomiques » (NTG), les produits agricoles issus de l’édition génomique font débat depuis maintenant plusieurs années et sont strictement encadrés par le législateur européen. Mais un récent rapport de la Commission européenne sur le sujet pourrait changer la donne pour leur avenir.
En effet, pour les auteurs de ce rapport, ces techniques (dont la plus célèbre est CRISPR-Cas9, qui a valu à la Française Emmanuelle Charpentier le prix Nobel de chimie en 2020) ont certaines vertus. Elles permettent par exemple de rendre les plantes “plus résistantes aux maladies et aux conditions environnementales ou aux effets du changement climatique”, d’améliorer les “caractéristiques agronomiques ou nutritionnelles”, de réduire l’utilisation des intrants agricoles (y compris les produits phytosanitaires) et d'effectuer une sélection végétale plus rapide.
La différence entre les OGM et les NTG est avant tout technique. Selon l’article, un OGM a pour objectif “d’altérer le génome d'un être vivant en y insérant un ADN étranger” (ce que l’on nomme la transgenèse) alors qu’un NTG “cherche à favoriser l'apparition d'un caractère en modifiant un gène déjà présent dans le génome” (ce que l’on nomme mutagenèse). Mais comme l’explique Peter Rokowsky, directeur de recherche en génomique végétale à l'Inrae, en Europe “on est plus ou moins obligé de parler d'OGM (…) parce que la réglementation actuelle les classe comme des OGM”, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique latine, en Australie, au Japon ou en Israël.
Enfin, toujours selon les auteurs du rapport, ces biotechnologies pourraient également aider les agriculteurs à tenir les objectifs fixés par le Pacte vert de l'UE (diviser par deux l'usage des pesticides et de 20 % des engrais d'ici 2030) sans provoquer d'effondrement de la production ou de flambée des prix alimentaires.
L’Obs, Sucettes, Berlingots ou Crocos, des bonbons pour le moral, 02/05/2021
Un article consacré à la relation qu’ont les adultes avec les bonbons.
Comme le rappelle l’auteure culinaire Nathalie Helal, “historiquement, ce sont les adultes qui mangeaient des bonbons” et, de plus, “les toutes premières sucreries étaient consommées à des fins thérapeutiques”. C’est au XIXe siècle, avec la découverte du sucre de betterave, que les bonbons se sont démocratisés. Et c’est au XXI siècle, avec l'industrialisation du bonbon et la publicité ciblant les plus jeunes que les adultes se sont détournés des bonbons.
Ce n’est qu’à partir des années 2000 que les adultes se sont remis à acheter des bonbons pour leur propre consommation. Et, comme l’explique Géraldine Bouchot, directrice de la prospective au sein du cabinet de tendances Carlin, “avant, un adulte se devait d'incarner une forme de sérieux et pour coller au statut, ne se mêlait pas aux activités associées à l'enfance. Aujourd'hui, ces règles ont volé en éclats”.
Et les marques de confiserie ciblent de plus en plus les adultes. Comme par exemple Carambar, qui a lancé des « Cub's » de chocolat noir fourrés au caramel ou M & M's et sa version « intense » avec 65 % de cacao. Des marques plus “healthy” sont également arrivées sur ce marché, à l’instar de Gimme Five, Fini Sanchez, la Butinerie, Yum Earth Organics, Okovital, NA...
Le Monde, La machine Haribo grippée par le Covid-19, 04/05/2021
Le Monde nous apprend qu’Haribo n’a pas profité de la crise sanitaire.
L’entreprise allemande affiche en effet une baisse de chiffre d’affaires de l’ordre de 7% en France pour son exercice 2020, à 243 millions d’euros. Comme l’explique Jean-Philippe André, patron d’Haribo France, « nous avons perdu les boîtes que l’on amène au bureau ou que l’on achète pour les anniversaires des enfants. Nous avons aussi souffert de la chute de fréquentation des aéroports et des gares ».
Cet article vient finalement un peu à rebours du précédent paru dans l’Obs. Et d’ailleurs la journaliste (au même titre qu’Haribo) s’interroge sur les raisons qui ont poussé les Français à bouder les fraises Tagada et à se tourner plutôt vers le chocolat.
Néanmoins, Haribo continue à travailler ses recettes pour les rendre plus attractives pour les adultes avec, par exemple, des crocodiles qui sont allégés en sucre ou encore nouvel emballage recyclable pour les Dragibus.
LSA, Marketplace: Direct Market lève 1,7 million pour booster l'offre de produits locaux, 03/05/2021
La startup strasbourgeoise Direct Market est une place de marché B to B, qui met en contact producteurs et commerçants. A l’heure où la demande pour les produits locaux augmente, des acteurs de la grande distribution tels que Intermarché, G20 ou encore Franprix font de plus en plus appel à ses services pour s’approvisionner en fruits et légumes locaux. Car comme le rappelle l’article, “pour les grandes surfaces alimentaires, servir ce marché est complexe” car il est nécessaire de “trouver des agriculteurs régionaux, acheminer leurs fruits et légumes jusqu'à chacun de leurs magasins”.
L'entreprise a réalisé 1,2 million d'euros de chiffre d'affaires en 2020 et vise 4 millions d'euros en 2021. Avec cette levée de fonds elle compte se développer en France mais vise également un développement en Italie, au Portugal, en Suisse et au Benelux.
Direct Market fonctionne avec un système de commission (de 6 à 9%). Enfin, l’article nous apprend que Direct Market déploiera d'ici septembre 2021 une solution de blockchain afin de garantir la provenance des produits échangés sur sa marketplace.
Fortune, An indestructible Italian icon, the Moka pot is making a comeback with pod-snubbing coffee fans—and investors, 24/04/2021
Alors que Bialetti, le fabricant de l'emblématique cafetière italienne Moka, était au bord de la faillite il y a à peine trois ans, Fortune s’intéresse au renouveau de cette marque. Son succès récent est dû à un regain d’intérêt pour le café à domicile ainsi qu’au relooking de l’emblématique cafetière qui fête ses 88 ans.
Il faut dire que cette cafetière est une institution en Italie. Et l’article décrit parfaitement le processus de préparation du café et son “expérience sensorielle”. Ainsi, “il y a le bruit grave du métal sur le métal lorsque les chambres du haut et du bas se vissent”. Puis, “quelques minutes plus tard, vous entendez le gargouillis du café lorsque l'eau bouillante monte en bouillonnant à travers les grains”. On parle même de “rituel” pour cette préparation du café.
On apprend également que la cafetière a été créé en 1933 par Alfonso Bialetti, un ouvrier de l'aluminium qui s’est inspiré des machines à laver de l'époque. La société éponyme fondée par Bialetti en a vendu plus de 200 millions d’exemplaires depuis et trois foyers italiens sur quatre en possèdent une.
Pourtant, en 2018, Bialetti était endettée de plus de 70 millions d'euros et souffrait de la concurrence des machines à café à capsules. Mais Fortune explique également que la faiblesse commerciale de Bialetti c’est le fait que ses cafetières Moka sont pratiquement indestructibles. Le redressement de l’entreprise s’est donc fait grâce à une nécessaire stratégie de diversification. Bialetti s’est ainsi lancé dans le café moulu avec une nouvelle marque "Perfetto Moka" en plus d'une gamme de mugs, de tasses et d'autres articles lié au café comme des moulins à café et même des cafetières non traditionnelles comme la “French press”.
Finalement, comme l’explique Jake Leonti, rédacteur en chef du magazine Coffee Talk "Je vois les cafetières Moka Express un peu comme des disques vinyles face aux CD et aux MP3 représentés par les machines à café à dosettes. Et on voit à quel point le vinyle se porte bien aujourd'hui".
Financial Times, Investors hungry for NotCo’s AI-derived alternatives to meat and milk, 27/04/2021 + Food Business News, Inside NotCo’s plant-based empire, 26/04/2021
Focus sur NotCo, une startup chilienne qui sera probablement l’une des futures licornes de la Foodtech. Cette dernière propose des substituts végétaux à la viande et aux produits laitiers. Si ce créneau est de plus en plus bataillé, NotCo se distingue de ses concurrents par le fait qu’elle utilise un algorithme à base d’intelligence artificielle pour suggérer des combinaisons végétales inhabituelles qui imitent les sensations de la viande et des produits laitiers. Ainsi, le chou et l'ananas sont par exemple utilisés dans une recette qui permet à NotMilk d'avoir un goût et une apparence aussi proches que possible du lait de vache. Comme l’explique le fondateur Matias Muchnick, “notre algorithme apporte de nouvelles combinaisons d'ingrédients auxquelles nous n'avions jamais pensé pour générer certaines textures, odeurs, couleurs et arômes”. Selon lui, 30 % des consommateurs qui essaient le lait végétal reviennent au lait de vache à cause du goût.
Lancé en 2016, NotCo s’est fait connaître grâce à sa mayonnaise végane NotMayo. Lancé au Chili en 2017, le produit à base de lupin et de pois chiches a connu un succès immédiat (l’article précise d’ailleurs que les Chiliens sont les troisièmes plus grands consommateurs de mayonnaise par habitant au monde). NotCo a réussi à atteindre une part de 10 % du marché chilien avec NotMayo.
Du côté des producteurs laitiers, ce nouveau concurrent a commencé à faire peur et ils ont intenté un procès pour empêcher l'utilisation du mot "lait" dans le nom de NotMilk.
NotCo ne divulgue pas de données chiffrées sur ses ventes ou sa rentabilité, mais l’entreprise affirme que son chiffre d'affaires n'a jamais été moins de trois fois supérieur à celui de l'année précédente, et son fondateur prévoit qu'il quadruplera cette année. NotCo a déjà levé 115 millions de dollars et compte parmi ses investisseurs Jeff Bezos
Euronews, What is Airbnb Farming and Could It Improve Wasteful Supply Chain?, 06/04/2021
Euronews nous raconte l’histoire d’une success story espagnole.
Tout a commencé en 2011, lorsque les frères Úrculo ont cherché à relancer l'entreprise fruitière familiale. Ces derniers ont rapidement rencontré des problèmes, que ce soit les prix bas payés pour leurs produits ou le fait qu’une partie de la récolte était toujours gaspillée parce qu'ils ne pouvaient pas la vendre.
En réponse, ils ont eu l'idée de supprimer les intermédiaires et de récolter les fruits "à la demande" pour des clients individuels. Ils ont d’abord mis leurs arbres en "adoption", permettant aux gens de payer pour l'entretien de chaque arbre en échange de la récolte lorsque celle-ci était prête.
En 2017, ils ont lancé CrowdFarming.com, une plateforme qui fonctionne un peu comme Airbnb pour l'agriculture. Les clients peuvent se connecter, se renseigner sur une ferme, sur les personnes qui la dirigent et sur les méthodes qu'elles utilisent. Ils peuvent ensuite adopter une plante ou une partie d'un champ pour recevoir la récolte - qu'il s'agisse d'avocats en Espagne, de pommes de terre en Allemagne ou même de vin en France.
Le site a bénéficié à plein de la pandémie et a notamment triplé ses ventes et doublé le nombre d'agriculteurs adhérant au programme en 2020. CrowdFarming affirme qu'il approvisionne désormais près de 200 000 ménages en Europe.
Nielsen, "The good, the bad, and the ugly of Instacart for grocery retailers" , 23/04/2021
Focus sur une plateforme encore méconnue chez nous mais qui cartonne aux Etats-Unis et qui a inspiré des startups européennes comme Everli, j’ai nommé Instacart.
D’après Nielsen, Instacart a eu un énorme impact sur le secteur des produits grande consommation (PGC) en 2020. Fournisseur de services de livraison et de ramassage d'épicerie par des tiers, l’entreprise a connu une croissance insolente l’an dernier. Son chiffre d’affaires a augmenté de plus de 15 milliards de dollars, ce qui le place au deuxième rang derrière Amazon pour la croissance des ventes de PGC.
Comme l’explique Nielsen, Instacart a changé la façon dont les gens font leurs courses. Par ailleurs, de nombreux petits commerces ont cherché à s'allier avec la plateforme pour en faire leur unique canal e-commerce. L’entreprise leur offre en effet une solution de e-commerce clé en main, qui leur évite de faire des investissements lourds en capital et en ressources pour répondre à la demande des consommateurs. D’autant plus que même ceux qui ont investi dans leur propre plateforme de e-commerce utilisent Instacart pour atteindre une base d'acheteurs plus large.
Nielsen met toutefois en garde les petits commerces qui seraient tentés de conclure un partenariat avec Instacart. En effet, en externalisant leur maillon e-commerce de bout en bout à Instacart, ceux-ci cèdent en fait à un tiers le contrôle de leur relation avec le client.
The Spoon, Researchers Develop Lactic Acid Bacterium to Extend Shelf Life of Food, 30/04/2021
Un article qui va intéresser les industriels du lait. En effet, des chercheurs de l'Institut national de l'alimentation de l'Université technique du Danemark ont mis au point une nouvelle méthode biologique permettant de prolonger la durée de conservation des aliments et de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Selon un article de blog publié récemment sur le site web de l'université, les scientifiques ont créé une bactérie lactique naturelle qui sécrète de la nisine, un peptide antimicrobien, lorsqu'elle est cultivée sur des déchets laitiers. La nisine est un conservateur qui peut prolonger la durée de conservation des aliments, et peut donc être utilisée pour réduire le gaspillage alimentaire. L'utilisation de la nisine est autorisée dans un certain nombre d'aliments, où celle-ci peut empêcher la croissance de certains micro-organismes d'altération ainsi que de micro-organismes qui rendent les consommateurs malades. En théorie, elle pourrait par exemple être ajoutée au lait frais pour prolonger sa durée de conservation.
Autre fait intéressant : cette découverte permet également de mieux utiliser les grandes quantités de lactosérum générées lors de la fabrication du fromage.
C’est une initiative intéressante de la part d’une entreprise de cette envergure. Le groupe coopératif Sodiaal, qui pèse un peu de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et possède des marques telles que Candia, Entremont ou encore Yoplait, vient de lancer une consultation auprès du grand public.
L’objectif pour la coopérative est de “construire une vision partagée du lait de demain” et de travailler sur “le rôle (qu’elle) jouera dans ce monde laitier”
Ainsi, parmi les interrogations de Sodiaal :
“Que devons-nous préserver ou développer dans la filière laitière de demain ?”
“Quels sont les engagements que doit prendre notre coopérative pour faire face aux défis de demain comme le réchauffement climatique ou le renouvellement des générations ?”
Pour participer à cette consultation cela se passe ici
Crédit Agricole, Ce qu’achète le consommateur aujourd’hui : du prix, du goût...
et du sens !, Prisme n°33, Avril 2021, page 8.
Un dossier intéressant réalisé par les équipes du Crédit Agricole sur les perspectives offertes par le développement de l’alimentation responsable.
Pour vous vendre des aliments, les industriels et les marketeurs ont d’abord joué tout à tour sur le prix bas, la saveur, l’allégation santé (plus de vitamine, moins de sel, sans gluten…). Bref, sur des innovations qui étaient avant tout “destinée(s) à améliorer le bien-être du consommateur”
Mais désormais, comme l’explique l’article, il s’agit “non seulement de produire les aliments au profit de celui qui les consomme mais aussi au profit du milieu où ils prennent naissance, dans le sens le plus large qui soit : la terre qui les porte, les êtres vivants dont ils proviennent, les professionnels qui les travaillent...”
Un peu de fact checking breton ;)
Les travers du bio importé
Un tweet déniché par Eileen Cho. Nous vous parlions il y a quelques semaines de ce phénomène des Baked Tomato Pasta. Et bien cela arrive jusque sur les étiquettes ;)
Comment on voyait le futur de la livraison de repas à domicile en 1940
Food Karma #3 | Pascal Beillevaire – Fondateur des fromageries Beillevaire | Rendre accessibles les bons produits laitiers au plus grand nombre, 29/04/2021
Eat’s Business #16 | Variété de café résistante au réchauffement climatique, les repas dans l’espace et nouveau record de consommation de viande en 2021 | avec la participation de David Nigel Flynn de Cafés Belleville, 04/05/2021
C’est tout pour aujourd’hui.
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Et si vous voulez vous pouvez même me payer un café ;-)
A la semaine prochaine!
O. Frey